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Actualités en épidémiologie
Infection au virus de l’hépatite C chez les jeunes de la rue au Canada (1999-2005)

Points saillants

  • La prévalence de l’infection au virus de l’hépatite C (VHC) est élevée chez les jeunes de la rue : pendant la période visée par l’étude, soit de 1999 à 2005, la prévalence générale était de 4,4 % (par rapport à 0,01 % dans l’ensemble de la population des jeunes).
  • Les jeunes de la rue séropositifs pour le VHC tendaient :
    • à être plus âgés, nés au Canada et Autochtones;
    • à avoir un historique d’interaction avec les organismes de services sociaux et le système judiciaire et à déclarer avoir fait l’objet d’abus sexuels;
    • à déclarer que leurs revenus récents provenaient surtout d’activités illicites (vol, industrie du sexe et trafic de drogues);
    • à avoir été exposés à des agents pathogènes transmissibles par le sang ou sexuellement, y compris le VIH et l’hépatite B;
    • à déclarer avoir souvent eu des comportements sexuels à risques élevés et à se percevoir comme étant très à risque de contracter des infections transmissibles par le sang et sexuellement;
    • à avoir consommé des drogues, par injection ou autrement, et à avoir récemment consommé de l’alcool quotidiennement.

Introduction

La Surveillance accrue des jeunes de la rue au Canada (SAJR) est un système national de surveillance sentinelle multicentrique qui observe les taux d’infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS), les comportements à risque et les déterminants de la santé au sein de la population des jeunes de la rue au Canada.

Les jeunes de la rue et les jeunes qui deviennent des sans-abris, même temporairement, sont souvent marginalisés par le système scolaire et composent avec des conditions de vie instables. Ces jeunes connaissent plus souvent des problèmes de santé mentale, sont davantage exposés à la violence et ont un taux de mortalité plus élevé que les autres jeunes de leur âge1. Ces circonstances, ainsi que leurs comportements sexuels et leur consommation de drogues, augmentent pour eux les risques de contracter des infections transmissibles sexuellement et par le sang, et de les transmettre2 .

Des études effectuées auprès des jeunes de la rue au Canada ont permis d’évaluer que la prévalence du virus de l’hépatite C (VHC) allait de 4 à 17 %3 . La plupart des personnes infectées par le VHC n’ont aucun symptôme au début de l’infection, mais de 70 à 80 % des personnes séropositives souffriront d’hépatite chronique4, et jusqu’à 25 % de ces dernières en arriveront à souffrir de maladies hépatiques graves, y compris le cancer du foie, dans les 20 à 30 années après l’infection initiale5. Actuellement, il n’existe aucun vaccin pour le VHC.

Au Canada, le plus grand facteur de risque d’infection au VHC est le partage de matériel d’injection de drogues6. Dans la littérature, les facteurs associés à l’infection au VHC chez les jeunes de la rue, inclus l’utilisation de drogues injectables, le fait d’avoir plus de 18 ans et la consommation de cocaïne épurée (crack)3. Près de la moitié des jeunes de la rue à Montréal ayant participé à une étude de cohorte continue ont déclaré avoir consommé des drogues injectables2, tout comme l’ont fait une proportion semblable de jeunes de la rue ayant participé à une étude de cohorte prospective à Vancouver7.

Le but du présent rapport consiste à examiner les facteurs de risque d’infection au VHC chez les jeunes de la rue au Canada. Les renseignements présentés sont fondés sur les données recueillies de 1999 à 2005 dans le cadre du programme de Surveillance accrue des jeunes de la rue au Canada. De 1999 à 2005, 6 053 jeunes ont été recrutés dans sept sites (Vancouver, Edmonton, Saskatoon, Winnipeg, Toronto, Ottawa et Halifax); les résultats peuvent être généralisés à l’ensemble des jeunes de la rue de ces centres urbains. Ces sept sites n’ont pas participé à toutes les années. Pour de plus amples renseignements sur le projet Surveillance accrue des jeunes de la rue au Canada, consulter le site http://www.phac-aspc.gc.ca/sti-its-surv-epi/youth-jeunes-fra.php.

Sauf indication contraire, les analyses présentées ci-après portent seulement sur les jeunes de la rue qui ont consenti à fournir un échantillon de sang pour le dépistage du virus de l’hépatite C et qui ont obtenu un résultat définitif pour le VHC (n = 4 334).

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Résultats

Infection au VHC parmi les jeunes de la rue : La prévalence de l’infection au VHC est élevée chez les jeunes de la rue. Pour la période de 1999 à 2005, la prévalence générale était de 4,4 %.

Figure 1 : Prévalence de l’infection au VHC parmi les jeunes de la rue

Figure 1 : Prévalence de l’infection au VHC parmi les jeunes de la rue

Caractéristiques démographiques du VHC : Les jeunes de la rue infectés au VHC se retrouvaient surtout dans les groupes des jeunes plus âgés, nés au Canada et Autochtones. L’infection était légèrement plus fréquente chez les hommes que chez les femmes. Les jeunes qui avaient quitté l’école plus tôt risquaient aussi davantage d’être infectés au VHC.

 

Tableau 1 : Caractéristiques démographiques

Variable

Total
(n = 4 334)

VHC +
(n = 192)   

RC
(IC de 95 %)

Valeur
 p*

Âge
15-19 2 547 52 (2,0 %) Réf.  

20-24

1 787

140 (7,8 %)

4,1 (2,9, 5,6)

<0,001

Sexe
Femmes 1 695 92 (3,8 %) Réf.  

Hommes

2 638

100 (5,4 %)

1,5 (1,1, 1,9)

0,011

Origine ethnique
Autochtone 1 522 113 (7,4 %) 2,8 (2,1, 3,7) <0,001

Autre

2 811

79 (2,8 %)

Réf.

 

Pays de naissance
Canada 3 959 186 (4,7 %) 2,9 (1,3, 6,8) 0,006

Autre

371

6 (1,6 %)

Réf.

 

Plus haut niveau de scolarité (n’inclut pas les cas où cette donnée est manquante)
Primaire 120 14 (11,7 %) 3,1 (1,7, 5,4) <0,001

Secondaire ou plus

3 977

165 (4,1 %)

Réf.

 

* Statistiquement significatif à la valeur p<0,05; RC (IC de 95 %) = rapport de cotes (intervalle de confiance de 95 %)
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Interaction avec les services sociaux et correctionnels, et la famille : La probabilité qu’ils aient eu un contact avec des organismes de services sociaux ou avec le système judiciaire par le passé était plus élevée chez les jeunes de la rue infectés au VHC. Ils avaient aussi davantage tendance à déclarer un passé d’abus sexuels. Par contre, l’étude n’a pas révélé de différence dans la prévalence du virus chez les jeunes récemment en contact ou vivant encore chez un parent et les jeunes qui n’étaient pas en rapport avec leurs familles. Bon nombre des jeunes recrutés par ce système de surveillance pouvaient être temporairement sans-abri ou vivre temporairement dans la rue, mais n’avaient pas complètement perdu le contact avec leurs parents.

Tableau 2 : Services sociaux et correctionnels/famille

Variable

Total
(n = 4 334)

VHC +
(n = 192)   

RC
(IC de 95 %)

Valeur p*

A été placé en famille d’accueil
Non 2 599 75 (2,9 %) Réf.  

Oui

1 735

117 (6,7 %)

2,4 (1,8, 3,3)

<0,001

A eu un travailleur social
Non 1 317 34 (2,6 %) Réf.  

Oui

3 012

158 (5,2 %)

2,1 (1,4, 3,0)

<0,001

A été dans un foyer de groupe
Non 2 413 75 (3,1 %) Réf.  

Oui

1 921

117 (6,1 %)

2,0 (1,5, 2,7)

<0,001

A été en prison/dans un établissement de détention
Non 1 769 28 (1,6 %) Réf.  

Oui (pour une nuit ou plus)

2 547

163 (6,4 %)

4,3 (2,8, 6,4)

<0,001

A eu un agent de probation
Non 2 033 40 (2,0 %) Réf.  

Oui

2 298

151 (6,6 %)

3,5 (2,5, 5,0)

<0,001

Vit actuellement avec un parent
Non 3 703 165 (4,5 %) 0,7 (0,4, 1,1) 0,099

Oui

546

16 (2,9 %)

Réf.

 

A eu des contacts avec un parent/parent-substitut depuis les 3 derniers mois
Non 640 36 (5,6 %) 0,7 (0,5, 1,1) 0,095

Oui

3 584

149 (4,2 %)

Réf.

 

A quitté la maison en raison d’abus sexuels
Non 1 718 70 (4,1 %) Réf.  

Oui

255

20 (7,8 %)

2,0 (1,2, 3,4)

0,007

* Statistiquement significatif à la valeur p<0,05; RC (IC de 95 %) = rapport de cotes (intervalle de confiance de 95 %)

Sources de revenus : Les jeunes de la rue qui ont déclaré que leur source principale de revenus provenait d’activités illicites étaient plus susceptibles d’être infectés au VHC.

Tableau 3: Revenus

Variable

Total
(n = 4 334)

VHC +
(n = 192)   

RC
(IC de 95 %)

Valeur
 p*

Revenu provenant principalement d’activités illicites durant les 3 derniers mois (industrie du sexe, vol, trafic de drogues)
Non 3 778 128 (3,4) Réf.  

Oui

556

64 (11,5 %)

3,7 (2,7, 5,1)

<0,001

* Statistiquement significatif à la valeur p<0,05; RC (IC de 95 %) = rapport de cotes (intervalle de confiance de 95 %)
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Prévalence des infections à pathogènes transmissibles par le sang ou sexuellement : Les jeunes de la rue infectés au VHC étaient plus susceptibles d’avoir été exposés à des pathogènes transmissibles par le sang ou sexuellement, dont le virus de l’hépatite B. Même si la prévalence du VIH parmi les participants qui ont consenti à faire un test était relativement faible (0,8 %), le risque d’une co-infection au VIH était extrêmement élevé chez les personnes infectées au VHC.

Tableau 4 : Infections à pathogènes transmissibles sexuellement et par le sang ou

Variable

Total
(n = 4 334)

VHC +1
(n = 192)   

RC
(IC de 95 %)

Valeur
 p

VHS-1*
Oui 1 836 113 (6,2 %) 2,7 (1,8, 4,0) <0,001

Non

1 297

31 (2,4 %)

Réf.

 

VHS-2*
Oui 502 64 (12,7 %) 4,7 (3,3, 6,7) <0,001

Non

2 634

79 (3,0 %)

Réf.

 

Anticorps anti-HBc*
Oui (réactif) 101 17 (16,8 %) 4,7 (2,8, 8,2) <0,001

Non (non réactif)

3 860

157 (4,1 %)

Réf.

 

VIH*
Oui 33 13 (39,4 %) 15,3 (7,5, 31,3) <0,001

Non

4 220

172 (4,1 %)

Réf.

 

N’a jamais été informé de son ITS
Oui 1 054 122 (11,6 %) 6,0 (4,4, 8,1) <0,001

Non

3 273

70 (2,1 %)

Réf.

 

*exclut les résultats indéterminés
* Statistiquement significatif à la valeur p<0,05; RC (IC de 95 %) = rapport de cotes (intervalle de confiance de 95 %)
1 Parmi ceux VHC +, 6,8 % étaient VIH +; Parmi ceux VHC -, 0,5 % étaient VIH +

Comportement sexuel : Les jeunes de la rue infectés au VHC étaient plus susceptibles de déclarer avoir eu des comportements sexuels à risque élevé au cours de leur vie et de se percevoir à haut risque pour les maladies transmissibles sexuellement et par le sang.

Tableau 5 : Comportement sexuel

Variable

Total
(n = 4 334)

VHC +
(n = 192)   

RC
(IC de 95 %)

Valeur
 p

Même partenaire sexuel* (Hommes seulement, n = 2 496)
Oui 360 26 (7,2 %) 2,2 (1,4, 3,5) 0,001

Non

2 136

73 (3,4 %)

Réf.

 

Travailleurs ou travailleuses du sexe*
Oui 874 98 (11,2 %) 4,4 (3,3, 5,9) <0,001

Non

3 298

92 (2,8 %)

Réf.

 

Risque auto-évalué d’acquérir une ITSS, le VIH ou le VHB*
Élevé 372 40 (10,8 %) 3,0 (2,1, 4,4) <0,001

De nul à moyen

3 767

144 (3,8 %)

Réf.

 

* Statistiquement significatif à la valeur p<0,05; RC (IC de 95 %) = rapport de cotes (intervalle de confiance de 95 %)
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Consommation de drogue : Les jeunes de la rue infectés au VHC étaient plus susceptibles d’avoir consommé des drogues par injection ou autrement et de déclarer une consommation d’alcool quotidienne récente. Environ 18 % des jeunes de la rue, entre 1999 et 2005, ont déclaré avoir consommé des drogues par injection. Ce comportement est la seule variable explicative indépendante de l’infection au VHC dans les analyses univariées. Parmi les répondants qui avaient consommé de la drogue par injection et répondu à la question sur le partage des aiguilles ou de l’équipement, environ 30 % ont indiqué qu’ils n’utilisaient pas toujours des aiguilles ou de l’équipement neufs ou propres pour s’injecter la drogue.

Tableau 6 : Consommation de drogue

Variable

Total
(n = 4 334)

VHC +
(n = 192)      

RC
(IC DE 95 %)   

valeur de p*

Consommation de drogue autrement que par injection
Oui 4 083 191 (4,7 %) 12,2 (1,7, 87,6) 0,001

Non

250

1 (0,4 %)

Réf.

 

Consommation de drogue par injection
Oui 922 169 (18,3 %) 32,8 (21,1, 51,1) <0,001

Non

3 385

23 (0,7 %)

Réf.

 

Âge à la première injection (médiane = 16)
Moins de 16 ans 327 64 (19,6 %) Réf.  

16 ans ou plus

436

94 (21,6 %)

1,1 (0,8, 1,6)

0,502

Injection de cocaïne essentiellement au cours des 3 derniers mois*
Oui 208 74 (35,6 %) 2,3 (1,6, 3,5) <0,001

Non

312

60 (19,2 %)

Réf.

 

Injection de morphine essentiellement au cours des 3 derniers mois*
Oui 169 58 (34,3 %) 1,9 (1,3, 2,8) 0,002

Non

351

76 (21,7 %)

Réf.

 

Injection d’héroïne essentiellement au cours des 3 derniers mois*
Oui 131 36 (27,5 %) 1,1 (0,7, 1,8) 0,615

Non

388

98 (25,3 %)

Réf.

 

Injection de Ritalin¹ essentiellement au cours des 3 derniers mois*
Oui 85 44 (51,8 %) 4,5 (2,7, 7,5) <0,001

Non

360

69 (19,2 %)

Réf.

 

Utilisation d’aiguilles et d’équipement d’injection toujours propre²*
Non 127 54 (42,5 %) 2,5 (1,6, 3,9) <0,001

Oui

287

66 (23,0 %)

Réf.

 

Consommation quotidienne d’alcool au cours des 3 derniers mois
Oui 284 23 (8,1 %) 2,0 (1,3, 3,2) 0,002

Non

4 040

168 (4,2 %)

Réf.

 

* parmi ceux qui se sont injectés des drogues plus d’une fois
1 question posée aux phases 3 à 5 seulement
2 La formulation de cette question a changé entre les phases 2, 3 et 4

Discussion

Le système de Surveillance accrue des jeunes de la rue au Canada a permis d’illustrer que la prévalence de l’hépatite C et d’autres infections à pathogènes transmissibles sexuellement et par le sang est plus élevée chez les jeunes de la rue dans divers centres urbains du Canada. Fait encore plus important, les raisons qui peuvent inciter les jeunes à quitter le domicile familial et à être en contact avec les services sociaux et correctionnels peuvent aussi les mener vers un mode de vie marginalisé et risqué. Le fait de quitter l’école, de gagner sa vie par des activités illicites ou de consommer des drogues non injectables et de l’alcool ne sont pas en soi des causes directes d’infection au VHC, mais suggèrent une concentration de facteurs de risque qui mettent le jeune en situation de risque élevé. Pour améliorer les résultats de santé chez les jeunes à risque, il faut donner à ceux qui vivent dans la rue ou deviennent sans-abri un soutien intersectoriel.

Références

  1. Boivin, J.-F., E. Roy, N. Haley et G.G. Du Fort, « The Health of Street Youth: A Canadian Perspective », Revue canadienne de santé publique, vol. 96, no 6 (nov.-déc. 2005), p. 432-437.
  2. Roy E., N. Haley, P. Leclerc, B. Sochanski, J.-F. Boudreau et J.-F. Boivin, « Mortality in a cohort of street youth in Montreal », Journal of the American Medical Association, vol. 292 (août 2004), p. 569-574.
  3. Roy E., N. Haley, P. Leclerc, J.-F. Boivin, L. Cédras et J. Vincelette J., « Risk factors for hepatitis C virus infection among street youths », Journal de l’Association médicale canadienne, vol. 165, no 5 (sept. 2001), p. 557-560.
  4. Agence de la santé publique du Canada, Division de l’hémovigilance et des infections acquises en milieu de soins de santé, Feuillet d’information sur l’hépatite C. Consulté le 9 avril 2008 à l’adresse http://www.phac-aspc.gc.ca/hcai-iamss/bbp-pts/hepatitis/hep_c-fra.php.
  5. Gully, P.R., M.L. Tepper, « L’hépatite C », Journal de l’Association médicale canadienne, vol. 156, no 10 (mai 1997), p. 1427-1430.
  6. Zou S., M. Tepper, A. Giulivi, « L’hépatite C au Canada », Relevé des maladies transmissibles au Canada, vol. 27S3 (sept. 2001), p. 13-15.
  7. Wood E., J. Stoltz, J.S.G. Montaner, T. Kerr, « Evaluating methamphetamine use and risks of injection initiation among street youth: the ARYS study », Harm Reduction Journal, vol. 3 (2006), p. 18.

Remerciements

Le système de Surveillance accrue des jeunes de la rue (SAJR) au Canada est le fruit d’une collaboration entre l’Agence de la santé publique du Canada et des chercheurs, des régies de la santé provinciales et locales, et des organismes communautaires des sites participants de partout au Canada. Pour de plus amples renseignements sur les organismes et les personnes qui participent à la SAJR, veuillez consulter le site à l’adresse http://www.phac-aspc.gc.ca/sti-its-surv-epi/youth-jeunes-fra.php. Nous désirons remercier spécialement les jeunes de la rue qui ont consenti à participer au système SAJR.

Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :

Section de la surveillance de la santé et de l’épidémiologie
Division des infections acquises dans la collectivité
Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections
Pré Tunney
Indice de l’adresse : 0603B
Ottawa (Ontario)  K1A 0K9
Télécopieur : 613-941-9813