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Les pratiques religieuses
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La pratique religieuse était beaucoup plus englobante qu'elle l'est maintenant. En plus de la messe, il y avait aussi le magnificat, qui est le cantique chanté à Vierge Marie, le salut du Saint-Sacrement ainsi que les vêpres qui est la partie de l'office divine, c'est-à-dire l'ensemble des prières et cérémonies religieuses célébré à la fin de la journée. Une bonne partie du dimanche était passée à l'église :
« Les dimanches on allait aux vêpres à l'église, durant l'après-midi ou en soirée. On chantait des psaumes et on finissait par le magnificat et le salut du Saint-Sacrement. Il faut dire que les vêpres furent responsables pour de nombreux mariages heureux, car après les vêpres « on se jasait un bout de temps. » Plusieurs jeunes gens découvrirent la fille de leurs rêves après les vêpres du dimanche. » (Histoire de Beaumont, 1985: 37)
Fidèle à sa foi
« Malgré tout, les gens étaient fidèles à se rendre à l'église, qui à pied, qui en boeufs, qui avec des chevaux. Chacun emportait son dîner et tous mangeaient ensemble autour de la chapelle. » (Souvenirs de Saint-Vincent, 1981: 17)
La pratique religieuse d'autrefois à Saint-Vincent
« Dès l'origine du village, la messe se disait en été, sur une colline, au pied d'une croix et en hiver dans les foyers d'une douzaine de paroissiens. M. Chartrand servait la messe et chantait l'ordinaire en latin. À la construction d'une église à Saint-Vincent, M. Chartrand continua ses services de chantre. Que de fois il a fait des voyages de sa ferme à l'église pour la pratique du chant! Et à la messe de minuit c'était impressionnant de l'entendre chanter le « Minuit chrétiens! » À comparer à aujourd'hui il y avait en ce temps-là de nombreuses fêtes religieuses; par exemple, le temps de Noël s'étendait de l'Immaculée Conception jusqu'à l'Épiphanie. Les sorties pour participer à ces offices religieux étaient tout un déménagement, à cause de la distance, des routes, de la neige et du froid. Pensons à la messe de minuit où il fallait partir le soir vers huit heures pour la confession, les enfants qui dormaient dans le magasin général attendant l'heure de la messe, et le retour chez soi, en traîneau, aux petites heures du matin. » (Souvenirs de Saint-Vincent, 1981: 175)
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La prière
En plus de la célébration religieuse en communauté, tout filon catholique devait aussi consacrer de son temps pour la dévotion individuelle et en famille. Il fallait prier et réciter son chapelet.
« La prière en famille se disait dans toutes les familles. Dès que les petits savaient parler, la mère de famille se faisait un devoir de leur montrer à prier. » (Histoire de Beaumont, 1985: 37)
L'absolution
Les prêtres doivent donner l'absolution qui est le pardon et la rémission des péchés. Cela pouvait se faire à tout moment, parfois lorsque le prêtre ne l'attendait pas. « Hier soir à 10 heures un jeune homme frappait à ma porte et venait de demander l'absolution au pied de mon lit. » (Inscription dans le Codex historicus de la mission Saint-Joachim datant du 16 janvier 1895)
La bénédiction du jour de l'An
« Le premier de l'an, le père de famille bénissait les siens, afin que Dieu veillât sur eux durant la nouvelle année. » (Histoire de Beaumont, 1985: 37-38 )
Le devoir des femmes
Les femmes, au tournant du siècle, étaient appelées à être fidèles à leur foi catholique et à inculquer cette foi à leurs époux et à leurs enfants. Elles devaient être pieuses et soumises à la volonté de l'Église : « Exemples d'une pauvre femme de M. Rocheux qui passa cinq ans sans rencontrer le prêtre et au bout de ce temps elle n'avait que ceci à dire : « J'ai pensé à mes enfants, à mon mari et au Bon Dieu. » Ç'avait été sa vie durant cinq ans! Une autre femme du Petit Lac des Esclaves craignait d'avoir causé la mort de son enfant -- qu'as-tu fait? -- Un jour, le tenant entre mes bras, je dis au Bon Dieu : « Mon Dieu, si vous savez qu'il doive se perdre, prenez-le tout de suite. » Peu après l'enfant mourait. Cette femme n'avait fait que répéter la prière de Blanche de Castille. » (Inscription dans le Codex historicus de la mission Saint-Joachim datant du 26 juillet 1898)
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