Les vaccins inactivés, comme le vaccin antipoliomyélitique inactivé (VAI) ou le vaccin anticoquelucheux tué,
et les vaccins de protéines purifiées, tels les anatoxines diphtérique et tétanique, le vaccin contre le Hib et le
vaccin contre l'hépatite B, ne contiennent pas de germes vivants. Ces vaccins stimulent le système
immunitaire sans provoquer d'infection.
Les vaccins vivants atténués, comme les vaccins contre la rougeole, la rubéole et les oreillons, infectent bel et
bien les cellules et se multiplient dans l'organisme. Les virus des vaccins ont toutefois été suffisamment
affaiblis en laboratoire pour stimuler l'immunité sans provoquer l'apparition de la forme complète de
l'infection. Ils ne se transmettent pas d'une personne vaccinée à une autre personne.
Cependant, le vaccin antipoliomyélitique oral (VAO) n'infecte pas seulement le tube digestif, mais est
également évacué dans les selles. Les souches du vaccin peuvent donc se propager d'une personne à l'autre.
Cette transmission peut toutefois se révéler utile puisque les personnes qui contractent le virus du vaccin
contre la polio de cette façon seront également immunisées. Le VAO est un vaccin très sécuritaire et très
efficace. Cependant, il existe un risque infime de contracter la polio paralytique par suite du vaccin.
L'évaluation la plus récente du risque de polio paralytique associé au vaccin après la première dose de VAO
administrée aux nourrissons équivaut à une dose sur 1,3 million. Le risque est beaucoup plus faible pour les
personnes prédisposées exposées à un enfant vacciné.
Pour éviter l'infime risque de maladie relié au vaccin oral, toutes les provinces canadiennes, à l'exception du
Manitoba, ont adopté le vaccin antipoliomyélitique inactivé (VAI). Ce transfert devrait maintenir les
remarquables résultats de suppression de la polio paralytique dans l'hémisphère occidental.