Chapitre IV LES CHANTEURS DE LA À l'ouverture de la Semaine de Fierté rurale à l'Institut familial de Saint-Jacques (mai 1952) se présente un choeur de 16 voix de femmes : les "Voix du printemps". Ce sont Colette Martin, Marcelle Gariépy, Lucie Desmarais, Madeleine Clermont, Andrée Desmarais, Paulette Nadeau, Suzanne Brisson, Renée Lavallée, Pierrette Durand, Madeleine Dupuis, Thérèse Boulard, M.-Anne Piette, Lise Poisson, Angèle Poisson, Monique Martin, Paulette Desjardins. Le programme présenté par le choeur est radiodiffusé au poste CJSO de Sorel. Ce choeur s'est formé graduellement. Un "historique" publié en 1957 et 1963 en fait remonter la naissance en 1950 alors qu'un groupe de 9 filles de 17 à 19 ans de Joliette se réunissent et font de la musique "pour le plaisir", tout en se sentant appuyées par différents organismes qui désirent "apporter une note récréative à leurs assemblées". On s'adresse à M. René Martin qui avait déjà dirigé un ensemble mixte, une 1ère fois lors de la bénédiction de l'école Saint-Jean-Baptiste . Grâce à ses connaissances musicales, il fait faire de rapides progrès à la chorale et en devient le directeur officiel. Les pratiques se feront d'abord à la résidence de M. Martin, puis à l'école supérieure Saint-Viateur, dans la salle des Zouaves, enfin dans la salle du Marché qui leur sera spécialement réservée le jeudi soir. À l'occasion de la Saint-Jean-Baptiste de 1953 deux groupes vocaux (75 voix) se trouvent réunis : "La chorale des hommes de la Saint-Jean-Baptiste" (Noël Deblois y est basse chantante) et "Le choeur mixte de la Saint-Jean-Baptiste " (dans lequel se trouvent les Voix du printemps) avec Roméo Dalphond ténor, les sopranos Mme Grégoire Garceau, Mme Bertrand Vanasse, Marie Aimaro, Donatien Desrosiers baryton, Irenée Fauvel ténor. Antoinette Asselin accompagne au piano ces choeurs que dirige M.René Martin. Le lendemain les Voix du printemps chantent à la messe Ave Maria de Arcadelt. Le groupe mixte chantera encore pour l'honorable Antonio Barrette. C'est en décembre (1953) qu'on a voulu donner aux "Chanteurs de la Place Bourget" un caractère permanent. On doit dire d'abord que M. René Martin est alors président de la Société Saint-Jean-Baptiste section Barthélémy-Joliette. C'est à la suite d'une causerie donnée à l'automne par M. Paul Gouin sur le folklore, alors que les Voix du printemps et le choeur mixte étaient réunies sous la direction de M. Martin, qu'on voulut établir les Constitutions de ce groupe unifié. Pourquoi Chanteurs " de la Place Bourget" ? Parce que là est né le choeur, là se trouve la place d'affaire de son directeur, de plus cet emplacement est une caractéristique de notre ville. Le but de cette nouvelle Association : assurer des loisirs culturels intéressants, favoriser des relations sociales plus étendues, contribuer à la bonne renommée de la ville. Les moyens qu'on se donne ? : "Étude et pratique du folklore canadien, international, du chant traditionnel, classique ou semi-classique, toute cette activité se déroulant dans la joie et la bonne entente". Un conseil d'administration est constitué. Maurice Beaudry sera président, on nomme Noël Deblois et Mme Grégoire Garceau à la vice-présidence, Albert Lajoie et Gisèle Chaput au secrétariat. Donatien Desrosiers sera trésorier, Bertrand Vanasse et Maurice Ouellette propagandistes. Quand le journal L'Étoile du Nord du 28 avril 1954 publie que ce groupe a été fondé "il y a trois ans", il confond cette fondation avec les essais qui l'ont précédée. À tout événement le présent numéro du Journal donne un compte rendu de ce qu'on peut appeler le premier concert des Chanteurs qui a lieu le 27 avril 1954. Donné sous la présidence de Mgr J.-A. Papineau et du maire J.-A. Boisvert, il ne manque pas de couleur autant par la variété des pièces musicales que par celle des participants. Pour accompagner le groupe on a en effet un ensemble instrumental formé des musiciens Rolland Brunelle, Émilie Jetté, J.-Louis Marchand et Marcelle Dionne aux cordes, Robert Tellier à la flûte, Paul Dionne à la clarinette, Luc Forest au basson et Marthe Fontaine au piano. De plus un ensemble de flûtes à bec jouera une Suite de Haendel et un Concerto de John Baston avec le soliste Paul Dionne. On a bien dosé ce soir-là la part du choeur entier et celle des solistes. On fait intervenir tantôt le groupe féminin (les Voix du Printemps), tantôt le groupe entier, tantôt les solistes dans des pièces qui mettent en relief la qualité de leur registre vocal. Indiquons ici quelques participants de cette journée historique. Les sopranos Denise Cloutier, Camille Sylvestre, Mmes Bernard Charette, Grégoire Garceau et Bertrand Vanasse, les mezzos Monique Trudel et Mme Gérard Ratelle, les contraltos Élisabeth Clément et Colette Martin, les ténors Louis Grypinich et Jules Perreault, les barytons Gaston Pépin, Gaétan Duchesneau et Donatien Desrosiers, les basses Noël Deblois et René Charette. Gisèle Dupuis est au piano d'accompagnement. L'harmonisation de la plupart des chansons, puisées dans le folklore canadien, italien, hollandais, tchécoslovaque... est de René Martin. De jolies mélodies s'inscrivaient du reste au programme et les solistes étaient à la hauteur : Hymne à la nuit de Rameau, Mon cur à vous se confie de Schumann, Le cur de ma mie de Dalcroze, Barcarolle des Contes d'Offmann (Offenbach), Rêve de valse (Oscar Strauss)... Quant à l'ensemble instrumental il sut apporter la couleur décidément classique avec la Sonate en Ré de Schubert, la Sonate en Mim de Mozart... Dès l'année suivante (1955) le groupe est passé de 80 à 100 voix. À noter que cette année les Voix du printemps cessent toute activité particulière pour s'occuper uniquement des Chanteurs. Le répertoire s'enrichit. Déjà figure au programme le Choeur des hébreux (Nabucco) de Verdi... C'est Jeanne Mance Forget qui est cette fois à l'accompagnement. On rappelle que les paroles françaises sont souvent une création de M. René Martin de même que l'harmonisation. On croit bon de mentionner sur le programme les artisans qui rendent possible une soirée donnée le 17 mai. Ainsi les gradins ont été construits à la Compagnie Vessot qui a aussi prêté le local, les machines, les outils... M. Hétu a cédé gratuitement le revêtement de bois qui fut mis en place par M. Maurice Hudon et son équipe de bénévoles tous membres de la schola... Il est à peine nécessaire de dire que la vingtaine d'annonces publicitaires ne fera que s'enrichir avec les années... En fin d'année (novembre) des chants folkloriques mettront en vedette des solistes comme les sopranos Marthe Planthier, Thérèse Guérard, Claudette Malo, les contraltos Élisabeth Clément, Colette Martin, également Camille Sylvestre mezzo, Gérard Malo ténor... Josette Wodon est alors à l'accompagnement. Entre-temps le choeur sera invité à CJSO de Sorel, on présentera aussi des concerts-causeries. Comme toute organisation qui se respecte, elle subira bientôt des critiques peu respectueuses de son cheminement... L'un de ces jugements hâtifs fournira à des volontaires de cette grande chorale comme à certains amateurs l'occasion de réagir par une page entière de protestations... Il n'a guère existé de formations d'adultes issues de millieux populaires qui n'aient été un jour la cible de puristes plutôt enclins à prononcer de haut qu'à se mettre à l'écoute de talents possibles et donner sa chance à chacun ! Au moment où M. René Martin dirige (décembre 1956) un concert à la Congrégation Notre-Dame il ne se doute pas que c'est pour lui le dernier... C'est Colette Martin qui succédera au regretté directeur. Comme il arrive souvent dans pareil cas, cette succession "temporaire" va s'avérer un mandat prolongé (1957-62). La nouvelle directrice sera donc au poste lors d'un concert à l'école Marie-Charlotte de Lanaudière en mai 1957. Une centaine de membres forment alors la chorale, qui présente un programme ou apparaît du folklore russe, esthonien, allemand, l'Ave verum de Mozart... Josette Wodon est à l'accompagnement. C'est en mai de l'année suivante (1958) que les Chanteurs accueillent une vedette de l 'Opéra (l'orchestre du Séminaire avait accueilli en 1946 l'éminent directeur Wilfrid Pelletier). Il s'agit de Raoul Jobin 1er ténor du Metropolitain Opera de New-York et de l'Opéra de Paris. Il chante avec la chorale un extrait de la Messe Sainte-Cécile de Gounod, puis Sicilienne, Ô Lola... tandis que le choeur poursuit avec les Cloches de Corneville de R. Planquette, Cavalleria rusticana de Mascagni, l'Auberge du cheval blanc de Benatsky. En 1959 les Chanteurs en sont à leur 6ème concert annuel. On conservera l'habitude de faire connaître le répertoire très riche de la chanson française de la Renaissance comme celui de Roland de Lassus, ailleurs ce sera du folklore de la Martinique... On saura proposer au public les plus belles mélodies de Félix Leclerc, de Guy Béart, on eut même en ce soir de mai une opérette La Mascotte d'Edmond d'Audran. En décembre de la même année lors d'un concours à Radio-Canada les Chanteurs se classeront parmi les 10 semi-finalistes. Les Chanteurs aiment se faire proches de la foule en se mêlant aux activités joyeuses
de groupes rassemblés. Ainsi en janvier 1961 on les voit à une partie de cartes de la
JICF et c'est en chantant qu'ils font le service des tables... Cette même année en avril
un concert sacré à la cathédrale. Le choeur mixte dans la Les fêtes du 10ème anniversaire des Chanteurs (1963) sont soulignées comme il convient : réception civique à l'Hôtel de ville, banquet. C'est Fernand Lindsay qui dirige le groupe (et qui le dirigera dorénavant) dans un programme de choix : Negros spiritual, Choeur des Grecs de Gluck, extraits d'opérette les mieux goûtés lors des concerts précédents... Les solistes sont Louis Grypinich ténor, Mme Raymond Bélair soprano, Jacques Martin basse. Au piano Mme Jean Éthier. C'est ensuite le Centenaire de Joliette (1964). Gaston Gagnon compositeur joliettain fait chanter Bonsoir Joliette et Joliette centenaire par le Choeur. On aura Old Man river de Jérome Kern avec le soliste Roger Ménard, Ode à Barthélémy Joliette et l'Hymne du Centenaire de Rolland Brunelle. En l'absence de Fernand Lindsay qui se trouve en Europe (un an) pour études, la direction des Chanteurs (revêtus de leur nouveau costume...) est confiée à Louis Grypinich. Une note sur l'envoi de l'invitation. "Ceux qui ont assisté en février dernier au spectacle Vedettes d'hier et d'aujourd'hui se rappellent la magnifique participation des Chanteurs dans les extraits d'opérette". On reprend en effet cette année, après 29 ans, "Les cloches de Corneville" avec, dans les rôles-titres, des artistes de 1935 : nommons Mmes Jos. Lafortune et Alfred Tessier, M. Lucien Dugas, Maître Christian Roy. Le concert de 1965 contient déjà des extraits de La création de Haydn (qui sera chantée intégralement en 1976) avec les solistes Huguette Houle, Georgette Bélair sopranos, quatre poèmes de My Fair Lady, des mélodies devenues classiques américains tels On the street where you live, With a little bit, I could have danced all night avec les solistes Irénée Sasseville basse, René Laurin Ténor, Suzanne Piuse soprano. Luc St-Georges est au piano. (Ce dernier a obtenu le lauréat du Conservatoire de Québec puis la licence en musique. Il a suivi des cours de Léo Lesieur et a composé une messe polyphonique qui fut chanté en 1960). Comme il arrivera dans la suite, un concert de Noël sera présenté presque annuellement à la salle académique du Séminaire. Ce qui permettra de fouiller le riche trésor des Noëls anciens, qu'il soit anglais, polonais, autrichien, provençal, bourguignon... de même que les harmonisations de Praetorius, de Claude d'Aquin, sans oublier le Minuit, chrétiens (A. Adam) qui est toujours mis en valeur, ainsi en 1965 par le ténor Roger Ménard. Un autre concert de Noël (1968) fera bien voir que le répertoire ici est presque inépuisable. Des noms longtemps oubliés : Daniel Friderici, Melchior Franck, Tiberio Farbrianese... Quand on a un invité de la qualité de Gaston Germain comme c'est le cas en mai 1968, on a du jeu pour puiser dans Gounod, dans Berlioz ou dans Bizet et y trouver des airs aussi célèbres que Le veau d'or de Faust, Sérénade de Méphistot de la Damnation de Faust, le chant du Toréador de Carmen... Au printemps de 1969 les Chanteurs seront membres du Mouvement international À Cur joie et de l'Alliance chorale canadienne. Le concert qu'ils offrent en juin montre la diversité des genres qu'ils ont peu à peu introduis dans leur répertoire : Du Magnificat de Pachelbel aux chansons de Vigneault, de Jacques Brel, de Félix Leclerc, d'Aznavour, de Ferland, d'Oscar O'Brien... en passant par le folklore allemand, tchécoslovaque, irlandais, français, sans oublier Cole Porter, la musique d'Oklahoma de Rodgers et Hammerstein... On annonce ce soir-là que les Trebel Teen de Steinbach (Manitoba) feront voyage-échange chez les Chanteurs grâce à une subvention du Secrétaire d'État à Ottawa et "la chorale de Joliette se rendra à son tour à Steinbach en août prochain"... Une exécution remarquée en juin 1976. On a préparé avec soin et beaucoup de temps l'Oratoire La création de Haydn. Le groupe est formé des Chanteurs et de 16 musiciens de l'OSJJ avec les solistes France Dion soprano, J.-Cl. Picard ténor, J.-Clément Bergeron basse. Le journal jubile : "Enfin l'art vient de sortir de Montréal... Ce concert est un événement historique". Un commentateur de Saint-Jérome parle " du super spectacle dans la mini-place des Arts du Cégep"... Il apparaît que les liens avec Saint-Jérome ont toujours été cordiaux : ainsi en juin 1977 un concert est donné par les Chanteurs avec la participation du choeur de La Laurentie de Saint-Jérome (direction Jean Richer) et, 5 mois après, le groupe de Joliette se rendra jouer le même programme à Saint-Jérome... On y chante cinq choeurs extraits du Messie (Haendel). L'OSJJ est de la distribution non seulement comme accompagnateur mais dans des pièces distinctes comme l'Ouverture de Coriolan (Beethoven), des extraits de Carmen (Bizet), de Roméo et Juliette (Tchaikowski), de la 1ère symphonie de Beethoven... On avait invité le pianiste Henri Brassard qui s'illustra par sa participation à la Fantaisie chorale de Beethoven pour piano, choeur et orchestre. Au lendemain de ce concert le Père Corbeil inlassable écrira : "Cette soirée fut un événement artistique de grande classe qui assure à Joliette sa réputation de Ville des Arts". On avait eu la délicatesse de dédier au Père l'exécution de la Fantaisie Chorale. Cela en était trop. La contestation refait surface de la part de ceux qui se sentent oubliés et de nouveau l'on proteste dans l'esprit du "Nous c'est dans la rue qu'on veut la musique"... Pour célébrer le 25ème des Chanteurs (mai 1978) on a invité la basse Gaston Germain, la soprano Thérèse Sévadjian et de nouveau le pianiste Henri Brassard. Enfin un programme fort goûté du public : le concert donné annuellement vers la mi-décembre avec tous ces Noëls qui font oublier un moment l'énorme battage commercial des grands centres et permettent, par la fraîcheur de leurs mélodies, d'opérer une "catharsis" propre à redonner le goût de vrai Noël. La Société des Chanteurs de la Place Bourget est la plus ancienne parmi les organismes culturels encore existants, même si celui des Jeunesses Musicales le suit de près. Par le nombre de personnes que ce Mouvement a mobilisées, par la qualité des représentations qui ont été servies à la population, par l'implication du groupe musical dans diverses formes d'activités ou d'événements à grande portée sociale, il mérite de figurer dans l'histoire comme un des plus dynamiques moyens d'expression que Joliette se sera donnés sur le plan culturel. Le Choeur Fago'li L'abbé Dominique Lane ex-membre de l'orchestre et de la chorale du Séminaire (vers 1945) et fort intéressé par le chant choral eut un jour (1964) l'idée de grouper les meilleures voix parmi sa troupe de scouts de la cathédrale et permettre à ces jeunes particulièrement dynamiques d'exprimer leur idéal et leur joie de vivre... Des premiers coups d'ailes ont donnés dans l'intimité de maisons d'éducation comme la Providence Saint-Joseph, l'école Marie Charlotte de Lanaudière... ou dans la chapelle du lac Vert (octobre 1964)... En février 1965 ils présentent leur programme en même temps qu'une troupe de danseurs "Par'ajoie". Une fois fignolé leur jeu, ils ont (avril l965) l'honneur de figurer "en marge des soirées J.M.C." de Shawinigan. Un concert d'amitié et de fraternité y est donné à l'école Maria Goretti sous le patronage des Commissariat diocésains au Scoutisme et Guidisme et du Comité des J.M.C.. Le Père Corbeil lors d'un commentaire associera le nom de M. Lane à celui des Brunelle et Lindsay comme à ceux de directeurs capables de "faire exécuter de la belle musique". On parlera désormais du choeur Fagoli de Joliette... En juin 1966 il se rendra à
Québec pour les Choralies internationales de L'Alliance chorale canadienne, elle-même
filiale du mouvement européen "À choeur joie". 50 chorales seront rassemblées
ce jour-là au Colisée. Le groupe de Joliette compte alors 40 voix. Jacques Forest aura
été le pianiste accompagnateur habituel du groupe. Enfin en mai 1968 le groupe Fagoli
donnera un concert commun avec une chorale de Montréal "Les jongleurs de la
gamme". Le choeur Fagoli aura chanté au moins Le choeur Fagoli : comme un vent de jeunesse qui est passé sans s'attarder..., un souffle rafraîchissant sur les déserts du monde adulte..., un appel de la nature toute proche qui invite à chanter et à fraterniser sans façon. Son nom même lui venait d'une mélopée qui s'élève dans la sérénité des soirs, parmi le silence de tous les bivouacs du monde : "Du fagot jaillit la flamme chantons le feu"... L'historien de l'avenir pourra décrire comment ont pu se multiplier autour de Joliette, après les années 80, des ensembles vocaux de 25 à 50 choristes, si bien que maintenant 14 chorales de diverses régions forment "l'Alliance Régionale des Chorales de Lanaudière". |