CIRCULAIRE ADMINISTRATIVE
Le Bureau Exécutif National

Circulaire no 16
Le 22 mai 1996

AMENDEMENT LE HARCÈLEMENT AU TRAVAIL

A: TOUS LES PRÉSIDENTS, SECRÉTAIRES ARCHIVISTES, PRÉSIDENTS D'UNITÉ DES SECTIONS LOCALES ET REPRÉSENTANTS NATIONAUX DES TCA- CANADA

CHERS AMIS,

LORS DE SA RÉUNION DU 11 MAI 1996, LE BUREAU EXÉCUTIF NATIONAL A ADOPTÉ LA POLITIQUE AMENDÉE QUI SUITE SUR "LE HARCÈLEMENT AU TRAVAIL". JE DEMANDE À TOUTES LES SECTIONS LOCALES DE FAIRE CIRCULER CET ÉNONCÉ DE POLITIQUE PARTOUT DANS LES LIEUX DE TRAVAIL, DE L'AFFICHER AUC TABLEAUX D'AFFICHAGE ET DE LE PUBLIER DANS LE JOURNAL DE LA SECTION LOCALE.

NOUS AURONS BESOIN DE LA COLLABORATION DE TOUS LES DIRIGEANTS DES SECTIONS LOCALES AFIN D'AIDER À CRÉER UN ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL LIBRE DE HARCÈLEMENT.

LE HARCÈLEMENT AU TRAVAIL

Le harcèlement, ce n'est pas une plaisanterie. C'est un comportement cruel et destructeur envers d'autres personnes, qui peut se traduire par des effets dévastateurs. Le harcèlement, en particulier de la part de collègues de travail, est contraire à nos principes syndicaux fondamentaux de solidarité et d'égalité.

C'est une expression du pouvoir et de la supériorité que le harceleur croit détenir sur une autre personne, habituellement fondée sur des motifs au sujet desquels la victime a peu de contrôle, ou même aucun contrôle: le sexe, la race, les croyances, la couleur, l'état civil, l'orientation sexuelle, l'invalidité, l'affiliation politique ou religieuse, ou l'origine ethnique.

Un acte de harcèlement fondé sur n'importe lequel de ces motifs peut servir de base pour déposer une plainte auprès de la plupart des commissions provinciales et fédérales des droits de la personne.

Le harcèlement peut être défini comme étant un acte indésirable, posé de façon isolée ou répétitive par une personne, particulièrement par un membre de la direction, un client et\ou un collègue de travail, qui peut prendre une forme verbale ou physique, et qui humilie, insulte ou avlilt.

Dans ce contexte, on entend par gest "desagréable" ou "non desiré" tout acte au sujet duquel le harceleur sait, ou devrait raisonnablement savoir, qu'il n'est pas souhaité par la victime du harcèlement.

Le harcèlement sexuel est une attention non souhaitée de nature sexuelle, comme une remarque sur l'apparence ou la vie personnelle, un gest blessant écrit ou visuel comme un graffiti ou des images dégradantes, des contacts physiques de toute nature, ou des avances sexuelles.

Le harcèlement racial, qu'il soit verbal ou physique, exprime ou favorise la haine raciale au lieu de travail, par exemple des insultes portant sur la race, des écrits ou documents, des plaisanteries ou autres commentaires ou gestes non souhaités et offensants.

En dressant les uns contre les autres certains groupes de travailleurs ou de travailleuses, comme les femmes ou les minorités ethniques, le harcèlement crée un climat d'intolérance et de division parmi les membres. En minant notre unité et notre force, il peut affaiblir notre efficacité à la table de négociation ou sur les piquets de grève.

L'employeur est responsable de s'assurer que le lieu de travail soit libre de harcèlement. Toutefois, il ne suffit pas de laisser cette question entre les mains de l'employeur.

En tant que syndicat, notre objectif est d'aider à créer un environnement de travail libre de harcèlement. Cela signifie non seulement traiter les plaintes lorsqu'elles surviennent, mais aussi être à l'affût des cas de harcèlement et d'en attaquer la source.

La section locale a un rôle crucial à jouer dans la lutte au harcèlement. Si un travailleur ou une travailleuse croit etre victime de harcèlement au travail et désire obtenir de l'aide, il faut immédiatement porter l'incident à l'attention du président de l'unité et du président de la section locale.

Le fait d'être l'objet de harcèlement peut être écrassant pour les personnes qui en sont victimes. Elles ont souvent des réactions de choc, d'humiliation et d'intense colère. C'est pourquoi il est possible que la victime de harcèlement ne se sente pas toujours à l'aise de suivre les voies habituelles afin de régler un tel problème.

En raison de la nature délicate et personnelle des plaintes de harcèlement, particulièrement s'il s'agit de harcèlement racial ou sexuel, la victime peut préférer chercher à obtenir d'abord une autre forme d'aide et se tourner vers n'importe quel dirigeant ou personne élue de la section locale, y compris les membres du comité de la condition féminine, du comité des droits de la personne et du comité de l'accès à l'égalité. Cette personne peut aider la victime de harcèlement en portant l'incident à l'attention des dirigeants de la section locale.

Le président de la section locale et le président de l'unité doivent communiquer avec le représentant national des TCA, et ils rencontreront au besoin un ou plusieurs cadres supérieurs de l'employeur pour mener une enquête. La question doit être traitée confidentiellement et être reglée dans les dix jours ouvrables de l'avis au président de l'unité et au président de la section locale. Une prolongation du délai de dis jours peut être obtenue sur demande écrite au président national.

Le représentant national doit informer le bureau national des TCA des détails de la plainte et de son règlement.

La façon dont on règle une plainte de harcèlement doit refléter la gravité de tels gestes et transmettre un signal évident que l'on ne saurait les tolérer.

En tant que syndiqués, nous devons tous dénoncer le harcèlement, à chaque fois qu'il se manifeste. Nous devons nous assurer que la dignité de nos compagnons et de nos compagnes ne soit pas menacée par le harcèlement.

Solidairement,

Basil "Buzz" Hargrove
President

Retour à la page d'acceuil