La réussite...

En 1925, l’Association catholique franco-canadienne de la Saskatchewan devient en quelque sorte le ministère de l’Éducation des francophones. Cette année-là, l’acfc lance son premier «Concours de français». Amédée Motut, se souvient, à l’occasion du cinquantenaire de l’acfc en 1962, qu’un premier concours a eu lieu vers 1923 dans la région de Hoey, Domrémy et Saint-Louis. «C’est grâce aux instances de M. Louis Charbonneau, Dr. ès Lettres, et aujourd’hui traducteur au gouvernement d’Ottawa, et au dévouement des instituteurs et institutrices que le concours put être lancé. Les religieuses de St-Louis, M.J.C. Faucoup, et les familles Georget, Lavertu, François Béland, Pierre-Marie Marsollier, Ouelette, Mareschal, Albert Barre de Domrémy collaborèrent étroitement avec les organisateurs du concours, en tête desquels se trouvait toujours M. Raymond Denis qui s’est débattu comme un lion pour la cause française dans l’Ouest.»15

Ayant décidé en 1925 de s’occuper des «Concours de français», il est essentiel que l’acfc établisse un secrétariat permanent. Jusqu’en 1925, le travail de l’Association a été fait par des bénévoles. Le premier chef du secrétariat est J.-E Morrier, alors administrateur du Patriote de l’Ouest à Prince Albert. À partir de 1929, c’est Antonio de Margerie qui est chef du secrétariat de l’acfc et qui prend en main le «Concours de français». C’est chez lui à Vonda que sont dorénavant préparés les examens.

Lors de la célébration de son Jubilé d’or en 1962, l’acfc peut annoncer avec fierté tout ce qu’elle a fait dans le domaine de l’éducation: «a) l’établissement et la révision de programmes d’études; b) le choix des manuels; c) la visite des écoles; d) les directives au Personnel Enseignant; e) les examens annuels de juin; f) les examens annuels de novembre; g) l’organisation de la correction de ces examens; h) le contrôle des notes des élèves des grades supérieurs; i) la publication des résultats pour le journal et pour les écoles; j) la distribution des prix; k) l’assistance aux réunions d’institutrices et du Comité de l’Enseignement du français; Et le reste.»16

Ce travail fait pour assurer un enseignement de qualité en français dans les écoles de la province représente environ sept ou huit mois de travail pour le secrétariat de l’acfc. Le chef du secrétariat doit maintenir un lien avec les instituteurs et institutrices de la province, ainsi qu'avec les commissaires d’écoles afin de savoir quels enseignants sont disponibles et dans quelles écoles on en a besoin.

Tout au long de son histoire, l’acfc a encouragé la création d’autres associations pour lui venir en aide, comme le Conseil de la coopération de la Saskatchewan (économie), la Commission culturelle fransaskoise (culture) et l’Association jeunesse fransaskoise (jeunesse). Mais, puisque l’éducation présente un intérêt particulier pour l’acfc, elle encourage la création de deux organismes: l’Association Interprovinciale et l’Association des commissaires d’école franco-canadiens de la Saskatchewan (ACEFC), pour l'aider à assurer la qualité de l’enseignement du français dans la province.