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Le premier plan de production de Havilland Canada à Downsview, Toronto

 

La société de Havilland Canada (DHC) a été incorporée le 5 mars 1928, en tant que filiale de la société British de Havilland Aircraft.

En vue de répondre à la demande de la Grande-Bretagne que le Canada se dote d’une armée de l’air puissante, DHC s’est consacrée à la fabrication de chasseurs Moth (utilisés durant la Première Guerre mondiale) à l’intention de l’Aviation royale du Canada (ARC).

De la fin des années 1920 jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, DHC a fabriqué plusieurs variantes du Moth, qu’il fallait adapter aux rigueurs du climat canadien.

Après la Seconde Guerre mondiale, de Havilland Canada a acquis de plus en plus d’autonomie. La société conçut et fabriqua ses propres modèles, pour répondre aux défis particuliers imposés aux aéronefs volant au Canada.

DHC amorça la production d’un aéronef d’origine à l’intention de l’ARC. L’avion d’entraînement tout métal, le Chipmunk, a été vendu en grand nombre autant au Canada qu’à l’étranger. De fait, le Chipmunk est encore utilisé de nos jours.

Les concepteurs de la société voulaient fabriquer un avion qui répondrait aux besoins particuliers du climat rigoureux du Nord canadien. DHC envoya une lettre aux pilotes pour que ceux-ci leur indiquent ce qu’ils attendaient d’un avion de brousse. Forte de ces commentaires, DHC construisit ce qui devint l’avion de brousse le plus populaire de tous les temps : le Beaver.

Le Beaver fut adopté en masse par les entreprises privées tout autant que les armées. Encore utilisé aujourd’hui par les mordus d’aviation, le Beaver est décrit comme le « camion demi-tonne volant ». En dépit du succès commercial du Beaver, DHC se rendit compte que beaucoup de clients auraient encore plus aimé avoir un vrai « camion une tonne ».

Le design du « Super Beaver » fut la suite logique à cette constatation. On le rebaptisa plus tard le Otter. Celui-ci est un avion plus imposant que le Beaver, mais la forme et les caractéristiques sont semblables. Autant le Beaver que le Otter, baptisés en l’honneur de représentants industrieux (le castor et la loutre) de la faune canadienne, ont été adoptés par l’armée américaine.

C’est justement pour cette dernière que de Havilland Canada mit au point les deux modèles suivants, soit le Caribou et le Buffalo. Similaires quant à la taille et au modèle, ces avions bimoteurs étaient voués au transport des troupes et des marchandises vers des pistes d’atterrissage courtes, non pavées. Ils remplissaient des rôles semblables au Beaver et au Otter, mais leur capacité de charge était supérieure, en raison de leurs plus grandes dimensions.

Malheureusement, l’armée américaine perdit la responsabilité des avions à voilure fixe aux mains de l’armée de l’air américaine, qui prétendait que l’armée devrait avoir la charge des hélicoptères, et non des avions. Ainsi prit fin le contrat d’approvisionnement en avions de l’armée américaine, et l’âge d’or de DHC, qui avait bien peu d’autres clients.

Lorsque survint la crise du pétrole dans les années 1970, DHC était en bonne position pour créer un avion de transport régional à court rayon d’action doté de fonctions DACV. Un tel avion, pensait-on, serait idéal pour les vols entre les centres urbains et les petits aéroports régionaux. Le DASH-7 est donc né en réponse à ce besoin. L’armée canadienne en fit l’acquisition, de même que des transporteurs régionaux. Toutefois, la fin la crise du pétrole sonna le glas de cet avion de transport régional doté de fonctions DACV.

Le modèle suivant conçu chez DHC, le DASH-8, avait la même taille que le DASH-7, mais ne comportait pas les fonctions DACV qui avaient fait la réputation du modèle de Havilland précédent. Actuellement, de Havilland fait partie du groupe Bombardier et commercialise avec grand succès ses DASH-8 auprès de transporteurs aériens du monde entier.