Description
Le cancer de la prostate fait son apparition dans la prostate, qui fait partie de l'appareil reproducteur masculin. De la grosseur d'une noix de Grenoble, cette glande entoure l'urètre, juste au-dessous de la vessie.
Le cancer de la prostate a tendance à évoluer lentement. Même si la plupart des hommes qui ont un cancer de la prostate meurent de causes non reliées à leur cancer, le cancer de la prostate est la deuxième cause en importance de morts attribuables au cancer chez les hommes.
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Minimisation des risques
Il n'existe pas suffisamment de données probantes pour déterminer si les avantages du dépistage du cancer de la prostate l'emportent sur les risques et les coûts en cause. On a associé le test de dépistage de l'antigène prostatique spécifique (APS) et le toucher rectal (TR) à la détection de cancers traitables au stade précoce. Il n'y a toutefois pas de preuves concluantes qui indiquent que le dépistage chez les hommes asymptomatiques réduit le taux de mortalité causé par la maladie. Par ailleurs, le diagnostic et le traitement précoces des cancers qui, dans beaucoup de cas, peuvent ne pas évoluer de façon significative pendant toute la vie du patient, peuvent être une cause de morbidité (p. ex., impotence, incontinence urinaire) qui réduit la qualité de vie. Les résultats de deux études internationales randomisées visant à évaluer l'efficacité du dépistage de l'APS, que l'on attend en 2006 et 2008, devraient aider à clarifier les avantages et les risques incertains reliés au dépistage de l'APS.
Les hommes qui présentent un faible risque de cancer de la prostate devraient, à compter de 50 ans, discuter avec leur médecin des avantages et des risques de la détection précoce au moyen du test de dépistage de l'antigène prostatique spécifique (APS) et du toucher rectal (TR).
Les hommes qui présentent un risque important de cancer de la prostate, comme les hommes de descendance africaine et ceux qui ont des antécédents familiaux reconnus de cancer de la prostate, voudront peut-être discuter plus jeunes du besoin de se soumettre à des tests.
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Faits et chiffres
Le cancer de la prostate est le cancer diagnostiqué le plus souvent chez les hommes du Canada, sauf le cancer de la peau avec mélanome bénin. On estime que l'on diagnostiquera un cancer de la prostate chez 18 800 hommes au Canada en 2003 et que 4 200 mourront de la maladie. L'incidence du cancer de la prostate augmente de façon presque exponentielle avec l'âge : la plupart des cas sont diagnostiqués chez des hommes de 65 ans ou plus.
L'incidence du cancer de la prostate a augmenté de façon graduelle de 1982 à 1989, a grimpé rapidement pour atteindre un sommet en 1993, a fléchi jusqu'en 1995 et se redresse lentement depuis. Les augmentations importantes du début des années 90 reflètent l'adoption du test de dépistage de l'APS.
Les taux de mortalité attribuables au cancer de la prostate ont diminué de 14 % depuis 1995.
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Stratégies, programmes et projets
Stratégie canadienne de lutte contre le cancer :
Depuis 1999, Santé Canada travaille en partenariat avec la Société canadienne du cancer, l'Institut national du cancer du Canada et l'Association canadienne des agences provinciales du cancer pour élaborer la Stratégie canadienne de lutte contre le cancer (SCLC). À la suite de consultations poussées, on a défini six domaines d'intervention prioritaires : Normes, Lignes directrices, Prévention, Trouver un nouvel équilibre, Ressources humaines et Recherche stratégique.
La stratégie vise à optimiser les retombées du savoir actuel et des ressources disponibles pour la lutte contre le cancer tout en améliorant la durabilité du système de soins de santé par une planification, l'établissement de priorités et l'élaboration de politiques publiques fondées davantage sur la collaboration. La mise en oeuvre de la stratégie aidera à réduire l'incidence, la morbidité et la mortalité du cancer et améliorera la qualité de vie des personnes qui vivent avec le cancer.
On a créé un Conseil de régie constitué de représentants de Santé Canada, d'organismes gouvernementaux nationaux, d'agences provinciales du cancer ou de ministères et de représentants du public, ainsi que des groupes d'intervention dans les domaines prioritaires. Le Secrétariat de la Stratégie est hébergé au Centre de prévention et de contrôle des maladies chroniques à Santé Canada.
Pour obtenir plus de renseignements, visitez http://www.cancer.ca/ccs/internet/standard/0,,3172_335265__langId-fr,00.html ou communiquez avec le Bureau de la SCLC à info@cancercontrol.org.
Alliance canadienne pour la surveillance du cancer
La surveillance est un facteur clé qui contribue à la lutte efficace contre la maladie. C'est aussi la force motrice de l'Alliance canadienne pour la surveillance du cancer (ACSC) (auparavant appelée Coalition canadienne pour la surveillance du cancer) qui facilite et coordonne des partenariats et des projets conçus pour améliorer le système de surveillance du cancer du Canada. L'Alliance regroupe les membres suivants, notamment : Association canadienne des agences provinciales du cancer, Centre de prévention et de contrôle des maladies chroniques, Centre de coordination de la surveillance, Santé Canada, Statistique Canada, Institut national du cancer du Canada, Société canadienne du cancer, Conseil canadien des registres du cancer, Institut de recherche sur le cancer, Société canadienne d'épidémiologie et de biostatistique, Société canadienne d'oncologie, Institut canadien d'information sur la santé.
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