Par le Dr David Butler-Jones, M.D.
Administrateur en chef de la santé publique du Canada
Le diabète est l'une des maladies qui progressent le plus rapidement au Canada et l'une des plus grandes menaces pour la santé de la population. Les effets de la maladie sont graves. Elle est la principale cause de maladies du cœur, d'accidents vasculaires cérébraux, de cécité, d'insuffisance rénale et d'amputations des jambes. Heureusement, le diabète de type 2, qui est le plus commun, est évitable dans une large mesure lorsque les facteurs de risque sont connus.
Vous connaissez probablement quelqu'un atteint de diabète. Cette maladie touche plus de deux millions de personnes au pays. De plus, environ cinq millions de personnes sont « prédiabétiques », une condition dangereuse et souvent non diagnostiquée qui mène au diabète en moins de dix ans dans la moitié des cas.
Comprendre le diabète
Le diabète affecte la capacité du corps à produire ou à utiliser l'insuline, hormone dont le corps à besoin pour transformer le sucre en source d'énergie, ce qui occasionne un surplus de glucose pouvant mener à des complications invalidantes et parfois mortelles.
Il existe trois types de diabète :
Type 1 – compte pour 10 % des cas et se produit lorsque certaines parties du pancréas, appelées cellule des îlots pancréatiques, sont détruites et ne peuvent donc plus produire d'insuline. Le diabète de type 1 est aussi appelé diabète juvénile. Il n'existe aucune façon connue de prévenir le diabète de type 1.
Type 2 – représente 90 % des cas et survient lorsque le pancréas continue de produire de l'insuline, mais que le corps n'arrive pas à l'utiliser adéquatement pour diverses raisons.
Gestationnel – il s'agit d'une forme peu commune et temporaire de la maladie qui touche environ 4 % des femmes non diabétique pendant la grossesse. Habituellement, le taux de sucre redevient normal après l'accouchement. Toutefois, le diabète gestationnel accroît le risque pour la mère de développer le diabète de type 2 plus tard.
En général, le surplus de poids chez l'enfant, l'adolescent ou l'adulte ou le manque d'activité physique accroissent les risques de diabète. Par ailleurs, les personnes ayant un surplus de poids concentré à la taille plutôt qu'aux hanches et aux cuisses sont plus à risque.
Toutefois, les modes de vie que nous choisissons et nos comportements ne sont pas les seuls facteurs. La génétique y est aussi pour quelque chose. Le diabète est plus fréquent chez les personnes de descendance africaine, hispanique et asiatique. De plus, le diabète est de trois à cinq fois plus élevé chez les Autochtones que chez le reste de la population canadienne. Les personnes âgées sont également plus à risque. En effet, près d'un Canadien sur cinq de plus de 60 ans est atteint de diabète.
En comprenant mieux la maladie et ses causes, nous serons plus en mesure de la prévenir et de renverser la tendance. Si vous avez un des facteurs de risque mentionnés ci-dessus ou si un membre de votre famille est atteint du diabète, parlez avec votre médecin des tests de dépistage. Il suffit bien souvent d'apporter quelques changements à son mode de vie, comme maintenir un poids santé, manger sainement et faire de l'exercice, pour réduire considérablement les risques de développer le diabète et bien d'autres maladies.
Novembre est le moins de la sensibilisation au diabète et, à cette occasion, de nombreuses communautés offrent des programmes d'éducation et de sensibilisation sur cette maladie. Pour obtenir de plus amples renseignements, communiquez avec votre réseau local de bénévoles ou votre section locale de l'Association canadienne du diabète.
Pour obtenir d'autres renseignements sur la maladie ou savoir si vous êtes à risque, consultez le site Web de l'Agence de la santé publique du Canada, à l'adresse suivante : www.santepublique.gc.ca
Le Dr David Butler-Jones, premier administrateur en chef de la santé publique du Canada, dirige l’Agence de la santé publique du Canada, qui guide les efforts du gouvernement pour protéger et promouvoir la santé et la sécurité des Canadiens.