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La vie dans l'Ouest Le village virtuel Retour dans le passé : Albersask 1905
La vie dans l'Ouest Retour dans le passé : Albersask 1905
Les habitations
Les Métis étaient les descendants des engagés (ou les voyageurs) des compagnies de la Baie d'Hudson et du Nord-Ouest. Les Métis se considéraient comme une « nouvelle nation », c'est-à-dire qu'ils croyaient qu'ils avaient une culture distincte des Amérindiens et des Blancs. Ils ont joué un rôle important dans l'exploration et la colonisation de l'Ouest.

Retour dans le passé : Albersask 1905
Leur provenance
Leur subsistance
Où vivaient-ils?
Leurs habitations
Leurs enfants
Assimilation
Leurs vêtements
Leur provenance
Certains guerriers et chefs amérindiens avaient un père ou grand-père canadien français ou « canadien », mais ils n'étaient pas métis. Les Métis peuvent retracer leurs origines à la colonie de la Rivière Rouge au Manitoba. De là, ils se sont dispersés partout dans l'Ouest canadien et américain : « Partout, dans les pays de l'Ouest, la population métisse se disperse en groupes inégaux, denses ou ténus, mais dont le réseau couvre sans interruption la prairie et les Park Land (la forêt mixte) ». (Giraud, 1984[1945]: 1221)

Il y avait deux traditions métisses distinctes. Un groupe de Métis, francophones et catholiques, étaient les descendants de Canadiens français et d'Amérindiens. Il y avait aussi des Métis anglophones qui étaient les descendants d'Écossais et d'Anglais employés par la Compagnie de la Baie d'Hudson. La distinction s'est maintenue jusque dans les années 1930.

Les Métis étaient très souvent trilingues, parlant le français, le cri et l'anglais. Se déplaçant fréquemment, les Métis étaient souvent sous-scolarisés et illettrés et, avec le temps, ont perdu l'usage du français. Mais, en 1905, les Métis de souche française le parlait toujours.

Les Métis francophones étaient catholiques : « D'ailleurs l'influence de l'Église reste grande parmi eux. Si leurs convictions se ramènent souvent à un simple respect de l'imagerie religieuse ou des manifestations extérieures du culte, fortifiés par la croyance aux miracles dont ils font gloire aux anciens missionnaires, l'ascendant que le prêtre et la religion ont gardé sur leur esprit n'en constitue pas moins un élément de contrôle de nature à prévenir les excès. » (Giraud, 1984[1945]: 1245).

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Leur subsistance
Les Métis d'antan avaient été des grands chasseurs de bisons. Ils vendaient les peaux et, avec la viande de bison, ils faisaient du pemmican c'est-à-dire de la viande fumée et séchée à laquelle on ajoutait du gras et du suif fondu. Ce pemmican était entreposé dans des sacs de cuir de bison et se conservait pendant des années. (Létourneau, 1980: 6-7)

Mais en 1905, les troupeaux de bison avaient disparu depuis belle lurette. La dernière grande chasse organisée par des Métis a eu lieu en 1879. Certains Métis ont continué à séjourner dans leurs anciens territoires de chasse pour y ramasser les os de bison (tout ce qui restait des millions de bisons d'autrefois). Ceux-ci étaient transportés jusqu'à la voie ferrée. Les Métis vendaient ces os qui étaient ensuite broyés pour en faire de l'engrais.

De 1880 à 1930, le travail ne manquait pas. Les terres boisées devaient être ouvertes à la hache et les fermiers avaient besoin d'un grand nombre d'ouvriers. Les Métis travaillaient à couper le foin destiné aux chevaux et à le mettre en ballots. Les fermiers avaient aussi besoin de beaucoup d'hommes pour les semences, le labour d'été et les récoltes. Pour les récoltes, il fallait un homme qui conduisait quatre chevaux sur une moissonneuse-lieuse, plusieurs hommes qui mettaient les herbes en quintaux ainsi que l'équipage du moulin à battre. (Létourneau, 1980: 33)

Certains Métis préféraient l'élevage à la grande culture : « Ils aimèrent mieux continuer à s'occuper d'élevage ou de culture maraîchère aux abords de la ville (Winnipeg et Saint-Boniface), fournissant aux citadins le lait, le beurre, les oeufs, la viande, les légumes, etc. La préférence que les Métis ont pour l'élevage leur fait rechercher les districts où le terrain est accidenté et parsemé de bouquets de bois et de petits étangs, là où les bêtes à cornes et les autres animaux domestiques peuvent trouver plus facilement leur subsistance » (Trémaudan, 1984[1936]: 385).
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À Willow Bunch, en Saskatchewan, Jean-Louis Légaré, natif du Québec, s'est fait construire, en 1889, une fromagerie. Ce sont des Métis qui entretiennent les troupeaux de vaches laitières. « Certains des Métis ont leurs propres vaches; les autres ont des vaches que M. Légaré leur laisse en consignation. Les Métis qui possèdent leurs propres vaches reçoivent 75 cents les cent livres pour le lait délivré à la fromagerie. Les autres reçoivent 50 cents les cent livres. Étant donné que les 100 livres de lait ne produit que 10 livres de fromage, les profits de M. Légaré n'en sont pas considérables. (...) Quand il décida de liquider son troupeau, en 1899, il avait 1100 bêtes à cornes répartis sur trois ranchs aux environs de Willow Bunch (...) La relève dans l'élevage bovine était assurée (...) » (Quenneville, 23-24).

De 1896 à 1909, deux Oblats, les pères Albert Lacombe et Joseph-Adéophat Thérien, fondent une réserve métisse à Saint-Paul. Ils ont voulu leur enseigner l'agriculture et les initier à un mode de vie sédentaire. Le gouvernement accepte de louer au « syndicat » une étendue de terre pour une durée de 99 ans. Les fonds ont fait défaut ; le gouvernement n'ayant accordé que 2 000$ au projet et ayant refusé la subvention annuelle que réclamait le père Lacombe pour l'établissement d'une école technique et d'un internat pour l'instruction, l'entretien et l'alimentation des enfants. « Ce fut la création, à Saint-Paul-des-Métis, d'une colonie agricole strictement pour les Métis. Malheureusement, deux choses firent défaut : les fonds pour cette entreprise et l'enthousiasme de la part des Métis. Ainsi, en 1909, cet endroit devint-il une zone de colonisation pour les Canadiens français » (Hart, 1981: 21).

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Où vivaient-ils?
Les premières communautés métisses se retrouvaient en bordure de rivières et de lacs, là où le bois était abondant. Chaque famille métisse avait un lot le long de la rivière qui était le moyen de transport.

La communauté métisse de Saint-Albert se situait près de la forêt qui fournissait aux Métis du gibier et du bois. Des étendues de foin sauvage permettait de nourrir quelques animaux : des chevaux ou des bêtes à corne (Giraud, 1984[1945] : 1260).

Après 1870, les gouvernements canadiens ont signé de nombreux traités avec les Amérindiens. Ces terres ont été ensuite distribuées à ceux qui voulaient coloniser l'Ouest. Des réserves ont été créées pour eux et le gouvernement s'acquittait de certaines responsabilités. Pour les Métis, le gouvernement n'a pas créé de réserves. Il donnait des certificats - des « scrips » qu'ils pouvaient échanger pour de la terre ou de l'argent. Certains Métis en ont profité, mais beaucoup ont vendu leur « scrip » pour peu, souvent à des spéculateurs sans scrupule et ont, conséquemment, tout perdu.

Certains Métis s'installaient près des réserves amérindiennes. « Les parages des réserves comportent d'ordinaire un nombre variable de familles métisses attirées soit par la présence de bois et du gibier, cadre habituel de la réserve, soit par la proximité de celle-ci et par les possibilités d'embauche qu'elle peut offrir, soit aussi par les liens de parenté qui, souvent, les unissent aux « government wards » (les Autochtones) » (Giraud, 1984[1945] : 1263).
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Au Lac Sainte-Anne et au Lac La Biche ainsi que dans la région de la Rivière-la-Paix et le Grand-Nord, la démarcation entre les Métis et les Amérindiens s'estompait. En 1905, il était toujours possible de vivre dans ces régions de la chasse et de la cueillette:

Les eaux poissonneuses du Lac La Biche fourniraient à ces familles déshéritées une subsistance facile et abondante, si la pêche n'y était pas subordonnée à l'acquisition d'une licence spéciale. La pêche au filet, plus rémunératrice, étant le monopole de compagnies qui en reçoivent l'adjuration et c'est de cette unique ressource que vivent les Métis pendant l'été, lorsqu'ils abandonnent leurs demeures de la forêt pour s'installer, dans des huttes coniques de branchages, à proximité plus immédiate du lac. Le lopin de terre défriché auprès de la maison n'existe souvent plus. Le Métis du Lac La Biche, en bien des cas, néglige les jardinages élémentaires que pratiquent la plupart de ses congénères et jusqu'à l'entretien de ce petit cheptel dont les familles de l'Ouest disposent généralement. Il habite une demeure mal construite, faite de rondins comblés de boue qui supportent une toiture plate, rendue étanche par une couche de terre et de végétation. L'été, les familles se répartissent par petits groupes et dressent leurs habitations sur les terres de la Compagnie de la Baie d'Hudson ; leur présence y est provisoirement tolérée, à condition qu'elles n'entreprennent aucun défrichement. Elles vivent alors sans souci de lendemain, de la pêche qu'elles pratiquent dans un cadre qui évoque celui d'un campement de nomades ou d'indigènes. Devant un assemblage de huttes coniques, dissimulées à la lisière de la forêt, où parents et enfants couchent à même le sol, hommes et femmes nonchalamment étendus, fument le traditionnel mélange de tabac et de kinnikinnik; ça et là des chiens errants à côté d'enfants misérablement vêtus, des empilements d'objets hétéroclites distribués au hasard, un chaudron de fonte, placé sur un feu de bois, dans lequel la mère de famille, au teint fortement « boucané », a jeté sans autre apprêt le poisson fraîchement ramené pour la nourriture de la journée. (...) La pêche vient-elle à faire défaut, leur subsistance se réduit aux baies qu'elles ont l'occasion de cueillir dans la forêt (...). Le reste de l'année se passe à la recherche de besognes temporaires. Un petit nombre de Métis pratiquent autour du lac la chasse au rat musqué (...) la forêt apporte aussi quelques ressources aux chasseurs assez fortunés pour se procurer une licence; certains entreprennent des déplacement plus lointains, vers la lisière nord du Park Land, où la chasse au renard est encore plus rémunératrice; beaucoup enfin bénéficient d'emplois qui, tels la coupe du bois et l'entretien des routes (...) » (Giraud, 1984[1945]: 1262).

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Leurs habitations
Les premières habitations des Métis : « Les chaumières où les Métis passaient l'hiver étaient construites de troncs d'arbres équarris, enclavés les uns dans les autres en queue d'aronde. La hache était le seul outil utilisé pour ce travail. On comblait de glaise les interstices de chaque pièce de bois. On blanchissait à la chaux les murs extérieurs et intérieurs et les toits triangulaires étaient couverts de chaume, d'écorce ou d'argile. Une seule porte au centre, entre deux fenêtres à panneaux de peau parcheminée, permettait aux habitants et à la lumière de pénétrer dans l'unique pièce du logis, souvent dépourvue de plancher. Jusqu'à l'apparition des poêles, un large foyer d'argile couvrait une partie du mur à l'extrémité de l'appartement. Un grand lit à rideaux pour les parents et des couchettes pour les enfants s'adossaient aux autres murs de la pièce. Une table massive flanquée de deux bancs, un mauvais fauteuil, une chaise à bascule pour les vieux, une modeste batterie de cuisine, un petit miroir, quelques bahuts, quelques robes de buffle, un fusil à pierre ou à capsule pendu au mur, une corne à poudre, un sac à plombs et à balles, des filets, une hache, un attirail pour allumer le feu, un crucifix ou une statue de saint, quelques images pieuses ou portraits tel était l'ameublement de la plupart des chaumières. » (Trémaudan, 1984[1936]: 52-53)

Ces demeures, pour les Métis plus fortunées, sont devenues avec le temps plus spacieuses avec plusieurs pièces : cuisine, petit salon, chambres à coucher, un grenier aménagé, des bardeaux plutôt que la chaume, l'écorce ou l'argile et de la vitre plutôt que le parchemin. (Trémaudan, 1984[1936]: 54). Les Métis démunis avaient des maisons très modestes dans des bidonvilles : « leurs agrégats de demeures de planches ou de madriers, enduites de chaux et d'argile, souvent accompagnées de tentes rudimentaires qu'ils occupent pendant l'été. » (Giraud, 1984[1945]: 1244)
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Certaines familles métisses vivaient à l'année longue dans des tentes faites de toile. On les voyait à travers tout l'Ouest mais on les appelait erronément des Amérindiens. La tente avait habituellement 8 pieds de large et 12 pieds de long et était chauffée d'un petit poêle d'étain. La famille se déplaçaient en charrette à la recherche d'emploi : la réparation de clôtures le printemps, les foins l'été, les récoltes l'automne. Très souvent la famille chassait et piégeait de petits gibiers pour augmenter des revenus maigres. (Sealey et Lussier, 1975: 138)


Leurs enfants
Les enfants métis étaient très souvent pauvres mais aimés par leurs familles. « Le Métis n'a pas abdiqué cette extrême tendresse qu'il n'a cessé, au cours de son histoire, de témoigner à ses enfants et qui, par ses modalités, rappelle les sentiments des peuples indigènes. Si parfois, les liens matrimoniaux sont fragiles chez les Métis, il est rare que les enfants paient d'un abandon total des désaccords ou des ruptures qui peuvent survenir entre leurs parents. Il est encore plus rare qu'un orphelin reste entièrement dépourvu de protection. Un parent, un ami, le recueilleront toujours, quelles que soient déjà leurs charges de famille ou l'exiguïté de leur logement. » (Giraud, 1984[1945]: 1270)

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Assimilation
Après une rébellion des Métis et des Amérindiens en Saskatchewan en 1885, ils étaient méprisés par les autorités et les nouveaux colons qui arrivaient dans l'Ouest. Beaucoup de Métis avaient honte de leurs origines et essayaient de s'assimiler aux Blancs. Certains ont réussi et sont devenus des agriculteurs, des fonctionnaires, des commerçants (...) Beaucoup de Métis n'ont pu s'adapter et se sont retirés vers le Nord, là où la chasse et la piégeage étaient encore possibles et où ils vivaient le mieux qu'ils pouvaient, très souvent dans la pauvreté :

« En dehors de la vallée de la Rivière Rouge et de ses abords, la population métisse se disperse dans une infinité d'agglomérations d'importance variable, dont le réseau, de plus en plus lâche à mesure qu'il se rapproche de la lisière extrême du Park Land, s'étend de la prairie aux Barren Grounds (...) Tantôt, ce sont des familles perdues dans la forêt, fixées en agrégats mal ordonnés autour de points d'eau où leurs prédécesseurs s'étaient établis ou qu'elles ont récemment occupés. Tantôt ce sont des groupements formés sur l'emplacement ou au voisinage des anciens forts de traite, ou des noyaux plus importants nés auprès des missions (en Alberta Saint-Albert et Lac Sainte-Anne en sont des exemples d'anciennes communautés métisses). Tantôt enfin, ce sont des groupes réduits, en marge des agglomérations édifiées par les Blancs, ou aux abords des réserves indiennes, à une situation difficile et fausse, exclus des deux sociétés qui leur ont donné naissance. Leurs positions dessinent un réseau plus étendu et plus complet que celles des Canadiens français, car, si elles ne forment point de concentration aussi importante, elles apparaissent dans les parties les plus pauvres du Park Land et le prolongent dans les secteurs du Nord-Ouest, que leur médiocrité agricole dérobe à l'action des Canadiens. » (Giraud, 1984[1945]: 1250-51)
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Ces Métis qui s'intégraient à la société canadienne-française ou à la société dominante anglophone n'avouaient pas toujours ouvertement qu'ils étaient Métis. « La tendance se manifeste surtout parmi les jeunes métis fortunés, qu'il s'agisse des agriculteurs ou, à plus forte raison, des éléments parvenus dans les villes à un degré d'instruction ou à un rang particulièrement élevé. Ceux-ci se défendent souvent d'être métis avec une conviction d'autant plus grande que leur physique les trahit davantage. La même tendance éclate plus nettement encore parmi les Métis écossais, plus orgueilleux et plus ambitieux que les Métis canadiens, résolus par la suite, en majorité, à effacer le souvenir d'une filiation qui risque de les diminuer aux yeux des Blancs incapables de s'abstraire de tout préjugé de couleur. » (Giraud, 1984[1945]: 1236)

Les Canadiens français avaient des préjugés et ridiculisaient eux aussi les Métis : « ils n'ont pas de scrupule à tourner en dérision les travers ou les faiblesses des Métis, leurs habitudes de langage, leurs intonations de voix ou à les assimiler aux Indiens en termes souvent offensants. » (Giraud, 1984[1945]: 1240)

Toutefois, la fusion des deux groupes s'est fait malgré les préjugés des Canadiens français. « À la suite des événements de 1869-1870 et de 1885, les Métis, par la force même des choses, se sont tellement et si bien assimilés que, dans bien des cas, il est devenu impossible de les distinguer des blancs du pays. » (Trémaudan 1984[19451 : 386)

Le district Garneau à Edmonton, là où se retrouve l'Université de l'Alberta, a été nommé en l'honneur du Métis Laurence Garneau qui était le propriétaire de ce terrain. À partir de 1885, les Métis ont disparu peu à peu d'Edmonton et des autres villes de l'Ouest. Mais, en 1905, il y avait toujours des Métis. Le recensement de 1899 décompte 175 Métis dans la paroisse de Saint-Joachim à Edmonton. Les Métis se sont mariés avec des Blancs et plusieurs membres de la communauté francophone d'Edmonton comptent des Métis parmi leurs ancêtres. (Hart, 1981: 21)

Ce nétait pas un phénomène exceptionnel et au Manitoba les agriculteurs prospères métis se sont assimilés aux Canadiens français : « Il n'est pas question, dans une communauté comme celle de Saint-Pierre, de particularisme racial d'aucune sorte. Le Métis se sent trop étroitement solidaire du Canadien pour se replier sur le groupe auquel il appartient, et le Canadien, de son côté, ne fait pas de difficulté à le reconnaître comme un des siens. » (Giraud, 1984[1945]: 1235)

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Leurs vêtements
Les vêtements traditionnels des Métis étaient empruntés des Amérindiens et des Canadiens. (De Trémaudan, 1984[1936]: 48-49)

Les vêtements des hommes :
  • Les gilets et les pantalons des hommes étaient taillés dans des peaux d'orignal tannées très souples
  • Une chemise de laine épaisse souvent bariolée (multicolore)
  • Un mouchoir flottant autour du cou
  • Un bonnet rond de cuir
  • Des mitasses aux jambes
  • Des mocassins
  • Un manteau de fourrure ou « capot », l'hiver
  • Une large ceinture d'étoffe qui retenait son pantalon et très souvent une autre qui s'enroulait autour du capot pour y conserver la chaleur du corps
  • Le tout s'agrémentait de franges et parfois de rasades.

Les vêtements des femmes :

  • Un ample châle presque toujours noir dans laquelle elles se drapaient jusqu'à la tête
  • Des robes simples de coton ou de laine et, un peu plus tard, d'étoffe importée
  • Des ornements dont des franges, des rasades, des crins coloriés, des coquillages peints et divers autres articles au cou, aux poignets, aux oreilles et dans la chevelure
  • Des mocassins.

Notons, qu'en 1905, les Métis auraient certainement portés des vêtements semblables à leurs concitoyens blancs. Les bretelles auraient remplacés les larges ceintures fléchées et les étoffes importées auraient été utilisées plutôt que la peau d'orignal tannée.

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