|
|||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||
|
||
Volume 24-05
|
Surveillance de la rougeole : lignes directrices pour le soutien des laboratoiresPour donner suite à l'engagement de toutes les provinces et territoires à éliminer la rougeole d'ici l'an 2005, un schéma d'immunisation prévoyant deux doses de vaccin antirougeoleux a été adopté dans l'ensemble du pays, complété par des programmes de vaccination de «rattrapage» de masse dans pratiquement toutes les provinces. À mesure que le nombre de cas de rougeole diminuera, la surveillance deviendra de plus en plus importante. Il sera essentiel que tous les cas de rougeole suspects soient déclarés et que des échantillons prélevés chez des cas sporadiques soient présentés en vue d'une recherche complète en laboratoire. Pour encadrer et documenter le processus d'éradication de la rougeole, le Laboratoire de lutte contre la maladie (LLCM) a réuni le Groupe de travail sur l'éradication de la rougeole au Canada (GTERC). Ce groupe examinera les efforts d'éradication de la rougeole dans l'ensemble du pays, surveillera l'incidence des cas et présentera des recommandations concernant la surveillance nationale. L'importance d'un ensemble uniforme de procédures de laboratoire qui seraient utilisées dans tout le pays est évidente dans toute évaluation des méthodes de surveillance de la rougeole. Le GTERC a donc élaboré ces lignes directrices pour garantir une surveillance de laboratoire optimale de la rougeole à un moment où, avec un nombre restreint de cas, on observera vraisemblablement plus de résultats sérologiques faussement positifs et il deviendra de plus en plus important de détecter toute importation du virus dans une collectivité. Un soutien de laboratoire efficace pour la surveillance nécessite que :
Le service de santé publique et le laboratoire ont tous deux un rôle à jouer dans l'optimisation de la capacité du laboratoire de soutenir la surveillance de la rougeole dans une juridiction. Ces lignes directrices ont été structurées pour refléter ces rôles. Le rôle de la santé publique consiste à sensibiliser les pourvoyeurs de soins de santé à l'importance des tests en laboratoire et à veiller à ce que les ressources du laboratoire soient accessibles. Le rôle des laboratoires consiste à développer et à maintenir les ressources nécessaires pour effectuer les tests, des procédures uniformes et l'assurance de la qualité et à analyser les données et rendre compte des résultats aux services de santé publique. Les lignes directrices proposent un ensemble uniforme de responsabilités devant être adoptées dans chaque province ou territoire afin de permettre aux laboratoires de soutenir efficacement la surveillance de la rougeole. Questions relatives aux laboratoires Méthodes de laboratoire pour le diagnostic de la rougeole
Tous les cas cliniques et soupçonnés de rougeole devraient être confirmés par un laboratoire. Si un lien épidémiologique avec un cas confirmé par un laboratoire a été établi, une confirmation par un laboratoire n'est pas nécessaire pour que le cas réponde à la définition de «confirmé» (voir annexe B). Il est important d'utiliser un protocole de tests en laboratoire pour rechercher les éruptions rouges courantes de façon systématique afin de pouvoir détecter les cas de rougeole et d'éviter un diagnostic erroné de l'éruption. Information concernant les tests sérologiques de la rougeole
Afin de maximiser la probabilité d'obtenir une confirmation en laboratoire, l'épidémiologiste provincial ou territorial peut recommander que l'échantillon de sang soit prélevé entre 3 et 7 jours après l'apparition de l'éruption. Cet échantillon serait adéquat pour la sérologie IgM et pourrait servir d'échantillon du stade aigu pour la sérologie IgG. Si c'est indiqué, un second échantillon devrait être prélevé entre 10 et 20 jours après le premier pour faciliter le nouveau test de recherche des IgM ainsi que le test de vérification de l'augmentation du titre d'IgG. Les échantillons du début de la phase aiguë (c.-à-d. ceux qui ont été prélevés dans les 3 jours suivant l'apparition de l'éruption) ont plus de chances de donner un résultat faux négatif pour les IgM que ceux prélevés entre 3 et 28 jours après l'apparition de l'éruption. Un second échantillon de sang est donc recommandé si la sérologie IgM effectuée sur un échantillon du début de la phase aiguë donne un résultat non concluant ou négatif pour la rougeole, la rubéole ou le parvovirus B19 et que la personne satisfait à la définition de cas clinique de la rougeole. Il est possible d'obtenir des résultats aussi bien faux positifs et faux négatifs de la sérologie IgM avec des trousses commerciales. C'est pourquoi il est important de confirmer les résultats de la sérologie IgM en utilisant l'épreuve d'immunocapture de l'IgM, le test de référence par excellence disponible au LLCM. Les échantillons envoyés au LLCM doivent être accompagnés des renseignements cliniques nécessaires et des informations sur le patient (voir annexe A). Information sur l'isolement et/ou la culture du virus Le virus de la rougeole est présent dans les sécrétions de la gorge et du rhinopharynx pendant la phase aiguë et il est excrété dans l'urine pendant au moins 7 jours après l'apparition de l'éruption. L'isolement du virus devrait être tenté pour tous les cas sporadiques de rougeole et pour les premiers cas d'une épidémie. Avec l'identification d'un cas soupçonné de rougeole, le médecin traitant devrait recueillir au moins un prélèvement pour l'isolement du virus ainsi que du sang pour la sérologie. Si le sang n'est pas prélevé et que le prélèvement obtenu pour l'isolement du virus est requis pour la confirmation du cas en laboratoire, le laboratoire devrait en être informé par téléphone. Cela devrait être précisé sur la demande. Il n'est pas toujours possible d'isoler le virus de la rougeole dans tous les cas. Lors d'une éclosion, quand l'objectif est de recueillir des isolats pour la détermination du génotype, des prélèvements devraient être recueillis chez plusieurs individus afin d'augmenter les chances d'atteindre cet objectif. Le rôle de la santé publique L'épidémiologiste provincial ou territorial devrait s'assurer que les politiques et les procédures suivantes sont en place à l'échelon local. Une méthode pour informer et tenir tous les médecins et les services de santé publique locaux au courant des questions liées à la surveillance de la rougeole, notamment :
Le rôle du laboratoire Le laboratoire provincial ou territorial doit s'assurer que les conditions suivantes sont respectées en ce qui concerne les tests sérologiques.
Le laboratoire provincial ou territorial doit s'assurer que les conditions suivantes sont respectées en ce qui concerne l'isolement et/ou la culture du virus.
Le laboratoire provincial ou territorial doit s'assurer que les conditions suivantes sont respectées en ce qui concerne les épreuves de compétence. Puisqu'il est important de conserver un haut niveau de compétence dans la fourniture des services de diagnostic de la rougeole au Canada, le LLCM offrira des programmes de vérification de la compétence.Tous les laboratoires fournissant des services de diagnostic de la rougeole doivent participer à ces programmes. Annexe A DEMANDE RELATIVE AUX EXANTHÈMES VIRAUX Annexe B DÉFINITIONS DE CAS DE LA ROUGEOLE Les définitions de cas de rougeole ont été élaborées à l'occasion de la Conférence de concertation sur la rougeole (1992) et revues par le Comité consultatif de l'épidémiologie. Elles ont été publiées dans les Directives pour la lutte contre les épidémies de rougeole au Canada (1995)(1). Les définitions de cas ci-dessous ont été examinées et approuvées par la GTERC. Cas confirmé L'une des définitions suivantes :
Cas clinique Tous les symptômes suivants :
Cas suspect Tous les symptômes suivants : une fièvre de >= 38,3 oC une toux, un coryza ou une conjonctivite suivi(e) de l'apparition d'une éruption maculo-papuleuse généralisée. Annexe C ISOLEMENT DU VIRUS DE LA ROUGEOLE Historique L'isolement du virus de la rougeole est un moyen d'établir un diagnostic définitif de la rougeole. La culture du virus de la rougeole est maintenant un moyen plus fiable grâce à l'utilisation de la lignée de cellules B95-8, soit une lignée de cellules lymphoblastoïdes du virus Epstein-Barr transformées reconnues comme étant très sensibles pour isoler le virus de la rougeole de prélèvements cliniques. Étant donné le progrès accompli pour l'éradication de la rougeole dans les Amériques, il sera très important d'examiner les isolats de virus provenant d'autant d'épidémies et de cas sporadiques possible pour la surveillance des lignées et d'identifier la source du virus. De ce point de vue, l'isolement du virus est important. Les techniques automatisées du séquençage de l'ADN sont maintenant disponibles pour effectuer la caractérisation génétique des isolats viraux. Ces techniques, en plus de l'existence d'une base de données renfermant de l'information sur les séquences nucléotidiques, permettent maintenant d'identifier la source de virus sauvages et de faire rapidement la distinction entre les souches de type sauvage et les souches vaccinales. Étant donné que l'isolement du virus peut prendre des jours, voire même des semaines, on doit alors toujours accorder la priorité à la sérologie des IgM pour effectuer le diagnostic en laboratoire de la rougeole. On doit prendre des prélèvements aux fins de l'isolement du virus en même temps que les prélèvements sanguins, car un retard dans la collecte réduira les chances d'isoler le virus. On ne doit pas prendre des écouvillonnages du nasopharynx ou des prélèvements de gorge ou des échantillons d'urine au lieu d'un prélèvement sanguin, car celui-ci est requis pour le diagnostic sérologique. Protocoles pour l'isolement du virus de la rougeole+ On devrait obtenir des prélèvements en vue de l'isolement du virus aussitôt que possible après l'apparition d'une éruption. Il faut toujours obtenir un échantillon d'urine et, si possible, essayer d'obtenir un écouvillonnage du rhinopharynx ou de la gorge. Prélèvement et traitement des échantillons Échantillons respiratoires (écouvillonnages du nasopharynx ou prélèvements de gorge)
Prélèvements d'urine
Isolement du virus Lignée de cellules B95-8 (B95-a) La lignée de cellules B95-8 est la lignée de premier choix pour effectuer l'isolement primaire du virus de la rougeole(2), et on peut obtenir cette lignée de cellules de la American Type Culture Collection (no CRL 1612). Veuillez noter qu'on doit manipuler cette lignée de cellules comme une lignée de cellules infectieuses pouvant transmettre le virus d'Epstein-Barr. La croissance des cellules B95-8 se fait légèrement attachée à la surface du milieu de culture, s'il s'agit du milieu de culture DMEM auquel on a ajouté 100 unités/mL de pénicilline, 100 mg/mL de streptomycine, 0,25 mg/mL d'amphotéricine (fungizone) et du sérum de foetus de bovin. Dans ces conditions, lorsque les cellules B95-8 croissent en monocouche attachée, on parle de cellules B95-a. La croissance des cellules est maintenue par l'ajout de sérum de foetus de bovin à une concentration de 5 % à 10 %. On utilise le sérum de foetus de bovin d'une concentration de 2 % pour maintenir les cellules pendant l'isolement du virus. Cultiver les cellules dans un incubateur humide au gaz carbonique à 37 oC. On peut conserver les stocks de cellules à -70 oC à l'aide d'un milieu de cryoprotection standard (sérum de foetus de bovin à 50 %, DMSO à 10 % et milieu de culture DMEM à 40 %). On peut repiquer les cellules B95-a en traitant brièvement les couches simples de cellules en ajoutant de la trypsine d'EDTA à 0,05 % pour libérer les cellules de la surface de la culture de tissus. Prendre garde de ne pas trop trypsiniser. Neutraliser la trypsine en ajoutant le milieu de culture DMEM contenant du sérum de foetus de bovin à 10 %. Le rapport de séparation des cellules d'une culture d'une couche simple est habituellement 1:3. Les cellules ont tendance à «flotter» et croissent en amas en suspension dans le milieu au fur et à mesure que la densité des cellules augmente. Ces cellules sont viables et peuvent être repiquées par un léger pipetage pour briser les amas, qui pourront ensuite être réensemencées à une plus faible densité. On peut transporter les cellules B95-a à la température ambiante dans une fiole de culture de tissus de 75 cm2 ou 25 cm2 dans laquelle on a ajouté du milieu de culture pour aider à conserver les cellules en amas. Lors de la réception, il faut examiner la couche de cellules. Si vous remarquez qu'un grand nombre de cellules flottent librement, faites légèrement tournoyer le milieu pour récupérer les cellules qui pourront alors être ajoutées à la fiole ou à une autre fiole en vue du repiquage. Ajoutez de 30 mL à 50 mL de milieu de culture DMEM et du sérum de foetus de bovin à 2 % à une fiole de 75 cm2 en vue de la conservation. Des cellules B95-a infectées par le virus de la rougeole peuvent entraîner la formation d'un syncytium et avoir un effet cytopathologique de cellules géantes seulement 48 heures suivant l'inoculation. Cependant, on devrait tenter ensuite d'isoler des cultures pendant 7 à 8 jours et d'effectuer deux à trois repiquages aveugles avant d'écarter la possibilité d'isoler le virus de la rougeole. Inoculation de prélèvements en vue de l'isolement du virus de la rougeole (méthode de la fiole - CDC)
N'oubliez pas de conserver une petite quantité du prélèvement clinique original, car on pourrait s'en servir pour effectuer un deuxième essai d'isolement si des problèmes surviennent lors du premier essai. On pourrait également l'utiliser pour effectuer une analyse par PCR. Inoculation de prélèvements aux fins d'isolement du virus (méthode du flacon cylindrique) Certains laboratoires au Canada considèrent que la méthode du flacon cylindrique est très pratique et donne d'excellents résultats. Cette méthode comprend les étapes suivantes. Conservation des cellules B95-8
Milieu de croissance pour les cellules B95-8
Inoculation
Si l'on doit procéder à l'isolement du virus pour confirmer le cas, on doit suivre les étapes 6 et 7.
Sinon, inoculer des cellules B95-8 fraîches dans un flacon de 75 cm2 avec le virus jusqu'à ce que survienne l'effet cytopathologique; suivre ensuite les étapes 7 et 8 du protocole susmentionné.
Il ne faut pas oublier de conserver une petite quantité du prélèvement clinique original, car on pourrait s'en servir pour effectuer un deuxième essai d'isolement si des problèmes surviennent lors du premier essai. On pourrait également l'utiliser pour effectuer une analyse par PCR. Expédition d'isolats de virus de la rougeole Pour expédier des isolats de virus de la rougeole, il est préférable de les mettre dans un flacon de milieu de culture de tissus de 25 cm2. On devrait ensemencer et infecter les cellules juste avant leur expédition. Une fois les cellules infectées, remplir les flacons jusqu'au rebord avec du milieu de culture DMEM (et des antibiotiques et du sérum de foetus de bovin à 2 %). Visser solidement le bouchon et sceller le flacon avec du parafilm. Il est préférable de placer le flacon dans un contenant étanche comme un sac à fermeture par pression et glissière et de l'expédier à la température ambiante. Autrement, on peut obtenir un culot des cellules infectées, les remettre en suspension dans un petit volume de milieu de culture DMEM et les faire congeler à -70 oC avant de les mettre sur de la glace sèche pour les expédier. Pour obtenir des renseignements sur l'envoi de sérums, de prélèvements cliniques et d'isolats de virus de la rougeole, veuillez communiquer avec le LLCM. Laboratoire national des exanthèmes viraux, Bureau 108, Laboratoires de virologie, LLCM, Édifice no 10, Indice à l'adresse 1001C, Pré Tunney, Ottawa (Ontario) K1A 0L2, Téléphone : (613) 957-9068, Télécopieur : (613) 954-0207. Chef, Laboratoire national des exanthèmes viraux, Dr Graham Tipples, Téléphone : (613) 946-1488, Cour. élec. :graham_tipples@hc-sc.gc.ca Nota : Après le 1er juin 1998, l'adresse sera : Laboratoire national des exanthèmes viraux, Bureau de microbiologie; Laboratoires fédéraux, Bureau H5790, 1015 rue Arlington, Winnipeg (Manitoba) R3E 3R2. Annexe D RECOMMANDATION ACTUELLE SUR LES TROUSSES COMMERCIALES DE TESTS SÉROLOGIQUES POUR L'IgM ROUGEOLEUSE Les trousses commerciales de tests sérologiques pour l'IgM rougeoleuse donnent des résultats faux positifs et faux négatifs. Vers la fin de 1996, on a évalué quelques trousses commerciales d'épreuves immunoenzymatiques (épreuves indirectes) de l'IgM rougeoleuse. On a évalué entre autres les produits des compagnies suivantes : Behring Enzygnost (Marburg, Allemagne), Chemicon International, Inc. (Temecula, Californie), Clark Laboratories, Inc. (Jamestown, New York), Gull Laboratories, Inc. (Salt Lake City, Utah) et Pan-Bio (East Brisbane, Australie). Parmi les produits de ces compagnies, le test de la compagnie Behring Enzygnost correspond le mieux à l'état clinique et à l'«étalon-or» de l'épreuve d'immunocapture de l'IgM du CDC. (L'épreuve d'immunocapture de l'IgM du CDC a l'avantage d'être plus sensible et précise et est moins influencée par des résultats faussement positifs que les épreuves d'immuno-essais enzymatiques, d'où la raison pour laquelle elle constitue l'étalon-or.) Chemicon possède une nouvelle génération de trousses fondées sur la technologie de la capture de l'IgM. Cette nouvelle trousse fait présentement l'objet d'une évaluation. Cependant, jusqu'à nouvel ordre, le GTERC recommande d'utiliser le test de sérologie pour l'IgM rougeoleuse de la compagnie Behring Enzygnost. Références
Source :Groupe de travail sur l'éradication de la rougeole au Canada, Sous-groupe de questions touchant les laboratoires (Drs J Carlson [président], H Artsob, M Douville-Fradet, P Duclos, M Fearon, S Ratnam, G Tipples, P Varughese, B Ward, and Ms J Sciberras). * Une élévation importante (x4) du titre des IgG à des dosages tels que la fixation du complément ou l'hémagglutination a été utilisée dans le passé pour définir des augmentations importantes des titres d'anticorps. Ces tests ont principalement été remplacés par les dosages enzymo-immunologiques qui peuvent, ou non, permettre les mesures quantitatives. De nombreux dosages enzymo-immunologiques des IgG tels que le test Behring Enzygnost utilisent une technique légèrement modifiée pour mettre en évidence une élévation importante du titre des anticorps entre les prélèvements de sérum au stade aigu et pendant la convalescence. Sinon, des prélèvements appariés peuvent être envoyés à un centre de référence pour la fixation du complément, l'hémagglutination ou le test de séro-neutralisation par réduction des plages. + Les protocoles originaux, sauf la méthode du flacon cylindrique, sont fondés sur la méthode du Dr William Bellini, section de la rougeole, Centers for Disease Control and Prevention aux É.-U.
|
Dernière mise à jour : 2002-11-08 |