Pourquoi devrions-nous nous préoccuper de politique internationale? Est-ce que tout cela n'est pas loin de nous, savons-nous vraiment ce qui se passe et avons-nous la compétence pour porter des jugements sur ces questions complexes?
En fait, les questions politiques et économiques internationales nous touchent de façon très concrète et nous devons donc nous en préoccuper:
Si les syndicats sont écrasés dans d'autres pays et que cette situation permette de créer un bassin de main d'oeuvre à bon marché qui fait l'affaire des grandes sociétés, mais qui menace nos emplois, nous ne pouvons pas rester indifférents aux conséquences.
Si d'autres travailleurs réalisent des percées, comme la réduction du temps de travail, ou qu'ils obtiennent le droit de participer aux décisions sur les nouvelles technologies, ou des restrictions sur les fermetures d'usine, nous sommes évidemment intéressés.
Si la guerre nucléaire représente une menace croissante, nous devons tout faire pour la prévenir.
Les contacts avec d'autres pays et avec les travailleurs et travailleuses de ces pays sont essentiels pour savoir de première main ce qui se passe dans le monde. Ce n'est qu à cette condition que nous apprendrons des autres et que nous saurons ce que nous pouvons faire pour appuyer leurs luttes, parce qu'ils se battent pour les mêmes choses essentielles auxquelles nous croyons, que cela ait ou non des répercussions directes pour nous.
Et la question de la paix internationale, pour s'assurer que notre planète survivra, sous-tend évidemment tout le reste. Comme on l'a déjà dit, la menace de l'anéantissement nucléaire est trop importante pour être laissée aux généraux. Nous devons tous nous en mêler pour être surs que cela n'arrivera pas.
"Nous continuerons d'édifier une puissante base au sein de notre syndicat pour mener les luttes afin de défendre et d'appuyer les travailleurs. Nous continuerons de forger d'importants liens avec des groupes à l'extérieur de notre syndicat. Nous serons là lorsque viendront des appels internationaux en faveur de la solidarité. Nous serons là pour lutter en faveur du changement, de la dignité, de la liberté, de la justice sociale, de l'égalité, de la paix. Nous continuerons de recruter et de mobiliser pour progresser vers un monde dans lequel, comme travailleurs, nous ne serons pas subordonnés aux puissants, mais où nous pourrons engager nos propres experts, contrôler nos propres vies, établir nos propres priorités, libérer nos potentiels et nos capacités, et construire nos propres rêves."
Robert White
Président, TCA Canada