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Les enfants et la colère


par Betsy Mann

"Tu es méchant! Je ne t'aime plus!"
Un parent qui regarde tendrement son nouveau-né ne pense jamais entendre ces mots sortir un jour de sa bouche innocente. Encore moins songe-t-il vouloir les prononcer lui-même à son enfant bien-aimé. Pourtant, les émotions fortes, incluant la colère, sont normales à l'intérieur des relations intimes de la famille.

Plusieurs adultes ont appris que la colère est mauvaise. Ils tentent donc de la supprimer. Mais la colère n'est qu'un sentiment. Elle nous avertit qu'il y a quelque chose qui cloche. Il faut faire la distinction entre le sentiment et l'action: le sentiment n'est ni bien ni mal, mais l'action peut être constructive ou destructive. Quand nous sommes fâchés, ce sont nos paroles ou nos gestes qui font le tort, soit à nous-mêmes, soit aux autres.

Pour aider les enfants à gérer leur colère, on doit d'abord la reconnaître: "Je peux voir que tu es vraiment très, très fâché!" Ensuite, on peut suggérer une façon de dépenser l'énergie sans faire de mal aux autres, à soi-même ou aux objets. Quelques idées: déchirer du papier brouillon, monter et descendre l'escalier en courant, frapper un gros coussin, lancer une balle au mur (dehors!), ou faire un "dessin" de sa colère.

Les enfants apprennent en observant les personnes de leur entourage, surtout leurs parents et ceux et celles qui assurent leur surveillance. Voici quelques suggestions pour les adultes qui veulent donner le bon exemple:

Betsy Mann est rédactrice de "Play and Parenting Connections".

Lecture supplémentaire:
Lerner, Harriet Le pouvoir créateur de la colère;
Samalin, Nancy Love and Anger: The Parental Dilemma.


Cet article a été publié par l'Association canadienne des programmes de ressources pour la famille. Affiché par l'Association canadienne des programmes de ressources pour la famille, septembre 1996.


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