Chapitre 3 suite...
La bataille des Sept-Chêne

Pendant que Lagimodière est en route pour Montréal, les Bois-Brûlés et les Norwesters sous la direction de Grant décident «de contourner le fort Douglas qui appartenait à la Compagnie de la Baie d’Hudson et de dresser leur campement à la Grenouillère afin d’empêcher vivres et renforts d’atteindre la colonie de Selkirk.»31


Le fort Douglas
Arrivés à Sept-Chênes, Grant et ses hommes rencontrent le nouveau gouverneur de la colonie, Robert Semple, accompagné de vingt soldats. La bataille éclate; Semple et ses vingt hommes sont tués.

Pendant que la bataille fait rage à Sept-Chênes et que son mari est emprisonné au Fort William, Marie-Anne Lagimodière doit se refugier chez les Indiens avec ses enfants.

À cause des services qu’il a rendu au comte de Selkirk, Jean-Baptiste Lagimodière reçoit une concession de terrain dans la région de Saint-Vital. Il déménage à cet endroit avec sa famille et s’établit définitivement sur son lot de rivière.

La paix se rétablit dans le Nord-Ouest en 1821. Les deux compagnies de traite de fourrures s’amalgament pour n'en devenir qu'une seule: la Compagnie de la Baie d’Hudson

. Marie-Anne Gaboury-Lagimodière fut mère de dix enfants. Il y a une des filles qu’il faut mentionner. En 1822, Marie-Anne a donné naissance à son sixième enfant, Julie. Cette dernière épousera Louis Riel, père, et sera la mère de Louis Riel, fils, chef des Métis lors des insurrections de 1869-70 et de 1885.

Jean-Baptiste Lagimodière est mort à Saint-Vital le 7 septembre 1855 à l’âge de 77 ans. Marie-Anne a vécu jusqu’à 95 ans. Depuis son arrivée dans l’Ouest en 1806, Marie-Anne a caressé le rêve de retourner au Canada, mais elle ne reverra jamais le Québec. En tout, elle aura vécu 74 ans dans l’Ouest et elle aura la chance avant sa mort de voir son petit-fils, Louis Riel, devenir le père de la province du Manitoba.


FIN DE CHAPITRE