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À l'automne 1990, une enseignante de troisième année d'une école située en milieu urbain, s'inquiétait. Habituellement excellent en maths, Yan démontrait des signes de fatigue constante. Tatiana, jadis énergique, éprouvait du mal à se concentrer. Les disputes entre élèves étaient plus fréquentes.

«C'est en jasant avec mes élèves que j'ai constaté que plusieurs n'avaient pas déjeuné,» explique Mme Leblanc. «Les problèmes financiers expliquent certains cas, mais souvent les parents, quittant tôt la maison, le temps consacré au petit déjeuner laisse à désirer.»

Ses collègues faisant le même constat, Mme Leblanc en discuta avec le directeur de l'école, qui a fait appel au conseil scolaire et à la communauté. Deux ans plus tard, plusieurs écoles de la ville offraient le petit déjeuner.

Les programmes d'alimentation en milieu scolaire foisonnent partout au pays. Enseignants convaincus que les élèves apprennent davantage et se comportent mieux lorsqu'ils sont bien nourris et parents désireux d'éviter que des enfants souffrent de faim y travaillent main dans la main.

Votre école a-t-elle besoin d'un programme d'alimentation? Voici quelques réponses aux questions les plus fréquemment posées par les parents, les écoles et les communautés aux prises avec cette décision.

Q. Quels sont les avantages des programmes d'alimentation en milieu scolaire?
R. Soulager la faim est la principale raison qui pousse à envisager de tels programmes. Cependant, fournir une meilleure alimentation, éduquer les jeunes en matière de nutrition et offrir une expérience sociale bénéfique, sont aussi des objectifs recherchés. Ces objectifs plus intangibles sont souvent parmi les plus importants.

Q. Améliorent-ils le comportement et l'apprentissage?
R. La faim diminue la capacité de se concentrer et a un effet délétère sur le comportement. Aussi, les enseignants font constamment état d'améliorations au niveau de l'attention, du comportement et de l'assiduité, lorsque les élèves sont adéquatement nourris.

Q. Qui a besoin d'être alimenté à l'école?
R. Tout enfant mal nourri pour quelque raison que ce soit a besoin d'une alimentation supplémentaire. Il ne s'agit pas toujours d'enfants de familles à faible revenu, puisque les parents se privent souvent pour nourrir leurs enfants. Si on prévoit un programme d'alimentation, celui-ci devrait être offert à tous les élèves pour que tous ceux qui en ont besoin en profitent.

Q. Devrait-on offrir le déjeuner, le lunch ou une collation?
R. D'après les recherches, les résultats diffèrent : les programmes offrant le lunch semblent contribuer le plus à l'apport nutritionnel et à la croissance; les programmes de petit déjeuner auraient de meilleurs effets sur le rendement scolaire; alors que les collations stimuleraient l'apprentissage et les échanges constructifs entre élèves. Ce sont les besoins des enfants qui doivent guider le choix du programme. Une formule combinée répondra souvent mieux aux divers objectifs, alimentaires et autres.

Q. Qu'est-ce qui importe dans la mise sur pied d'un programme?
R. La plupart sont organisés sur place par des bénévoles et les programmes conjoints école-communauté sont souvent les mieux réussis. Il faut bien planifier les ressources financières disponibles, les aliments offerts et leur contenu nutritionnel, les installations et le personnel requis pour préparer et servir les repas. Il faut tenir compte des attentes des parents, enseignants et élèves pour réponde aux objectifs du programme, qu'il s'agisse d'améliorer l'apport nutritionnel, le comportement, le rendement scolaire, les connaissances nutritionnelles ou la qualité de vie.


Ce document a été publié par l'Institut national de la nutrition, printemps 1993.

Affiché par l'Institut national de la nutrition, septembre 1996.


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