Souvenirs de Bonnyville


Bob et Mary Snedden
Révérend H.G. Lester
Le souvenir le plus vivant de Bonnyville me vient à l'idée quand j'entends le son des grelots des traîneaux. Pendant la guerre, peu de gens avaient les moyens de se procurer une auto, alors le cheval était le moyen principal de locomotion. En hiver, presque chaque attelage de chevaux portait des grelots aux harnais et le son de ces grelots, en un soir clair et glacial, était beau à entendre. Nous demeurions à Duclos sur une route principale vers Bonnyville. Nombre de traîneaux transportant les familles à la messe de minuit à Bonnyville passaient à notre porte, apportant avec eux le tintement joyeux qui a toujours fait partie des souvenirs de Noël.

Je me rappelle aussi de nos services à l'église à Duclos, surtout à cause de la musique qu'on y entendait. La congrégation était peu nombreuse, mais il y avait des voix resplendissantes parmi nous, telles les voix de soprano de Miss Gauld et Kathleen Imrie qui s'élevaient dans les airs, de Mme Alex Mark avec les altos et les hommes, qui étaient loin d'être surpassés par le sexe faible, tels Henri Bourgoin, Alex Mark et Gus Hansen en particulier. Et comme toujours, ils étaient accompagnés à l'orgue par la fidèle Miss Canavan.

Nous gardons de bons souvenirs de Bonnyville, surtout de la courtoisie de M. Moreau, le maître de Postes; Ozzie Ferbey, le pharmacien; M. Hétu, notre boucher; Charlie Calahan au magasin Brosseau. Voilà quelques-uns des noms qui nous viennent à la mémoire et, avec tout ça, le merveilleux et mémorable parfum qui émanait du pain de M. Hébert. Mes camarades de classe et les soeurs de l'Assomption qui étaient mes institutrices étaient chaleureux et amicaux et je me réjouis de mon bref séjour parmi eux.


Mary I. Ward (Née Sneddon)


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