À quels besoins répond l'ÉPQQ?
On constate avec inquiétude que les écoles canadiennes dispensent aux enfants une excellente formation académique, mais ne veillent pas à leur assurer une activité physique vigoureuse à intervalles réguliers comme il se doit. Cette situation est particulièrement alarmante à la lumière des faits suivants :
- Des quelque 15 800 écoles dénombrées au pays, seulement 766 d'entre elles ont reçu un prix de reconnaissance officiel pour la qualité de leurs programmes quotidiens d'éducation physique [ACSEPLD (1995)].
- Il est important de promouvoir l'activité physique auprès des jeunes entre autres parce qu'ainsi il est davantage probable que ces derniers demeurent actifs et actives une fois adultes et bénéficient ultérieurement d'un meilleur état de santé [Sallis et Patrick (1994)].
- Tous les ans, les maladies cardio-vasculaires entraînent le décès d'environ 80 000 Canadiens et Canadiennes et coûtent en soins de santé deux milliards de dollars aux contribuables.
- La pratique de l'activité physique durant l'adolescence contribue à faire accroître le pic de la masse osseuse et joue ainsi un rôle préventif important en limitant les risques ultérieurs d'ostéoporose.
- Quarante p. 100 des enfants canadiens présentent au moins un facteur de risque de maladie du coeur, soit une condition physique inadéquate en raison de leur mode de vie inactif [Fishburne et Harper-Tarr (1992)].
- En Amérique du Nord, 40 p. 100 des enfants âgés entre cinq et huit ans, sont considérés obèses [Fishburne et Harper-Tarr (1992)].
- Des études statistiques démontrent chez les enfants canadiens une détérioration prononcée de la condition physique dès l'âge de 12 ans [étude longitudinale sur la croissance effectuée en Saskatchewan (1983)], et que seulement 10 p. 100 des jeunes sont suffisamment actifs et actives pour en retirer des gains au chapitre de la santé cardiaque [Santé Canada, Enquête Campbell sur le mieux-être au Canada (1988) ].
- Un enfant canadien passe en moyenne 26 heures par semaine à regarder la télévision [Forbes (1987)] et jusqu'à 30 heures par semaine sur les bancs de l'école [ACSEPLD].
- L'absence d'une pratique régulière de l'activité physique peut avoir une incidence aussi négative que celle du tabagisme sur l'espérance de vie [Powell, Thompson, Caspersen et Kendrick (1987)].
L'activité physique et l'état de la condition physique des enfants canadiens sont gravement menacés. À la lumière de ces faits, on ne peut que s'en alarmer. Il est indispensable que nous enseignions aux enfants les attitudes et les habiletés requises pour demeurer en bonne santé et mener de longues vies productives. L'ÉPQQ est un investissement dans l'avenir de la jeunesse canadienne.
(Remarque : les sources des faits cités sont indiquées dans la section Faits à l'appui de l'ÉPQQ)
Si ce n'est maintenant, l'ÉPQQ, c'est pour quand?
Si ce n'est pas vous qui y veillerez, alors qui s'en chargera?
| Cet article a été publié par l'Association canadienne pour la santé, l'education physique, le loisir et la danse. |  |
Affiché par l'Association canadienne pour la santé, l'éducation physique, le loisir et la danse, septembre 1996. |
