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Composer avec les situations difficiles:
Résolution des conflits dans les relations entre adultes et enfants

Stratégies de discipline positive

Cernez les besoins cachés. Donnez à votre enfant un objet avec lequel il peut jouer pendant que vous faites la file.
Donnez-lui des explications et des raisons. Si votre enfant colore sur le mur, expliquez-lui pourquoi on ne colore que sur le papier.
Cherchez à comprendre les sentiments en jeu. Si votre enfant frappe sa petite soeur ou son petit frère, demandez-lui pourquoi il est fâché et incitez-le à exprimer sa colère et sa jalousie de manière inoffensive.
Changez le milieu. (C'est plus facile que d'essayer de changer l'enfant.) Si votre enfant ne cesse de sortir les objets des armoires de cuisine, placez-y un loquet à l'épreuve des enfants.
Trouvez d'autres moyens acceptables et réorientez le comportement de votre enfant. Si vous ne voulez pas que votre enfant construise un fort dans la salle à manger, montrez-lui où elle peut en construire un.
Montrez à votre enfant comment se tenir comme vous voulez. Si votre enfant tire la queue d'un chat, montrez-lui comment apprivoiser un chat. Montrez-le lui avec des gestes, pas seulement des mots.
Donnez des choix plutôt que des ordres. C'est en prenant des décisions qu'un enfant devient responsable. Les ordres engendrent les conflits puisqu'ils créent une lutte pour le pouvoir. Essayez: "Veux-tu brosser tes dents avant de mettre ton pyjama ou après l'avoir mis?";
Faites de petites concessions. "Ce soir, comme tu es fatigué, je te permets de ne pas brosser tes dents."
Prévoyez une période de préparation. Si vous invitez des gens à souper, dites à votre enfant comment vous souhaitez qu'il se comporte. Soyez précis. Les jeux de rôles peuvent aider à se préparer à des situations potentiellement difficiles.
Laissez l'enfant découvrir des choses par lui-même (s'il y a lieu). Ne lui venez pas trop en aide. Un enfant qui n'accroche pas son maillot de bain et sa serviette peut les retrouver humides le lendemain.
Faites-lui voir les conséquences logiques de ses actes (si besoin est seulement). Si, pendant qu'il est dans vos bras, votre enfant s'agite tellement qu'il vous donne des coups, diteslui qu'il vous fait mal. Mettez-le debout et offrez-lui de lui tenir la main.
Donnez-lui des messages avec les yeux. "J'en ai assez de ramasser les miettes dans la salle à manger."
Doux, doux, doux. Ce geste d'amour permet aux enfants qui sont agressifs ou insupportables de libérer leurs sentiments refoulés sous forme de pleurs.
Retirez votre enfant de la situation et demeurez avec lui jusqu'à ce qu'il soit disposé à agir correctement. Prenez le temps de l'écouter, de partager ses sentiments, de résoudre le conflit.
Jouez avec l'enfant. Tournez la situation en un jeu. "Faisons semblant d'être sept nains en train de faire le ménage."
Parvenez à une entente, négociez... Si vous êtes prêt à quitter le terrain de jeux et que votre enfant s'amuse, entendez-vous sur le nombre de fois qu'il peut glisser avant de partir.
Détendez la situation en riant. Si votre enfant est fâché, invitez-le à engager une bataille d'oreillers. Jouez et faites semblant de capituler d'un air dramatique. Le rire aide à dissiper la colère et le sentiment d'impuissance.
Révisez vos attentes. Les jeunes enfants sont naturellement bruyants, curieux, brouillons, capricieux, impatients, exigeants, négligents, craintifs, centrés sur eux-mêmes et pleins d'énergie. Essayez de les accepter tels qu'ils sont.
Prenez un petit répit. Quittez la pièce et faites ce qui vous semble bon - pleurer, appeler un ami, réfléchir, prendre une douche, lire un poème - pour retrouver votre sang-froid et votre bon jugement.


Qu'y a-t-il de mal à donner une fessée?
Beaucoup de choses!

  1. Cela donne le mauvais exemple: "Lorsqu'ils sont fâchés, ils frappent." Les parents doivent montrer aux enfants comment exprimer leur colère et résoudre le conflit d'une manière pacifique.

  2. Donner la fessée et frapper sont des formes de violence. Le mot fessée a un petit air d'innocence. Il est plus agréable de dire "Veux-tu la fessée?" que de dire "Veux-tu être frappé ou blessé?" Des adultes qui frappent et blessent des enfants, c'est pas beau du tout - ça blesse.

  3. Ça peut devenir une habitude: vous commencez à le faire sans même y penser. La plupart des adultes ont appris à ne pas frapper d'adultes même lorsqu'ils sont fâchés. On peut également faire preuve de maîtrise de soi lorsqu'on se fâche contre les enfants.

  4. Donner la fessée et frapper perpétuent le deux poids deux mesures. La loi protège les adultes de toutes sortes d'assaut. Les enfants sont des personnes aussi!

  5. Cela engendre une image de soi médiocre. Les gens (les enfants) ne sentent pas qu'ils en valent la peine si leur corps n'est pas respecté (c'est à dire, s'ils sont frappés.)

  6. Cela engendre un climat de peur. Les enfants n'apprennent pas bien lorsqu'ils craignent d'être frappés pour avoir fait une erreur.

  7. Cela n'aide pas l'enfant à acquérir de la discipline personnelle. L'élément le plus important de la discipline est l'amour qu'un enfant éprouve pour le parent. Lorsque le parent recourt à des méthodes très strictes pour enseigner aux enfants à distinguer le bien du mal, l'enfant développe des sentiments de ressentiment et de haine mélangés au sentiment d'amour qu'il éprouve pour son père ou sa mère. Cela ajoute à la confusion et si l'enfant se comporte mal c'est qu'il veut dissiper la confusion. L'enfant ne demande pas à être frappé, il demande qu'on lui impose des limites claires et uniformes.

  8. En montrant aux enfants qu'il est correct de frapper et de blesser les plus petits (y compris leurs frères et soeurs), on perpétue un cercle vicieux.

  9. Les parents doivent se mettre dans la peau de leurs enfants. Comment se sentiraient les adultes si un patron ou un conjoint les frappait pour les corriger?

  10. On ne doit pas frapper les gens! Les adultes sont là pour aider les enfants, pas pour les blesser. La discipline consiste à montrer des choses aux enfants, pas les blesser.


Les idées sur cette page sont tirées de "The Starting of Violence" par Vanessa Petrilli. Nous remercions l'auteur, le Sandwich Community Health Centre Inc. (Windsor, Ontario) et le Repeal 43 Committee, un groupe formé en vue de la défense de l'abrogation de l'article 43 du Code criminel qui permet que des châtiments corporels soient infligés aux enfants en vue de les "corriger". Pour obtenir des renseignements sur le Repeal 43 Committee, téléphonez au (416) 489-9339, télécopie (416) 489-9707.


Cet article a été publié par Services à la famille - Canada. Affiché par Services à la famille - Canada, septembre 1996.


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