Lettre du révérend Dr Stanley Scott, le 5 février 1981
En ces jours là, je connaissais bien un territoire qui s'étendait quelques quarante milles à l'est et de même au sud et au nord. Il y avait des chemins qui étaient bien construits et tenus libres de bancs de neige l'hiver, mais quant à l'histoire des chemins dans les territoires nouveaux, on peut mieux la raconter en parlant des dépenses occasionnées en général aux ressorts des autos. Toutefois ma Ford Modèle A était construite de manière à pouvoir supporter ces coups. Un bon nombre de fermiers arrivaient des territoires desséchés plus loin au sud. Laissant derrière eux des fermes bien développées qui, pendant la sécheresse, étaient devenues tout à fait arides, ils s'appliquèrent de nouveau aux durs labeurs du défrichage, du cassage de la terre et de construction. Ne possédant plus les forces de la jeunesse, ceci devenait un travail ardu pour eux. Afin de procurer quelque divertissement aux gens, j'achetai un cinématographe qui fonctionnait au moyen d'une batterie de piles et je présentai une soirée de vues animées dans plusieurs écoles. J'espère que les lacs rapprochés de Bonnyville procurent encore une bonne pêche. Pour ce qui en est de mes enfants, Gordon, qui s'était enrôlé lorsqu'il était à l'école secondaire de Bonnyville, demeure à Calgary, Janet est à Barrhead et Ellen est à Toronto. Sincèrement vôtre, Stanley Scott |