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Les hebdomadaires à Bonnyville
Par Ovila Baril
Ovila Baril
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Je suis arrivé à Bonnyville en 1932 à l'âge de neuf ans. Le « Bonnyville Nouvelle », publié par J. W. Johnston, desservait déjà les 500 habitants du jeune village. Ce journal était publié dans l'édifice La Rivière, en face du magasin Vallée. Après le décès de M. Johnston, sa veuve tenta de continuer la publication du journal mais abandonna un an plus tard.
Frank et Ted Lambert, avec l'assistance de Manny Pitre, ravivèrent le « Bonnyville Nouvelle » pendant quelques années mais durent fermer les portes eux aussi.
Harry Tranler et Florian Paradis achetèrent l'équipement des frères Lambert et publièrent à Saint-Paul le « Independent Reformer » jusqu'en 1947.
En juin 1947, j'ai acheté les presses du «
Independent Reformer » et établi « The
Bonnyville Tribune » à Bonnyville. La première
édition sortait des presses le 15 juin 1947. Mon
bureau était situé dans une petite bâtisse
située à l'arrière du lot occupé
maintenant par la Caisse populaire. Le « Bonnyville
Tribune » publiait donc un hebdomadaire pour les gens
de Bonnyville et en même temps leur donnait un service
d'imprimerie commerciale. Pendant ce temps, trois nouveaux
hebdomadaires furent créés : un à Medley,
un autre à Grand Centre et un troisième à
Cold Lake. Ils étaient tous les trois publiés
par le « Bonnyville Tribune ». J'ai alors vendu
ma propriété de la rue principale et j'ai
acheté la bâtisse de Henri Bureau sur la 49ième
Avenue. L'imprimerie a marché de la sorte jusqu'en
1962 alors que Sun Publishing Co. Ltd. d'Edmonton entreprit
d’en faire la publication, ce qu'ils ont fait pendant
quelques années jusqu’à ce que tout
fasse banqueroute.
Quelques essais ont été faits pour établir des hebdomadaires dans la région, mais sans succès jusqu'à ce que Meridian Press Co. Ltd. de Lloydminster établisse un nouveau « Bonnyville Nouvelle » avec Manfred Kronert comme éditeur. Manfred continue aujourd'hui de publier le « Bonnyville Nouvelle. »
Dans mes moments de loisir, il m'arrive souvent de penser à ces premiers temps. Mon épouse et moi étions seuls à travailler à la publication du journal et cela, après avoir fait nous mêmes les reportages des événements des alentours. Les souscriptions étaient de 2,50 $ par année et les annonces se vendaient à 50 sous par pouce colonne. Souvent, les souscriptions étaient payées par un échange de marchandises ou de service. Les clients qui payaient en argent comptant étaient peu nombreux mais nous avons réussi à garder les affaires en marche en faisant de l'imprimerie pour les commerçants locaux.
Quand j'ai vendu en 1962, The Tribune Co. Ltd. comprenait l'imprimerie à Bonnyville et des bureaux avec reporteurs photographes à Cold Lake, Grand Centre et Medley. Plusieurs gens ont travaillé pour moi, dont Ida Caouette, Mme John Pardell, Joe Ouimet, Omer Joly, Manny Pitre, les frères Tardif, Huguette Hétu, Claude Legassé, Roland Théroux et Frank Tuck.
Durant les 15 ans que j'ai publié des hebdomadaires à Bonnyville; j'ai vu le village devenir une ville, le premier puits de gaz naturel commencé par les frères Dubuc et complété par Jack Carrol, l'installation des services d'eau, l'établissement du district d'écoles séparées et la construction de l'aéroport de Bonnyville.
Un des collaborateurs au « Bonnyville Tribune » fut Joseph Dion. Il a écrit une série d'articles au sujet de l'histoire de la nation crie dans les prairies. Il reçut 2 $ par article. Plus tard, le Glenbow Foundation a recueilli ces articles dans un livre intitulé « My Tribe The Crees. »
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