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Réponses

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On accuse parfois le vaccin contre la coqueluche d'être responsable de lésions cérébrales chez les nourrissons et les tout-petits. Le Institute of Medicine des États-Unis a examiné toutes les preuves scientifiques à cet égard et a conclu que rien n'indique que le vaccin anticoquelucheux soit responsable d'atteintes cérébrales. Quatre recherches américaines portant sur plus de 415 000 enfants ayant reçu près de un million de doses du vaccin contre la coqueluche n'ont pu déceler un seul cas de maladie aiguë du cerveau, à l'exception des convulsions, lesquelles ne causent pas de dommages permanents. De plus, une étude menée au Royaume-Uni n'a pu relever un seul cas de lésion cérébrale permanente manifestement causée par la vaccination. Ainsi, si les atteintes cérébrales étaient possibles après un vaccin, elles seraient d'une extrême rareté.

Alors pourquoi tient-on la coqueluche responsable d'atteintes cérébrales? Simplement parce que les vaccins représentent une intervention courante et précise pendant les six premiers mois de la plupart des nourrissons. Les anomalies cérébrales, par contre, sont rares et passent souvent inaperçues pendant cette période. La plupart des nourrissons atteints de malformations cérébrales ou qui subissent une lésion cérébrale avant la naissance ou pendant le travail ou l'accouchement semblent normaux pendant les quelques mois suivant leur naissance parce que le cerveau n'est pas encore complètement développé. Il faut souvent attendre de quatre à six mois, sinon davantage, pour que l'on s'aperçoive d'un trouble dans le développement d'un bébé. Le diagnostic de paralysie cérébrale, de retard intellectuel ou de retard du développement ne peut généralement pas être posé avant que le nourrisson n'ait quelques mois. Le bébé a alors reçu au moins un vaccin qui a entraîné des effets secondaires mineurs tels la fièvre, les pleurs et l'irritabilité. Puisque l'enfant semblait normal avant qu'on ne lui administre le vaccin, on blâme le vaccin.

Il est extrêmement improbable que le vaccin contre la coqueluche puisse occasionner des lésions cérébrales, pour les raisons suivantes :

  • on n'a pas pu démontrer qu'une maladie aiguë du cerveau se déclare plus souvent après la vaccination que pendant une autre période, à l'exception des convulsions fébriles, ou causées par la fièvre, qui n'entraînent aucune lésion cérébrale;
  • des études portant sur de vastes groupes d'enfants ont établi l'extrême rareté de l'atteinte cérébrale découlant de la vaccination, si même elle se manifeste;
  • en recherchant un lien entre la lésion cérébrale et le vaccin contre la coqueluche, on n'a décelé aucun modèle de symptômes ou d'anomalies dans le cadre des examens de laboratoire et, à l'examen du cerveau après le décès, aucune observation n'a pu déterminer que le vaccin contre la coqueluche était responsable du traumatisme cérébral;
  • les lésions cérébrales des enfants qui meurent d'une coqueluche d'origine naturelle proviennent du manque d'oxygène et de l'hémorragie de petits vaisseaux sanguins par suite des violentes quintes de toux, et non de la présence d'une toxine de la bactérie;
  • on n'a découvert aucun mécanisme plausible selon lequel le vaccin contre la coqueluche pouvait causer une lésion cérébrale.



Cet article a paru dans Your Child's Best Shot: A Parent's Guide to Vaccination (1997) publié par Société canadienne de pédiatrie.
Affiché par Société canadienne de pédiatrie, juillet 1997.


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