John Bishop Jr
John Bishop Jr, le pionnier du canton de Dudswell, est né
le 27 février 1757 à Milford, New Haven, Connecticut.
Il était le fils de John Bishop Sr et de Rachel Ruggles de
parents inconnus.
Son père, était l’arrière-petit-fils
de James Bishop, arrivé à Boston en 1634 fuyant vraisemblablement
les persécutions de l’Église Anglicane d’Angleterre.
Il était né à New Haven, Connecticut, en 1730.
Il épousa Rachel Ruggles en 1756 et ils s’installèrent
dans la région de New Milford, toujours au Connecticut où
ils élevèrent leurs 10 enfants. John Bishop Sr servit
de guide pour l’armée Britannique pendant la guerre
de la conquête de la Nouvelle France (la Guerre de Sept Ans
ou The French and Indians War). Il connaissait très bien
les sentiers indiens qui menaient vers le nord, donc vers Montréal
et Québec. En 1760, à la fin de la guerre, il effectua
plusieurs voyages au Canada dans le cadre des échanges de
prisonniers. Lorsque les terres du Vermont furent ouvertes à
la colonisation au début des années 1760, John Bishop
Sr fut un des premiers colons à s’établir dans
la région de Monkton, comté d’Addison. |
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Vers l’âge de 17 ans, John Bishop Jr
s’engagea dans la milice du Vermont, les Green Montain Boys,
dirigée par Ethan Allen. Lors de la guerre de l’indépendance,
cette milice fut intégrée à l’armée
révolutionnaire américaine. Le 11 mai 1775, sous le
commandement du colonel Benedict Arnold et d’Ethan Allen,
les Green Mountain Boys s’emparèrent, sans effusion
de sang, des forts de Ticonderoga, l’ancien fort français
de Carillon et de Crown Point. À la fin de la même
année, ils participèrent à l’attaque
de Montréal sous les ordres du général Richard
Montgomery. Une fois la ville de Montréal sous le contrôle
des Américains, les Green Mountain Boys furent démobilisés
et retournèrent au Vermont. Durant les trois années
qui suivirent, ils repoussèrent les attaques répétées
des troupes britanniques et ils firent plusieurs prisonniers. Mais
la situation fut renversée à l’automne de 1778.
Une puissante armée composée de loyalistes, d’indiens
et de britanniques attaqua la région de Monkton. Plusieurs
fermes furent incendiées et la plupart des animaux massacrés.
John Bishop Jr, son père, son frère et une trentaine
de leurs compatriotes furent capturés et amenés à
Québec pour y être jetés en prison.
Pendant sa détention, John Bishop Jr gagna
l’estime de ses geôliers et se vit offrir l’opportunité
d’étudier les mathématiques et les sciences
de l’arpentage. Après la signature du Traité
de Paris en 1783, traité qui mettait fin à la guerre
d’Indépendance Américaine, John Bishop Jr, son
père et son frère Thimothy furent échangés
comme prisonniers à Whitehall, New York. Après cinq
longues années d’internement, ils furent accueillis
en héros, retrouvèrent leur famille à Castleton
et repartirent aussitôt pour le Vermont.
Le 25 novembre 1784, John Bishop Jr épousa
Ester Andrews. Ils s’installèrent sur une terre où
ils élevèrent sept enfants, cinq filles et deux garçons,
tous nés à Monkton. En plus de cultiver sa terre et
de pratiquer son métier d’arpenteur, il siégea
sur le conseil d’administration du village de Monkton. Il
fut également capitaine de la milice locale. Six ans plus
tard, en 1790, lors d’un premier recensement effectué
dans le comté d’Addison, Vermont, il est toujours à
Monkton avec sa femme, deux garçons et une fille. Il a comme
voisin son père John Bishop Sr, sa femme et un fils, et son
frère Naphthali et sa jeune épouse qui n’ont
pas encore d’enfant.
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Le 27 juin 1792, peu après l’annonce par les autorités
du Bas Canada de l’ouverture du comté de Buckinghamshire
à la colonisation, le Capitaine John Bishop Jr fit officiellement
sa demande de concession du canton de Dudswell pour lui et ses associés.
Cette demande ne fut enregistrée qu’en 1795 par le
gouvernement de Québec, mais John Jr, souvent en compagnie
de son père, avait déjà visité son canton
à plusieurs reprises et l’avait subdivisé en
lot. Il y avait construit sa cabane et avait même commencé
à défricher le lot sur lequel il projetait d’établir
sa famille. Sa présence dans le canton de Dudswell en 1797
est confirmée par un ‘’True statement’’
incomplet contresigné par Hugh Finlay. Dans ce recensement,
on énumère 21 divisions territoriales du Buckinghamshire,
les noms des ‘’Leaders’’, l’année
de la prise de possession du canton et le nombre de colons établis.
Dans ce recensement, on le retrouve seul sur son lot près
du lac Mirroir qui, à l’époque, était
connu sous le nom de Dudswell Pound.
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Trois ans plus tard, soit le 14 septembre 1800, il entreprit de
déménager sa famille dans sa nouvelle patrie, le canton
de Dudswell. Plusieurs de ses associés et leurs familles
firent le voyage avec lui.
Le printemps suivant, il retourna au Vermont pour
recruter d’autres colons et pour ramener les pièces
nécessaires à la construction d’un moulin à
farine. Chemin faisant, il fut frappé de fièvre et
dû se réfugier chez des amis. À sa demande,
il fut transporté chez lui, à Dudswell où il
décéda le 20 août 1801. C’est Napthali
Bishop qui continua l’œuvre de son frère aîné
et réussi, après bien des tracasseries administratives
et beaucoup de délais, à se faire concéder
officiellement le quart du canton de Dudswell le 13 mai 1805.
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Source :
Tiré de ‘’La Petite Histoire de Dudswell’’
par Jacques Robert, 2000 |
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