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La Petite fille aux allumettes |
Féérie
La Petite fille aux allumettes
À l'occasion de la fête de Noël, en 1941, les élèves du Séminaire présentent La petite fille aux alumettes, d'après un conte d'Anderson adapté à la scène par Henri Ghéon. Décor: Wilfrid Corbeil, c.s.v.
Dans l'Estudiant, Louis Germain raconte la pièce et cite :
-- Que tu es laide, lui lance une belle poupée. Et la pauvre petite s'éloigne en pleurant. Paraissent alors ses seuls amis désormais: la Neige, le Vent et la Bise qui l'entraînent dans une danse effrenée pour la laisser choir ensuite sur la froide couche blanche, devant un grand mur éclairé par un faible réverbère. Elle va mourir, elle défaille: son imagination lui fait voir des pays de rêve et de féérie. Elle frotte une allumette pour tâcher de se réchauffer. Il lui semble alors que le mur s’entr’ouvre et livre passage à un beau petit poêle qui sautille en ronronnant. Sa douce chaleur commence à la réchauffer. Mais le poêle souffle l’allumette et la vision disparaît. Avec la flamme bleue du second bâtonnet, le mur s’ouvre de nouveau; un laquais en livrée paraît, portant une oie rôtie et qui sent bon. Frida qui a faim croit déjà saisir ce plat alléchant. Mais le petit laquais souffle l’allumette et tout disparaît comme la première fois. |
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Une autre flamme brille de nouveau entre les doigts de la pauvre petite. Aussitôt un gigantesque arbre de Noël illuminé se dresse devant elle toute émerveillée. Des jouets exécutent une danse endiablée. La petite est entraînée par le tourbillon dansant; elle tourne si vite que son allumette s’éteint et toute cette féérie rentre dans le néant. [...]
Louis Germain, Belles-Lettres A
