le 2 mars 1970

Lettre du père Stéphane Valiquette à Laurent Desjardins qui présente le mémoire final du Comité ad hoc sur l'éventualité de confier au Collège de St-Boniface la formation pédagogique des maîtres franco-manitobains.


LE RECTEUR
LE COLLÈGE DE ST-BONIFACE
ST-BONIFACE, MANITOBA

Le 2 mars 1970.

M. Laurent Desjardins, Directeur,
Secrétariat des relations fédérale
provinciales-culturelles,
Édifice du Parlement, chambre 311,
Winnipeg 1.

Cher monsieur Desjardins,

Le comité d'étude pour la création d'un collège pédagogique de langue française à Saint-Boniface, Manitoba, vous présente son rapport, fruit de cinq mois de recherches et de réflexion. Il ose espérer avoir fait avancer le problème soumis à sa considération.

Je joins à cette lettre la liste de tous ceux qui ont participé à notre travail et qui nous ont permis de mener à terme l'oeuvre entreprise. Je leur suis reconnaissant de leur apport et je veux également vous remercier de l'encouragement que vous-même et M. Gérald Backeland nous avez prodigué.

Tel que convenu dès le début de notre recherche, certains membres du comité ont préféré ne pas signer le rapport et nous respectons leur décision.

Je crois être en mesure de vous dire que la plupart des membres du comité seraient prêts à servir sur d'autres comités, si on avait besoin de leurs services.

Veuillez agréer mes respectueuses salutations.

Stéphane Valiquette,S.J.









Membres du Comité Ad Hoc qui ont signé le présent Mémoire
Soeur Antoinette Bergeron, S.d.S.professeur à la Faculté
d'éducation de l'Université
de Manitoba
Abbé Laval Cloutierdirecteur du cours secondaire
du Collège de Saint-Boniface
M Origène Fillionsurintendant-adjoint de la
Division Scolaire de Saint-Boniface
M. Antoine Gaborieauprofesseur, termine sa Maîtrise
en Éducation à l'Université
de Manitoba
M. Laurent Gagnédirecteur de l'École du
Précieux-Sang, Norwood
Soeur Edmée Labossière, S.N.J.M.de l'Académie Saint- Joseph,
Saint-Boniface
R.P. Arthur Lacerte, O.M.I.supérieur provincial des Oblats
de Marie Immaculée
M. Céleste Mullerinspecteur d'écoles (retraité)
Père Stéphane Valiquette, S.J.recteur du Collège de
Saint-Boniface

Saint-Boniface, Manitoba, le 2 mars 1970

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le 3 février 1972

N'ayant pas été mis au courant de la lettre du 31 janvier, Roger Saint-Denis s'inquiète encore de la réponse du Gouvernement fédéral au sujet de l'Institut pédagogique. Il envoie donc une lettre et un télégramme à l'honorable Edward Schreyer et à l'honorable Gérard Pelletier.


LE RECTEUR
COLLÈGE DE ST-BONIFACE
ST.BONIFACE. MANITOBA

Monsieur le Président,

Nous sommes maintenant le 3 février et, contrairement à ce qui semblait avoir été convenu entre le Gouvernement provincial et le Gouvernement fédéral, nous n'avons pas encore reçu la réponse du Gouvernement fédéral au sujet de l'Institut pédagogique. Cette réponse devait nous parvenir avant le 31 janvier.

Connaissant votre très vif intérêt à cette question, le Conseil d'administration du Collège de Saint-Boniface m'a prié de communiquer avec vous et de vous suggérer de télégraphier à l'Honorable Gérard Pelletier, Secrétaire d'État, Ottawa pour attirer son attention de nouveau sur l'urgence de la situation, avec copie de ce télégramme à l'Honorable Edward Schreyer, Premier Ministre du Manitoba.

Le Collège envoie le télégramme suivant à l'Honorable Pelletier et copie à l'Honorable Schreyer aujourd'hui même:

"Le Collège de Saint-Boniface sachant que le Gouvernement du Manitoba a donné son assentiment aux conclusions du rapport Raynauld sur la création d'un Institut pédagogique à Saint--Boniface s'inquiète de ne pas encore connaître la réaction du Gouvernement fédéral à ce rapport.

Le Gouvernement provincial nous avait donné l'assurance que la réponse du Gouvernement fédéral lui parviendrait avant la fin de janvier.

Ce retard compromet sérieusement la création de l'Institut pédagogique pour septembre prochain et particulièrement l'organisation des cours de recyclage des maîtres pour l'été qui vient.

Pourriez vous nous indiquer la date ultime à laquelle nous pouvons nous attendre à une réponse."

Nous croyons qu'un télégramme dans le même sens, envoyé au nom de votre organisme, pourrait aider la cause du Manitoba français et nous comptons sur votre appui dans cette question vitale. Sans Institut pédagogique le Bill 113 ne sera plus bientôt qu'un beau souvenir.

Bien à vous,

Le recteur,

Roger Saint-Denis.

RSD/sh cc. Honorable Laurent Desjardins

lettre transmise à:

- Président de la S.F.M.
- Président des E.F.M.
- Président de l'A.C.L.F.M.
- Président de la Fédération des Ass.. de parents
- Président de l'A.U.C.S.B.
- Président de la Commission scolaire de Saint-Boniface
- Président de la Commission scolaire de La Montagne
- Président de la Commission scolaire de la Rivière Rouge
- Président de la Commission scolaire de la Seine
- Président de la Commission scolaire de la Prairie du Cheval blanc

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1 mars 1972

Lettre d'appréciation d'Edward Schreyer à Gérard Pelletier au sujet de la réponse affirmative du gouvernement fédéral.


le 1er mars 1972

L'honorable Gérard Pelletier, C.P., M.P.
Secrétaire d'État
Ottawa, Ontario

Monsieur le Ministre,

J'accuse réception de votre lettre du 31 janvier, 1972 concernant l'établissement d'un collège pédagogique français pour le Manitoba et je vous en remercie. Je désire vous assurer de notre sincère appréciation quant à la réception de la réponse de votre gouvernement dans le délai arrêté au mois de décembre.

Quoique nous regrettions l'élimination d'un partage des coûts en ce qui concerne la résidence et la cafétéria, particulièrement à la lumière de votre souhait, tel que souligné dans "Understandings" que l'institut soit une Maison inter-provinciale, nous somme disposés à accepter le partage des coûts suggéré afin d'éviter tout autre retard à l'établissement du collège.

Espérant toujours mettre le collège sur pied le plus tôt possible, j'ai autorisé notre Commission des Octrois Universitaires à négocier un contrat quant au collège avec votre Ministère.

Cette entente conclue, je vous prierais de bien vouloir en faire part à l'honorable Laurent L. Desjardins, Ministre du Tourisme, des Loisirs et des Affaires culturelles, auquel j'ai délégué la fonction d'en faire l'annonce publique de la part du gouvernement manitobain.

Soyez vivement remercié de votre précieuse collaboration et veuillez croire, Monsieur le Ministre, à l'assurance de ma considération distinguée.

Original signed by
Edward Schreyer

cc. l'honorable Laurent L. Desjarlais

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le 1 mars 1974

Invitation de son Excellence Jules Léger, gouverneur général du Canada de Roger Saint-Denis.


Collège de Saint-Boniface
200, AVENUE DE LA CATHÉDRALE
SAINT-BONIFACE, MANITOBA

le ler mars, 1974

A Son Excellence Jules Léger
Gouverneur général du Canada
Ottawa (Ontario)

Excellence,

Vous n'êtes pas sans savoir l'intérêt que j'ai toujours porté à votre carrière depuis nos jours heureux d'étudiants à Montréal, alors que nous pouvions officiellement nous tutoyer, et surtout depuis que nous nous étions retrouvés à Ottawa grâce à mon beau-frère, S E. Pierre Asselin, jusqu'à ce que vous nous rendiez visite à Saint-Boniface en qualité de Sous-secrétaire d'État, poste que vous occupiez après tant d'autres postes avec bonheur et honneur.

Vous avez maintenant atteint le poste le plus élevé auquel un Canadien puisse aspirer et j'aurais dû vous faire parvenir mes félicitations et mes voeux il y a déjà longtemps.

Je le fais aujourd'hui, malgré ce retard, en toute amitié et avec toute l'admiration dont je suis capable.

Ces félicitations et ces voeux ne sont cependant pas l'unique objet de ma lettre.

Lors de votre discours inaugural, le 14 janvier dernier, alors que j'étais à Montréal pour une réunion de mon conventum de rhétorique, réunion présidée - pour une partie - par l'Hon. Juge Louis-Philippe de Grandpré qui revenait d'Ottawa, j'ai cru comprendre que vous projetiez de visiter toutes les provinces du Canada.

Vous sera-t-il possible de songer au Manitoba pour le mois de septembre 1974?

Le Collège de Saint-Boniface aimerait faire, en septembre prochain, l'inauguration officielle du nouvel édifice qui logera l'Institut pédagogique et je suis chargé par le Conseil d'administration du Collège de vous demander si vous voudriez bien consentir à être, à cette occasion, notre invite d'honneur.

Le Gouvernement du Canada a largement contribué à rendre possible la construction de cet édifice et, surtout, lien historique que nous considérons comme important, l'entente fédérale-provinciale qui lui a donné naissance porte votre signature.

Nous serions très honorés si vous vouliez bien dévoiler la plaque de bronze qui commémorera l'événement et adresser la parole à nos autres invités.

La date qui vous conviendra le mieux sera évidemment la nôtre mais, de notre côté, la date idéale serait probablement celle du dimanche 29 septembre parce que le dimanche 1er septembre est la veille de la Fête du Travail, les dimanches 8 et 15 seront bousculés par la rentrée universitaire qui a lieu le 11 et nos deux évêques seront absents le dimanche 22 (ainsi que S.E. le cardinal Flahiff) à cause d'une session de la Conférence canadienne des évêques à Quebec du 23 au 27 qui englobera aussi les fêtes du tricentenaire du diocèse de Quebec.

En même temps que ces félicitations, ces voeux et cette invitation, veuillez agréer, Excellence , l'assurance de mon profond respect et l'expression de mes sentiments les plus distingués.

Le recteur,

Roger Saint-Denis

RSD/ca

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le 12 mars 1974

André Garneau, brigadier-général, répond au nom du Gouverneur, à l'invitation de Roger Saint-Denis. <<Il est incertain qu'il pourrait être présent le 29 septembre.>>



RÉSIDENCE DU GOUVERNEUR GÉNÉRAL
OTTAWA

le 12 mars 1974.

Cher Monsieur Saint-Denis,

Le Gouverneur général m'a demande de répondre à votre lettre du 1er mars.

Son Excellence vous remercie pour les paroles aimables, les félicitations et les bons voeux que vous avez bien voulu lui exprimer à l'occasion de sa nomination comme Gouverneur général du Canada.

Son Excellence vous remercie aussi pour votre invitation de participer à l'inauguration officielle du nouvel édifice qui logera l'Institut pédagogique du Collège de Saint-Boniface. Le programme de Son Excellence, que nous avons dû élaborer au cours des deux premiers mois qui suivirent sa nomination, est maintenant déterminé jusqu'à la mi-septembre: en d'autres mots, le programme pour l'automne n'est pas encore fixe.

Le Gouverneur général m'a demande de noter votre invitation pour le 29 septembre. Toutefois, il ne pourra vous donner une réponse définitive avant la fin d'avril. Si ce délai vous cause des inconvénients, Son Excellence désire que vous soyez entièrement libre d'inviter une autre personne pour présider à cette cérémonie.

Veuillez agréer, cher monsieur Saint-Denis, l'expression de mes meilleurs sentiments.

André Garneau,
Brigadier-général,
Directeur administratif.

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