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Le 17 août 2007

L'administrateur en chef de la santé publique du Canada réfute un article sur le vaccin contre le VPH publié dans la revue Maclean's

C'est avec inquiétude que l'administrateur en chef de la santé publique du Canada, le Dr Butler-Jones, a lu l'article-vedette sur le débat au sujet du vaccin contre le VPH paru dernièrement dans le magazine Maclean's.

Le genre de questions soulevées dans l'article ont fait l'objet de débats lors de l'introduction de presque toutes les mesures de santé publique de notre histoire, du traitement des sources d'eau à l'introduction de vaccins qui sauvent des vies. Des débats sains sont essentiels. Cependant, le Dr Butler-Jones croit que la façon dont Maclean's a abordé la question d'un vaccin contre le VPH est inappropriée et unilatérale.

Suggérer que des responsables de la santé publique recommanderaient un vaccin qui mettrait en danger la santé, ou encore pire, la vie des filles et des femmes est irresponsable. Pour moi et pour les responsables de la santé publique de tout le pays, la santé et la sécurité des Canadiennes sont -de la plus grande importance.

Le Dr Butler-Jones croit que, malheureusement, ce débat survient le plus souvent quand on envisage l'introduction de mesures de prévention, malgré le fait que l'histoire ait démontré à maintes reprises que les mesures de protection de la santé publique conçues pour prévenir la maladie et la mort sont toujours plus sûres, plus efficaces et moins coûteuses que le traitement.

Il est facile d'oublier que dans le domaine de la science, il est impossible d'éliminer tous les doutes. La question de politique clé consiste à se demander de quelles quantités de preuves on a besoin pour pouvoir prendre une décision. Dans le cas d'un vaccin contre le VPH, les décisions qui ont été prises n'ont pas été basées que sur un petit nombre d'opinions mais plutôt sur l'avis de nombreux experts. L'administrateur en chef de la santé publique soutient que bien qu'il serait possible d'aborder et de réfuter en détail chacune des objections soulevées dans l'article dans une déclaration qui serait plus longue que l'article lui-même, il suffirait simplement de préciser que la décision d'appuyer la vaccination contre le VPH a été prise sur l'avis du Comité consultatif national de l'immunisation, un aréopage d'experts dans des domaines tels que la pédiatrie, les maladies infectieuses, l'immunologie et la santé publique qui examinent attentivement les connaissances scientifiques sur les vaccins, tiennent compte de toutes les questions, et donnent leur avis sur la façon sûre et appropriée de les utiliser.

Pour sa part, le Comité consultatif national a fondé sa recommandation sur des observations scientifiques ainsi que sur l'évaluation et l'approbation du vaccin par Santé Canada. Au-delà de nos frontières, l'utilisation du vaccin a été approuvée également aux États-Unis, en Australie, en Nouvelle Zélande, au Mexique, au Brésil, dans l'ensemble de l'Union européenne et dans d'autres pays.

De plus, le Dr Butler-Jones souligne que les responsables de la protection de la santé publique au pays (les médecins hygiénistes en chef des provinces), de la prestation de soins aux femmes atteintes d'un cancer du col utérin (la Société des obstétriciens et gynécologues du CanadaOpens in a new window) et bien d'autres intervenants appuient l'utilisation du vaccin.

Des milliers de parents canadiens ont déjà fait vacciner leurs filles. L'Agence de la santé publique du Canada continuera à examiner les éléments de preuve et à réviser les lignes directrices en conséquence, le cas échéant. L'Agence attend également avec impatience le lancement sur le marché de nouveaux vaccins plus efficaces et plus abordables.

L'administrateur en chef de la santé publique apprécie la bonne volonté affichée par les gouvernements d'appuyer et de financer les programmes de vaccination de ce genre, et souligne que le leadership qu'ils démontrent en agissant rapidement mérite des félicitations et non pas des critiques. Associée à la promotion soutenue du dépistage et à d'autres mesures de prévention, l'immunisation fera bientôt du cancer du col utérin, ainsi que de la souffrance et la mort éventuelle qu'elle entraîne, plus qu'un mauvais souvenir.