Dans le domaine de la médecine préventive, peu de mesures ont une utilité aussi reconnue et sont d'une application aussi facile que la vaccination systématique contre des maladies infectieuses. Exécutée selon les calendriers qui suivent, l'immunisation procurera à la plupart des enfants une bonne protection de base contre les maladies indiquées.
Le respect d’un calendrier normalisé permet d’assurer la meilleure protection possible. Cependant, il se peut que l’on doive modifi er le calendrier recommandé à cause de rendez-vous manqués ou d’une maladie intercurrente. En général, on ne reprend pas à zéro une série vaccinale qui a été interrompue, peu importe le laps de temps écoulé. Les enfants, les jeunes et les adultes dont la vaccination a été interrompue devraient être immunisés de façon à respecter le calendrier prévu pour leur âge actuel.
Des vaccins similaires sont maintenant offerts par différents fabricants, mais ils peuvent ne pas être identiques. Il est donc essentiel que l’utilisateur lise le chapitre pertinent dans le plus récent Guide canadien d’immunisation, de même que la notice du fabricant.
Veuillez consulter le Guide canadien d'immunisation, septième édition, 2006, pour obtenir de plus amples renseignements sur les lignes directrices relatives à l'immunisation des groupes de personnes suivants :
Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) fournit régulièrement à l'Agence de la santé publique du Canada des conseils médicaux ou scientifiques et des conseils relatifs à la santé publique en ce qui concerne les vaccins approuvés au Canada et destinés aux humains et les recommandations relatives à l'immunisation.
Pour accéder aux mises à jour ou aux suppléments du Guide canadien d'immunisation ou pour obtenir de plus amples renseignements sur le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI), veuillez visiter le site Web suivant : www.ccni.gc.ca.
Les programmes d'immunisation subventionnés par l'État peuvent varier selon la province ou le territoire. Les individus sont encouragés à discuter des recommandations en immunisation avec un pédiatre, un médecin de famille, une infirmière de santé publique ou une unité de santé locale.
Les parents peuvent trouver le calendrier de vaccination systématique de leur enfant en utilisant les outils interactifs du calendrier de vaccination :
![]() |
Les symboles entre parenthèses indiquent que ces doses peuvent ne pas être nécessaires, selon l'âge de l'enfant ou de l'adulte. On se reportera au chapitre pertinent sur ce vaccin pour obtenir plus de détails. |
![]() |
Vaccin contre la diphtérie, le tétanos combiné au vaccin acellulaire contre la coqueluche et au vaccin inactivé contre la polio (DCaT-VPI) : le vaccin DCaT-VPI(± Hib) est le vaccin privilégié pour toutes les doses de la série vaccinale, y compris pour terminer la série vaccinale chez les enfants qui ont reçu une ou plusieurs doses du vaccin DCT (à germes entiers) (p. ex. immigrants de fraîche date). Aux tableaux 1 et 2, la dose prévue entre 4 et 6 ans peut être omise si la quatrième dose a été administrée après le quatrième anniversaire. |
![]() |
Vaccin conjugué contre Haemophilus Influenzae de type b (Hib) : le calendrier indiqué pour Hib s'applique au vaccin contenant un polysaccharide capsulaire d'Haemophilus influenzae de type b, le polyribose ribitol phosphate (PRP), conjugué à l'anatoxine tétanique (PRP-T). Pour la vaccination de rattrapage, le nombrede doses dépend de l’âge au moment de la première dose (voir le chapitre Vaccin contre Haemophilus). Habituellement, le vaccin n’est plus nécessaire après l’âge de 5 ans.Habituellement, le vaccin n’est plus nécessaire après l’âge de 5 ans.) |
![]() |
Vaccin contre la rougeole, la rubéole et les oreillons (RRO) : il est recommandé d'administrer aux enfants une deuxième dose du RRO au moins un mois après la première dose afin qu'ils soient mieux protégés contre la rougeole. Pour des raisons de commodité, on peut administrer cette deuxième dose avec le prochain vaccin prévu au calendrier à l'âge de 18 mois ou à l'entrée à l'école (4-6 ans) (selon la politique provinciale/territoriale en vigueur) ou à tout âge qui convient entre les deux. Dans le calendrier de rattrapage (tableau 2), la première dose ne devrait pas être administrée avant l'âge de ≥ 12 mois. Le vaccin RRO devrait être donné à tous les adolescents et les adultes réceptifs. |
![]() |
Vaccin contre la varicelle (Var) : les enfants de 12 mois à 12 ans devraient recevoir une dose du vaccin contre la varicelle. Les personnes réceptives de ≥ 13 ans devraient recevoir deux doses à au moins 28 jours d'intervalle. |
![]() |
Vaccin contre l'hépatite B (HB) : le vaccin contre l'hépatite B peut être administré systématiquement aux nourrissons ou aux pré-adolescents, selon la politique en vigueur dans la province ou le territoire. Lorsque l’immunisation contre l’hépatite B est reçue durant l’enfance, un produit combiné DCaT-VPI-Hib-HB peut être utilisé comme alternative à l’administration séparée des vaccins DCaT-VPI-Hib et contre l’hépatite B. Dans le cas des nourrissons dont la mère est une porteuse chronique du virus, la première dose devrait être donnée à la naissance (avec les immunoglobulines anti-hépatite B), sinon la première dose peut être administrée à l'âge de 2 mois afin de coïncider plus commodément avec d'autres visites pour la vaccination systématique des nourrissons. La deuxième dose devrait être administrée au moins un mois après la première dose, et la troisième dose, au moins 2 mois après la deuxième, mais il peut être plus commode de la faire coïncider avec les visites d'immunisation prévues à l'âge de 4 et de 6 mois. Il existe un calendrier à deux doses pour les adolescents (voir le chapitre Vaccin contre l’hépatite B). |
![]() |
Vaccin conjugué contre le pneumocoque - 7-valent (Pneu-C-7) :recommandé pour tous les enfants de moins de 2 ans. Le calendrier recommandé varie selon l’âge de l’enfant au début de la vaccination (voir le chapitre Vaccin contre le pneumocoque). Dans les juridictions dont le calendrier de routine comprend 3 doses, les nourrissons devraient être évalués à l’âge de 6 mois, avant l’administration de la troisième dose, pour vérifi er la présence de conditions les mettant à haut risque. À ce moment, une décision devrait être prise afi n de déterminer si un calendrier à doses réduites pourrait être approprié. |
![]() |
Vaccin polysaccharidique contre le pneumocoque - 23-valent (Pneu-P-23) : recommandé pour tous les adultes de ≥ 65 ans (voir le chapitre Vaccin contre le pneumocoque). |
![]() |
Vaccin conjugué contre le méningocoque de sérogroupe C (Men-C) : recommandé pour les enfants de moins de 5 ans, les adolescents et les jeunes adultes. Le calendrier recommandé varie selon l’âge de la personne (voir le chapitre Vaccin contre le méningocoque) et le vaccin conjugué utilisé. Si le Men-C est administré avant l’âge de 12 mois, une dose additionnelle au courant de la deuxième année de vie (idéalement entre 12 et 23 mois) est recommandée. Si administré après l’âge de 12 mois, une dose pour les nourrissons / dans la jeune enfance, est suffi sante. Une dose additionnelle est recommandée au début de l’adolescence, même si le vaccin conjugué antiméningococcique a été administré en tant que composante du calendrier de routine des nourrissons ou du programme d’immunisation à l’âge d’un an. Les vaccins conjugués antiméningococciques et conjugués quadrivalents antiméningococciques sont interchangeables. |
![]() |
Vaccin contre la diphtérie, le tétanos combiné au vaccin acellulaire contre la coqueluche - formulation pour adultes/adolescents (dcaT) : préparation adsorbée combinée « pour adultes » destinée aux personnes de ≥ 7 ans, qui contient moins d'anatoxine diphtérique et d'antigènes coquelucheux que les préparations données aux enfants plus jeunes et qui risque moins de causer des réactions chez les personnes plus âgées. |
![]() |
Vaccin contre la diphtérie et le tétanos (dT) : préparation adsorbée combinée « pour adultes » destinée aux personnes de ≥ 7 ans, qui contient moins d'anatoxine diphtérique que les préparations données aux enfants plus jeunes et qui risque moins de causer des réactions chez les personnes plus âgées. Le dT est administré aux adultes qui n'ont pas été vaccinés durant leur enfance comme deuxième et troisième doses de leur série primaire et pour les doses de rappel subséquentes; le dcaT n'est administré qu'une seule fois dans ces circonstances car on présume que les adultes qui n'ont pas déjà été vaccinés ont été exposés à Bordetella pertussis et présentent une immunité préexistante. |
![]() |
Vaccin contre le virus du papillome humain (VPH) : Le vaccin contre le VPH est recommandé en tant que composante du calendrier de routine chez les filles âgées entre 9 et 13 ans, avant le début de l’activité sexuelle. Le calendrier recommandé comprend 3 doses à 0, 2 et 6 mois avec un intervalle d’au moins un mois entre les deux premières doses. Le vaccin contre le VPH est également recommandé pour les femmes de 14 à 26 ans qui retireraient aussi des bienfaits du vaccin. |
![]() |
Vaccin contre l'Influenza (Inf) : recommandé pour tous les enfants de 6 à 23 mois et toutes les personnes de > 65 ans. Les enfants de < 9 ans qui n'ont pas déjà été vaccinés doivent recevoir deux doses du vaccin pour la saison en cours à au moins 4 semaines d'intervalle. La deuxième dose prévue durant la même saison n'est pas obligatoire si l'enfant a reçu une ou plusieurs doses du vaccin contre l'Influenza au cours de la saison précédente (voir le chapitre Vaccin contre l’influenza). |
![]() |
Vaccin contre le virus de la poliomyélite inactivé (VPI) |
Source: Guide canadien d'immunisation, septième édition, 2006
La prévention des maladies infectieuses par l'immunisation doit se poursuivre pendant toute la vie. Il existe un certain nombre de vaccins que doivent recevoir tous les adultes (≥ 18 ans). L'administration d'autres vaccins doit par ailleurs être adaptée, dans chaque cas, au risque inhérent au travail, aux voyages à l'étranger, aux maladies sous-jacentes, au mode de vie et à l'âge.
Tous les adultes devraient être immunisés contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la rougeole, les oreillons, la rubéole et la varicelle. Le calendrier chez les adultes qui n'ont pas de preuves d'immunisation ou dont les antécédents d'immunisation ne sont pas clairs de même que le calendrier pour les doses de rappel chez ceux qui ont terminé la série primaire sont indiqués au tableau 5.
Tous les adultes canadiens doivent maintenir leur immunité à l'égard du tétanos et de la diphtérie, de préférence au moyen des anatoxines combinées (dT) et d'une seule dose du vaccin acellulaire contre la coqueluche. Il faut veiller en priorité à ce que les enfants reçoivent la série vaccinale recommandée, y compris la dose prévue à la fin du secondaire, soit entre 14 et 16 ans, et que les adultes aient reçu la série primaire complète d'anatoxines dT. Actuellement, une seule dose du vaccin acellulaire (dans le vaccin dcaT) est recommandée chez les adultes parce qu'on n'a pas encore déterminé la durée de la protection conférée par le dcaT. Chez les adultes non précédemment immunisés contre la coqueluche, une seule dose de dcaT est requise car on présume que la plupart des adultes auront été exposés dans le passé à l'infection coquelucheuse.
On utilisera de préférence le vaccin combiné contre la rougeole, la rubéole et les oreillons (RRO) pour vacciner les personnes qui n'ont pas déjà été immunisées contre un ou plusieurs de ces virus. Les adultes nés avant 1970 peuvent être considérés comme immunisés naturellement contre la rougeole. Les adultes nés en 1970 ou après qui ne disposent pas de preuves d'immunisation ou qui sont séronégatifs devraient recevoir le vaccin RRO. Une dose additionnelle du vaccin devrait être offerte uniquement aux adultes nés en 1970 ou après qui courent un plus grand risque d'exposition et qui n'ont pas déjà reçu deux doses ni démontré leur immunité à l'égard de la rougeole. Parmi ces personnes, on retrouve les voyageurs qui se rendent dans une zone où la rougeole est endémique, les travailleurs de la santé, les étudiants dans les établissements d'enseignement postsecondaire et les recrues militaires. Le vaccin RRO est recommandé pour tous les adultes qui n'ont jamais eu les oreillons ni reçu le vaccin contre les oreillons. Ce vaccin devrait également être administré à tous les adultes qui n'ont jamais été vaccinés contre la rubéole. Les adolescentes et les femmes en âge de procréer devraient être vaccinées avant la grossesse ou après l'accouchement, à moins qu'elles présentent des titres d'anticorps détectables ou qu'elles aient déjà été vaccinées. De plus, il importe que les travailleurs de la santé de sexe masculin et féminin soient activement immunisés contre la rubéole parce qu'ils peuvent, lors de contacts personnels fréquents, exposer des femmes enceintes à la rubéole.
Des antécédents de varicelle constituent une preuve adéquate d'immunité contre la varicelle. Des tests sérologiques devraient être effectués chez les adultes qui n'ont jamais souffert de la maladie, car la majorité d'entre eux seront immuns et n'auront pas besoin de recevoir le vaccin. Il est particulièrement important de promouvoir la vaccination contre la varicelle chez les immigrants et les réfugiés issus de pays tropicaux, les femmes en âge de procréer, les personnes qui risquent d'être exposées dans leur travail, notamment les travailleurs de la santé et des services de garde d'enfants, les contacts familiaux des personnes immunodéprimées, les sujets atteints de fibrose kystique et les adultes réceptifs exposés à un cas de varicelle. On ne dispose d'aucune donnée pour le moment sur lesquelles on peut se fonder pour formuler les recommandations concernant les doses de rappel du vaccin contre la varicelle chez les adultes après la série primaire.
L'administration de certains vaccins est recommandée dans le cas de plusieurs groupes spécifiques d'adultes à cause de l'existence de facteurs de risque de maladies, facteurs qui sont résumés au tableau 6. Dans bien des cas, des facteurs individuels, et en particulier la présence de maladies concomitantes sous-jacentes, permettent d'identifier les groupes qui ont particulièrement intérêt à recevoir certains vaccins. Deux groupes courants d'adultes en santé doivent cependant faire l'objet d'une évaluation pour une série de vaccins : les travailleurs de la santé et les voyageurs internationaux. Dans ces deux groupes, la priorité devrait être de s'assurer que les immunisations systématiquement recommandées sont effectuées et que des doses de rappel sont administrées selon les indications.
Les travailleurs de la santé, notamment les employés d'hôpitaux, d'autres membres du personnel qui travaillent ou étudient dans les hôpitaux (p. ex. étudiants dans les disciplines de la santé et travailleurs à contrat), d'autres membres du personnel soignant (p. ex. ceux qui travaillent dans les laboratoires cliniques, les maisons de soins et les agences de soins à domicile) et les travailleurs des services de garde d'enfants courent le risque d'être exposés à des maladies transmissibles du fait qu'ils ont des contacts avec des patients ou du matériel provenant de cas d'infection, tant diagnostiqués que non diagnostiqués.
L'hépatite B est la principale maladie professionnelle évitable par la vaccination à laquelle sont exposés les travailleurs de la santé. Le risque d'infection est fonction de la prévalence du portage du virus dans la population soignée, de la fréquence d'exposition au sang et à d'autres liquides organiques et de l'infectivité du virus de l'hépatite B. Le vaccin contre l'hépatite B est recommandé pour les travailleurs de la santé ou d'autres personnes qui peuvent être exposés à du sang ou à des produits sanguins, ou qui risquent davantage de se blesser avec un objet pointu ou tranchant, de subir des morsures ou d'autres blessures par pénétration (p. ex. la clientèle et le personnel des établissements pour déficients intellectuels). La vaccination annuelle contre l'Influenza est recommandée pour tous les travailleurs de la santé qui ont des contacts avec les membres de groupes à haut risque. Ces travailleurs comprennent les médecins, les infirmières et d'autres employés dans des hôpitaux et les services de consultations externes; les employés des établissements de soins de longue durée; ainsi que les dispensateurs de soins à domicile, les infirmières visiteuses et les bénévoles. Il a été démontré que la vaccination des travailleurs de la santé contre l'Influenza permet de réduire la mortalité et la morbidité chez les patients qu'ils soignent dans les établissements de soins de longue durée et de diminuer la morbidité et l'absentéisme au travail durant la saison grippale. D'autres vaccins peuvent être indiqués dans le cas de certains travailleurs qui courent particulièrement un grand risque d'être exposés, tels que les travailleurs dans les laboratoires de référence spécialisés ou de recherche. Citons entre autres les vaccins contre la typhoïde, le méningocoque, la rage, la variole et le BCG. Une évaluation personnalisée des avantages et des risques est nécessaire.
Les voyageurs internationaux constituent un autre groupe défini qui ont des besoins particuliers en matière de vaccination. Il faut en priorité s'assurer que les adultes qui voyagent ont terminé la série primaire de vaccins à administrer systématiquement (tableau 6). C'est d'autant plus important que de nombreuses maladies évitables par la vaccination demeurent endémiques dans les pays en développement. Bien que la plupart des adultes aient terminé la série primaire contre la polio, une dose de rappel unique contre la polio (> 10 ans après la primovaccination) est recommandée chez les adultes qui n'ont pas déjà reçu une dose de rappel ou qui se rendent dans des pays où la polio est endémique. Il importe également que les voyageurs qui font partie de groupes à risque particuliers auxquels les vaccins devraient systématiquement être administrés (tels que les vaccins contre le pneumocoque et la grippe chez les personnes de ≥ 65 ans) reçoivent les vaccins indiqués. Dans le cas des vaccins destinés particulièrement aux voyageurs, il importe d'adopter une approche personnalisée qui tient compte de l'état de santé du patient, du risque d'exposition et de complications de la maladie évitable par la vaccination, de même que du lieu visité et de la durée du voyage. Le plus souvent, il s'agit d'immuniser les personnes contre la fièvre jaune, l'encéphalite japonaise, la typhoïde, le choléra, le méningocoque, la rage et l'hépatite A et B, comme il est indiqué au tableau 6.
Les adultes de ≥ 65 ans et ceux souffrant d'une affection qui accroît le risque de complications devraient recevoir une dose du vaccin contre le pneumocoque ainsi que le vaccin annuel contre l'Influenza. Il faut saisir toutes les occasions de promouvoir la vaccination contre l'Influenza; on estime que moins de la moitié des Canadiens à risque élevé reçoivent chaque année le vaccin contre l'Influenza. L'augmentation du taux de vaccination contre cette maladie chez les travailleurs de la santé et les contacts familiaux de personnes qui courent un grand risque de souffrir de complications de l'Influenza aura non seulement un effet bénéfique sur les personnes vaccinées mais apportera également des avantages secondaires à d'autres.
La vaccination contre l'hépatite A est recommandée dans le cas de ceux qui courent un plus grand risque d'être exposés à la maladie (voir le Guide canadien d'immunisation, Septième édition - 2006, chapitre Vaccin contre l'hépatite A). L'immunisation universelle contre l'hépatite B est recommandée chez les enfants au Canada, et l'on devrait aussi offrir aux adultes la possibilité de recevoir ce vaccin. Les adultes qui courent un risque accru d'être exposés à l'hépatite B à cause de leur travail, de leur mode de vie ou de leur environnement devraient recevoir le vaccin à la première consultation clinique possible. Les patients peuvent être vaccinés simultanément contre l'hépatite A et l'hépatite B à l'aide d'un vaccin combiné. Parce qu'ils risquent davantage de souffrir de complications, tous les patients non immuns souffrant d'une maladie chronique du foie devraient être vaccinés contre l'hépatite A et B.
L'administration du vaccin contre le choléra devrait être envisagée chez les voyageurs à risque élevé qui se rendent dans des pays où le choléra est endémique (prière de se reporter au Guide canadien d'immunisation, Septième édition - 2006, au chapitre Immunisation des voyageurs).
Les vaccins conjugués contre le méningocoque de sérogroupe C sont recommandés chez les jeunes adultes afin de prévenir la survenue de la maladie dans ces groupes d'âge à risque. Le vaccin contre le méningocoque est recommandé dans le cas de certains groupes qui sont à risque de souffrir de la maladie (prière de se reporter au Guide canadien d'immunisation, Septième édition - 2006, chapitre Vaccin contre le méningocoque). Au nombre de ces personnes figurent celles qui souffrent d'asplénie fonctionnelle ou anatomique; les personnes présentant un déficit en complément, en properdine ou en facteur D; les recrues militaires; le personnel des laboratoires de recherche, industriels et cliniques qui sont régulièrement exposés à des cultures de Neisseria meningitidis; et les voyageurs qui se rendent dans des zones à haut risque. Dans les cas où le risque se limite aux méningococcies de sérogroupe C, le vaccin conjugué monovalent contre le méningocoque de sérogroupe C peut être privilégié. Le vaccin contre le méningocoque est également utilisé pour gérer les éclosions.
Bien que le vaccin oral contre la poliomyélite ne soit plus utilisé au Canada, les personnes qui ont reçu la série primaire de ce vaccin sont considérées immunes. La vaccination des adultes contre la polio devrait être envisagée dans les cas qui présentent un risque accru (voir le Guide canadien d'immunisation, Septième édition - 2006, chapitre Vaccin contre la poliomyélite).
Le vaccin contre la rage devrait être offert avant que les personnes à risque élevé ne soient exposées à des animaux enragés dans le cadre de leur travail ou d'un voyage. Citons entre autres les vétérinaires, les travailleurs de laboratoire, les agents de protection de la faune et de contrôle des animaux, les spéléologues, les chasseurs et les trappeurs et les voyageurs visitant des régions où le virus est endémique et où il est peu probable qu'ils aient accès à des mesures post-exposition sûres et adéquates.
Le vaccin contre la typhoïde est recommandé pour les voyageurs internationaux à haut risque, notamment ceux qui sont exposés pendant une longue période (> 4 semaines) dans une zone d'endémie ou ceux qui sont placés dans des situations particulièrement à risque pendant une plus courte période (prière de se reporter au Guide canadien d'immunisation, Septième édition - 2006, chapitre Vaccin contre la typhoïde).
Bien que la vaccination systématique des travailleurs de la santé ne soit pas requise, les travailleurs de laboratoire qui manipulent souvent des cultures de Salmonella typhi vivant devraient être vaccinés.
La variole à l'état naturel a été éradiquée de la surface du globe, et la vaccination contre la maladie est maintenant très restreinte. Les travailleurs de laboratoire qui manipulent la vaccine ou d'autres orthopoxvirus devraient être des candidats à la vaccination.
Source: Guide canadien d'immunisation, septième édition, 2006