NOUVELLE DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE VOLUME 27 #3-4 MARS/AVRIL 1995 ISSN : 1195-2326 Sommaire Le projet pilote de la Bibliothèque nationale sur les publications électroniques En direct... des Services de recherche et d'information Acquisitions dignes de mention Quand le passé se conjugue au futur Connexions électroniques Résumé : décisions et mesures découlant de la réunion sur la conservation Réunion du Groupe consultatif Rencontre CIP 1994 Les musiciennes au Canada «gravent leur nom dans l'histoire» à la Division de la musique Frank Cyril Shaw Davison, 1893-1960 : un mystère littéraire résolu? Marianne Scott reçoit le prix du mérite annuel 1994 de la CORPO La mise en commun des ressources : établir les liens Une stratégie nationale de mise en commun des ressources : du concept à la réalité CANARIE — Pour participer au développement de l'autoroute de l'information canadienne CANLIT-L — Groupe de discussion sur la littérature canadienne Programmes publics Pleins feux sur... la grande soirée de lecture des lauréats des Prix littéraires du Gouverneur général Projets de recherche en bibliothéconomie et en sciences de l'information ***** RÉDACTRICE EN CHEF Gwynneth Evans RÉDACTION Jean-Marie Brière Willadean Leo GRAPHISME Roseanne Ducharme Les Nouvelles de la Bibliothèque nationale sont publiées dix fois par année et elles sont distribuées gratuitement à ceux qui en font la demande. Si vous désirez changer votre adresse, S.V.P. retourner votre étiquette d'adresse avec les changements désirés à Marketing et édition, Bibliothèque nationale du Ca nada, 395, rue Wellington, Ottawa, Canada K1A 0N4. Télécopieur : (613) 991-9871. Internet : publications @nlc-bnc.ca Les Nouvelles de la Bibliothèque nationale sont offertes aussi sur le serveur Gopher de la Bibliothèque nationale. Internet gopher.nlc-bnc.da URL (Localisateur de ressources uniformes) du WWW gopher://gopher.nlc-bnc.ca/ Les articles publiés dans les Nouvelles de la Bibliothèque nationale peuvent être reproduits sans autorisation, mais une mention de source serait appréciée. Les anciens numéros des Nouvelles de la Bibliothèque nationale peuvent être obtenus en écrivant à l'adresse mentionnée ci-dessus. S.V.P., préciser le(s) volume(s) et numéro(s) désirés. Les Nouvelles de la Bibliothèque nationale sont répertoriées dans le Canadian Magazine Index et disponibles en direct dans la Canadian Business and Current Affairs Database. Le papier utilisé pour cette publication satisfait aux exigences minimales contenues dans la norme American National Standard for Information Sciences Permanence of Paper for Printed Library Materials, ANSI Z39.48-1992. ***** Le projet pilote de la Bibliothèque nationale sur les publications électroniques par Nancy Brodie, Gestion des ressources en information Comment peut-on acquérir un document qui n'existe que sous forme électronique? Comment peut-on faire en sorte que ce document ne change pas au fil des ans? Comment peut-on le rendre accessible sans l'exposer à des manipulations? À cause de la prolifération des documents électroniques et de l'information en réseau, la Bibliothèque nationale du Canada et les bibliothèques de partout au pays ont de grands défis à relever. Il faut élaborer rapidement des méthodes d'acquisition et de rangement des documents électroniques ainsi que des moyens de mettre les publications accessibles en direct à la disposition des clients des bibliothèques. Face à ces défis, la Bibliothèque nationale du Canada a entrepris un projet pilote qui fournira des lignes directrices et des options concernant le traitement des publications électroniques. Selon l'administrateur général de la Bibliothèque nationale, Mme Marianne Scott, «en tant qu'organisme culturel fédéral responsable des publications du patrimoine du Canada, la Bibliothèque nationale doit trouver de nouvelles façons de remplir son mandat lié au patrimoine dans cette ère de l'information. Nous devons veiller à ce que les collections des bibliothèques renferment tous les types de publications, afin d'empêcher l'apparition de graves lacunes dans le patrimoine canadien et la perte des instruments de recherche de notre pays.» Plusieurs bibliothèques canadiennes ont monté des collections de publications électroniques en réseau sur Internet, ou ont fait des liens avec ces publications et leurs collections. Cependant, la Bibliothèque nationale se concentre essentiellement sur les publications électroniques canadiennes. Par exemple, la bibliothèque de l'Université de Calgary a choisi d'emmagasiner localement des titres de revues électroniques. La bibliothèque de l'Université de la Saskatchewan a rendu sa collection de revues électroniques plus accessible en offrant la recherche par mots clés ainsi qu'une bibliographie d'articles et de rapports sur les revues électroniques. L'Université Simon Fraser monte actuellement une bibliothèque électronique, qui inclut jusqu'à présent une collection de documents de recherche, de publications préliminaires et de rapports techniques. La faculté des sciences de l'information de l'Université de Toronto a entrepris un projet de revue électronique et étudie différentes méthodes pour améliorer l'accès, y compris l'utilisation de la norme électronique Z39.50 et du langage standard généralisé de balisage (Standard Generalized Mark-Up Language — SGML). Les bibliothèques canadiennes se tournent vers la Bibliothèque nationale en tant que meneur dans le domaine des normes de catalogage et de conservation des publications électroniques. Les bibliothèques canadiennes reconnaissent la nécessité d'aborder les questions relatives aux publications électroniques, comme l'intégrité et la sécurité de l'information, le droit d'auteur et les frais d'utilisation. Objectifs Les objectifs du projet pilote sur les pu-blications ilectroniques sont les suivants : 1. Identifier et comprendre les problèmes que les bibliothèques et, en particulier, la Bibliothèque nationale rencontreront dans le traitement des collections en direct. 2. Inciter un plus grand nombre d'employé(e)s de la Bibliothèque nationale à utiliser et à bien connaître les documents en direct, que ce personel travaille à l'un ou l'autre des secteurs de la Bibliothèque (sélection, acquisitions, catalogage, gestion des collections, transfert de documents en direct sur des supports de conservation, référence). 3. Aider la Bibliothèque nationale à établir les politiques à plus long terme sur le traitement des documents en réseau, et recommander de donner des responsabilités administratives au sein de la Bibliothèque nationale en vue de gérer ces documents. 4. Prendre de l'expérience afin que la Bibliothèque nationale puisse jouer un rôle majeur au gouvernement fédéral en ce qui concerne la gestion de l'information gouvernementale. 5. Participer à l'élaboration des documents de la Bibliothèque nationale servant à définir et à planifier les besoins en ressources de l'organisation. 6. Prendre de l'expérience et se spécialiser dans certaines des technologies et des enjeux technologiques mettant en cause l'édition et les publications électroniques, surtout dans le domaine de l'édition électronique sur Internet. Pour atteindre ces objectifs, il a été convenu que la Bibliothèque nationale mènerait un projet pilote visant à acquérir, à ranger, à conserver, à cataloguer et à offrir le service pour un petit nombre de revues électroniques canadiennes disponibles en direct sur Internet. La plate-forme technique du projet pilote repose sur le matériel informatique actuel de la Bibliothèque nationale, en plus du logiciel déjà autorisé par la Bibliothèque ou du logiciel public (logiciel gratuit versé au domaine public). À l'été 1994, Bill Newman, gestionnaire du Soutien des systèmes et des télécommunications des Services de technologie de l'information, a été nommé chef de projet et a dressé un plan du projet. Des employés de plusieurs secteurs de la Bibliothèque nationale ont été affectés à l'équipe du projet et ont reçu un cours d'initiation au réseau Internet. Le projet a été entrepris en septembre 1994. Services techniques Les procédures relatives aux services techniques ont été rédigées et reprises à mesure que les membres du personnel se familiarisaient avec les publications électroniques et que la structure de soutien technique s'améliorait. Au début, le personnel prévoyait que les numéros des publications électroniques seraient transférés, par courrier électronique, des acquisitions à l'enregistrement, puis au catalogage. On a vite compris que le numéro pouvait être emmagasiné électroniquement sur réception et pouvait être accessible simultanément au public et au personnel qui s'occupait de chacune des étapes du processus relatif aux services techniques. Acquisition Jusqu'à présent, les revues électroniques canadiennes suivantes sont utilisées aux fins du projet pilote : Axe: Revue électronique de la littérature québécoise et francophone; Cropduster; iMpulse: Music Journal; International Teletimes; The Spill; Information gouvernementale au Canada); The Reader; Liste hebdomadaire des publications du gouvernement du Canada; Nouvelles de la Bibliothèque nationale et Infocycle<>. Les éditeurs de ces revues, qui sont diffusées gratuitement sur Internet, ont convenu de participer au projet. Les employé(e)s responsables des acquisitions, qui traitent régulièrement avec un bon nombre de petits éditeurs canadiens, ont constaté qu'une fois établie la communication avec les éditeurs de revues électroniques, les échanges ressemblent à ceux effectués avec les éditeurs de documents imprimés. Cependant, il fut parfois difficile d'établir un contact téléphonique pour expliquer le projet, répondre aux questions et avoir des discussions générales parce que de nombreux éditeurs électroniques dépendent presque exclusivement du courrier électronique. Dès le début du projet, on a identifié plusieurs problèmes liés aux acquisitions. Par exemple, la Bibliothèque nationale acquiert et entrepose les numéros de revues et non pas uniquement les adresses d'autres ordinateurs qui emmagasinent les revues. Ainsi, la Bibliothèque peut conserver un meilleur contrôle sur les revues, particulièrement en ce qui concerne les problèmes tels que la conservation. Plusieurs titres n'ont été archivés nulle part, et un titre avait déjà cessé de paraître. Il est facile de s'abonner à des revues et de les recevoir automatiquement par courrier électronique. Toutefois, les revues diffusées à l'aide du système World Wide Web comptent divers éléments et des liaisons hypertextes avec d'autres publications, ce qui les rend difficiles à assembler et même à acquérir automa-tiquement. Certaines revues sont offertes sous plusieurs formes (par exemple, en texte ASCII et en langage de balisage hypertexte (Hypertext Mark-Up Language-HTML) et elles existent également dans différentes versions de traitement de textes (comme MSWord ou WordPerfect). Devrait-on acquérir toutes les versions? Certains documents sont diffusés sous forme comprimée. Perd-on des données importantes à cause de la compression? Doit-on également acquérir le logiciel servant à traiter certains types de fichiers comprimés? Lorsque les revues sont livrées par courrier électronique, devrait-on conserver les en-têtes du courrier électronique? Ces en-têtes font-ils partie du document «original»? Catalogage Avant de lancer le projet pilote, on a esquissé des lignes directrices descriptives sur le catalogage. Ces lignes directrices reposent sur les Règles de catalogage anglo- américaines, les lignes directrices concernant la description bi- bliographique des ressources sur Internet de l'OCLC (Guidelines for Biblio-graphic Description of Internet Resources OCLC 1993) et sur des documents de travail portant sur l'information bibliographique sous forme lisible par machine. Selon ces lignes directrices, les notices bibliographiques des titres utilisés dans le projet pilote sont en préparation et paraîtront dans les bases de données DOBIS et AMICUS de la Bibliothèque nationale et dans son catalogue public en direct (OPAC) interne Dynix. Les conventions régissant les noms de fichiers qui servent à emmagasiner les numéros de revues sur l'ordinateur sont également importantes à des fins de gestion des collections et d'accès à celles-ci. On a conçu un modèle d'affichage par sujets des publications électroniques sur Internet, ce qui offrira un autre niveau d'accès au volume croissant de la collection des publications électroniques de la Bibliothèque nationale. Gestion des collections L'expression «gestion des collections» prend une nouvelle signification. Dans le contexte électronique, cette expression signifie la gestion de fichiers informatiques sur disque et non la gestion de collections de documents sur les rayons. Il ressort que le personnel habituellement chargé de la gestion des collections devra collaborer avec le personnel des Services de technologie de l'information qui s'occupe des télécommunications et des opérations informatiques. Les documents ne sont pas prêtés; on y a accès électroniquement. Cependant, les clients de la Bibliothèque nationale n'auront pas tous un accès par voie électronique. Il faudra peut-être assurer la conversion sur papier et recourir aux prêts entre bibliothèques (une autre question qui devra également être examinée). La Bibliothèque nationale constate que le rangement en direct avec sauvegardes régulières ne suffit pas et n'est pas pratique pour assurer la conservation à long terme et l'accès aux revues électroniques. On réfléchit beaucoup aux exigences de rangement et de conservation à long terme et aux technologies disponibles. On a examiné l'ensemble des problèmes de rangement et de conservation. Le personnel chargé de la gestion des collections doit collaborer avec le personnel chargé de la technologie de l'information, des services techniques et des services publics afin de traiter ces questions plus à fond. Accès Au début du projet, on a décidé d'utiliser le système World Wide Web (WWW) comme principal moyen d'accéder aux publications électroniques retenues pour le projet pilote. Certaines des revues n'étaient disponibles que sur le système WWW et ne pouvaient pas être visionnées adéquatement autrement que sur un logiciel serveur et client WWW. Le système WWW semble avoir la préférence comme instrument d'édition électronique plus officiel. La Bibliothèque nationale a établi une installation WWW pour le projet pilote sur les publications électroniques à l'adresse suivante : http://www.nlc-bnc.ca./eppp/e3p.htm. La Bibliothèque nationale reconnaît toutefois que les utilisateurs du Internet ont divers moyens d'accès et que le public canadien a accès à un nombre accru de «libertels». On offrira également l'accès aux publications électroniques par Gopher (gopher.nlc-bnc.ca) et, si possible, l'accès à l'aide d'un protocole de transferts de fichiers (FTP). Tous les Canadiens et toutes les bibliothèques canadiennes ayant accès au Internet ou à un libertel gratuit peuvent avoir accès aux publications incluses dans le projet pilote. Dans le cadre de ce projet, on met au point des procédures afin de desservir les bibliothèques et les utilisateurs des régions éloignées qui n'ont accès ni au Internet ni au libertel. Les clients qui utilisent les services de la Bibliothèque nationale sur place à Ottawa auront accès au Internet grâce à un poste de travail installé dans la salle de référence. Réactions des utilisateurs Les réactions des utilisateurs sont un élément important du projet pilote. Les commentaires des bibliothèques canadiennes et de leurs utilisateurs sur des questions liées aux publications électroniques sont les bienvenus. Rapport Un rapport sur le projet sera préparé au printemps 1995. Ce rapport traitera des enjeux du projet et en évaluera les résultats. On peut consulter le projet pilote de la Bibliothèque nationale sur les publications électroniques à l'adresse suivante : URL: http://www.nlc-bnc.ca/eppp/ e3p.htm URL: gopher://gopher.nlc-bnc.ca Pour obtenir plus d'information sur le projet pilote sur les publications électroniques, communiquer avec : Nancy Brodie Bibliothèque nationale du Canada 395, rue Wellington Ottawa (Ontario) K1A 0N4 Téléphone : (613) 947-5887 Télécopieur : (613) 996-7941 ATME : (613) 992-6969 Internet: nancy.brodie@nlc-bnc.ca ***** En direct... des Services de recherche et d'information par Mary Jane Starr, directrice générale Mettre à la portée des Canadiens l'information qu'ils cherchent, c'est ce que font les bibliothèques canadiennes ce qui devient notre rôle, ici à la Bibliothèque nationale, et le vôtre dans d'autres bibliothèques partout au pays. Les Services de recherche et d'information ont reliés les Canadiens à l'information plus de 500 000 fois l'an dernier. Nos principales fonctions sont la référence, l'orientation, la recherche et la mise en commun des ressources. Nos principaux clients sont des chercheurs Canadiens (généalogistes, historiens, universitaires, journalistes, musicologues et autres) et vous, les bibliothèques qui les servent. Nos services reposent sur la vaste collection d'ouvrages canadiens de la Bibliothèque nationale et sur la connaissance que nous avons de cette collection et des collections d'autres bibliothèques. Nous nous servons de cette base documentaire et de cette compétence pour répondre aux demandes de renseignements, orienter les chercheurs vers les bonnes sources, donner des conseils sur des stratégies de recherche, montrer comment utiliser les sources bibliographiques, établir des guides de sélection et des instruments de recherche, créer des outils de +navigation», localiser des documents dans d'autres bibliothèques canadiennes et distribuer les documents de bibliothèque excédentaires, entre autres choses. En créant les Services de recherche et d'information (SRI), qui renferment une grande partie de l'ancienne Direction des services au public (voir «La réorganisation de la Bibliothèque nationale est presque terminée», Nouvelles de la Bibliothèque nationale, vol. 26, no 4, avril 1994, p. 9 et 10), la Bibliothèque nationale avait pour objectif de grouper dans une même direction autant de services directs aux clients que possible. Quant à l'objectif visé par les SRI, il consiste à concevoir et à fournir des services efficaces, abordables, accessibles et adaptés à vos besoins en tant que bibliothèques. En outre, dans la mesure du possible, nous voulons que ces services n'en forment qu'un, qui commencera par la détermination d'un besoin d'ordre documentaire et qui se terminera par la fourniture d'un renseignement ou d'un document. Ce n'est pas facile, me direz-vous, dans un environnement où abondent les défis, dont les exigences du renouvellement du gouvernement fédéral et de la compression des effectifs, le scepticisme du public à l'égard du rôle des institutions nationales, la liberté d'action et l'audace que les chercheurs ont maintenant grâce à l'Internet, la multiplication des formes d'un nombre toujours grandissant de publications canadiennes et la diversification sans cesse croissante des demandes d'information. Nous constatons que, pour nous aider à atteindre notre objectif, tous les membres de notre personnel doivent faire preuve de créativité, de constance et de souplesse. En outre, pour canaliser notre énergie et nos efforts, nous mettons à exécution les stratégies et objectifs ci-dessous. Nous nous efforçons de mieux connaître nos clients Nous savons que chaque bibliothèque est unique; donc, collectivement, vous êtes un groupe diversifié de bibliothèques (rurales et urbaines, privées et publiques, générales et spécialisées), qui interagissent avec nous et avec vos collègues des autres bibliothèques de diverses façons. Pour être sensibles à vos besoins, nos services doivent surmonter ces défis que sont la complexité, l'urgence et la dis-tance que vous nous posez. De plus, nous devons améliorer le dialogue entre nous afin qu'il soit constant et fructueux. Nous tentons d'accroître l'auto- suffisance des clients Nous faisons beaucoup porter nos efforts sur des instruments que vous pouvez utiliser pour faire vos propres recherches, trouver vous-mêmes vos réponses et accéder directement à nos catalogues et nos collections. Ces outils comprennent les instruments de recherche portant sur les manuscrits littéraires, les instruments de navigation de réseau tels que le fureteur (gopher), des choix de lectures d'auteurs canadiens, un nouvel ouvrage important sur les sources de référence canadiennes (censé être publié en 1995), des catalogues d'oeuvres de compositeurs canadiens, des bibliographies portant sur les bibliothèques et des guides de sélection tels que Un choix de livres canadiens pour la jeunesse et la publication Lisez sur le sujet. En outre, conjointement avec l'Institut canadien de l'information scientifique et technique (ICIST), nous sommes en train de concevoir une interface permettant de consulter facilement le nouveau système de gestion de l'information de la Bibliothèque, AMICUS, afin que vous puissiez faire plus aisément ce travail vous-mêmes. Nous nous concentrons sur nos points forts La dernière fois que nous les avons comptés, il y avait plus de 14 000 000 documents dans la collection de la Bibliothèque nationale, et nous sommes chargés de leur gestion et de leur conservation. La collection renferme des publications canadiennes sur tous les sujets, de l'Arctique à la moule zébrée. C'est aux domaines de la musique, de la littérature et de l'histoire que la Bibliothèque nationale accorde une importance particulière. Depuis plus de vingt ans, la Division de la musique acquiert, conserve et rend accessible le patrimoine musical du Canada. Récemment, nous avons créé le Service de recherche en littérature canadienne, qui offre des services de référence, d'orientation et de consultation fondés sur la collection de littérature canadienne, de manuscrits littéraires et de littérature de jeunesse ainsi que sur la connaissance que le personnel a de ces domaines, y compris les auteurs et les illustrateurs. (voir «Le Service de recherche en littérature canadienne», Nouvelles de la Bibliothèque nationale, vol. 27, no 1, janvier 1995, p.4) Nous avons commencé à créer un service spécialisé dans l'histoire et l'évolution de la société canadienne, qui puisera de l'information dans les publications officielles, les journaux et les livres rares ainsi que dans les monographies et les périodiques de la collection générale. Plus nous mettrons l'accent sur ces domaines, plus nous devrons nous en remettre à vous pour le traitement des demandes dans votre domaine de spécialisation (encore une question dont il faudra discuter). Nous voulons tirer parti de la situation Actuellement, l'atmosphère est très lourde. Le chant attirant de l'autoroute électronique s'oppose au cri plaintif du Trésor gouvernemental, dont le refrain «il faut réduire la dette» a un effet refroidissant. La Bibliothèque nationale prête l'oreille à ces deux chansons. Ainsi, nous avons, au cours d'une première étape, rendu accessibles sous forme électronique certaines publications et les descriptions de nos services. Nous nous trouvons actuellement dans la deuxième étape, qui consiste à mettre l'accent sur l'accès intellectuel ou la description bi- bliographique de nos collections et à faire appel à d'autres ressources canadiennes. Durant la troisième étape, nous commencerons à rendre certaines de nos collections accessibles par la voie électronique. Parmi les exemples de réalisations des deux premières étapes, il y a la création et l'amélioration du fureteur (gopher) de la Bibliothèque nationale. Notre premier instrument de navigation, qui est aussi le plus perfectionné, dirige des milliers de personnes chaque semaine vers les ressources canadiennes de l'Internet. La liste électronique sur la littérature canadienne permet de communiquer de l'information sur les thèmes et les questions d'actualité dans ce domaine et fournit l'occasion aux utilisateurs d'annoncer des séances de lecture, des conférences et de nouveaux ouvrages de référence, ainsi que de demander de l'information ou de répondre à des demandes de renseignements. Le système World Wide Web (WWW) de la Bibliothèque vous offrira une description de nos services d'information et de mise en commun des ressources ainsi que des guides de l'exposition sur sir Ernest MacMillan et de notre nouvelle expositon «Visions d'autres mondes», des listes d'ouvrages recommandés d'auteurs tels que John Ralston Saul et Antonine Maillet, et l'édition récente de Lisez sur le sujet. La troisième étape comporte deux volets et met l'accent sur les collection mêmes. La Bibliothèque nationale recense, consulte et rend accessibles des revues canadiennes sous forme électronique (voir dans ce même numéro l'article «Le projet pilote de la Bibliothèque nationale sur les publications électroniques»). Nous voulons ajouter à cela la numérisation et la visualisation de documents de nos collections, probablement de concert avec d'autres parties intéressées. Enfin, nous envisageons de fournir des services électroniques dans tous nos secteurs d'activité. Par exemple, la création d'un Centre canadien d'échange du livre électronique est une idée fascinante (qui nous vient de vous!). Plutôt que de déplacer des livres deux fois, nous pourrions afficher leurs descriptions biblio-graphiques sur l'Internet, puis déplacer les livres une fois seulement, lorsqu'on leur aura trouvé une destination. Nous sommes en train d'étudier cette possibilité et d'autres encore. De ce point de vue, il est clair que les bibliothèques, leurs services et même (ou peut-être en particulier) leurs collections s'aventurent maintenant en territoire inexploré et parfois ardu, et nous n'avons pas autant de ressources que nous pourrions le souhaiter. Ce voyage peut susciter beaucoup d'inquiétude comment traiter toute l'information existante, répondre à toutes les questions (ou les poser), fournir tous les services désirés à tous les clients? Sans méconnaître ni minimiser les difficultés réelles ou éventuelles, je préfère songer aux possibilités en matière d'innovations, d'initiatives, d'information, de demandes de renseignements et de collaboration. ***** Acquisitions dignes de mention On a récemment fait don à la Bibliothèque nationale de trois ouvrages intéressants pour sa collection de documents canadiens. Holy Bible Containing the Old Testament, the Apocrypha and the New Testament. Cet exemplaire a appartenu à Guillaume III, roi de Grande- Bretagne (1689-1702); il a été offert au lieutenant-colonel Mackenzie Bowell, Grand Maître des orangistes de l'Amérique britannique, le 6 septembre 1873. Bowell a été premier ministre du Canada de 1894 à 1896. Frères du Sacré-Coeur. Livre de lecture courante cours moyen. Montréal : Frères du Sacré-coeur, 1897. Magan, Jean-Charles. Les cercles d'élèves-jardiniers dans les écoles. Saint-Casimir : Bureau d'enseignement agricole, 1915. On peut obtenir une brochure gratuite sur les dons faits à la Bibliothèque nationale en s'adressant à : Marketing et édition Bibliothèque nationale du Canada 395, rue Wellington Ottawa (Ontario) K1A 0N4 Téléphone : (613) 995-7969 Télécopieur : (613) 991-9871 ATME : (613) 992-6969 Internet : publications@nlc-bnc.ca Pour de plus amples renseignements sur les dons à la Bibliothèque nationale, communiquer avec : Monique Dupré Chef, Section des dons et échanges Bibliothèque nationale du Canada 395, rue Wellington Ottawa (Ontario) K1A 0N4 Téléphone : (819) 994-6855 Télécopieur : (819) 953-8508 ATME : (613) 992-6969 Internet : dons@nlc-bnc.ca ***** Quand le passé se conjugue au futur par Monique H. Landry, chef de cabinet de l'administrateur général La 43e réunion du Conseil consultatif de la Bibliothèque nationale a eu lieu à Ottawa les 9 et 10 décembre 1994. Pour l'occasion, l'administrateur général, Marianne Scott, a invité d'anciens membres et présidents du Conseil à participer aux deux jours de réunion. En effet, comme il a été mentionné dans le dernier article paru à ce sujet («À l'heure de l'Est», Nouvelles de la Bibliothèque nationale, août-septembre 1994, vol. 26, nos 8-9, p. 7-8), le gouvernement du Canada revoit la composition des différents conseils consultatifs des agences gouvernementales et remet également en question la pertinence des nominations en Conseil pour certains d'entre eux. Du fait de cette conjoncture, aucun autre représentant des provinces n'a été nommé depuis novembre 1993, raison pour laquelle Mme Scott a cru souhaitable de s'enquérir des conseils d'anciens membres pour combler momentanément les places des représentants manquants mais surtout pour bénéficier de leurs compétences et de leur expérience dans le domaine. Il s'en est suivi une réunion bien spéciale où effectivement on a essayé de conjuguer le passé au futur. On a ainsi mis à contribution l'expérience passée du Conseil pour mieux entrevoir son rôle à venir. Ce n'est en effet que de l'avenir dont il a été question. Deux objectifs bien précis avaient été fixés pour cette rencontre. Le premier était de développer à l'intention de l'administrateur général des recommandations sur le rôle, les buts, la composition et le fonctionnement du Conseil consultatif de la Bibliothèque nationale pour les 3 à 5 prochaines années. Afin de mieux atteindre ce premier but, les membres ont été partagés en deux groupes de travail pour, d'une part, évaluer de la façon la plus objective possible le fonctionnement du conseil à ce jour et, d'autre part, à la lumière du contexte social, économique et culturel actuel, discuter de la pertinence d'un organe de consultation auprès de l'administrateur général. Le second objectif était de s'assurer que les participants comprennent clairement les impacts possibles des présentes et éventuelles mesures gouvernementales sur l'avenir de la Bibliothèque nationale. Afin d'offrir aux participants les principaux éléments de réflexion sur le sujet, deux présentations ont été faites. L'une donnée par Jean-Pierre Wallot, l'archiviste national, qui a brossé un portrait d'ensemble des répercussions que pourraient avoir les coupures budgétaires occasionnées par l'examen des programmes auquel sont actuellement confrontés tous les ministères. L'autre faite par Tom Delsey, directeur général responsable des politiques et de la planification, qui a parlé du processus qu'implique l'examen de ces coupures. Deux sujets de fonds sur lesquels des questions précises ont été posées. Questions auxquelles les participants se sont penchés dans de petits groupes de discussion afin de pouvoir répondre au meilleur de leur connaissance et de leur expérience. Les résultats de ces discussions ont été rapportés en séance plénière où l'on a tenté de faire le point sur le sujet. Sans aller dans le détail des sujets soulevés, nous pouvons souligner le fait qu'il y a eu non seulement consensus sur l'indiscutable importance du rôle d'un organe de consultation pour l'administrateur général mais également sur le fait qu'il devrait être composé de représentants de chaque province et territoire du pays. Et ce, pour des raisons très simples comme, entre autres, le rôle pivot que joue la Bibliothèque nationale tant du point de vue de la mise en commun des ressources que du maintien de la bibliographie nationale. Il a été également clairement exprimé que, indépendamment des coupures qui pourraient affecter le budget de la Bibliothèque nationale, celle-ci devrait s'assurer de maintenir contre vents et marées la collection d'ouvrages canadiens, la bi-bliographie nationale et continuer à appuyer le travail fait en matière de partage des ressources partout au pays. Afin de mieux démontrer encore l'évolution et le développement des systèmes informatiques de la Bibliothèque nationale, des démonstrations du fureteur (gopher) de la Bibliothèque nationale, d'AMICUS et du système World Wide Web ont été offertes par des membres du personnel (voir l'article ci-dessous). Les membres du Conseil ont pu constater à quel point il est important pour la Bibliothèque nationale non seulement de suivre le courant mais de devancer la vague qui nous conduit tout droit vers l'autoroute électronique. En un mot, il ressort de ces deux jours de travail intense un consensus sur l'importance du rôle de la Bibliothèque nationale dans la société canadienne. Cette institution est essentielle à l'épanouissement de la culture, de l'éducation, de la recherche et de ce qui en découle. Tel qu'établi dans son mandat qui est d'acquérir, de préserver, de rendre accessible le patrimoine canadien de l'édition, de favoriser le développement des bibliothèques partout au pays et de faciliter la mise en commun des ressources entre les bibliothèques canadiennes, la Bibliothèque nationale demeure un établissement primordial à l'édification d'un pays fort qui affronte l'avenir avec assurance et qui saura continuer à se mesurer aux autres grands pays industrialisés. ***** Connexions électroniques La Bibliothèque nationale a démontré une fois pour toutes qu'elle pouvait utiliser la technologie pour communiquer au Canada et dans le monde, à l'occasion de la réunion du Conseil consultatif de la Bibliothèque nationale, qui a eu lieu à Ottawa les 9 et 10 décembre 1994. La première démonstration, menée par Lynn Herbert, a mis le fureteur (gopher) de la Bibliothèque nationale au travail. Mis au point par l'Université du Minnesota, le logiciel client/serveur Gopher a été créé pour aider les utilisateurs à se retrouver dans Internet. Le serveur Gopher de la Bibliothèque nationale lui permet de diffuser de l'information sur ses produits et ses services et de faciliter l'accès à ses ressources et aux ressources canadiennes en information. Depuis la mise en fonction du fureteur (gopher) de la Bibliothèque, en juin 1994, il y a eu chaque mois en moyenne 65 000 connexions qui ont fourni 6 000 documents à plus de 1 000 établissements. Cynthia Bail a fait une démonstration du système AMICUS, le nouveau système de gestion de l'information de la Bibliothèque nationale. AMICUS est un système souple et puissant qui permettra à la Bibliothèque nationale de prendre sa place sur l'autoroute de l'information. AMICUS a d'abord été introduit en juin 1994, lors de démonstrations à Ottawa et à Vancouver, et les utilisateurs de l'ensemble du pays vont passer de DOBIS à AMICUS. La troisième démonstration, menée par Gary Cleveland et Terry Kuny, présentait le système World Wide Web, qui crée des liens conceptuels et matériels entre les documents partout dans le monde; les utilisateurs peuvent à la fois utiliser et avoir accès à des données textuelles, graphiques, sonores et vidéo. Par exemple, une feuille de musique peut être montrée à l'écran; en appuyant sur une touche, on peut y ajouter le son de la musique; en enfonçant une autre touche, une photographie apparaît; enfin, avec une autre touche, un objet mobile se met à bouger. Les membres du Conseil consultatif de la Bibliothèque nationale étaient parmi les premiers à voir la manifestation pratique de l'engagement de la Bibliothèque nationale à l'égard du service, dans un style propre au XXIe siècle. Toutefois ils ne seront sûrement pas les derniers. ***** SAVIEZ-VOUS... que la Bibliothèque nationale offre une nouvelle série sur le réseau? Les bulletins Flash réseau constituent une série de fiches d'information sur les projets et les technologies relatifs au réseau ainsi que sur les domaines présentant un intérêt en matière de réseautage des bibliothèques. Ils visent à fournir des renseignements concis et à jour sur les sujets se rapportant au réseau. Les bulletins Flash réseau sont enregistrés sur le serveur Gopher de la Bibliothèque nationale du Canada (gopher@nlc- bnc.ca) sous les menus «Publications de la BNC» et «Ressources Internet canadiennes et outils de navigation». Les ajouts aux publications seront effectués tous les mois et annoncés dans la liste INFO-L de la Bibliothèque. Les bulletins seront publiés en anglais et en français. Pour vous abonner à la liste INFO-L, s.v.p. envoyez la commande SUBSCRIBE INFO-L à MAILSERV@NLC-BNC.CA Pour annuler votre abonnement à la liste, envoyez la commande UNSUBSCRIBE INFO-L à MAILSERV@NLC-BNC.CA Faire parvenir tout commentaire sur le contenu de Flash réseau ou toute suggestion concernant les numéros à venir à Paula Tallim, à l'adresse suivante : Internet : paula.tallim@nlc-bnc.ca On peut se procurer les exemplaires imprimés sur demande auprès du service suivant : Marketing et édition Bibliothèque nationale du Canada 395, rue Wellington Ottawa (Ontario) CANADA K1A 0N4 Téléphone : (613) 995-7969 Télécopieur : (613) 991-9871 ATME : (613) 992-6969 Internet : publications@nlc-bnc.ca Il s'agit des documents: Flash réseau no 1 : Internet : une introduction Flash réseau no 2 : Comment communiquer avec Internet? Flash réseau no 3 : Le langage SGML : vue d'ensemble et derniers progrès Flash réseau no 4 : Internet : répertoire des organisations ***** Résumé : décisions et mesures découlant de la réunion sur la conservation La Bibliothèque nationale du Canada a été l'hôte d'une réunion nationale de spécialistes canadiens de la conservation, les 31 octobre et 1er novembre derniers (voir «Hans Rütimann, ambassadeur de la conservation» et «Conserver le passé pour l'avenir», Nouvelles de la Bibliothèque nationale, vol. 27, no 2, pages 1 à 5; 5-6). Les participants des responsables de bibliothèques et d'archives, des spécialistes de la conservation et des représentants du gouvernement provenaient de toutes les régions du Canada. Voici un résumé des décisions et des mesures qui ont été prises à la réunion. Organisme de coordination Les participants se sont entendus pour créer un organisme de coordination qui exprimera les intérêts de l'ensemble des bibliothèques canadiennes et en assurera la coordination et la promotion. Ce groupe fonctionnera en relation d'autonomie avec le gouvernement et ses membres proviendront d'un vaste éventail de milieux (c'est-à-dire, des intervenants principaux du domaine de la recherche ainsi que des membres du milieu des affaires et des bibliothèques). Même si l'on perçoit la Commission on Preservation and Access comme étant un modèle efficace, les participants étaient d'accord sur le fait que le groupe de coordination doit élaborer son propre mandat et trouver du financement. L'une de ses premières tâches sera de définir quelles seront les ressources qui appuieront son travail. Merrill Distad (bibliothèque de l'Université de l'Alberta), Georgina Lewis (bibliothèque de l'Université du Manitoba) et Richard Thouin (Bibliothèque nationale du Québec) ont accepté de former le comité de nomination des membres du groupe de coordination. Le soutien administratif sera assuré par du personnel des Programmes nationaux et internationaux de la Bibliothèque. La liste des membres du groupe de coordination sera confirmée d'ici avril 1995. Le comité de nomination relève du Comité consultatif pour une stratégie de conservation dans les bibliothèques canadiennes. Sensibilisation Les participants ont décidé que l'une des responsabilités premières de l'organisme de coordination serait de sensibiliser les gens à la cause de la conservation, mais que l'on tenterait toutefois d'obtenir l'appui de l'ensemble des bibliothèques. Le milieu des bibliothèques a connu ses heures de gloire avec certains projets de conservation : entre autres, l'Institut canadien de microreproductions historiques (ICMH), le Programme décentralisé pour les journaux canadiens, le Projet coopératif canadien de conservation et le Registre canadien des microformes originales. Le travail effectué relativement au papier permanent, à la désacidification de masse, au microfilmage et à la numérisation a donné des résultats appréciables, mais ces secteurs ont tous besoin d'un appui constant. On a demandé aux participants de promouvoir les projets «gagnants» et de faire davantage connaître les questions de conservation, y compris le défi des documents électroniques. Les membres se sont également entendus pour dire qu'il faut atteindre un public plus vaste, y compris des donateurs potentiels, pour promouvoir les intérêts de la conservation. Un projet à grande visibilité On a également décidé que l'un des moyens d'attirer l'attention et d'obtenir des résultats serait d'élaborer une proposition de projet de numérisation à grande visibilité. L'ICMH et le personnel de la Robarts Library de l'Université de Toronto, et de la Bibliothèque nationale collaboreront à l'élaboration d'une proposition afin d'obtenir des fonds de l'extérieur. D'ici six mois, le groupe sollicitera des sources de financement. On espère obtenir l'argent nécessaire en un an et mettre le projet en oeuvre d'ici deux ans. Financement des projets Les membres croient tous qu'il serait utile d'effectuer une étude pour déterminer les sources potentielles de financement et les stratégies qui permettraient de les exploiter. Ce projet doit être élaboré. Communication Deux activités connexes composent cette fonction : l'échange d'information et la promotion. Les membres croient tous que, si l'on met en commun l'information, la documentation, les connaissances et les résultats des expériences avec les milieux des bibliothèques, des archives et des musées, on arrivera à intéresser les gens davantage aux dossiers de conservation et à mieux les comprendre et les coordonner. La Bibliothèque et les Archives nationales écriront aux participants de la réunion et aux organisations pertinentes afin de rassembler l'information qui permettra de créer un service de référence. Cette démarche vise à coordonner plus efficacement les réseaux actuels de communication (par exemple, le Réseau d'information sur le patrimoine canadien (RIPC), le Conseil canadien des srchives (CCA), l'Institut canadien de conservation (ICC) plutôt que dédoubler les services. Cette première phase sera terminée au printemps 1995. On incite tous les participants à utiliser les systèmes et les services actuels pour la promotion des séminaires, des publications, des résultats de recherches, etc. Comme deuxième étape, un groupe de travail pourrait étudier les besoins en information des praticiens et des gestionnaires du domaine de l'information; ce travail serait terminé d'ici un an. Selon les participants, la promotion, tout comme la sensibilisation, est une fonction importante dont l'organisme de coordination devrait se charger. Entre-temps, on a incité les participants à s'occuper des activités d'échange d'information et de sensibilisation. Éducation et formation Le groupe a reconnu l'existence de deux considérations distinctes : le besoin de promouvoir la préservation et la conservation au programme des cours universitaires et des recherches en laboratoire, et le besoin de formation pratique continue du personnel des établissements responsables du patrimoine et de la recherche. Il faut d'abord étudier la portée et la nature de ces préoccupations dans le contexte canadien actuel. La Bibliothèque nationale a écrit à l'Alliance des archives, des bibliothèques et de la gestion des documents (ALARM) à ce propos. On recommandera une analyse des éléments qui comprendra peut-être un sondage. On estime qu'il faudra un an pour terminer ce travail et qu'il sera ensuite possible de prendre des mesures pour aborder les préoccupations des gestionnaires, des spécialistes et des praticiens. Registre des microformes originales La Bibliothèque nationale informera le milieu des bibliothèques de l'état actuel du Registre et, en collaboration avec les autres établissements, effectuera un sondage afin de déterminer quels produits devraient y être inscrits. Après l'analyse des résultats du sondage, on élaborera une proposition dans le but de procéder aux inclusions. Normes Les participants ont décidé de faire dresser par Suzanne Dobson et Johanna Wellheiser, respectivement de la bibliothèque de l'Université de la Colombie-Britannique et de la bibliothèque de référence du Toronto métropolitain, pour le printemps 1995, une bibliographie des normes liées à la conservation. La Bibliothèque nationale assurera la promotion et la diffusion du document. Partenaires pour le projet DOCUTECH à l'Université de Toronto La Robarts Library, de l'Université de Toronto, effectuera un sondage des universités canadiennes pour déterminer quelles sont celles qui pourraient relier presse, bibliothèque et librairie pour la numérisation et la transmission de documents électroniques. La Robarts Library invite les autres établissements qui participent à des projets du même genre à communiquer avec elle pour échanger de l'information et des idées. Pour plus de renseignements, veuillez communiquer avec: Gwynneth Evans Directrice générale Programmes nationaux et internationaux Bibliothèque nationale du Canada 395, rue Wellington Ottawa (Ontario) K1A 0N4 Téléphone : (613) 995-3904 Télécopieur : (613) 947-2916 ATME : (613) 992-6969 Internet : gwynneth.evans@nlc-bnc.ca ***** Réunion du Groupe consultatif par Diane Bays, Programmes nationaux et internationaux Le Groupe consultatif sur les services de la Bibliothèque nationale offerts aux personnes handicapées a tenu sa seizième réunion à la Bibliothèque nationale les 14 et 15 novembre 1994. Le Groupe consultatif est formé d'utilisateurs, de bibliothécaires et de producteurs de documents sur supports de remplacement qui se réunissent tous les ans afin de conseiller la Bibliothèque nationale sur la façon d'offrir de meilleurs services de bibliothèque aux personnes handicapées. La réunion était présidée par Marilyn Jenkins, coordonnatrice des services spéciaux à la Bibliothèque provinciale de la Saskatchewan. Beryl Williams, représentante nouvellement nommée du Conseil des Canadiens ayant des déficiences (anciennement, la Coalition des organisations provinciales, ombudsman des handicapés), a été accueillie à sa première réunion du Groupe consultatif. Les autres membres présents étaient les suivants : Corinne Gough, représentante de l'Association nationale des étudiant(e)s handicapé(e)s au niveau post-secondaire; Suzanne Sexty, de l'Université Memorial de Terre-Neuve; Marion Pape, de la bibliothèque provinciale de la Nouvelle- Écosse; Jim Sanders, représentant de l'Institut national canadien pour les aveugles (INCA); et Mary Anne Epp, du collège communautaire de Vancouver. Parmi les invités et les observateurs, il y avait : René Campeau, coordonnateur de la Stratégie nationale pour l'intégration des personnes handicapées; Michelle Chittenden, présidente du groupe d'intérêt de la Canadian Library Association sur les services de bibliothèque offerts aux personnes handicapées; Beth Hovius, membre du Comité permanent de la section des bibliothèques pour aveugles de la Fédération internationale des associations de bibliothécaires et des bibliothèques (IFLA); Mary Frances Laughton, chef des Applications sociales et informatiques à Industrie Canada; Rosemary Kavanagh, directrice générale de la Bibliothèque pour personnes aveugles de l'INCA; et Kathryn Ribeiro, gestionnaire du centre de documentation du ministère de l'éducation de l'Alberta. Comme d'habitude, l'ordre du jour du Groupe consultatif était chargé. Les membres ont écouté des exposés sur les programmes et les politiques du gouvernement fédéral qui ont une incidence sur les personnes handicapées. Bruce Clark, directeur exécutif intérimaire du Secrétariat à la condition des personnes handicapées, a parlé aux membres du Groupe consultatif de la Stratégie nationale pour l'intégration des personnes handicapées, une initiative pluriannuelle et interministérielle visant à surmonter les obstacles imposés aux personnes handicapées. L'efficacité de la Stratégie nationale et de ses programmes font actuellement l'objet d'une évaluation. Nancy Lawand, directrice générale, Groupe d'étude sur les personnes handicapées, Projet de réforme de la sécurité sociale, a passé en revue les propositions de réforme de la sécurité sociale relatives à l'aide apportée aux personnes handicapées. Même si le processus de réforme de la sécurité sociale et la Stratégie nationale pour l'intégration des personnes handicapées n'ont aucun lien entre eux, ils partagent l'objectif d'améliorer l'accès à l'emploi et l'indépendance des personnes handicapées. Les initiatives gouvernementales futures en vue d'aborder les obstacles imposés aux personnes handicapées du Canada sont peut- être liées à la réalisation des objectifs de la réforme de la politique sociale. Mary Frances Laughton, chef des Applications sociales et informatiques à Industrie Canada, a décrit certaines des activités entreprises à Industrie Canada pour mettre au point des systèmes et des produits facilitant la communication des personnes handicapées. Les efforts d'Industrie Canada ont abouti entre autres à la mise en oeuvre du projet «Les quotidiens accessibles aux non-voyants», selon lequel des articles de plusieurs journaux sont numérisés sous forme électronique et diffusés grâce à des lignes télévisuelles à des abonnés incapables de lire les imprimés. Les membres du Groupe consultatif ont également entendu un compte rendu à jour sur les deux programmes de la Bibliothèque nationale relatifs à la Stratégie nationale. Marion Pape a signalé que 65 bibliothèques avaient déjà reçu des contributions pour acquérir de l'équipement destiné aux personnes handicapées, avec comme résultat que 29 bibliothèques offrent maintenant l'accès à leurs catalogues publics en direct (OPAC), 46 à leurs collections et 15 à des disques compacts sur support de remplacement. Grâce au Programme d'aide à l'édition d'écrits en gros caractères, la Bibliothèque nationale a subventionné 11 éditeurs pour la parution de 40 ouvrages canadiens en gros caractères. On a également discuté de la possibilité que l'autoroute de l'information permette d'améliorer l'accès à l'information pour les personnes incapables de lire les imprimés. Cette autoroute électronique a déjà augmenté le volume d'information disponible sous forme électronique pour les utilisateurs incapables de lire les imprimés qui ont accès à Internet et à des dispositifs de remplacement. Toutefois, pour que les Canadiens et Canadiennes incapables de lire les imprimés profitent pleinement des possibilités d'accès à l'information qu'offre l'autoroute électronique, il faudra relever trois défis. Les multiples systèmes d'exploitation graphique et les nombreux moyens de parcourir le World Wide Web doivent bien fonctionner avec les dispositifs spéciaux et le logiciel de lecture d'écran. Les personnes incapables de lire les imprimés doivent avoir accès au réseau Internet par l'intermédiaire de libertels (réseaux à accès libre) et des dispositifs de remplacement dont ils ont besoin pour traduire l'information électronique en paroles ou en braille. On doit également promouvoir l'utilisation du langage standard généralisé de balisage (Standard Generalized Mark-up Language — SGML) et de codes de communication avec un logiciel de remplacement sur des documents numérisés afin de garantir que l'information contenue dans les documents électroniques soit transmise avec plus d'exactitude et que les personnes incapables de lire les imprimés puissent les lire plus rapidement. La réunion du Groupe consultatif donnait l'occasion à Carrol Lunau, agente de la mise en commun des ressources à la Bibliothèque nationale, d'effectuer une troisième consultation sur la stratégie nationale de mise en commun des ressources d'information en discutant avec les membres du Groupe consultatif. Les consultations antérieures avec le milieu des bibliothèques ont eu lieu lors des conférences annuelles de la Canadian Library Association (CLA) et de l'Association pour l'avancement des sciences et des techniques de la documentation (ASTED). La consultation du Groupe consultatif portait principalement sur les publications sur supports de remplacement. Carrol Lunau a invité les membres du Groupe consultatif à intégrer à la stratégie des objectifs spécifiques de mise en commun des ressources sur supports de remplacement, ainsi qu'à tenir compte des projets de mise en commun des ressources. Les membres ont discuté de l'élaboration d'initiatives futures afin d'améliorer l'accès à l'information sur supports de remplacement et à favoriser le développement de services de bibliothèque en vue de répondre aux besoins des Canadiens et Canadiennes incapables de lire les imprimés, qui veulent obtenir de l'information sur l'éducation, les loisirs et l'emploi. On a également discuté de l'établissement d'un cadre national prévoyant la prestation de services de bibliothèque aux personnes incapables de lire les imprimés, du maintien de l'accessibilité de l'information sur Internet et de la conservation de publications sur supports de remplacement. La consultation des membres du Groupe consultatif et d'autres spécialistes se poursuivra tout au long de l'année. ***** SAVIEZ VOUS... que la collection Lawrence M. Lande de la Bibliothèque nationale a été entièrement cataloguée? Composée de près de 200 monographies, de 635 édits, décrets et ordonnances et d'un certain nombre de placards et de cartes, le principal point fort de la collection porte sur la période de l'Empire colonial français en Amérique du Nord, au milieu du XVIIIe siècle. De nombreux documents portent sur le théoricien financier John Law, le plan du Mississipi et la Compagnie des Indes (voir «La Collection Lawrence M. Lande», par Joyce M. Banks, Nouvelles de la Bibliothèque nationale, vol. 25, nos 7-8, juillet-août 1993, pages 7 et 8). Renseignements : Joyce M. Banks Collection des livres rares Division des collections spéciales Bibliothèque nationale du Canada 395, rue Wellington Ottawa (Ontario) K1A 0N4 Téléphone : (613) 996-7283 Télécopieur : (613) 952-2895 ATME : (613) 992-6969 Internet : jxb@nlc-bnc.ca ***** Rencontre CIP 1994 par Luc Simard, coordonnateur, Programme CIP Les 17 et 18 novembre derniers, quelques membres du réseau de catalogage avant publication (CIP) canadien se retrouvaient à Hull pour discuter avec le personnel de la Bibliothèque nationale du Canada (BNC) de la situation actuelle et déterminer les pistes d'action futures du Programme CIP. Les journées furent bien remplies, nous permettant, dans un premier temps, de célébrer nos retrouvailles car, il faut bien le dire, nous nous rencontrons peu souvent et pouvons parfois nous sentir bien isolés et «uniques» dans nos milieux et institutions respectifs. Dans un deuxième temps, la rencontre a rendu possible l'examen des pratiques, procédures et modalités actuelles et la cueillette de suggestions, souhaits et solutions en ce qui a trait, par exemple, à la brochure CIP et aux autres matériels publicitaires qui devraient accompagner nos efforts de promotion, au formulaire que les éditeurs doivent remplir pour participer, aux documents qui pourraient être inclus dans un avenir rapproché (tels les non- livres et les publications en série) et d'autres qui pourraient être exclus de la «couverture» du Programme. Dans un troisième temps, nous avons pu discuter des impacts de la réorganisation présentement en cours aux Acquisitions et services bibliographiques (ASB). Finalement, nous avons eu droit à une démonstration d'AMICUS, présentée par Jean-Eudes Bériault et Roselyn Lilleniit de même qu'à un survol d'Internet, en particulier le fureteur (gopher) de la Bibliothèque nationale du Canada, présenté par Jane Thacker. Cet aperçu a suscité plusieurs questions quant aux utilisations possibles de l'Internet au sein du CIP. Une rencontre donc, qui nous a permis de renforcer les liens au sein du réseau et qui a témoigné des engagements des divers participants face au Programme, gage de sa croissance, de sa portée et de son avenir. ***** Les musiciennes au Canada «gravent leur nom dans l'histoire» à la Division de la musique par Cheryl Gillard, Division de la musique Les collections de la Division de la musique de la Bibliothèque nationale du Canada aident à documenter le rôle important que les Canadiennes ont joué dans l'histoire musicale du Canada. Les sources documentaires de la Bibliothèque sur les femmes dans la musique revêtent une importance spéciale car la plupart des livres sur l'histoire de la musique ont minimisé ou exclu la discussion des réalisations de femmes. Selon le socio-historien Dale Spencer, les femmes sont restées dans l'ombre parce que les auteurs masculins décrivent le monde tel qu'ils le voient. «Ils croient que leur expérience est universelle» et qu'elle constitue ainsi une base à partir de laquelle on peut généraliser pour ce qui est de tous les êtres humains. Lorsque l'expérience des femmes diffère de celle des hommes, elle reste dans l'ombre, elle ne peut passer à l'histoire si elle n'est pas partagée par les hommes car ce sont ces derniers qui écrivent l'histoire.1 Un petit nombre de musicologues ont écrit sur les femmes dans la musique, mais très peu de cette nouvelle recherche a fait son chemin jusque dans les ouvrages courants sur l'histoire de la musique et l'approche «grand homme/grandes oeuvres» continue à dominer l'écriture et l'enseignement de l'histoire de la musique.2 Malheureusement, de nombreuses bibliothèques reflètent l'absence historique des musiciennes puisque leurs collections comprennent principalement des monographies et des ouvrages de référence classiques sur l'histoire de la musique. Ce n'est toutefois pas le cas à la Division de la musique de la Bibliothèque nationale, où les collections de documents imprimés, de documents archivistiques et de documents audiovisuels comportent quantité de musique en feuilles, de monographies, de périodiques, de partitions, de photographies, de programmes de concert, de fiches d'information, de manuscrits et d'enregistrements qui témoignent des contributions nombreuses et variées des musiciennes canadiennes. Le texte qui suit est un bref aperçu historique de certaines des réalisations de musiciennes glané des collections de la Division de la musique. Bien que l'histoire de la musique au Canada ait été influencée par de nombreuses cultures pour la population non autoch-tone, elle représente, dans une large mesure, un repiquage des traditions musicales européennes. En 1639, les Ursulines créèrent leur premier couvent à Québec. Jusqu'à environ 1661, elles firent beaucoup de musique. En enseignant aux jeunes autochtones et aux jeunes Françaises à chanter les airs religieux et à jouer de la viole, mère Saint-Joseph devint la première professeure de musique vocale et instrumentale au Canada : «Mère Saint-Joseph est la maîtresse de nos jeunes séminaristes, qu'elle aime comme une mère aime ses enfants. Après le catéchisme, elle leur enseigne à chanter et à jouer à la viole les hymnes spirituels, et parfois elle les fait danser à la mode des Indiens».3 [traduction] À la fin du dix-huitième siècle, les traditions musicales européennes furent introduites dans la société coloniale par le truchement de concerts et de bals organisés par l'élite dirigeante. La musique était interprétée par des harmonies militaires professionnelles composées uniquement d'hommes placés en garnison au Canada par la Grande-Bretagne avant la Confédération. Ces harmonies étaient la base de l'interprétation instrumentale professionnelle dans le Canada d'avant la Confédération et leur influence se répandit pendant une bonne partie du vingtième siècle. Elizabeth Simcoe (1766-1850), la femme du premier lieutenant-gouverneur du Haut-Canada, fut une grande organisatrice et une importante documentaliste de ces événements. En 1792, Mme Simcoe écrivit dans son journal qu'une semaine sans bal était chose extraordinaire.4 La preuve la mieux documentée d'interprétation par des Canadiennes fait référence à un groupe religieux nommé Les Enfants de la paix, de Sharon (Ontario), en 1820. Grâce au travail inlassable de promotion musicale de David Willson (1778- 1866), le village sut maintenir une excellente réputation de sa production musicale. Les nombreux éloges dont le «choeur des vierges» de Willson fit l'objet à l'époque prouvent que ces jeunes chanteuses vêtues de blanc firent très bonne impression. Les femmes choristes constituaient le soutien du chant à Sharon.5 C'est aussi de Sharon que nous vient, en 1820, le premier fait relatant la participation de Canadiennes dans une harmonie publique. À partir des années 1840, la croissance des villes et l'émergence de la bourgeoisie permirent à beaucoup de gens de participer à des activités musicales. De nombreuses sociétés musicales mixtes, dirigées par des hommes, jaillirent un peu partout au pays et le nombre d'harmonies d'hommes (civiles et militaires) augmenta de façon spectaculaire (même si des femmes joignaient parfois les rangs d'harmonies locales, les chefs étaient des hommes.) En outre, pendant cette période, nombre des premiers pianos furent apportés au Canada. Les jeunes Anglaises exigeaient souvent qu'on les dote d'un piano car elles associaient l'instrument aux bonnes manières et au savoir-vivre dans la mère patrie.6 Cette élégante tradition fut transmise au Canada, ce qui explique la présence de femmes au piano familial lors de concerts intimes. Anxieuses de saisir les occasions d'être publiées et d'obtenir l'assentiment social, les premières compositrices du Canada ont, pour la plupart, écrit des pièces courtes et simples pour une voix et piano ou pour piano seulement. Les genres comprenaient des chansons, des airs de salon, des marches et de la musique de danse. Deux des exemples de telles oeuvres conservées dans la collection de musique en feuilles de la Division de la musique sont Montmorency Galop, de Mme W.H. Rankin, publiée entre 1850 et 1861 par J.T. Brousseau, de Québec, et The Chateau d'eau ou Municipal Polka, de Mme P. Sheppard, publiée vers 1862 par William Hall and Sons, de New York. La collection de musique en feuilles révèle que certaines de ces premières compositrices décidaient de rester dans l'anonymat, ou cachaient leur identité en adoptant un pseudonyme ou en utilisant leurs initiales. À l'origine, il semble que cela ait eu comme objectif de déjouer la discrimination, d'assurer une critique et une publication impartiales et de décourager les accusations de recherche de publicité. Par exemple, en 1841, la Canada Union Waltz fut composée par une «dame canadienne», Susie F. Harrison (1859- 1935), qui composa sous les pseudonymes de «Seranus» et «Gilbert King», et Mme Charles Moore (env. 1886) a employé le nom de F.J. Hatton. Cette pratique fut transmise jusqu'au début du vingtième siècle. Par exemple, la pièce pour piano d'A. Glen Broder (18?-1937) intitulée The Ride of the North West Mounted Police et arrangée pour harmonie par John Waldron en 1906 est l'oeuvre d'Annie Glen Broder. Pendant les vingt dernières années du dix-neuvième siècle, un accroissement de la population urbaine ainsi que de la richesse et de la confiance permit au Canada d'afficher des réalisations culturelles et musicales de plus grande envergure. Comme en Europe, les années 1880 marquèrent aussi l'acceptation graduelle des femmes dans les établissements d'éducation supérieure, donnant à plus de musiciennes canadiennes la possibilité de contribuer au monde de la musique dans une mesure considérable à titre de public, d'artistes professionnelles, d'enseignantes et de compositrices. À la fin du dix-neuvième siècle, les Canadiennes commencèrent à former des clubs musicaux dans l'espoir d'améliorer les connaissances musicales et le niveau d'appréciation des membres, d'enrichir la vie musicale de la collectivité locale et d'encourager les jeunes artistes. Les clubs musicaux de femmes (ou de dames) sont, dans de nombreux cas, les plus anciennes organisations musicales à survivre dans les communautés.7 Nombre d'entre eux sont encore florissants. Des programmes de concerts conservés dans la collection des imprimés et des manuscrits de la Division de la musique témoignent du rôle-clé que ces clubs ont joué dans l'établissement de l'infrastructure musicale au Canada. Leur mécénat a aidé nombre des plus éminents artistes du pays, comme, par exemple, Pauline Donalda (1882-1970) (Ladies' Morning Musical Club of Montreal), Maureen Forrester (1930- ) (Club musical de Québec, Ladies' Musical Club of Montreal, Women's Musical Club of Toronto, Women's Musical Club of Winnipeg), Glenn Gould (1932-1982) (Ladies' Musical Club of Montreal, Women's Musical Club of Toronto, Women's Musical Club of Winnipeg) et Ann Southam (1937- ) (Heliconian Club of Toronto). De plus, des concerts parrainés par des clubs musicaux féminins ont présenté aux publics canadiens des musiciens de renommée internationale tels que Percy Grainger (1882-1961) (Ladies' Musical Club of Montreal, Women's Musical Club of Winnipeg) et Rudolf Serkin (1903-1991) (Club musical de Québec). La première artiste née au Canada à jouir d'une réputation internationale comme interprète musicale fut la soprano canadienne-française Emma Albani (née Marie Lajeunesse, 1847- 1930 : voir «Documents archivistiques sur Emma Albani conservés à la Bibliothèque nationale du Canada», par Stephen Willis, Nouvelles de la Bibliothèque nationale, vol. 25, no 12, décembre 1993, pages 13 et 14). Les documents conservés dans le fonds d'archives Emma Albani de la Division indiquent qu'elle était l'une des chanteuses les plus recherchées de son époque. Certains des articles sont des lettres de louanges autographiées à Albani des compositeurs Charles Gounod, sir Arthur Sullivan et Ambroise Thomas, pour n'en nommer que quelques-uns, des partitions autographiées d'Antonin Dvorak et d'Edward Elgar, et des photographies autographiées de Johannes Brahms et Franz Liszt. On a également conservé des enregistrements d'archives de la voix légendaire d'Albani. L'inspiration apportée par Albani devint de plus en plus manifeste au fur et à mesure que des Canadiennes poursuivaient des carrières internationales de chanteuses. Les archives de quatre des plus remarquables de ces femmes, Pauline Donalda, Louise Edvina (1878-1948), Eva Gauthier (1885-1958) et Frances James sont conservées à la Division de la musique.8 On peut aussi trouver des programmes et des enregistrements d'Emmy Heim (1885-1954) et de Frances James dans le fonds d'archives sir Ernest Macmillan. Au Canada, l'enseignement de la musique était dans une large mesure la chasse gardée des professeurs de piano particuliers jusqu'à il y a environ cinquante ans. La majorité des professeurs particuliers d'instruments à clavier étaient des femmes et certaines d'entre elles ont favorisé l'épanouissement de bon nombre des plus éminents musiciens professionnels du Canada. Par exemple, Gladys Egbert (1896-1968) enseigna à Jane Coop (1950- ), Marek Jablonski (1939- ) et Diana McIntosh (1937- ). Yvonne Hubert (1895-1988) enseigna à Serge Garant (1929- 1986), André Laplante (1949- ), Louis Lortie (1959- ) et William Tritt (1951-1992). Greta Kraus (1907- ) enseigna le clavecin et le piano à R. Murray Schafer (1933- ) et Austin Clarkson (1932- ), pour n'en nommer que quelques-uns. Les exemples d'archives de professeures de piano canadiennes conservés à la Division de la musique comprennent celles de Mona Bates (1889-1971), de Felicita Kalejs (1911- ), de Lenore Stevens Keillor (1897-1993) et d'Albertine Morin-Labrecque (1886-1957). Dans le système canadien des conservatoires, les femmes professeures de piano ont connu le succès et ont produit beaucoup de matériel pédagogique pour le piano, la théorie et le violon. Voici quelques exemples remarquables de la collection d'imprimés de la Division de la musique : Course of Music Studies for Beginners (1895) de Katharine Burrowes, et The New Successful Music Method (1917); What Is the Fletcher Method? d'Evelyn Fletcher (1915); Kelly Kirby Kindergarten Method de May Kirby (1936); Rudiments of Music de Cora Ahren (1943-1946) Teacher's Manual, Orff-Schulwerk Music for Children de Doreen Hall (1960), en neuf volumes; Music of Now de Barbara Pentland (1970); Theory for Young Beginners de Barbara Wharram (1974); Music of Our Time de Jean Coulthard (1980), et À la jeunesse (1986). Manifestement, c'est une situation très différente de celle de l'Europe, où les documents pédagogiques usuels pour l'enseignement de la musique ont été rédigés presque exclusivement par des hommes. Lorsque les femmes au Canada purent poursuivre des études musicales supérieures, à la fin du dix-neuvième siècle, elles commencèrent à étudier professionnellement un nombre croissant d'instruments. Néanmoins, la plupart des orchestres et des ensembles n'acceptaient pas dans leurs rangs les femmes instrumentistes. Les raisons que l'on donnait pour justifier cette exclusion des femmes étaient qu'elles manquaient d'endurance et de force physique et que les absences dues aux maternités les forçaient à s'absenter pour de longues périodes. Entre la fin du dix-neuvième siècle et le milieu du vingtième, les femmes créèrent des orchestres et des ensembles uniquement composés de femmes afin d'acquérir de l'expérience et de pouvoir obtenir des postes d'instrumentiste et de chef d'orchestre. Ce phénomène, connu sous le nom de Damen Orchester, commença dans les pays germanophones et s'étendit plus tard à la Grande- Bretagne et à l'Amérique du Nord. Au Canada, la première apparition d'un orchestre entièrement composé de femmes semble avoir eu lieu à Victoria, en 1885, lorsque le Berlin Ladies Orchestra présenta un concert au Philarmonic Hall.9 En 1940, Ethel Stark (née en 1916?) fonda et dirigea le Montreal Women's Symphony Orchestra, premier et seul orchestre symphonique canadien composé exclusivement de femmes. À la fin des années soixante, cet orchestre fut forcé d'arrêter de se produire à cause de difficultés financières. Cependant, ses critères élevés ont clairement démontré la capacité d'exécution d'un répertoire d'orchestre symphonique par des instrumentistes canadiennes. Nombre de femmes ont ensuite été capables de trouver place dans de grands orchestres du pays. La remarquable carrière d'Ethel Stark est documentée dans le fonds éponyme de la Division de la musique. Malgré les obstacles auxquels ont dû faire face les premières instrumentistes, certaines ont connu le succès au niveau international. À titre d'exemples, mentionnons la violoniste Kathleen Parlow (1890-1963) et les violoncellistes Zara Nelsova (1918- ) et Peggie Sampson (1912- ). Dans les années 1880 et 1890, alors que de plus en plus de femmes en Europe et en Amérique du Nord suivaient des cours de composition musicale et commençaient à s'imposer à titre de compositrices accomplies, un vif débat s'engagea aussi quant à leur capacité créatrice. Les critiques décriaient ce qu'ils voyaient comme une «féminisation» de la musique et élaboraient des théories qui «prouvaient» l'infériorité intrinsèque des femmes compositrices.10 Les compositions que conserve la Division de la musique dans les archives des importantes compositrices indiquent l'atteinte respectable des normes professionnelles. On peut en trouver des exemples dans les archives de Gena Branscombe (1881-1977), Sophie Eckhardt-Gramatté (1899-1974), Rosy Geiger-Kullmann ([1900]- 1964), Albertine Morin-Labrecque (1886-1957)et Barbara Pentland (1912- ). Des partitions et des enregistrements des oeuvres des compositrices Violet Archer (1913- ), Norma Beecroft (1934- ), Micheline Coulombe Saint-Marcoux (1938-1985), Jean Coulthard (1908- ), Minuetta Kessler (1914- ), Alexina Louie (1949- ) et Ann Southam (1937- ) font également preuve d'une haute qualité. Un certain nombre de ces compositrices ont également enseigné la composition. Les compositrices canadiennes de musique populaire ont le plus souvent connu le succès lorsqu'elles suivaient la forte tradition des compositeurs interprètes du Canada. Cette tradition provient des antécédents riches et variés de la musique folklorique du Canada. Madame Bolduc (Marie Travers, 1894-1941), du Québec, la première grande auteure-compositrice de chansons populaires au Canada, fut décrite comme le «premier auteur- compositeur de la province».11 Joni Mitchell (1943- ) et k.d. lang (1961- )sont actuellement deux des plus grandes auteures- compositrices au monde. Si vous désirez mieux percevoir le rôle des femmes dans l'histoire de la musique au Canada, venez consulter les collections de la Division de la musique de la Bibliothèque nationale du Canada. Vous y verrez que les musiciennes canadiennes sont bien représentées et qu'elles ont gravé leur nom dans l'histoire. ______ 1Dale Spender, Invisible Women: The Schooling Scandal (London: Writers and Readers, 1982), p. 24. 2Deux des plus éminents de ces musicologues sont Carol Neuls- Bates et Judith Tick. Voir Carol Neuls-Bates, Women in Music (New York: Harper and Row, 1982) et Judith Tick, Women Making Music: The Western Art Tradition 1150-1950 (Urbana: University of Illinois Press, 1986). En étudiant les livres et les conférences actuels sur l'histoire de la musique, Eugene Gates, du Royal Conservatory of Music, a rassemblé des preuves à l'appui de ce raisonnement. Voir Eugene Gates, «Where Are All the Women Composers?», Canadian Music Educator (vol. 35, no 5, 1994), pp. 17-19. Voir également Joseph Kerman, Contemplating Music: Challenges to Musicology (Cambridge: Harvard University Press, 1985) ainsi que D. Binder et D. Jezic, «A Survey of College Music Text-books: Benign Neglect of Women Composers?», dans J. Zaimont, The Musical Woman: An International Perspective, vol. 2 (New York: Greenwood Press, 1987), pp. 445-469. 3William Amtmann, Music in Canada 1600-1800 (Montréal: Habitex Books, 1975), p. 74. 4Mary Quayle Innis, Mrs. Simcoe's Diary (Toronto: Macmillan Co., 1965), p. 48. 5Helmut Kallmann, “Les Enfants de la paix” dans l'Encyclopédie de la musique au Canada, sous la direction de Helmut Kallmann et Gilles Potvin, 2e éd. (Toronto: University of Toronto Press, 1992), p. 1039. 6Helmut Kallmann, A History of Music in Canada 1534-1914 (Toronto: University of Toronto Press, 1960), p. 162. Voir les photographies à la Division de la musique, Bibliothèque nationale du Canada. 7«Clubs musicaux de dames», dans l'Encyclopédie de la musique au Canada, sous la direction de Helmut Kallmann et Gilles Potvin, 2e éd. (Toronto: University of Toronto Press, 1992), p. 667. 8Un fonds d'archives Eva Gauthier plus complet est conservé à la division de la musique de la New York Public Library for the Performing Arts. 9Dale McIntosh, A Documentary History of Music in Victoria (Victoria: University of Victoria, 1981), p. 109. 10George Upton, Woman in Music (Chicago: McClurg, 1899). 11Jacques Bertin, Felix Leclerc: Le Roi heureux (Paris: Les Éditions Arléa, 1987), p. 165. ***** Les fonds et les collections sur les musiciennes au Canada conservés à la Bibliothèque nationale du Canada Fonds et collections Numéro Albani, Emma MUS 10 Badian, Maya MUS 228 Bates, Mona MUS 53 Berne, Sarah 1990-10 Blais, Andrée MUS 248 Boky, Colette 1981-11 Branscombe, Gena MUS 30 Caron-Legris, Albertine MUS 102 Chabot, Cécile MUS 183 Chernin, Cayle MUS 234 Cross, Ruth MUS 64 Cross, Margaret 1973-13 Donalda, Pauline MUS 72 Durbin, Deanna 1980-19 Duysburgh, Reine MUS 202 Easton, Florence MUS 129 Eckhardt-Grammatté, Sophie MUS 33 Edvina, Marie-Louise MUS 91 Eibhenschutz, Ilona 1980-12 Forrester, Maureen 1979-9 Fortier, Mme Léopold 1980-23 Frobisher, Caroline Rachel 1973-18 Gauthier, Eva MUS 81 Geiger-Kullmann, Rosy MUS 77 Godwin, Anna B. MUS 89 Gugy, Leila MUS 126 Gunton, Mrs. Carlesta P. MUS 115 James, Frances MUS 128 Kalejs, Felicita MUS 55 Keillor, Lenore Stevens MUS 155 Kennedy, Joy Denton MUS 6 Lamothe, Elizabeth 1974-19 Le Caine, Trudi MUS 215 Lindsay, Miss 1969-14 Lucas, Mrs. Mabel M. 1969-26 Lyman, Elisha Styles 1975-20 Marengo, Mme. Camille 1979-22 Marshall, Alice MUS 178 McKellar, Gertrude Elizabeth l969-31 McLevis, Lenora 1976-22 McNamara, Helen MUS 134 McVeigh, Ruth 1991-8 Morin-Labrecque, Albertine MUS 181 Morton, Edith 1975-17 Murray, Anne 1980-10 Myhall, Estelle 1987-6 Norbury, Ethel 1969-34 Pavloska, Irene 1977-20 Peebles, Joan MUS 217 Pentland, Barbara MUS 110 Prévost, Soeur Jeanne 1991-3 Renshaw, Rosette 1969-37 Rothwell, Myrtle de Long 1969-38 Rowles, Margaret MUS 184 Roy-Vilandré, Adrienne 1982-4 Russell, Isabelle W. MUS 26 Saenger, Elsie 1969-39 Sands, Joyce MUS 62 Stanislas, Sister 1978-11 Stark, Ethel MUS 242 Sukis, Lilian 1979-5 Sullivan, Virginia 1992-20 Thorne, Havilah Jane 1975-5 White, Portia MUS 243 Willett, Daisy 1979-30 Wilson, Lillian 1977-15 Women's Musical Club of Winnipeg MUS 15 ***** Frank Cyril Shaw Davison, 1893-1960 : un mystère littéraire résolu? par Linda Hoad, Service de recherche en littérature canadienne, Division des collections spéciales Il y a plusieurs années, la Bibliothèque nationale a fait l'acquisition de la première partie d'une collection de manuscrits inédits liés à Frank Cyril Shaw Davison, un Néo- Écossais peu connu auteur de quatre romans publiés dans les années 1920 sous le pseudonyme de Pierre Coalfleet. Cette petite collection (20 cm) de manuscrits, de livres imprimés et de coupures de presse acquise en deux parties, en 1983 et en 1994, fait tomber une hypothèse répandue concernant la mort de Davison.1 Dans Literary History of Canada, on suppose que Davison est mort en France pendant la Seconde Guerre mondiale, alors qu'il combattait pour la Résistance française.2 Dans Atlantic Province Authors of the 20th Century on reprend cette information et on établit la date du décès en 1944.3 Toutefois, la collection de manuscrits acquise en 1983 comprend des lettres de refus d'éditeurs londoniens en date de 1952 et 1959. Que faisait Davison depuis la guerre et quand est-il vraiment mort? Ma curiosité était alors piquée et j'ai voulu résoudre cet étonnant mystère littéraire. Une coupure de presse trouvée dans la collection de manuscrits a fourni certains indices, tandis que des index de périodiques ont permis d'obtenir d'autres renseignements. Nombre des faits trouvés et d'autres détails supplémentaires ont été confirmés dans une annotation de Harold Davison, frère de l'auteur, inscrite dans un exemplaire de l'une des oeuvres de Davison acquise en 1994.4 Frank Cyril Shaw Davison, fils du capitaine Hiram Coalfleet Davison,5 est né à Hantsport (Nouvelle-Écosse) le 3 février 1893. Après des études aux universités McGill et Harvard, il occupe divers emplois à New York et travaille ensuite pour le Carnegie Endowment for International Peace, à Washington, D.C.6 En 1919, Davison va habiter en Europe, où il travaille comme correspondant de la presse écrite à Londres, Berlin et Paris. En 1920-1921, il faisait partie du personnel permanent du Secrétariat de la Société des Nations, à Genève.7 En 1922, il passe quelque temps à Berlin où il rencontre l'artiste américain Marsden Hartley8. Il retourne à New York et travail pour The Forum à titre de membre du personnel de rédaction et de directeur de la critique des livres avant de retourner en Europe, en 1924, afin de poursuivre sa carrière d'écrivain9. Pendant les années 1920, Davison publie les romans suivants : Sidonie (1921), Solo (1924), The Hare and the Tortoise (1926) et Meanwhile (1927). Les meilleurs de ces romans, Solo et Meanwhile, sont probablement autobiographiques et portent sur la lutte d'un jeune artiste pour réaliser une oeuvre grandiose. Davison ne publia plus, mais il continua à écrire et à envoyer ses manuscrits à des éditeurs.10 Family Hold Back, une pièce de théâtre qu'il a écrite avec l'auteur néo-écossais John Hanlon Mitchell, fut produite à Londres en 1936. L'année suivante, le Queen's Theatre de Londres présenta Women of Property, une pièce finnoise adaptée par Davison et dont la critique fut partagée.11 En 1941, Davison joignit les rangs du personnel de la BBC à Londres. En mars 1954, il quitta son poste de directeur de la radiodiffusion pour l'Europe de l'Ouest afin de prendre sa retraite. Il mourut à Ibiza (îles Baléares) le 31 mars 1960. Ce petit fonds contient le noyau d'une thèse fascinante. Dans ses écrits, publiés et inédits, Davison abonde en indices sur son vagabondage et sur ses associés. L'étude des oeuvres publiées et des documents d'autres Canadiens expatriés pourrait faire la lumière sur le rôle de Davison dans l'histoire littéraire de l'entre-deux-guerres. Davison était un ami de longue date de Marsden Hartley, un artiste moderniste qui gravitait autour des communautés d'expatriés américains et d'homosexuels à Berlin et, plus tard, en France. Davison faisait proba-blement partie de cercles semblables en Europe et à New York. Les documents de Hartley sont conservés dans la Collection of American Literature, à la Beinecke Rare Book and Manuscript Library de l'Université Yale. Il serait sans doute possible de documenter davantage le travail de Davison au sein du Carnegie Endowment for International Peace, à la Société des Nations et à la BBC. En outre, les dédicaces imprimées et autographiées dans les livres de Davison offrent des possibilités de recherche. Le fonds est suffisamment riche pour qu'un(e) étudiant(e) en littérature canadienne qui veut y mettre un effort de rédaction s'y attarde. Si le défi est relevé, alors peut-être connaîtrons-nous un jour l'origine de la rumeur selon laquelle Davison serait mort en se battant pour la Résistance française. ______ 1Remerciements : Merci à John Bell, Archives nationales du Canada, qui m'a mise au courant du lien entre Davison et Marsden Hartley. Merci également à Lois K. Yorke, de Public Archives of Nova Scotia, pour les renseignements sur Davidson dans le fonds John Hanlon Mitchell et dans d'autres dossiers des archives. 2Karl F. Klinck, Literary History of Canada: Canadian Literature in English (Toronto: University of Toronto Press, 1976), p. 194. 3Charles T. Laugher, Atlantic Province Authors of the 20th Century: A Bio-Bibliographical Checklist (Halifax, N.S. : Dalhousie University Libraries, 1982). 4Note dans un exemplaire de Sidonie : Frank Cyril Davison, né à Hantsport (Nouvelle-Écosse) le 3 février 1893, mort à Ibiza (îles Baléares) le 31 mars 1960. Il a obtenu un baccalauréat de McGill en 1913, une maîtrise de Harvard en 1914. Il joint les rangs de la BBC à Londres en 1941 et prend sa retraite (directeur de la radiodiffusion pour l'Europe de l'Ouest) en mars 1954. [traduction] 5Coupure de presse non identifiée et sans date dans le fonds Frank C. Davison. 6«I took myself seriously», manuscrit inédit, vers 1952, fonds Frank C. Davison. 7Canadian Who's Who, 1936-1937 (Toronto: Times Publishing Co., 1936). 8Townsend Ludington, Marsden Hartley: The Biography of an American Artist (Boston: Little, Brown and Company, 1992), p. 160- 162. 9La collection de la publication The Forum conservée à la Bibliothèque nationale a été examinée afin de trouver des preuves de la participation de Davison. Dans le volume 74, no 4, octobre 1925, nous avons trouvé l'information suivante : «Pierre Coalfleet, l'auteur de Hare and Tortoise, est un jeune écrivain canadien qui habite présentement quelque part dans le nord de l'Italie. Il est assis, dans un isolement qu'on lui envie, face aux flots bleus de la Méditerranée et il écrit un autre roman»[Traduction libre]. Voir aussi la lé-gende de la photographie accompagnant cet article. (The Forum, vol. 72, no 4, octobre 1924). 10Fonds Frank C. Davison. 11Coupure de presse non identifiée et sans date, fonds Frank C. Davison; American Authors and Books, 1640 to the Present day, éd. rév. (New York: Crown Publishers Inc.), 1972; compte rendu dans The Spectator, 16 juillet 1937, p. 104; compte rendu dans le London Mercury and Bookman, août 1937, p. 374 et 375. ***** Marianne Scott reçoit le prix du mérite annuel 1994 de la CORPO À l'occasion d'une cérémonie spéciale tenue à la Bibliothèque nationale le 10 novembre dernier, l'Administrateur général de la Bibliothèque nationale, Marianne Scott, a reçu le prix du mérite annuel 1994 de la Corporation des bibliothécaires professionnels du Québec (CORPO). Des membres de la CORPO, des Amis de la Bibliothèque nationale, des collègues de Montréal, de Kingston et de la région de la capitale nationale ainsi que du personnel de la Bibliothèque nationale ont assisté à l'événement. Anne Galler, présidente du Comité du prix du mérite annuel, a expliqué que le prix, créé en 1986, est remis chaque année à un bibliothécaire professionnel qui a contribué de façon importante au développement de la profession et à l'amélioration de l'image du bibliothécaire professionnel. Le président de la CORPO, Florian Dubois, a rappelé que Marianne Scott oeuvre depuis de longues années à la promotion et à l'avancement de la profession de bibliothécaire, d'abord à la direction des bibliothèques de l'Université McGill et ensuite comme Administrateur général de la Bibliothèque nationale. Il a aussi précisé que Mme Scott a siégé aux conseils d'administration de nombreuses associations professionnelles nationales et internationales et qu'elle a été membre fondateur de la Corporation, qui fête cette année son 25e anniversaire. M. Dubois a ensuite remis le prix du mérite annuel, soit une broche en or créée par le joaillier montréalais Daniel Moisan. L'Administrateur général de la Bibliothèque nationale a profité de l'occasion pour évoquer sa participation au travail de la Corporation lors des débuts de celle-ci, qui reste encore la seule organisation au Canada qui représente la profession de bibliothécaire. Une magnifique réception offerte par la CORPO a donné aux amis et aux collègues l'occasion de féliciter la récipiendaire et de célébrer avec elle. Anne Galler, du programme de bibliothéconomie de l'Université Concordia (Montréal), est en congé sabbatique et a entrepris un projet en tant que boursière à la Bibliothèque nationale du Canada. Elle présentera une description de son travail dans un numéro ultérieur des Nouvelles de la Bibliothèque nationale. ***** SAVIEZ-VOUS... que le Service d'information en bibliothéconomie (anc. le Centre de développement des bibliothèques) de la Bibliothèque nationale a dressé une bibliographie concernant l'Internet? L'Internet : une bibliographie sélective a été compilée en novembre 1994 par Erin Palmer et est offerte gratuitement à : Marketing et édition Bibliothèque nationale du Canada 395, rue Wellington Ottawa (Ontario) K1A 0N4 Téléphone : (613) 995-7969 Télécopieur : (613) 991-9871 ATME : (613) 992-6969 Internet : publications@nlc-bnc.ca ou à partir du fureteur (gopher) de la Bibliothèque nationale gopher.nlc-bnc.ca sous Bibliothèque nationale du Canada, Publications BNC, Bibliographies ***** SAVIEZ-VOUS... que l'on est en train de publier en gros caractères le roman à succès de Carol Shields, The Stone Diaries? La maison d'édition Fitzhenry & Whiteside a reçu une subvention du Programme d'aide à l'édition d'écrits en gros caractères de la Bibliothèque nationale afin de produire le livre sur support de remplacement à l'intention des personnes incapables de lire les imprimés ordinaires. Vous pouvez obtenir gratuitement une liste des livres qui ont été publiés en gros caractères grâce au Programme d'aide à l'édition d'écrits en gros caractères en vous adressant à : Marketing et Édition Bibliothèque nationale du Canada 395, rue Wellington Ottawa (Ontario) K1A 0N4 Téléphone : (613) 995-7969 Télécopieur : (613) 991-9871 ATME : (613) 992-6969 Internet : publications@nlc-bnc.ca ***** La mise en commun des ressources : établir les liens Une stratégie nationale de mise en commun des ressources : du concept à la réalité par Carrol Lunau, Programmes nationaux et internationaux La Bibliothèque nationale a distribué un document dans les milieux bibliothéconomiques canadiens en juin 1994, document concernant d'éventuelles perspectives d'avenir nationales en matière de mise en commun des ressources. Ce document, qui a été créé par des représentants de ces milieux, a servi de fondement à des discussions, lors de deux réunions nationales. Ces réunions ont abouti à l'établissement de priorités nationales fondées sur la vision stratégique expliquée dans le document en question. La Bibliothèque nationale, en collaboration avec d'autres bibliothèques, des fournisseurs d'information, des associations nationales et internationales et des concepteurs de systèmes, est en train de mettre à exécution la stratégie adoptée, afin que la vision exposée devienne une réalité (voir «La version définitive de la stratégie de mise en commun des ressources», Nouvelles de la Bibliothèque nationale, vol. 27, no 2, février 1995, p. 7 et 8). Les principaux travaux et projets pertinents entrepris à la Bibliothèque nationale sont décrits ci-dessous. Développement coordonné des collections D'un point de vue conceptuel, pour les besoins de la mise en commun des ressources, la collection nationale du Canada se compose de la totalité des collections qui se trouvent au Canada et qui sont accessibles par l'entremise des bibliothèques ressources. Cette notion de collection nationale «virtuelle» suppose qu'il est possible de coordonner le développement des bibliothèques ressources à l'échelle nationale. Afin de réaliser ce rêve, il faut discuter davantage pour décider à qui confier la responsabilité de créer une solide collection nationale de base qui permettra la mise en commun des ressources; il faut aussi des instruments pour donner suite aux décisions prises. En outre, le nombre croissant de documents électroniques et l'accroissement des collections électroniques sont deux facteurs qui doivent être pris en considération. Voici quelques-unes des tâches liées à cette activité : réaliser un projet pilote en vue d'acquérir, d'emmagasiner et de rendre accessibles les publications en série diffusées sous forme électronique sur l'Internet; participer aux travaux de divers comités et groupes de travail (celui des Archives nationales sur la conservation et l'accessibilité du patrimoine audiovisuel national, par exemple) qui examinent des questions (comme celle des Services du programme de dépôt, par exemple) relatives aux collections; enrichir les collections multilingues du pays en répartissant pour de bon entre diverses provinces la collection multilingue de la Bibliothèque nationale; après consultation des milieux bibliothéconomiques, examiner d'autres méthodes de prestation des services du Centre canadien d'échange du livre (CCEL) que la méthode actuelle; publier l'Inventaire numérique des collections canadiennes de 1993, en collaboration avec l'Association des bibliothèques de recherche du Canada (ABRC), et déterminer qui est responsable des futurs inventaires numériques. Catalogues collectifs Les services canadiens de mise en commun des ressources sont édifiés sur une base constituée de catalogues collectifs centralisés. Pendant encore un certain temps, on continuera d'utiliser un ou deux solides catalogues centralisés pour la mise en commun des ressources; cependant, on s'attend aussi à ce que plusieurs catalogues régionaux reliés entre eux forment un jour un catalogue national. Tous les utilisateurs se serviront du même point d'accès ou de la même passerelle. Les travaux suivants sont en voie d'exécution : élaborer, à court et moyen terme, un plan pour le catalogue collectif national. Ce plan comprendra les critères sur lesquels se fonder pour déterminer quels fonds de bibliothèque inclure dans le catalogue national, un plan de mise en oeuvre, une vision stratégique des catalogues collectifs au vingt et unième siècle. Les bibliothèques et d'autres parties intéressées seront consultées; continuer à promouvoir l'utilisation de la norme de recherche et de repérage de l'information Z39.50 et réaliser un projet pilote visant à relier AMICUS à d'autres bases de données à l'aide de cette norme; faire la conversion du reste des notices d'ouvrages canadiens du catalogue collectif manuel et dresser un plan d'action pour les documents étrangers restants; veiller à ce qu'il existe un mécanisme pour la création de sous- ensembles de la base de données du catalogue collectif national, afin de pouvoir organiser les renseignements bibliographiques et les mentions de fonds pour des groupes particuliers de bibliothèques contre remboursement des frais; en collaboration avec le comité manitobain de la mise en commun des ressources, faire le nécessaire pour que les renseignements sur les fonds de publications en série soient introduites directement dans la base de données AMICUS. Transmission d'information et livraison de documents Grâce à la technologie qui permet de transmettre de l'information électroniquement, la distance n'est plus un obstacle dans certains cas. Néanmoins, la livraison d'imprimés traditionnels à l'intérieur du Canada et à l'extérieur, aux États-Unis en particulier, pose encore des problèmes. Les travaux entrepris pour régler ce problème comprennent ce qui suit : faire connaître et diffuser les Lignes directrices nationales pour la livraison de documents. en collaboration avec la Canadian Library Association (CLA) et l'Association pour l'avancement des sciences et des techniques de la documentation (ASTED), déterminer les exigences auxquelles doit satisfaire le programme de remplacement du tarif des livres de bibliothèque, puis présenter une proposition au ministère du Patrimoine canadien; en collaboration avec l'Association of Research Libraries (ARL), produire une brochure sur la façon d'éviter les difficultés engendrées par l'envoi des documents au Canada à partir des États-Unis et vice-versa; élaborer des normes en matière de services portant sur les frais et les délais de livraison des documents; continuer à développer le fureteur (gopher) de la Bibliothèque et mettre en place d'autres instruments de réseau pour la transmission de documents et de renseignements par l'Internet. Accès équitable L'accès équitable à l'information est un objectif de longue date de la mise en commun des ressources. À cause de l'évolution de l'autoroute de l'information, nous sommes en train de réexaminer la façon dont nous pouvons atteindre cet objectif tout en réaffirmant son importance. Pour obtenir un accès équitable à l'information, la Bibliothèque nationale doit : veiller à ce que la base de données AMICUS soit largement accessible aux abonnés de diverses façons, y compris par l'Internet; participer aux réalisations liées à l'autoroute de l'information en évolution, en faisant partie de divers groupes du Conseil du Trésor et du Conseil consultatif de l'autoroute de l'information; évaluer la Stratégie nationale pour l'intégration des personnes handicapées en se concertant avec les milieux bibliothéconomiques et les utilisateurs; publier le document intitulé Publications du gouvernement fédéral produites sur support de remplacement, 1994-1995. Mise en relief du service et de l'accès Les services de mise en commun des ressources ont souvent été considérés comme des services complémentaires. Comme on met davantage l'accent sur l'accès que sur les acquisitions, il est très important que le service de mise en commun des ressources devienne un service de base, tout comme les services de catalogage et de référence, et que les établissements modifient leur attitude afin de se concentrer sur le service à la clientèle. Les bibliothèques ont besoin d'échanger de l'information et de collaborer, afin que toutes puissent profiter de l'expérience de chacune. Pour favoriser cet échange d'information, la Bibliothèque nationale doit : publier périodiquement, dans les Nouvelles de la Bibliothèque nationale, des articles sur des initiatives canadiennes réussies de mise en commun des ressources; mettre à jour le Répertoire canadien de la mise en commun des ressources et le rendre accessible par l'Internet; continuer de tenir des réunions intersectorielles avec des représentants de tous les types de bibliothèques pour examiner et régler des questions de mise en commun des ressources. Droit d'auteur Les modifications qui seront bientôt apportées à la Loi sur le droit d'auteur préoccupent les bibliothèques, qui redoutent l'impact que cela pourrait avoir sur leur aptitude à bien servir leurs clients. La Bibliothèque nationale, en collaboration avec d'autres associations et organismes nationaux, continuera à : exposer les préoccupations des bibliothèques au ministère du Patrimoine canadien et au ministère de l'Industrie, durant la deuxième phase de la révision de la Loi sur le droit d'auteur. Les bibliothèques et l'autoroute de l'information À cause de l'évolution de l'autoroute mondiale de l'information, les bibliothèques ont de nouveaux défis à relever. Ceux-ci sont liés à des questions d'accès universel, de contenu et de protection des renseignements personnels, pour n'en nommer que quelques-unes. La Bibliothèque nationale, de concert avec d'autres associations et organismes nationaux, s'efforce de garantir aux citoyens canadiens une voie publique sur l'autoroute de l'information; pour ce faire, elle : examine divers documents publiés par le Conseil consultatif de l'autoroute de l'information et rédige des réponses; fait partie, au besoin, de réseaux (du SchoolNet, par exemple) et de groupes (du groupe de travail sur les documents électroniques, par exemple). Ces tâches sont entreprises par le personnel de la Bibliothèque nationale, qui continue de fournir des services exceptionnels de mise en commun des ressources, tels que le prêt entre bibliothèques et la tenue à jour du catalogue collectif. Un grand nombre de ces projets se concrétiseront en 1994-1995, mais d'autres se poursuivront durant la prochaine année financière ou au-delà. Au fur et à mesure que la situation évoluera, la Bibliothèque examinera périodiquement ses priorités et ses activités pour déterminer si elles continuent d'être pertinentes et de contribuer à la concrétisation de la vision stratégique de la mise en commun des ressources. Par définition, la mise en commun des ressources nécessite des partenaires. La Bibliothèque nationale tente actuellement de faire en sorte que notre rêve commun devienne une réalité. Je vous invite maintenant à nous communiquer ce que vous faites pour contribuer à la réalisation de ce projet. Les nouveaux projets peuvent être inscrits dans le Répertoire canadien de la mise en commun des ressources, qui sera tenu à jour et qui permettra de savoir qui fait quoi dans le domaine de la mise en commun des ressources. Renseignements : Carrol Lunau Programmes nationaux et internationaux 395, rue Wellington, Ottawa (Ontario) K1A 0N4 Téléphone (613) 996-3262 Télécopieur : (613) 947-2916 ATME : (613) 992-6969 Internet : carrol.lunau@nlc-bnc.ca ***** CANARIE — Pour participer au développement de l'autoroute de l'information canadienne par Gary Cleveland, Services de technologie de l'information Le travail de mise sur pied d'une «autoroute de l'information» de pointe au Canada s'est accéléré considérablement au cours des deux dernières années, avec l'arrivée de plusieurs initiatives concurrentielles en réseau menées par des entreprises de câblodistribution, des compagnies de téléphone et des fournisseurs de réseaux commerciaux. Chacun de ces secteurs a sa propre vision de ce que sera l'autoroute de l'information, et concurrence férocement pour définir l'environnement de travail en réseau au Canada pour des prochaines décennies. Un des projets originaux visant à créer une autoroute de l'information au Canada le projet CANARIE (Canadian Network for the Advancement of Research, Industry, and Education), le réseau canadien pour l'avancement de la recherche, de l'industrie et de l'éducation est toujours en cours, quoique moins bien médiatisé que les activités des grandes entreprises privées. Le projet CANARIE vient de recevoir 80 millions de dollars du gouvernement fédéral pour poursuivre la phase II de son plan pluriannuel. CANARIE Inc., dirigé et géré par le secteur privé, est un consortium sans but lucratif mis sur pied par le gouvernement fédéral en 1993, afin de permettre au secteur privé, au gouvernement et au monde universitaire de collaborer à mettre au point l'autoroute de l'information du Canada. Andy Bjerring, ancien président de ONet, en est le chef de la direction. Un des aspects centraux du projet CANARIE consiste évidemment à créer un réseau d'information de pointe, à grande vitesse et à grande puissance, mais le projet a également une plus grande portée. Plus important encore, le projet CANARIE est au coeur des travaux de collaboration visant à soutenir la recherche en réseau, à aborder les problèmes de réseau et à stimuler le développement de produits et de services en réseau. L'incidence éventuelle du projet CANARIE et de ses programmes est importante pour les services des bibliothèques canadiennes (voir «Les réseaux de recherche : un outil important pour la mise en commun des ressources», Nouvelles de la Bibliothèque nationale, vol. 25, no 2, février 1993, pp. 7-8). En plus d'utiliser un réseau à gigaoctets, le projet CANARIE favorisera le développement de services d'information réseautés étendus, c'est- à-dire une information accessible directement sous forme électronique à partir d'ordinateurs individuels. La Bibliothèque nationale considère le projet CANARIE comme une occasion d'explorer de nouveaux moyens qui lui permettront de remplir son mandat, lequel consiste à favoriser le développement des bibliothèques et à faciliter la mise en commun des ressources. Objectifs du projet CANARIE Les objectifs officiels du projet CANARIE sont multiples. Ils consistent à : renforcer l'infrastructure actuelle des communications en réseau, à soutenir le transfert rapide de la technologie entre le laboratoire et le marché, et à offrir un environnement de systèmes ouverts aux secteurs canadiens de l'industrie, de l'éducation et de la recherche; soutenir la recherche, le développement et l'éducation grâce à une meilleure collaboration et à un meilleur accès à l'information et aux ressources mondiales; soutenir la diffusion des technologies de réseau à l'échelle nationale et à garantir que les résultats de la recherche sont exploités le plus possible par l'industrie canadienne. Phases de mise en oeuvre Même si certains programmes du projet CANARIE ont été modifiés au gré d'une situation variable, leur mise en oeuvre a lieu en trois phases, dont la première est maintenant terminée. Phase I (1993-1994) La phase I du projet CANARIE, maintenant achevée, comprenait quatre programmes : Enrichissement du CA*net pour tirer profit des lignes T1 (1,544 mégaoctets/seconde) : Des routeurs de réseau à grande vitesse sont maintenant installés. Mise sur pied d'un laboratoire de réseau et d'installations d'essai : Un réseau d'essai a été installé pour relier sept réseaux expérimentaux régionaux, qui reposent sur une nouvelle technologie très rapide appelée mode de transfert asynchrone (MTA). La stratégie du projet CANARIE a changé et fournit maintenant le financement en vue de mettre au point des applications de ces réseaux, y compris le Rnet en Colombie- Britannique, le Wnet dans les prairies, le LARGnet à London, le OCRInet à Ottawa et le RISQ au Québec. Des pourparlers sont en cours afin de relier le réseau expérimental à d'autres réseaux MTA en Europe. Développement et diffusion de la technologie : Le programme de développement de la technologie a pour but de «soutenir la recherche et le développement portant sur les nouveaux produits, applications, logiciels et services de technologie de l'information». Le programme de diffusion de la technologie a pour but de «soutenir la mise à l'essai, les applications et la démonstration de la technologie de l'information évoluée pour l'intégrer pleinement à l'activité économique et éducative». Ces programmes ont financé en tout 43 projets auxquels ont participé 150 entreprises, qui versaient une somme correspondante au financement obtenu. Aménagement de produits et de services de réseau opérationnel : Ce programme vise à donner accès aux ressources canadiennes en information sur CA*net et sur Internet. Onze projets ont été subventionnés. Ce programme comporte un plan afin de mettre sur pied un centre d'information de réseau appelé CANADA NIC-CIR (Network Information Centre - Centre d'information du réseau), qui devrait offrir des services d'aide auto-dirigée accessible en réseau, des serveurs racines Gopher et WWW, un numéro de réseau IP, et des services des noms de domaine et d'aide à la référence et à l'enregistrement du nom de domaine. Phase II (1995-1999) Le gouvernement fédéral a approuvé la phase II du projet CANARIE en décembre 1994. Comprenant quatre programmes qui découlent des programmes de la phase I, cette phase s'étendra sur quatre ans. La contribution du gouvernement fédéral s'élèvera à 80 millions de dollars, mais l'investissement total (fonds versés par l'industrie, par les établissements d'enseignement et de recherche, et par les administrations provinciales) dépassera les 400 millions de dollars. Les quatre programmes de la phase II sont les suivants : Développement de la technologie et des applications : Ce programme poursuivra le travail entrepris à la phase I en vertu du Programme du développement de la technologie et du Programme de diffusion de la technologie. Réseau d'essai national : Le réseau d'essai en MTA lancé à la phase I sera étendu et reliera de nouvelles installations d'essai ailleurs au pays, ainsi que des réseaux internationaux d'essai à grande vitesse ayant un fonctionnement semblable. Réseau opérationnel : Le réseau MTA garantira l'établissement futur de réseaux au Canada, et l'infrastructure actuelle du CA*net continuera de répondre aux besoins actuels du Canada en matière d'établissement de réseaux. Comme l'utilisation du CA*net double chaque année, il importe absolument de prolonger et d'étendre encore davantage le CA*net au-delà des vitesses T1. Le CA*net sera également étendu au Yukon et aux Territoires du Nord- Ouest. Programme de diffusion : Le Programme de diffusion fera connaître l'autoroute de l'information et la contribution du projet CANARIE au développement de cette autoroute. On organisera des tribunes, des ateliers et des séminaires afin de faire connaître l'autoroute de l'information. Phase III (an 2000) Le principal objectif de la phase III consiste à implanter un réseau de l'ordre du gigaoctet qui sera entièrement opérationnel et autonome, grâce à des programmes individuels encore à préciser. La Bibliothèque nationale et l'ensemble des bibliothèques canadiennes continueront de participer au développement de l'autoroute de l'information, qui jouera un rôle indispensable dans l'exécution de notre mandat dans les années à venir. Renseignements: CANARIE Inc. 410, rue Laurier ouest Suite 400 Ottawa (Ontario) K1P 6H5 Téléphone : (613) 660-3634 Télécopieur : (613) 660-3806 ***** CANLIT-L — Groupe de discussion sur la littérature canadienne CANLIT-L est une liste électronique utilisée par un groupe bilingue de discussion sur la littérature canadienne, l'édition littéraire et la littérature de jeunesse canadienne. Cette liste a une double utilité. Premièrement, elle permet d'améliorer la communication entre les écrivains, les éditeurs, les associations professionnelles, les bibliothécaires, les archivistes, les étudiants, les enseignants et les lecteurs qui s'intéressent aux sujets en question, et nous espérons qu'il y aura des discussions animées sur des oeuvres, des écrivains, des tendances, des théories littéraires ainsi que sur l'étude et l'enseignement de la littérature canadienne, entre autres sujets. Deuxièmement, comme les chercheurs peuvent poser des questions et obtenir des réponses concernant des ressources pour l'étude de la littérature canadienne (ils peuvent par exemple demander où se trouvent les documents d'un auteur en particulier), ce système permet de faire des recherches plus fructueuses et de mieux comprendre la littérature canadienne. Les participants sont invités à afficher des questions, des remarques, des critiques de livres, des préoccupations, des idées, de l'information (c'est-à-dire des avis concernant des séances de lecture, des conférences, de nouveaux cours, des documents littéraires nouvellement acquis, etc.) et des suggestions afin que la liste électronique réponde aux besoins des milieux littéraires canadiens. Pour s'abonner à CANLIT-L : transmettre la commande SUBSCRIBE CANLIT-L à MAILSERV@NLC-BNC.CA Pour annuler un abonnement à CANLIT-L : transmettre la commande UNSUBSCRIBE CANLIT-L à MAILSERV@NLC-BNC.CA Pour communiquer de l'information à CANLIT-L : adresser son message à CANLIT-L@NLC-BNC.CA Pour obtenir la liste à jour des abonnés à CANLIT-L : transmettre la commande SEND/LIST CANLIT-L à MAILSERV@NLC-BNC.CA Source de CANLIT-L : Service de recherche en littérature canadienne Bibliothèque nationale du Canada 395, rue Wellington Ottawa (Ontario) K1A 0N4 Pour plus de renseignements sur cette liste de discussion ou sur le Service de recherche en littérature canadienne : Téléphone : (613) 947-0827 Télécopieur : (613) 947-2706 ATME : (613) 992-6969 Internet : clrssrlc@nlc-bnc.ca ***** Programmes publics Pleins feux sur... la grande soirée de lecture des lauréats des Prix littéraires du Gouverneur général par Randal Ware, Programmes publics Robert Lalonde s'est manifesté d'une façon singulière à l'occasion de la troisième grande soirée de lecture des lauréats des Prix littéraires du gouverneur général : il était sur bande vidéo. Incapable de venir à la Bibliothèque nationale pour se joindre à nous en personne, il s'était fait filmer immédiatement après la cérémonie de la remise des prix, tenue la veille, à Montréal. Les treize autres lauréats, les maîtres de cérémonie, Odette Gough et Shelley Solmes, ainsi que Roch Carrier, président du Conseil des arts du Canada, étaient tous présents pour rencontrer le public et lire des extraits des oeuvres qui leur ont valu des prix. La soirée de lecture est devenue l'un des points culminants de notre saison d'automne. Les billets s'envolent en quelques jours et le public attend nerveusement les décisions du jury. Tous nos commanditaires ont répondu à l'appel pour une deuxième année consécutive, preuve supplémentaire de la popularité de la manifestation. Une fois encore, le Groupe CGI : les technologies de l'information appliquées aux solutions d'affaires, était notre commanditaire principal, et les commanditaires associés étaient le Bay Street Bistro, les Amis de la Bibliothèque nationale, le Travelodge Hotel by Parliament Hill et Prospero the Book Company. Pour bien des gens, l'intermission est la partie la plus intéressante de la soirée. Le public peut alors acheter des livres et les faire dédicacer par les lauréats. Rien de tel qu'une bonne séance de lecture pour faire rapidement mousser les ventes! Les deux librairies présentes, Prospero the Book Company et la Librairie Trillium, ont enregistré des ventes record à la soirée de lecture de cette année. «Je suis encore étonnée par la richesse et la diversité de nos ressources littéraires. Nous devrions être fiers d'avoir parmi nous des écrivains et des illustrateurs de ce calibre. Le fait pour une nation de permettre à de tels talents de se développer est un signe de maturité; c'est avec plaisir que nous soulignons leurs magnifiques réalisations littéraires», a indiqué l'administrateur général de la Bibliothèque nationale, Marianne Scott. En aussi peu que trois ans, la grande soirée de lecture est devenue une tradition très attendue, tant par les écrivains que par les lecteurs. Longue vie à cet événement! Voici la liste des lauréats : Fulvio Caccia, Aknos (Guernica), poésie (langue française) Jude Des Chênes, Le mythe du sauvage (Septentrion), traduction (langue française) Robert Hilles, Cantos from a Small Room (Wolsak and Wynn), poésie (langue anglaise) Julie Johnston, Adam and Eve and Pinch-Me (Lester Publishing), littérature de jeunesse - texte (langue anglaise) Murray Kimber, Josepha: A Prairie Boy's Story (Red Deer College Press), littérature de jeunesse - illustrations (langue anglaise) Robert Lalonde, Le Petit Aigle à tête blanche (Seuil), romans et nouvelles (langue française) John A. Livingston, Rogue Primate: An Exploration of Human Domestication (Key Porter Books), études et essais (langue anglaise) Suzanne Martel, Une belle journée pour mourir (Fides) - texte (langue française) Michel Ouellette, French Town (Le Nordir), théâtre (langue française) Morris Panych, The Ends of the Earth (Talonbooks), théâtre (langue française) Pierre Pratt, Mon chien est un éléphant (Annick Press) - illustrations (langue française) Chantal Saint-Jarre, Du sida (Denoël), études et essais (langue française) Rudy Wiebe, A Discovery of Strangers (Alfred A. Knopf Canada), romans et nouvelles (langue anglaise) Donald Winkler, The Lyric Generation: The Life and Times of the Baby Boomers (Stoddart Publishing), traduction (langue anglaise) ***** Projets de recherche en bibliothéconomie et en sciences de l'information SECTION I: ONGOING RESEARCH PROJECTS/PROJETS DE RECHERCHE EN COURS Project to create and evaluate a graphic interface for an online public access catalogue. Beheshti, Jamshid. Graduate School of Library and Information Studies, McGill University, 3459 McTavish St., Montreal, PQ H3A 1Y1. Social Sciences and Humanities Research Council of Canada/Conseil de recherches en sciences humaines du Canada; Fonds pour la formation de chercheurs et l'aide à la recherche. 1992-1994. Beheshti, Jamshid. — “Public access goes virtual”. — Quill & quire. Vol. 60, no. 12 (Dec. 1994). — P. 20. Development of a prototype computerized abstractor's assistant. Craven, Timothy. Graduate School of Library and Information Science, University of Western Ontario, London, ON N6G 1H1. Natural Sciences and Engineering Research Council of Canada/Conseil de recherches en sciences et en génie du Canada. 1993- . Craven, Timothy C. — “A thesaurus for use in a computer-aided abstracting tool kit”. — American Society for Information Science. Meeting (56th : 1993, Columbus, Ohio). — Integrating technologies, converging professions: proceedings of the 56th Annual Meeting of the American Society for Information Science. — Medford, N.J. : Published for the American Society for Information Science by Learned Information, 1993. — P. 178-184. Report on technology in the Resource Centre of the York University Faculty of Education. Daniel, Eileen. Scott Library, York University, 4700 Keele St., North York, ON M3J 1P3. 1993- 1994. Experiences of users of reference services in public and academic libraries. Dewdney, Patricia; Ross, Catherine. Graduate School of Library and Information Science, University of Western Ontario, London, ON N6G 1H1. 1994- . Relationship between primary and intermediate classroom collections and the school library resource centre. Doiron, Ray. Glen Stewart Library, P.O. Box 6500, Charlottetown, PE C1A 8B5. Grolier Award for Research in School Librarianship in Canada ($1 000). 1994-? The politics of information : a discourse analysis of the theoretical foundation of library and information science. Frohmann, Bernd. Graduate School of Library and Information Science, University of Western Ontario, London, ON N6G 1H1. Social Sciences and Humanities Research Council of Canada/Conseil de recherches en sciences humaines du Canada ($27 500). 1991- 1994. Frohmann, B. — “Communication technologies and the politics of postmodern information science” = “Les technologies de la communication et la politique des sciences de l'information dans l'ère post-moderne”. — Canadian journal of information and library science = Revue canadienne des sciences de l'information et de bibliothéconomie. — Vol. 19, no. 2 (July/juillet 1994). — P. 1-22. Frohmann, B. — “Information as a global commodity : communication, processing and use”. — Paper presented at the 21st annual conference of the Canadian Association for Information Science, Antigonish, N.S., July 1993. Frohmann, B. — “The power of images : a discourse analysis of the cognitive viewpoint”. — Journal of documentation. — Vol. 48 (Dec. 1992). — P. 365-386. Deskilling and Canadian librarianship. Harris, Roma. Graduate School of Library and Information Science, University of Western Ontario, London, ON N6G 1H1. Social Sciences and Humanities Research Council of Canada/Conseil de recherches en sciences humaines du Canada ($98 000). 1992-1995. Harris, Roma M. — “The restructuring of Canadian public sector libraries”.— 1994. — Paper given at the Fourth International Symposium for Information Science, Austria, Nov. 1994. Study of the feasibility of developing customized fee-based information services at Metropolitan Toronto Reference Library. Hewings, Margot. Business & Social Sciences Dept., Metropolitan Toronto Reference Library, 789 Yonge St., Toronto, ON M4W 2G8. 1993-1994. History of the Canadian Library Association. Hulse, Elizabeth. Canadian Library Association, 200 Elgin St., Suite 602, Ottawa, ON K2P 1L5. Ex Libris Association. 1994-1996. How many miles to Babylon? The use of public libraries by preschool children. McKechnie, Lynne. Graduate School of Library and Information Science, University of Western Ontario, London, ON N6G 1H1. 1994-? Investigation of a multiple constituencies model of public library organizational effectiveness. Mittermeyer, Diane. Graduate School of Library and Information Science, McGill University, 3459 McTavish St., Montreal, PQ H3A 1Y1. Social Sciences and Humanities Research Council of Canada/Conseil de recherches en sciences humaines du Canada ($87 000). 1993-1996. Mittermeyer, Diane. — “Public libraries without autonomous boards : what the evidence shows (a matter of filter and noise)” = “Les bibliothèques publiques sans conseil d'administration autonome : ce que l'évidence démontre (une question de filtre et de bruit)”. — Canadian journal of information and library science = Revue canadienne des sciences de l'information et de bibliothéconomie. — Vol. 19, no. 2 (July/juillet 1994). — P. 23-39. Study of the ethnography of people who read for pleasure. Ross, Catherine. Graduate School of Library and Information Science, University of Western Ontario, London, ON N6G 1H1. 1994-? Ethical and legal principles that regulate the work performance of reference librarians. Thériault, Ginette. School of Library and Information Studies, Dalhousie University, Halifax, NS B3H 4H8. Dalhousie University. Faculty of Graduate Studies. Research Development Fund: Humanities and Social Sciences ($345). 1993-1995. Review of the University of British Columbia Library. University of British Columbia. Library. 1956 Main Mall, Vancouver, BC V6T 1Z1. 1994-1995. SECTION II: COMPLETED RESEARCH PROJECTS / PROJETS DE RECHERCHE TERMINÉS Faculty survey on library research instruction. Cannon, Anita. York University Library, 4700 Keele St., North York, ON M3J 1P3. 1992-1993. Cannon, Anita. — “Faculty survey on library research instruction”. — RQ.— Vol. 33, no. 4 (Summer 1994). — P. 524-541. Study of OPACs in twelve Canadian academic libraries. Cherry, Joan M.; Williamson, Nancy J.; Jones-Simmons, Carol R.; Gu, Xin. Faculty of Information Studies, University of Toronto, 140 St. George St., Toronto, ON M5S 1A1. 1992-1994. Cherry, Joan M. [et al.]. — “OPACs in twelve Canadian academic libraries : an evaluation of functional capabilities and interface features”. — Information technology and libraries. — Vol. 13, no. 3 (Sept. 1994). — P. 174-194. Evaluation of the Book Publishing Industry Development Program - Study on the shipping of books = Évaluation du Programme d'aide au développement de l'industrie de l'édition - Transport du livre. Étude Économique Conseil. 1303, av. Greene, 2e étage, Montréal, PQ H3Z 2A7. Canada. Ministère des communications/Canada. Dept. of Communications. 1990-1992. Évaluation du Programme d'aide au développement de l'industrie de l'édition (PADIE) : transport du livre : rapport final. — [Ottawa] : Gouvernement du Canada, Ministère des communications, Division de l'évaluation des programmes, 1992. — [11], 42, 38, 5 p. — Bilingue. — (Z481 E942 1992 fol. LDC) Evaluation of the Book Publishing Industry Development Program (BPIDP) : study on the shipping of books : final report. — [Ottawa] : Government of Canada, Department of Communications, Program Evaluation Division, 1992. — 38, 5, [11], 42 p. — Bilingual. — (Z481 E942 1992 fol. LDC) Electronic journal pilot project. Fichter, Darlene, Chair: E- Journal Project Working Group. University of Saskatchewan Libraries, Saskatoon, SK S7N 0W0. 1993. Report of the E-Journal Pilot Project Working Group. — Prepared by E-Journal Pilot Project Working Group, Darlene Fichter, Chair. — Saskatoon, Sask. : University of Saskatchewan Libraries, 1993. — 28, [4] p. Burnaby Public Library user survey. Gibbs, Linnea. Burnaby Public Library, 6100 Willingdon Ave., Burnaby, BC V5H 4N5. Burnaby Public Library. 1993. Gibbs, Linnea. — Burnaby Public Library user survey 1993. — Burnaby, B.C. : Burnaby Public Library, 1993. — 33 p. Discrimination salariale des femmes sur le marché du travail : le cas des bibliothécaires de la fonction publique du Québec, 1981- 1991. Hamilton, Katie. Faculté des sciences sociales, Université Laval, Ste-Foy, PQ G1K 7P4. ?-1993. Hamilton, Katie. — La discrimination salariale des femmes sur le marché du travail [microforme] : le cas des bibliothécaires de la fonction publique du Québec, 1981-1991. — Ottawa : National Library of Canada / Bibliothèque nationale du Canada, 1993. — 2 microfiches. — (Canadian theses = Thèses canadiennes) — (Mic.F TH- 82456) Impact of pay equity on public libraries and municipalities in Ontario. Harris, Roma. Graduate School of Library and Information Science, University of Western Ontario, London, ON N6G 1H1. Administrators of Medium Sized Public Libraries of Ontario. 1993-1994. Harris, Roma M. — “Public libraries and municipalities in Ontario : the impact of pay equity” = “Les bibliothèques publiques et les municipalités de l'Ontario : l'impact de l'équité salariale”. — Canadian journal of information and library science = Revue canadienne des sciences de l'information et de bibliothéconomie. — Vol. 19, no 2. (July/juillet 1994). — P. 40-57. Review of the operations of the public library system in Prince Edward Island. Holman, Harry T.: Chair, Working Group on Library Futures. Provincial Library, Box 7500, Red Head Rd., Morell, PE C0A 1S0. Prince Edward Island. Dept. of Education and Human Resources. 1993-1994. Prince Edward Island. Working Group on Library Futures. — Changing libraries, changing lives : report of the Working Group on Library Futures. — [Charlottetown] : Prince Edward Island, Dept. of Education and Human Resources, 1994. — 55 p. — (Z735 P8 P75 1994 fol. LDC) Survey of automated systems in Canada's school libraries. Lighthall, Lynne. School of Library, Archival and Information Studies, University of British Columbia, 195 Main Mall, Vancouver, BC V6T 1Z1. 1993-1994. Lighthall, Lynne. — “Automated systems in Canada's school libraries - the fifth annual survey”. — Feliciter. — Vol. 40, no. 11/12 (Nov./Dec. 1994). — P. 26-42. Cognitive processes and the use of information : a qualitative study of higher order thinking skills used in the research process by students in a gifted program. McGregor, Joy. School of Library and Information Studies, Florida State University, Tallahassee, Florida 32306-2048. Grolier Award for Research in School Librarianship ($1 000); Howard V. Phalin-World Book Graduate Scholarship in Library Science ($2 500). ?-1993. McGregor, Joy H. — “An analysis of thinking in the research process”. — School libraries in Canada. — Vol. 14, no. 2 (Spring 1994). — P. 4-7. McGregor, Joy H. — Cognitive processes and the uses of information : a qualitative study of higher order thinking skills used in the research process by students in a gifted program. — 1993. — Ph.D. thesis, Florida State University, 1993. Study on new media and copyright = Étude sur les nouveaux médias et le droit d'auteur. NGL Nordicity Group Ltd./Groupe Nordicité ltée., 280 Albert St., 10th Floor, Ottawa, ON K1P 5G8. Industry Canada. New Media, Information Technologies Industry Branch/Industrie Canada. Direction générale de l'industrie des technologies de l'information. Direction des nouveaux médias. 1994. Étude sur les nouveaux médias et le droit d'auteur : rapport final. — Préparé à l'intention de la Direction des nouveaux médias, Direction générale de l'industrie des technologies de l'information, Industrie Canada, par NGL, le groupe Nordicité ltée. — Ottawa : Direction des nouveaux médias, Industrie Canada, 1994. — 92 p. — (KE2799 S7814 1994 fol. LDC Ref.) Study on new media and copyright : final report. — Prepared for Industry Canada, New Media, Information Technologies Industry Branch; prepared by NGL Nordicity Group Ltd. — Ottawa : Industry Canada, New Media, 1994. — 83 p. — (KE2799 S78 1994 fol. LDC Ref.) Red River Community College Library evaluation. Red River Community College Library. 2055 Notre Dame Ave., Winnipeg, MB R3H 0J9. 1991-1992. Red River Community College Library evaluation 1990-1991 : report. — 1992. — 34 p. + Appendices. Analysis of personal journal subscriptions of university faculty. Schuegraf, Ernst J.; van Bommel, Martin F. Dept. of Mathematics and Computing Sciences, St. Francis Xavier University, P.O. Box 5000, Antigonish, NS B2G 2W5. Natural Sciences and Engineering Research Council of Canada / Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada; St. Francis Xavier University. Council for Research. 1991-1992. Schuegraf, Ernst J.; van Bommel, Martin F. — “An analysis of personal journal subscriptions of university faculty. Part II. Arts and professional programs”. — Journal of the American Society for Information Science. — Vol. 45, no. 7 (Aug. 1994). — P. 477-482. University of Manitoba Libraries' future directions. Suart, Susan, Chair: Future Directions Committee, University of Manitoba Libraries. University of Manitoba Libraries. Winnipeg, MB R3T 2N2. ?-1994. Suart, Susan. — “Future Directions Committee : university information services of the future”. — Library directions: a newsletter of the University of Manitoba Libraries. 1994. — P. 1- 2. Electronic journals project. Electronic Serials Group, University of Alberta Library. University of Alberta Library, Edmonton, AB T6G 2J8. 1992. University of Alberta. Library. — “Electronic Journals Group report”. — Parang, Elizabeth; Saunders, Laverna. — Electronic journals in ARL libraries : issues and trends. — Washington : Association of Research Libraries, Office of Management Studies, 1994. — (SPEC kit ; 202) — P. 27-40. ***** PUBLICATIONS DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DU CANADA Disponibles sur disquettes Répertoire des préfixes ISBN des éditeurs canadiens - 1994 ISBN 0-660-59802-7 No de cat. SN13-1/1994-MR Prix à déterminer Inventaire numérique des collections canadiennes - 1993 ISBN 0-660-94614-9 No de cat. SN3-269/1993F-MR Prix : 19,95 $ (Canada), 25,90 $ (à l'étranger) Traductions canadiennes - 1993 ISBN 0-660-59661-X No de cat. SN21-3/1993-MR Prix : 19,95 $ (Canada), 25,90 $ (à l'étranger) À paraître Sigles et politiques de prêt entre bibliothèques au Canada - 1995 ISBN 0-660-59788-8 No de cat. SN13-2/2-1995 Prix à déterminer Pour plus de renseignements, s'adresser à : Bibliothèque nationale du Canada 395, rue Wellington, pièce 804 Ottawa ON K1A 0N4 Téléphone : (613) 995-7969 Télécopieur : (613) 991-9871 ATME : (613) 992-6969 Internet : publications@nlc-bnc.ca PUBLICATIONS OF THE NATIONAL LIBRARY OF CANADA Available on diskette Canadian ISBN Publisher's Directory - 1994 ISBN 0-660-59802-7 Cat. no. SN13-1/1994-MR Price: to be announced Canadian Title Count - 1993 ISBN 0-660-59662-8 Cat. no. SN3-269/1993E-MR Price: $19.95 (Canada), $25.90 (elsewhere) Canadian Translations - 1993 ISBN 0-660-59661-X Cat. no. SN21-3/1993-MR Price: $19.95 (Canada), $25.90 (elsewhere) Forthcoming Symbols and Interlibrary Loan Policies in Canada - 1995 ISBN 0-660-59788-8 Cat. no. SN13-2/2-1995 Price: to be announced For more information, please contact: National Library of Canada 395 Wellington Street, Room 804 Ottawa ON K1A 0N4 Telephone: (613) 995-7969 Fax: (613) 991-9871 TTY: (613) 992-6969 Internet: publications@nlc-bnc.ca Fin du texte