Toutefois, ils n’avaient pas tous les qualités nécessaires pour être agriculteurs; certains avaient été commis de bureau, employés de magasin ou de banque, ou encore bûcherons dans les forêts du Québec. Même si le Québec était encore une province rurale, bon nombre d’émigrants n’avaient jamais vécu sur une ferme. D’autres, même s’ils avaient été élevés sur une ferme, n’aimaient pas cette occupation et rêvaient de faire autre chose que de traire des vaches, labourer du terrain ou abattre des arbres.
Arrivés dans la région de Debden, ils suivent l’exemple des autres et se réservent un homestead. Mais il faut ouvrir des magasins pour approvisionner les agriculteurs; on ne peut pas continuer à aller jusqu’à Shellbrook et Prince Albert lorsqu’on a besoin de quelque chose. Plusieurs des pionniers décident de se lancer dans le commerce. Certains attendent d’avoir reçu les lettres patentes de leur homestead avant d’entreprendre autre chose. De cette façon, ils peuvent vendre la terre pour trois ou quatre dollars l’acre. Mais, dans bien des cas, ils abandonnent tout simplement le homestead pour aller s’établir près de la gare ou de l’église et ouvrir un petit commerce. Ceux-ci constituent les débuts des petits villages comme Debden, Victoire et Shell River.
![]() | M. Omer Demers, au centre avait ainsi ouvert une fromagerie à Debden dans les années 1920. |
La gare | L'écurie de louage | ![]() | |
Le dray et la caboose | Le forgeron | Le moulin à scie |