Chapitre 3:

Les commerces et les institutions

Beaucoup des Canadiens français venus s’établir dans l’Ouest au début du XXe siècle voulaient devenir fermiers; ils sont venus à la recherche de bonnes terres fertiles. Ceux qui sont venus du Québec voulaient éviter d’être obligés d’aller gagner leur pain dans les villes industrielles des États-Unis. Puisque le gouvernement du Canada offrait 160 acres de bonne terre cultivable pour la somme de 10 $, des milliers de Canadiens français du Québec ont émigré de cette province pour venir recommencer leur vie en Saskatchewan.

Toutefois, ils n’avaient pas tous les qualités nécessaires pour être agriculteurs; certains avaient été commis de bureau, employés de magasin ou de banque, ou encore bûcherons dans les forêts du Québec. Même si le Québec était encore une province rurale, bon nombre d’émigrants n’avaient jamais vécu sur une ferme. D’autres, même s’ils avaient été élevés sur une ferme, n’aimaient pas cette occupation et rêvaient de faire autre chose que de traire des vaches, labourer du terrain ou abattre des arbres.

Arrivés dans la région de Debden, ils suivent l’exemple des autres et se réservent un homestead. Mais il faut ouvrir des magasins pour approvisionner les agriculteurs; on ne peut pas continuer à aller jusqu’à Shellbrook et Prince Albert lorsqu’on a besoin de quelque chose. Plusieurs des pionniers décident de se lancer dans le commerce. Certains attendent d’avoir reçu les lettres patentes de leur homestead avant d’entreprendre autre chose. De cette façon, ils peuvent vendre la terre pour trois ou quatre dollars l’acre. Mais, dans bien des cas, ils abandonnent tout simplement le homestead pour aller s’établir près de la gare ou de l’église et ouvrir un petit commerce. Ceux-ci constituent les débuts des petits villages comme Debden, Victoire et Shell River.
M. Omer Demers, au centre avait ainsi ouvert une fromagerie à Debden dans les années 1920.
Les moyens de transport s’améliorent au cours des années; avec l’arrivée des voitures et des camions, on commence à centraliser les commerces. Debden devient alors le point d’approvisionnement principal de la région; des commerces à Victoire et à Shell River ferment leurs portes. Même à Debden, plusieurs commerces ont cessé d’exister, surtout depuis le début des années 1960, car la majorité des habitants préfèrent aller faire leurs achats à Prince Albert, où le choix est meilleur.

Certains commerces qui ont existé à Debden: 5

La gareL'écurie de louage
Le dray et la cabooseLe forgeronLe moulin à scie