Volume 22-17
1er septembre 1996
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des matières]
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Lutte anti-infectieuse
MISE EN GARDE : PRÉVENTION DE LA TRANSMISSION DE LA MALADIE DE CREUTZFELDT-JAKOB
La Division des infections nosocomiales et de la santé au travail et
la Division des agents pathogènes à diffusion hématogène, Bureau des maladies
infectieuses, LLCM, ont reçu des demandes de renseignements concernant
les méthodes récentes de lutte anti-infectieuse pour les patients atteints
de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ). Le Guide de prévention des
infections : techniques d'isolement et précautions, publié en 1992,
contient des recommandations pertinentes. On travaille actuellement à
la révision de ce guide, y compris les recommandations concernant la MCJ.
D'autres gouvernements et organismes ont publié des guides de prévention
de la MCJ (1-6) qui contiennent de renseignements utiles.
On sait pertinemment que l'agent de la MCJ peut être transmis aux humains.
Tous les cas relevés étaient dûs soit à une exposition directe du cerveau
à l'agent de la MCJ (par exemple, par suite d'une greffe de dure-mère),
ou a une exposition par la voie périphérique, par suite de l'injection
d'un produit dérivé du cerveau humain (hormone hypophysaire) qui était
contaminé par l'agent étiologique de la MCJ.
Des cas de MCJ ont été observés parmi les professionnels de la santé,
mais il n'existe aucune donnée épidémiologique démontrant que cette catégorie
de travailleurs est plus exposée à contracter la MCJ. Il est néanmoins
important de prendre des mesures pour réduire au minimum l'exposition
des professionnels de la santé.
On recommande l'utilisation de précautions spécifiques dans le cas des
patients qui sont atteints ou qu'on soupçonne d'être atteints de la MCJ,
ou encore qui sont beaucoup plus susceptibles de développer cette maladie
[c.-à-d. les personnes qui ont reçu de l'hormone hypophysaire (hormones
de croissance et gonadotrophine) ou une greffe de dure-mère ou les personnes
apparentées par le sang à une personne atteinte de la MCJ familiale].
On n'a trouvé aucune preuve de la transmission de la MCJ par des patients
qui sont asymptomatiques et qui ne sont pas plus susceptibles de développer
cette maladie (voir le paragraphe précédent). Par conséquent, il n'est
pas nécessaire de prendre les précautions qui s'appliquent spécifiquement
à la MCJ avec ces patients.
Le diagnostic clinique de la MCJ peut se révéler difficile, surtout au
début de la phase clinique ou si le tableau clinique est atypique. Il
est difficile de déterminer les mesures de lutte anti-infectieuse à recommander
dans le cas des patients qui ont une maladie neurologique non diagnostiquée,
en particulier une maladie neurodégénérative. Les lignes directrices établies
par d'autres gouvernements ne sont pas uniformes. Selon les lignes directrices
en vigueur au Royaume-Uni (1), ces patients ne sont pas un groupe à risque
nécessitant l'utilisation des précautions qui s'appliquent spécifiquement
à la MCJ. Selon les lignes directrices en vigueur en Australie (2), un
patient qui est atteint d'une maladie neurologique évolutive non diagnostiquée,
dégénérative ou non, est considéré comme à risque accru mais non à risque
élevé de MCJ, et certaines précautions spécifiquement applicables à cette
maladie sont recommandées. Le LLCM examine actuellement cette question
en détail en collaboration avec des conseillers de l'extérieur.
Les organismes ou les professionnels de la santé qui désirent discuter
des précautions qui s'appliquent spécifiquement à la MCJ peuvent communiquer
avec le personnel du LLCM, au (613) 952-9875.
Références
-
Advisory Committee on Dangerous Pathogens. Precautions for work
with human and animal spongiform encephalopathies. Londre : HMSO,
1994.
-
National Health and Medical Research Council. Creutzfeldt-Jakob
disease and other human spongiform encephalopathies: guidelines on
patient management and infection control. Australie : Australian
Government Publishing Service, 1995.
-
Budka H, Aguzzi A, Brown P et coll. Tissue handling in suspected
Creutzfeldt-Jakob disease (CJD) and other human spongiform encephalopathies
(prion diseases). Brain Pathol 1995;5:319-22.
-
Bell JE, Ironside JW. How to tackle a possible Creutzfeldt-Jakob
disease necropsy. J Clin Pathol 1993;46:193-97.
-
Committee on Health Care Issues, American Neurological Association.
Precautions in handling tissues, fluids, and other contaminated materials
from patients with documented or suspected Creutzfeldt-Jakob disease.
Ann Neurol 1986;19:75-7.
-
Steelman VM. Creutzfeldt-Jakob disease: recommendations for infection
control. Am J Infect Control 1994;22:312-18.
Source :
Division des agents à diffusion hématogènes et Division des infections
nosocomiales et du travail, Bureau des maladies infectieuses, LLCM (Ottawa).
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