Lettre du révérend Dr Stanley Scott, le 5 février 1981


Révérend Stanley Scott, Ph.D.
Révérend Stanley Scott, Ph.D.
Les années que nous passâmes à Bonnyville, 1938 à 1942, furent mémorables pour nous. Elles l'eurent été davantage si nous avions été bilingues ou même meilleures encore multilingues. Nous trouvâmes cette ville amicale et bien fournie de tout ce dont nous avions besoin. Un endroit où les avantages éducationnels étaient modernes, où les fermiers des alentours avaient bien dépassé l'état de pionniers. Nous avions une résidence confortable, de construction récente, près d'une belle église qui, plus tard, fut transportée à la ville (de Bonnyville). L'hôpital de l'Église unie était de l'autre côté du chemin et tout près se trouvait l'école des filles et, de l'autre côté du chemin, l'école des garçons. Les élèves demeuraient dans ces résidences. L'intendante de l'hôpital, Miss Shipley, les intendantes des résidences et l'instituteur M. Bourgoin étaient tous des gens hautement diplômés et des plus dévoués. Ils faisaient tous un travail grandement nécessaire, surtout autour de ceux qui demeuraient dans les endroits éparses les plus nouveaux.

En ces jours là, je connaissais bien un territoire qui s'étendait quelques quarante milles à l'est et de même au sud et au nord. Il y avait des chemins qui étaient bien construits et tenus libres de bancs de neige l'hiver, mais quant à l'histoire des chemins dans les territoires nouveaux, on peut mieux la raconter en parlant des dépenses occasionnées en général aux ressorts des autos.

Toutefois ma Ford Modèle A était construite de manière à pouvoir supporter ces coups.

Un bon nombre de fermiers arrivaient des territoires desséchés plus loin au sud. Laissant derrière eux des fermes bien développées qui, pendant la sécheresse, étaient devenues tout à fait arides, ils s'appliquèrent de nouveau aux durs labeurs du défrichage, du cassage de la terre et de construction. Ne possédant plus les forces de la jeunesse, ceci devenait un travail ardu pour eux.

Afin de procurer quelque divertissement aux gens, j'achetai un cinématographe qui fonctionnait au moyen d'une batterie de piles et je présentai une soirée de vues animées dans plusieurs écoles. J'espère que les lacs rapprochés de Bonnyville procurent encore une bonne pêche.

Pour ce qui en est de mes enfants, Gordon, qui s'était enrôlé lorsqu'il était à l'école secondaire de Bonnyville, demeure à Calgary, Janet est à Barrhead et Ellen est à Toronto.

Sincèrement vôtre,

Stanley Scott


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