Jour de l'anMardi grasTemps des sucresLa fête du mai
La Saint-Jean-BaptisteL'épluchette de blé d'IndeLa Sainte-CatherineNoël

Chapitre un:

Thème: Coutumes ancestrales


Toute société a sa façon de se divertir, de s’amuser. Les jeux d’un groupe culturel ne sont pas nécessairement les mêmes que ceux d’un autre groupe. Au Québec, au temps de nos ancêtres, plusieurs coutumes, telles que le charivari, permettaient aux gens de se divertir.

Avant la conquête en 1760, et même après, on organisait un charivari lorsqu’un couple se mariait sans inviter les voisins, ou lorsque un veuf ou une veuve épousait un célibataire ou se remariait trop vite après le décès de son premier conjoint, ou encore lorsque l’âge des époux était inégal (l'homme étant de vingt ans plus vieux que sa femme). Quand les voisins apprenaient la nouvelle d’un tel mariage, «des bandes de jeunes gens et de jeunes filles s’amenaient en défilé jusque devant la maison des nouveaux mariés. Munis d’instruments hétéroclites: vieilles chaudières, trompettes d’étain, cornes de bélier, bombardes, violons, tambours, la joyeuse troupe menait un véritable tintamarre. L’assemblée réclamait le paiement d’une taxe. Et pour la circonstance, on avait composé des chansons qui ridiculisaient le nouveau couple.»1

En Acadie, on organise encore un charivari le jour de la fête des Acadiens, le 15 août. À Caraquet, par exemple, tout le monde monte dans sa voiture vers 15 h et défile dans la rue principale de la ville. Les participants créent un véritable tapage avec des klaxons, des vieux seaux, des trompettes, etc.

Le charivari ne semble pas faire partie de nos traditions. Toutefois, à l’occasion de la deuxième Fête fransaskoise à Saint-Laurent, en 1981, on avait organisé un charivari. Plus de cinquante jeunes, déguisés en clowns, avaient défilé sur le terrain de la fête pendant une demi-heure, derrière la vieille voiture de Normand Denis de Saint-Denis. Comme leurs ancêtres québécois, ces jeunes s'étaient munis de trompettes, tambours, etc., pour faire du bruit.

La veillée est une autre occasion de se rencontrer au Québec de nos ancêtres. Tout le monde est invité. «Les familles, alors assez nombreuses, s’amènent en bloc. On n’est pas regardant et comme on dit, “plus il y a de compagnie, plus on s’amuse”.»2 Nos ancêtres cherchent toutes les occasions de se réunir, pour chanter, danser et «prendre un “petit boire”». Le «petit boire» est «un petit coup de gros gin pour les hommes. Les femmes acceptent un thé chaud ou encore de la bière d’épinette maison.»3

Bien sûr, au Québec de nos ancêtres, les occasions de se réunir ne manquent pas. Au début de l’année, il y a le Jour de l’An, la Fête des Rois et le Mardi gras, le temps des sucres au printemps, la fête du mai, la Saint-Jean-Baptiste, l’épluchette de blé d’Inde au début de l’automne, la Sainte-Catherine et Noël. Et, il y a de nombreuses noces, anniversaires, etc. qu’il faut fêter à tout prix.