Jean Lanteigne parle de son expérience aidant les blessés sur le front.

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Pour entendre l'ancien combattant Jean Lanteigne raconter son expérience, cliquez ci-dessous.

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On peut pas oublier ce qui s'est passé. On n'a pas oublié, mais dire franchement là,à cet âge là nous autres, mais si c'était aujourd'hui, peut-être il m'arriverait pas la même chose, mais dans ce temps là on craignait personne. On était là pour foncer, puis on fonçait. Puis euh, les exercices qu'on avait nous autres, là l'armée, on divisait le Bataillon en deux, il y'avait une gang icitte là, puis homme pour homme, il y'avait une autre gang là, puis on avait cinq minutes quand on criait, on criait GO, là, y'avait cinq minutes, si on criait pas, c'était un sifflet. Il fallait partir de là, y'aller chercher notre homme puis le ramener à sa place icitte dans cinq minutes. Chargé sur notre dos, puis moi j'ai jamais manqué mon coup. J'étais assez fort que je le prenais tout de suite puis y'a des gars qu'étaient pas capables des lever. Moi, je le poignais par le cou. Pour quand que c'était sur le front qu'un blessé, tu le prend, puis tu le sors. Tu le laisse pas mourir là. Y'avait des gardiennes en arrière qui gardaient. On avait des voitures avec des filles dedans, des gardiennes puis, comment que tu appelles-ça? des infirmières. Ah oui, y'étaient en arrière, puis fallait les transférer là, pour sauver leur vie eh!



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