Histoire de Sitting Bull


Sitting Bull, un Sioux, né en 1831 dans la région indienne de " Grand River " (maintenant Dakota du sud). Déjà lorsqu'il était garçon, il faisait preuve d'un charisme et est rapidement devenu chef des tribus Sioux. Cependant, il n'anticipait pas les problèmes dont il affronterait durant sa proléfique carrière.


M. Z. M. Hamilton, dans le journal le Leader Post de Régina, du 23 août, 1932, réfère à la bataille du Little Big Horn comme "un massacre". Ce terme est très juste car si les Sioux qui défendaient leur terre, leur liberté, leurs foyers,et leurs vies, n'auraient pas été un peuple Amérindiens, on les auraient proclamés héros. La terre qui leur avait été donnée grâce à un traité avec le gouvernement américain, était située près des frontières du Dakota du sud et de Wyoming. Au début des années soixante-dix, on trouva de l'or sur ces terrains. Par la suite, le territoire indien fut envahi par des gens qui cherchaient à faire fortune. Plusieurs villages peuplés d'individus proscrits ont été établis autour ces mines. Partout, on défiait les lois. Des criminels hantaient les alentours, et ils volaient et tuaient des Indiens et ainsi que des blancs. Les Sioux qui habitaient dans cette région étaient isolés et tombèrent victimes des politiques de la colonisation américaine.


Les affaires amérindiennes étaient controlées par quelques politiciens de Washington, desquels un a décrit les indiens comme "une bande de scélérats qui se sont échappés de la prison." Sitting Bull, le médecin Sioux ainsi que des conseillers indiens supplièrent le gouvernement de leur redonner leurs terres. Leurs demandes n'ont pas été entendues. L'influence du "Cercle Indien" n'ont pas surmonter le racisme qui existait dans les politiques américaines. Finalement, le governement les a obligés à échanger la réserve indienne et les territoires fertiles de leurs aïeux pour une étendue de terre vide et aride. Les Sioux refusèrent en dépit l'ordre du gouvernement et donc, pour les politiciens, les indiens ont continué à être des proscrits et des criminels.


Poursuivie par le gouvernement américain pour avoir défier les ordres du gouvernement, la tribu s'est étendu tout partout sur les terrains des collines du Montana. Durant les mois d'été de 1876, l'armée américaine c'était placée à trois différentes positions autour des tribus. Au mois de juin 1876, le général Custer, à la tête de la septième cavalerie, rencontra un des plus grands camp indiens de la région. Ordonnant trois cents de ses hommes de se mettre au flanc des Indiens, ils initièrent une attaque sur les Sioux. Perdant la bataille, il effectua une retraite, mais beaucoup de gens périrent; en effet, aucuns des soldats de Custer se sont échappé vivants.


Sachant fort bien que s'ils demeuraient aux États-Unis les Indiens seraient sévèrement punis pour leur victoire, Sitting Bull rassembla son peuple et se refuga au Canada.


Les premiers Sioux arrivèrent au Canada au mois de novembre 1876. Une douzaine d'éclaireurs sous " Little Knife " les suivirent et ensembles, ils continuèrent jusqu'à Wood Mountain et au magasin de Légaré. Apercevant leur pauvreté, Légaré les invita à faire commerce. Ayant accepté des marchandises et trente dollars que Légaré leur avait offert, ils partirent à la chasse revint avec soixante-dix groupes d'indiens. Leurs campements entouraient le magasin du fondateur de Willow Bunch.


Peu de temps après l'arrivée des Sioux, la Gendarmerie Royale du Canada pris connaissance de la défaite de Custer. Le major Walsh accueilla les indiens avec un détachement de vingt-cinq hommes, le 24 novembre 1876. Avec l'aide d'un interprète, Walsh leur expliqua que le Canada n'est pas un point de départ pour lancer des attaques sur les États-Unis. Quelques années plus tôt en 1874, le surintendant français avait déménagé les baraques du commissariat de la frontière pour installer ses hommes; l'année suivante, il les enleva et confia l'inspection de la région au poste à Fort Walsh. Cependant, avec l'arrivée de Sitting Bull, on répara ces baraques et on envoya à Wood Mountain une nouvelle équipe de gendarmes.


Au mois de mai 1877, Sitting Bull et la majorité de sa tribu franchirent la frontière canadienne sur le long de la rivière Frenchman entre les villages de Val Marie et la région qui est aujourdh'hui Mankota. Zachary Hamilton et Marie Hamilton dans leur livre,"These are the Prairies", constatent que Sitting Bull "fut un homme plein de bon sens, un homme qui respecte les règlements". Avant de s'établir au Canada, il prévint le commissaire de la Gendarmerie Royale à Cypress Hills, deux cents milles plus loin, de son arrivée et requérit une entrevue. Irvine, deux officiers et quelques agents se rendirent à Wood Mountain où il rencontra le chef indien.


Sitting Bull présenta une médaille argentée aux autorités et proclama: "Mon grand-père reçut cette médaille en reconnaissance de s'être battu pour George III pendant la révolution; maintenant, dans ce temps périlleux, je conduis mon peuple ici pour réclamer un sanctuaire de mon grand-père." Irvine l'avertit qu'il était bienvenue au Canada, mais que, comme tout autre citoyen canadien, lui et sa bande devraient répondre aux autorités policières s'ils ne respectaient pas les lois de Sa Majesté.


Dans These are the Prairies, les Hamilton révèlent que, "Dès son premier jour au Canada, Sitting Bull semble avoir été attiré par Légaré et lui a fait confiance. Le chef Sioux désirait notamment, selon le major Walsh, obéir strictement la loi canadienne,... et ne se comportait jamais sans l'avis du marchand canadien."


Au cours des semaines et des mois, qui suivèrent, le bien être des Sioux ainsi que celui des Indiens et des Métis canadiens déterioraient puisque le nombre de bisons diminuaient et donc la nourriture était plus rare. Missionnaires et officiers de l'armée américaine offrirent à Sitting Bull au nom du gouvernement américain, le pardon s'il retournerait aux États-Unis. Tenace, Sitting Bull refusa malgré le départ de plusieurs groupes de Sioux du Canada vers les États-Unis en 1879. Selon Zachary et Marie Hamilton, "Sitting Bull fit tout ce qu'il put afin que ses Indiens puissent être reconnus comme Canadiens et être alloués des réserves." Malheureusement, la conjoncture fit en sorte que le gouvernement refusa d'allouer un terrain sur une réserve à la tribu de Sitting Bull. Ils se verront donc simplement accorder un sanctuaire.


Au début de l'automne de 1881, Sitting Bull, accompagné de quelques guerriers, se rendirent au poste de la Baie d'Hudson à Fort Qu'Appelle où se retrouvait l'agent indien, Colonel Allen MacDonald pour ainsi de se procurer de la nourriture. L'agent indien, les avaient informés qu'il n'avait pas assez de nourriture à distribuer à la tribu de Sittiing Bull. Ils repartirent donc, vers Wood Mountain, bredouille de leur rencontre.


Sur le chemin vers Wood Mountain, les Sioux apprirent que, l'automne d'avant, une charge de farine que le Père Hugonard, directeur de la mission oblate dans la vallée de Qu'Appelle, avait commandée, avait été transportée par la rivière Assiniboine jusqu'au Fort Ellice.


Donc, les Sioux, suivant l'ordre de Sitting Bull, recontrèrent le Père Hugonard afin d'obtenir un peu de cette farine. Suite à des négociations, le Père et les guerriers ont décidé d'échanger quelques outils pour de la farine.


Le colonel MacLeod de la Gendarmerie, désigné par le gouvernement canadien pour rendre la proposition américaine plus attrayante pour Sitting Bull, invita Sitting Bull à une conférence. Lors de cette rencontre, il lui a demandé de nommer un homme à qui il pourrait faire confiance. Jean-Louis Légaré fut cette personne.


Le colonel MacLeod mit Légaré au courant des événements que la bataille du Little Big Horn avaient précipités. Légaré séjourna à Fort Buford pour discuter de l'offre américaine. Dès son retour, il invita Sitting Bull à un banquet où il lui suggéra de retourner aux États-Unis.


Les Hamiltons constatent: "Sitting Bull garda son mot, et, pendant l'été de 1881, lui et son peuple, accompagnés de Légaré et quelques chasseurs de bison, se rendirent au Fort Buford où Sitting Bull se livra à l'officier en charge."


Sitting Bull s'installa sur la partie de la réserve mise de côté pour sa bande. Il vécut dans l'obscurité jusqu'à vers la fin de la décennie lorsqu'un messager rapporta que Sitting Bull, médecin et chef de sa tribu, encourageait son peuple à se révolter. Inquiet, le gouvernement envoya un policier indien pour arrêter Sitting Bull. Quand ce dernier refusa de se laisser emporter, le policier le tira avec une balle le 15 décembre, 1890. Quelques jours après sa mort, le 28 décembre 1890, plusieurs hommes, femmes et enfants Sioux périrent aux mains des soldats américains durant la bataille du Wounded Knee. L'armée américaine avait enfin venger la mort du général Custer et de son régiment.




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