La propriété de John Trevett
John Trevette était marchand de poisson. Il partageait une grande maison avec son voisin. Un monticule de pierres peu élevé marque l'emplacement du mur mitoyen et les dépressions de chaque côté les deux caves du bâtiment. Le puits aux parois en pierre se situent près du sentier. Les archéologues ont trouvé un bouton en laiton au fond du puits. Peut-être John Trevett le perdit-il en remontant un seau d'eau?
La propriété d'Edward How
Edward How était le négociant le plus important de l'île Grassy. Il possédait une maison à charpente de bois avec des dépendances de même que le quai le plus long de l'île. Les ruines des fondations et des foyers de cheminée, les fragments de verre provenant de fenêtres de même que d'autres débris, confirment l'authenticité des comptes rendus historiques faisant état d'une demeure imposante de deux étages entourée de remises, d'étables et d'un jardin. Les archéologues ont toutefois découvert que How avait fortement exagéré la taille du bâtiment principal dans la déclaration de sinistre soumise aux autorités britanniques à la suite de la mission destructrice de 1744. Il y avait deux ailes aux extrémités du bâtiment , l'aile est ayant une cave profonde comme en témoigne la dépression qui subsiste encore de nos jours. Protégée par les bâtiments, la cour centrale était pavée de galets. Les fouilles ont révélé maints détails intéressants sur la vie des How:
How avait fait construire trois remises entre la maison et le quai dont deux servaient à entreposer du matériel militaire.
La propriété de John Elliot
Le lopin de terre adjacent à la propriété de How appartenait à John Elliot, un marchand de poisson. Il jouait un rôle actif dans la pêcherie de Canso depuis 1722, année pendant laquelle it avait commandé une mission de représailles contre une bande de Mi'kmaq's à la suite d'une razzia. La propriété était utilisée pour le séchage de la morue. Les poissons vidés et salés étaient étalées sur des tables de bois appelées vigneaux. Ces constructions grossières étaient disposées en rangées séparées par les passages étroits qu'empruntaient les travailleurs de l'équipe à terre. Les vigneux d'Elliot étaient inclinées vers la plage. On distingue encore leurs vestiges sous forme de cinq longues crêtes parallèles. En effectuant des fouilles, les archéologues ont mis au jour des fragments de bouteilles, de pots et de pipes en terre, objets qu'utilisaient les hommes de l'équipe à terre pour boire et fumer du tabac pendant qu'ils travaillaient.
La propriété d'Anne Cosby
Cette propriété appartenait à Anne Cosby, veuve d'un
ancien commandant de la garnison de l'île Grassy. Bien que l'on distingue
encore les vestiges d'une grande maison, les archéologues ont concentré
leurs recherches sur deux structures moins importantes près de la
rive:
Sur la flèche littorale s'étendant à l'extrémité de l'île, une batterie de canons fut mise en place pour défendre l'entrée du port. On y érigea également des casernes pour loger les soldats en garnison, mais c'étaient des bâtiments miteaux et humides.
La propriété de Christopher Aldridge
La propriété du capitaine Christopher Alderidge, commandant de la garnison en 1743, renferme les ruines d'une maison importante qu'on peut encore voir à partir du sentier. Sur la pente menant au rivage, on distingue aussi cinq crêtres parallèles semblables à celles formées par les vigneaux d'Elliot. Il semblerait qu'Aldridge prenait part à la pêcherie commerciale contrairement au règlement militaire.
Les propriétés de Heron et de Jephson
Du côté sud de l'île, deux lots adjacents appartenaient à Patrick Heron et à John Jephson, deux officiers de la garnison. Ils habitaient dans une maison jumelée près du fort. Le capitaine Heron était commandant intérimaire de la garnison au moment du raid français de 1744. Bien que la maison de Heron ait été construite à 30 mètres de la falaise, cette dernière s'est érodée de sorte que les fondations se trouvent aujourd'hui au bord du vide. Parmi les objets issus des fouilles, citons des fragments d'une assiette en faïence fine et des pièces de mousquet. Dans la cave, les archéologues ont découvert un gros éclat d'obus sans doute tiré par les forces navales françaises. À l'est de la maison, un grand champ marque l'ancien emplacement d'un potager.
Fort William Augustus
Construit en 1724, le fort était armé d'une batterie de canons le long du mur sud dominant l'entrée du port. Le fort renfermait en outre une poudrière et deux casernes qui étaient entourées par une pallissade de défense. Dans le mur nor-ouest, on distingue encore les vestiges de l'entrée du fort. Selon les registres de la garnison, le fort se détériora rapidement; il était déjà plus ou moins abandonné à l'époque de l'invasion française.
L'église de la garnison
Entre le fort et le quai se trouve la terrasse la plus grande de l'île. Il y a avait à cet endroit un bâtiment important. Peut-être était-ce l'église de la garnison desservant à la fois la population civile et les militaires de l'île Grassy.
Peu de temps après la déclaration de guerre entre l'Angleterre et la France au début de 1744, des navires de guerre français quittaient la forteresse de Louisbourg. La flotille avait pour mission d'attaquer la colonie de Canso et de détruire la pêcherie. Au terme d'un bref bombardement, le capitaine Heron capitula. Les assaillants français pillèrent la collectivité et incendièrent tous les bâtiments. Les vestiges de la colonie sont restés virtuellement intacts depuis cette date fatidique.