Rallye Grenouille 73 et R.A.M.E.

Au printemps 1972, l’ACFC embauche Wilfrid Denis de Saint-Denis comme animateur pour la jeunesse. M. Denis vient de faire une étude sur la jeunesse en Saskatchewan et c’est lui qui a la tâche d’organiser deux grands rassemblements de la jeunesse. En décembre 1972, l’Eau Vive annonce la tenue prochaine des Rallye R.A.M.E. (Réussir - l’Avenir - Marchons - Ensemble) à Prince Albert et Rallye-Grenouille 73 à Gravelbourg. Les deux rallyes doivent avoir lieu au printemps.
La grenouille mascotte

À la suite de ces deux rassemblements, les jeunes demandent la création d’une association pour les jeunes francophones. Toutefois, à cause des distances à parcourir dans la province et du manque de fonds, ils décident de créer deux comités semi-provinciaux de l’Association des Jeunes Francophones de la Saskatchewan (ajfS et ajfN). Un groupe de jeunes du Nord se réunit au Collège Coop, à Saskatoon, en mai 1973 pour élire son premier comité exécutif: Jeannine Poulin (présidente) de Saskatoon, Réjeanne Blais (vice-présidente) de North Battleford, Joanne Blais (secrétaire) de Saskatoon, Marilyn Boudreau (trésorière) de Saskatoon et Monique Bézaire (relations publiques) de Saint-Louis. Le comité de l’ajfS fait de même à Gravelbourg au début de juin. Le premier comité exécutif comprend Yvette Boutin, Pierre Couture, Diane Privé, Roger Lepage, Dianne Moreau, Suzanne Campagne, Gérald Gaucher et Raymond Lallier.

Le 18 août 1973, les deux comités se réunissent pour fonder l’Association des Jeunes Francophones de la Saskatchewan qui va devenir, en 1977, l’Association jeunesse fransaskoise inc. Toutefois, à court terme, les deux comités décident de continuer à fonctionner indépendamment l’un de l’autre, chacun avec son bureau de direction et son conseil d’administration.

Les buts de la nouvelle association sont de donner plus d’occasions aux jeunes de parler français entre eux et de les encourager à mieux comprendre leur culture. Afin de réaliser ces buts, les deux comités reconnaissent l’importance de faire revivre les clubs régionaux ou d’en créer là où il n’y en avait pas auparavant. Au cours des mois qui suivent, des clubs de jeunes naissent à Albertville, à Saint-Louis, à Ponteix et à Willow Bunch.

Au tout début, les jeunes veulent être complètement indépendants de l’ACFC, mais dès l’automne 1973, ils réalisent qu’ils devront tenter un rapprochement avec l’association mère. «Les jeunes se rendaient compte qu’ils auraient besoin d’avoir accès à un siège social et à des animateurs-coordonnateurs jeunesse à plein temps, ainsi que de l’aide financière. L’ACFC pourrait leur venir en aide.»11 Au Congrès biennal de l’ACFC, en automne 1973, une résolution est adoptée: elle donne à l’ajf accès au secrétariat de l’ACFC.

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