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Sensibilité de
l'écosystème
Introduction
L'Arctique canadien est un milieu à la fois très
particulier et très fragile. La majeure partie de
l'activité biologique se déroule pendant une très
courte période de temps. Par conséquent, toutes les
interférences, comme les activités de navigation,
peuvent entraîner d'énormes répercussions sur les
cycles écologiques et biologiques de l'Arctique.
Des cartes de sensibilité de
l'écosystème ont été dressées afin de définir
les zones très préoccupantes. Ces cartes présentent
une vue d'ensemble des espèces les plus sensibles à
l'activité nautique ainsi que les régions où se
manifeste la présence humaine. Elles ont été crées à
l'intention des navigateurs voyageant dans la région de
l'Arctique. Elles permettront ainsi de choisir les voies
de navigation qui auront un effet moindre sur
l'écosystème. Les facteurs
d'atténuation ont également été répertoriés
afin d'aider les navigateurs dans leurs choix.
Six éléments distincts ont été sélectionnés pour
délimiter les régions répertoriées dans les cartes de
sensibilité : la sensibilité (S), la
vulnérabilité (VI), la densité
relative (DR), l'exploitation de la faune (EF)
la valeur de l'indice des espèces en danger (ED) et
les itinéraires (sur la glace) (IG)
SEa = (S * VI * DR *
EF * ED) + IG
SEa
Valeur globale de la sensibilité de l'écosystème pour
la région « a ».
- Région
« a »
- La plus petite zone de
terre pour laquelle la base de données SIG
possède des renseignements. Dans ce contexte, la
région unitaire est de
250 mètres × 250 mètres
(ce qui équivaut à un pixel sur l'écran
d'ordinateur dont la résolution permet
d'afficher une carte à l'échelle de
1:250 000).
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- La sensibilité (S)
- Un indice dont la valeur relative varie de 1 (le
plus faible) à 5 (le plus élevé) est attribué
à chaque espèce afin de traduire le degré de
réaction de l'espèce aux perturbations causées
par les bateaux ou les aéronefs. Par exemple,
l'indice de sensibilité des oiseaux de mer
nichés sur les falaises pourrait être de 5 pour
les aéronefs (des vols à basse altitude peuvent
engendrer des réactions de panique et provoquer
la mort des oisillons) et de 2 pour les bateaux.
Dans la majorité des cas, la sensibilité ne
dépend pas de la période de l'année ni de
l'emplacement.
- La vulnérabilité
(VI)
- Un indice dont la valeur
relative varie de 1 (le plus faible) à 5 (le
plus élevé) est attribué à chaque espèce
afin de traduire le potentiel d'interaction avec
les aéronefs et les bateaux. Un indice de 5
indique que l'espèce peut inter-réagir
fortement et que cette interaction peut survenir
à une grande distance de la source. Par exemple,
les narvals et les bélugas sur les lisières de
glaces peuvent réagir à des brise-glace
navigant à plus de 50 km. Dans la majorité des
cas, la vulnérabilité est liée à la période
de l'année et à l'emplacement.
- La densité
relative (DR)
- Un indice ayant une valeur relative de 0 (occurrence peu probable), de 1 (présence
possible), de 3 (présence habituelle) et de 5 (concentration) a été attribué à chaque
espèce.
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- Exploitation de la
faune (EF)
- Un indice de 1,0 (faible activité), 1,5
(certaine activité) et 2,0 (grande activité) a
été attribué à chaque espèce afin d'indiquer
l'importance de son exploitation pour l'économie
de la région. Cet indice traduit l'interférence
directe qui pourrait se produire si la
perturbation provoquée par un bateau ou un aéronef
contrecarrait la chasse d'un animal.
- Espèces en danger
(ED)
- Un indice d'une valeur de 1 a été assigné aux
espèces menacées. Un facteur ayant une valeur
de 1,5 est appliqué aux espèces en voie de
disparition ou les espèces menacées. Les
espèces désignées comme étant en voie de
disparition sont la baleine boréale et le
caribou de Peary.
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- Itinéraires sur la
glace (IG)
- Une composante représentant la contribution, à
la sensibilité globale, des zones utilisées par
les collectivités locales comme itinéraires
pour se déplacer sur la glace.
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