La toponymie raconte l'histoire d'un lieu, d'une région, d'une rivière, d'un rang. La toponymie raconte des anecdotes souvent savoureuses.

Charlemagne :

Saint-Simon et Saint-Jude: premiers noms de Charlemagne. Ils rappellent la mémoire des deux prêcheurs de Judée qui furent martyrisés en même temps.

Laurier: rappelle probablement le nom de Charlemagne Laurier (1852-1906 ), député du comté de l'Assomption et neveu de Sir Wilfrid Laurier, ancien premier ministre du Canada

L'Île aux trésors : a déjà été appelée. Isle l'Assomption puis Isle Vaudry. Anciennement de Repentigny, elle fut annexée à Saint-Paul-de-L'Ermite en 1872. L'île porte ce nom depuis que son propriétaire l'a transformée en en exploitation commerciale. Le géographe Ludger Beauregard la décrit comme telle dans son répertoire : Toponymie de la région métropolitaine de Montréal, et ce serait depuis 1960.

Cherstey :

Saint-Théodore-de-Cherstey. - Le choix de ce saint patron rend hommage au chanoine Théodore Plamondon qui a joué un rôle important dans le développement de la paroisse.

Cherstey. - Vocable accordé d'abord au canton en souvenir d'une ville du comté de Surrey en Angleterre, Cherstey désigne la municipalité. Le nom du Saint ne concerne plus que l'église et la paroisse.

Village Lafontaine : aussi en usage chez les doyens: "Village d'Antan" , "Ancien Village" ,"Vieux Village". Premier lieu d'établissement du canton. Le nom a été donné par Francis Quinn (arpenteur) en 1854, à cause de la rivière Lafontaine tout près.

Rivière Lafontaine. - Nom donné par l'arpenteur Quinn en l'honneur de Louis-Hippolyte La Fontaine.

Rivière Ouareau : dérivé du nom indien qui signifie : "au lointain" dans la langue algonquine. Les premiers occupants auraient perpétré longtemps les erreurs de l'arpenteur Joseph Bouchette qui avait confondu le lac et la rivière en doublant le générique de "rivière Lac Ouareau". Le lac avait été localisé à la hauteur de Saint-Liguori !

Montagne des Conscrits : située au nord du canton qui servait de refuge aux hommes qui fuyaient la conscription lors des eaux derniers conflits mondiaux. Aujourd'hui, dans le parc de la forêt Ouareau.

Crabtree :

Boulevard Roch-Lasalle: titre honorifique associé au célèbre député et ministre conservateur du comté. L'odonyme original de 8e Rue est conservé.

Rue des Anglais : devenue la 7e Rue est l'ancien site des quatre immeubles d'inspiration "victorienne" déménagés dans la 4e Ave.

"Les Dalles" : fréquemment utilisées pour désigner des affleurements rocheux ou d'étroits passages en gorge, semblable à un crayon.

Île-Dupas :

La commune de Berthier. - Soudée à l'île du milieu (Mitan), l'île de la commune de Berthier porte ce nom depuis 1708, année où Alexandre Berthier la donna aux censitaires de sa seigneurie de Berthier pour qu'il puissent y faire paître leur troupeau. Auparavant, l'île s'appelait Rondin du nom du premier seigneur des lieux, Hugues Rondin. Une carte ancienne mentionne la commune de Berthier ou île Ronde.

La commune. - La Commune à l'île du Milieu et celle de l'île Dupas furent autrefois laissées aux paysans en échange de rente que l'on appelle à juste titre "communale". Cette forme de location de terres se poursuit encore aujourd'hui : le prix se situe aux alentours de 3 $ à 12 $ l'an.

Île à l'Aigle. - Située au nord-est de l'île-Dupas, l'île à l'Aigle tire certainement son nom de la présence de cet oiseau sur son territoire. Le fait qu'elle fut appelée aussi le Nid d'Aigle corroborerait cette hypothèse, comme d'ailleurs les nombreux lacs, monts, caps, rivières et îles à l'aigle disséminés un peu partout à travers le Québec.

Île Saint-Ignace. - Sobriquet : barbottes de l'île Saint-Ignace. "Des jeunes gens surnommés les barbottes de l'île Saint-Ignace, en manche de chemise, s'amusèrent à tirer au poignet." (GUÈVREMONT, Germaine, Marie-Didace, Fides 1980, p. 81).

Joliette :

L'origine du nom de la rue Baby n'est pas particulière en soi, mais sa prononciation l'est : les joliettains prononcent ce nom comme s'il était écrit "Bobby". En fait, Georges Baby était un juge et homme politique du 19e siècle, d'origine française.

Il faut noter qu'une des rues principales de Joliette, Saint-Charles-Borromée, change de nom en changeant de ville. À Saint-Charles-Borromée justement, cette rue s'appelle " Visitation".

La chaumière Cinq Grelots ( prononcer "guerlots" ) tire son nom d'une légende: un jeune homme y aurait perdu cinq grelots. Propriété municipale, cette chaumière du boulevard Base-de-Roc est le lieu de plusieurs activités socio-culturelles.

Le chemin des Prairies confirme l'appellation qu'on donne souvent à Notre-Dame-des-Prairies. Ce chemin change de nom à la croisée de la rue Saint-Thomas : il s'y appelle "rue Gauthier".

La plupart des quartiers de Joliette prennent le nom de leur paroisse, sauf le cartier Bélair (Beaudry et Papineau ) qui est une partie de la paroisse du Christ-Roi, et dont toutes les terres appartenaient auparavant à une famille Bélair.

Lachenaie :

Le boulevard Saint-Charles. - La rue principale remplace la "Grande Coste de la Chesnaye" ainsi nommée par le Grand Voyer en 1733. C'est celui-ci qui en avait ordonné la construction en 1710.

Le chemin des Anglais: les villégiateurs anglophones l'empruntaient au début du siècle.

Le chemin Gascon : d'abord montée Pincourt ; il reliait le hameau Pincourt à Terrebonne, servait de montée de rang pour desservir en commun les arrières fiefs de la seigneurie de Terrebonne et celle de Lachenaie.

Lac-Paré :

Ancien noms du Lac-Paré :
Dorwin : donné par l'arpenteur Francis Phélix Quinn en 1849, en l'honneur de Jedehias Dorwin.
Grenier : donné vers 1880, en l'honneur du résident du coin.
Drouin : qui serait plutôt illustrant ainsi une erreur de la commission géographique du Québec, vers 1947.
Le Cap à l'Ours : montagne visitée par des ours à cause de l'abondance de bleuets dans cette région.

Lanoraie :

Lanoraie. - Cette localité porte le nom de Louis de Nicort de la Noraye (voir Saint-Joseph-de Lanoraie).

Saint-Joseph-de Lanoraie. - Le territoire de cette municipalité de paroisse, dont le front longe le fleuve Saint-Laurent, correspond en partie à celui de la seigneurie concédée le 7 avril 1688 à Louis de Nicort de La Noraye. ``A son nom, les paroissiens accolèrent celui du patron du Canada, Saint-Joseph, qui protégeait leur église depuis les débuts.

Le poète Louis-Joseph Doucet dans son essai Campagnard de la Noraye nous décrit son village dans un chapitre nommé Le chemin de ligne :

"De l'église au Cordon" de Saint-Henri, le chemin de ligne de Lanoraie a longueur d'une lieue et douze arpents. (...) que je possèderais encore ma tête la description de mon ... " Chemin de ligne". D'abord mon grand-père paternel possédait un terrain et sa maison qu'il a cédés à bon compte afin d'y bâtir la seconde église, le long du dit chemin, la maison voisine avait été construite et appartenait au vieux Laliberté, père de Francis, plus tard cette maison fut cédée à Pierre Delisle, dit Lazette ; le troisième, voisin toujours à gauche, était mon grand oncle Pierre Doucet d'où le petit coteau qui suit, aux grands pins, tint longtemps son nom, ensuite, par ordre, la Fresnière, la Terre-Noire, au "Grand Fossé", le petit Bois de la Fabrique, la Grand'Pinière, la Côte, la Savane de la rivière Saint-Jean, et la rivière Saint-Jean elle-même, la petite Pinière, le Ruisseau-noir, les deux-Côtés, la Savane-Ponteuse, le Coteau de Saint-Henri et, Le Cordon de Saint-Henri."

(Doucet, Louis-Joseph, Campagnard de la Noraye, p. 83 )

La plaine :

La plaine. - "Ce nom de La plaine a été donné à toute la région qui forme aujourd'hui la paroisse de Saint-Joachim, par le premier seigneur de Terrebonne, L'abbé Lepage, ancien curé de Saint-Louis-de-Terrbonne".

(tiré de : Magnan, Hormidas, Dictinnaire Historique et Géographique, p. 484)

On retrouve aussi le nom de Mascouche du Page comme ancien nom de Sainte-Anne-des-Plaines et la Mission Les Bois pour désigner le premier établissement dans le sud de la seigneurie de Terrebonne.

L'Assomption :

L'Assomption. - l'évolution des différents noms qu'a eu L'Assomption est intéressante. Son premier nom s'inspire des Amérindiens Le Portage, désignait cette passe étroite qu'empruntaient les canotiers pour éviter le long détour du méandre de la rivière. À partir de 1717, date à laquelle la paroisse fut érigée canoniquement, nous retrouverons Pierre Le Sieur. Plus tard, ce même vocable apparaît sous différentes formes pour désigner la paroisse, soit Saint-Pierre-du-Portage-de-L'Assomption (tel que présenté dans la Gazette du Canada en 1845 pour l'érection de la municipalité de l'Assomption), Saint-Pierre-de-L'Assomption et finalement en 1838, Mgr Lartigue de Montréal désigne Notre-Dame-de-L'Assomptiom comme nouvelle protectrice.

Rivière L'Assomption . - Les Amérindiens l'appelait Outaragasipi, ce qui signifie rivière tortueuse.

Le Gardeur : La légende de l'ermite de Saint-Paul

Cette légende a cours à Saint-Paul et à Joliette (voir municipalité de Saint-Paul). Elle raconte l'histoire d'un ermite qui y aurait vécu. Cette légende aurait pu être véhiculée jusqu'à Le Gardeur, ce qui expliquerait peut-être l'ancien nom de cette localité.

Parce que trop de villes québécoises s'appellent Saint-Paul, en 1978 Saint-Paul-L'Ermite changera de nom pour Le Gardeur, évidemment en l'honneur du premier seigneur. On chuchote que ses résidents sont encore insatisfaits de ce nom qui rappelle trop d'institutions voisines dont le Centre hospitalier Le Gardeur, le Pont Le Gardeur et la Commission scolaire Le Gardeur qui sont situés à ... Repentigny.

L'Épiphanie:

L'Épiphanie: ce nom viendrait de la coutume qui voulait que le tenancier des Sulpiciens venait chercher, chaque année, les redevances des censitaires le jour de L'Épiphanie: (6 janvier). D'autre prétendent qu'il s'agit de la commémoration de la première messe célébrée à cet endroit, justement un 6 janvier.

Mascouche:

Rang de la Cabane Ronde. - Le nom viendrais d'une cabane en rotonde qui aurait servi à contrer les attaques des Indiens durant les débuts de la colonie.

Monument de Le Gardeur de Repentigny. - C'est en 1900, lors d'une fête mémorable, qu'un comité de citoyens dévoila le buste de Pierre Le Gardeur de Repentigny, premier seigneur. L'œuvre a été sculptée par Philippe Hébert. Le monument honore la mémoire de l'illustre personnage, fondateur de la Communauté des Habitants, qui succédera à la compagnie des Cents Associés.

Notre-Dame-de-Lourdes:

À l'extrémité du rang Sainte-Rosalie en longeant la rivière L'Assomption, on retrouve la Pointe-à-Neuf-Pas. Effectivement, à son endroit le plus étroit, il ne faut que neuf pas pour franchir ce méandre de la rivière. Voilà, un site parfait pour observer l'environnement.

Notre-Dame-des-Prairies :

Les noms des rangs: la 1ème Chaloupe et la 2ème Chaloupe sont connues depuis 218 ans, c'est-à-dire depuis les débuts de l'occupation française dans la région. Ces deux rangs qui se rejoignent à deux endroits prennent ainsi la forme d'une chaloupe, située à proximité.

Rawdon :

Rawdon. - nom donné au canton " entre 1er et le 12 novembre 1792 en souvenir d'une ville d'Angleterre située dans le district de West Riding, comté de York, dans le nord-ouest de la Grande-Bretagne." (Fournier, p.127)

Morindale. - Lieu-dit près du "barrage de Rawdon" ainsi nommé suite à l'acquisition des terre par la famille Edmond Morin en 1910.

Lac Huard. - Apparaît aussi sous le nom de Cockburn. L'arpenteur Joseph Bouchette l'aurait nommé ainsi à cause de la présente d'oiseaux de cette espèce. Un club privé de chasse et de pêche s'y est longtemps rencontré

Lac Pontbriand. - "Lac Gatineau" à l'origine, à cause du barrage de la "Gatineau Power" qui le forma en 1929, avant le projet de mise en valeur touristique des frères Pontbriand. Appelé "Pontbriand" depuis 1951.

Chutes Dorwin. - "Darwin" est aussi employé couramment mais l'hommage à Jédéhias Dorwin demeure l'hypothèse la plus plausible.

Chute Les Cascades. - Aussi connue comme la "Quatrième chute", son appellation actuelle est reconnue depuis 1951.

Repentigny :

Île Bourdon. - Déjà en usage en 1672 quand Jean Talon concède la seigneurie à M. de Repentigny. Ce nom est probablement celui d'un des premiers colons de Nouvelle-France, ingénieur et homme de loi, et propriétaire de plusieurs seigneuries.

Boulevard Brien. - En l'honneur du notaire O'Brien

L'Île aux Cerfeuils. - On y trouvait effectivement de cerfeuil à l'époque (Particana sativa).

La rue Notre-Dame. - Anciennement le Chemin du Roy (route no 138).

Repentigny-les-bains. - Était ainsi nommée au début de ce siècle, à cause de la vocation de villégiature de Repentigny.

Les Îles Robinet, (ou l'Île e Mon Ruisseau). - On appelait cette île Les Îles à cause du mince filet d'eau qui circule au milieu de l'île quand le niveau du fleuve monte et fait ainsi apparaître deux îles.

Saint-Alexis :

Les lieux-dits "Clément" et "Saint-Alexis-Station" rappellent la présence des deux chemins de fer qui ont desservi Saint-Alexis. Il s'agit respectivement de la Great Northern and Railways reliant Joliette à Saint-Jérôme et de la Chateauguay and Northern Railways qui descendait de Rawdon à l'Épiphanie.

Saint-Alphonse-Rodriguez :

Saint-Alphonse-Rodriguez. - Le nom vient de saint Alphonse Rodriguez et non "saint Alphonse de Rodriguez" (le "de" est de trop). Ce saint est né à Ségam en Espagne, en 1531. La mission portera l'hagionyme (nom de saint) de Bienheureux Alphonse Rodriguez avant qu'il soit canonisé.

"Corcoran". - Lieu-dit du lac des français qui rappelle l'esprit d'entreprise du premier secrétaire de la municipalité et de la commission scolaire, Luke Corcoran. Un chemin porte aussi son nom.

"Riche-en-Bois". - Lieu-dit très évocateur des ressources du milieu, au nord du lac Cloutier.

Moule-à-biscuit. - Hydronyme (nom d'un cours d'eau) qui désigne une marmite ou un remou au pied d'une cascade qui forme de petits capuchons d'écume. Le "moule-à-biscuit" de Saint-Alphonse-Rodriguez, peut être confondu aujourd'hui avec la section de cours d'eau nommée "Eau Vive". L'image du moule-à-biscuit est très bien décrite dans la chanson de Jean-Claude Mirandette (de Saint-Zénon ) qui raconte celui de la rivière Noire.

Le promontoire.- Toponyme relatif au monticule où l'on a érigé une croix pour clore la première retraite paroissial. "Ce monument de la piété des habitants de Bienheureux Alphonse couronne le sommet d'une colline qui domine les environs d'où l'œil découvre dans le lointain les doubles flèches de l'église de L'Assomption, et quelques lieues plus au sud, la majestueuse montagne de Saint-Hilaire." (Tiré : "Centenaire de la paroisse de Saint-Alphonse-Rodriguez 1842-1942")

Lac Pierre. - Anciennement le lac Saint-Joseph, tel que désigné par Mgr Bourget le 7 juillet 1861. La petite île charmante de ce lac a été baptisée , "L'Immaculée Conception" par la même occasion. Mgr Bourget y a aussi planté une croix souhaitant y ériger une chapelle : Notre-Dame-des-Colons. L'Île s'est aussi appelée l'île "Thériault ". On l'appelle aujourd'hui, île Louise.

Saint-Ambroise-de-Kildare :

Originellement appelé le canton " Kildare", les registres de la paroisse s'ouvrent en 1832 sous la désignation de " Saint-Jacques-de-Kildare" puis, de 1833 à 1839, on y retrouve "Saint-Philippe-de-Kildare" pour définitivement prendre son nom actuel en 1839.

Le canton de Kildare. - ..."Érigé le 24 juin 1803, rappelle le souvenir d'une ancienne ville d'Irlande." (Hormidas Magnan)..."Kildare, dont l'origine veut dire la cellule de chêne nous provient d'Irlande. Dans ce village, situé près de Dublin, un chêne très haut s'élevait près du monastère au 5e siècle." ( Fournier )

Rang Kildare. - construit entre 1828-1831, sous la direction de Pierre-Louis Panet, Grand-Voyer du district de Montréal. Il conserve son tracé original mis à part un léger redressement. C'est l'un des plus vieux chemins reliés à Rawdon.

Saint-Barthélémi :

Situé au nord-ouest de Maskinongé, le village de Saint-Barthélémi , orthographié " Barthélémi". "Barthélemi " ou " Barthélemy " , date du début du 19e siècle. La municipalité a porté, de 1845 à 1855, le nom de Saint-Barthélemy-de-Dusablé parce qu'elle est établie en partie sur des terres de la seigneurie concédée en août 1739 à Louis-Adrien Dandonneau, sieur de Du Sablé. (Sa fille, Marie-Anne, s'est mariée avec l'explorateur Pierre Gauthier de Varennes et de La Vérendrye ).

L'ancienne gare de Saint-Barthélemy (maintenant désaffectée et réduite à la fonction d'arrêt) doit son nom au village de Saint-Barthélémi dont elle n'est éloignée que de quelques kilomètres à peine.

Le ruisseau appelé paradoxalement "rivière Cachée" depuis le 19e siècle et peut-être même au nord-est de Saint-Barthélémi. Comme beaucoup d'autre lacs, ruisseaux et rivières du même nom, il a dû être dénommé ainsi parce qu'une bonne partie de son cours est soustraite à la vue des passants. Ce ruisseau est également connu comme le cours d'eau à Joseph Dupuis. Il finit sa course au fleuve entre l'île à l'Aigle et l'île Dupas.

Le nom du rang Bel-Automne est une déformation du toponyme anglais de "Burlington".

Saint-Charles-Borromée :

Saint-Charles-Borromée. - rappelle indirectement le nom de l'épouse de Barhélémy Joliette, Marie-Charlotte de Lanaudière (Charles-Charlotte).

Le rang Petite-Noraie. - (depuis le 19e siècle) a été la limite nord de la Seigneurie de La Noraye.

Saint-Charles-de-Mandeville : Le lieu-dit "Les Délaissés" indique la présence de plusieurs méandres abandonnés par la rivière, lors du retrait saccadé des eaux.

Rang Saint-Augustin : Aussi appelé rang du Brûlé ; l'origine du nom est évidente ...

Saint-Cléophas :

"La paroisse a été mise sous patronage de Saint-Cléophas, dit l'auteur de l'histoire de cette paroisse, pour rappeler la mémoire de M. Cléophas Beausoleil , ancien député du comté de Berthier, qui s'intéressa activement à la fondation de cette paroisse. Du reste, le choix du saint patron fut fait conformément à la suggestion de Mgr Forbes, archevêque de Montréal, parce que lui-même avait une dévotion toute particulière pour Saint-Cléophas, disciple de Notre Seigneur Jésus Christ. Pop. 325"

Magnan, Hormidas, Dictionnaire des paroisses (...) 1925, p.296

Saint-Côme :

Rivière de la Boule. - Erreur de transcription de Boule pour Bull. Dans les années 1850, parmi les chantiers qui fournissaient le revenu salarié des colons, il y en avait un situé aux bords d'une petite rivière où le contremaître s'appelait Bull.

Cette rivière qui servait au transport des billots prit rapidement le nom du contremaître, soit rivière à Bull. Très tôt, on a confondu les sons français et anglais et Bull devient Boule. Dès 1862, l'abbé Provost parle de la rivière de Boule.

Chute à Boule. - Même erreur de transcription que pour le nom de la rivière. Le même contremaître jetait ses billots dans la rivière L'Assomption près d'une chute qui s'est appelé la chute à Bull.

Rivière Versailles. - Un contremaître ou un contracteur qui s'appelait Versailles, faisait chantier près d'une rivière qui prit son nom.

Rang Beloeil. - Un des tout premiers colons du territoire de Saint-Côme, Modeste Morin, qui venait du village (à l'époque) de Beloeil, donne à la petite région qui s'ouvre à lui, le même toponyme que celui de sa localité d'origine.

Saint-Damien :

Le rang Lafrenière. - appelé " rang à Pitoute ", surnom donné à un habitant de ce rang.

Saint-Didace :

Une étude importante sur la toponymie didacienne a été faite par le géographe Louis-Edmond Hamelin. Il a recensé une foule de toponymes et s'est même appliqué à l'étude des différents noms de parcelles de lots. Malheureusement, à cause de l'échelle de notre carte, nous ne pouvons les indiquer. Cependant, il ressort que "malgré leur abondance, les noms relevés ne se rapportent qu'à quelques faits d'habitant : rang, concession, chemin, et s'il y a quelques hydronymes (nom de cours d'eau), seuls sont de lieux, par exemples rang de la rivière Blanche." (Hamelin, L-E, "Évolution rurale et choronymie à Saint-Didace de Maskinongé, Québec, Canada". Cahier de géographie de Québec, no 1328, 1970.)

Saint-Edmond :

"Saint-Edmond existe depuis 1889. Pourquoi ce saint patron? --Simplement parce que le curé qui fut chargé de fonder cette desserte – le curé de Saint-Barthélémy s'appelait Edmond Moreau. Quand on sait combien les évêques de Montréal aimaient à regrouper les saints de même catégorie, ce nom attirait. Saint Edmond était précisément évêque, à Cantorbéry, en Angleterre, comme Saint-Cuthbert et Saint-Norbert, les saints patrons des paroisses voisines."

( Lanoue, François, Fragments d'histoire )

Sainte-Béatrix :

Montapeine ( Monte-à-peine ou Montapel ) . - Toponyme désignant la chute du même nom. On retrouve aussi sous la forme de "Montapel " dans l'usage. L'origine probable est décrite dans la monographie, "Sainte-Béatrix, d'hier à aujourd'hui " :

"Il n'existait pas de routes carossables ; on choisissait souvent le transport à dos d'homme pour le transport des provisions indispensables. La côte de la montagne ou côte "Monte-à-peine " est restée près de cent ans le calvaire des voyageurs." (p. 30 )

La côte de la montagne ou " Monte-à-Peine" est sur le chemin de Sainte-Béatrix, près du Pied-de-la-Montagne à Sainte-Mélanie.

Champs Vallons. - délicieux vocable, qui décrit admirablement la morphologie du paysage local. Le petit parc privé qui donne accès aux chutes le reprend sous la forme de : conservatoire des "Champs Vallons ".

Sainte-Élisabeth :

Bayonne. - On parlait autrefois de Sainte-Élisabeth-de-Bayonne ou de Bayolle, faisant ainsi une déformation phonétique. Bayonne est en fait une petite ville à la frontière franco-espagnole : c'est la ville natale d'un des seigneurs de Berthier, Pierre de Lestage.

Rivière la Chaloupe et rang 1ère Chaloupe : voir le texte concernant Notre-Dame-des-Prairies.

Sainte-Julienne :

Sainte-Julienne. - Mise sous la protection de sainte Julienne Falconieri par Mgr Bourget en 1848, la paroisse répondra au vocable de : Sainte-Julienne-Falconieri-de-Rawdon ou Sainte-Julienne-de-Rawdon ; avant d'abandonner ses composantes définitivement, pour ne retenir que Sainte-Julienne , simple désignation du bureau de poste à l'origine.

Rang du Cordon. - Appelé Le Cordon, ce rang correspond à la limite de la seigneurie de Saint-Sulpice. Il est courant de parler du cordon pour désigner la limite du haut d'une seigneurie. La montée Beaupré est l'ancien nom de ce chemin. Il rendait hommage à Joseph-Édouard Beaupré, fondateur de Sainte-Julienne.

Sainte-Marcelline :

Le lac des Français. - (lieu-dit et Hydronyme) tient son nom de la première vague de colons canadiens-français qui ont succédé aux pionniers irlandais. On appelait l'endroit " The French Lake " en parlant de ces gens montés de " Saint-Jacques-de-Montcalm " en 1837 pour exploiter un moulin à scie et à farine.

Le Cap Lippé. - a été nommé en l'honneur du médecin de Saint-Ambroise, le docteur Joseph Lippé. En 1871, il s'était porté acquéreur des terres riveraines à scie et à farine.

Le lieu-dit Dupont marque la vocation actuelle du lac et de Sainte-Marcelline puisqu'il désignait le bureau de poste à l'usage des touristes ou villégiateurs.

Le lieu-dit "Pied-de-la-Montagne".- Ce lieu-dit nous rappelle le site d'exploitation d'un moulin à scie. Aujourd'hui, à cet endroit on retrouve un commerce, le Chalet de la montagne (ancienne salle Perreault) qui est une salle de réception.

L'odonyme (nom de chemin) du rang du Pied-de-la-Montagne évoque le parcours à mi-pente de ce beau chemin. L'initiative revient à l'ancêtre des Forest qui a fait déplacer le chemin en 1885 (par rapport au "colon " mitoyen des 8e et 9e rang vers le bas) sur le pied de la montagne.

Sainte-Marie-Salomée :

Sainte-Marie-Salomée. - On a choisi sainte Marie Salomée comme protectrice de la paroisse parce que cette sainte était la mère de saint Jacques, patron de la paroisse-mère.

Le brûlé est un lieu-dit désignant un emplacement au sud-est de la paroisse où un violent incendie a fait rage en 1878.

Chemin de Grand Tronc. - Ce chemin correspond à un tracé possible que la compagnie de chemin de fer du Grand Tronc avait étudié.

Chemin Évangéline. - Le chemin Évangéline rappelle Évangéline la célèbre héroïne des Acadiens.

Chemin des prés. - Inspiré du village de Grand Pré en Nouvelle-Écosse, cet odonyme (nom de chemin) rend hommage aux Acadiens déportés de l'endroit.

Selon certains Saloméens, un gentilé encore en usage serait Samaritain (e). Cependant, il semble que ce soit davantage un surnom qu'un gentilé.

Sainte-Mélanie :

Sainte-Mélanie. - Le nom de Sainte-Mélanie aurait été donné à la paroisse en l'honneur de Charlotte-Mélanie Panet ( 1789-1862 ), fille de Pierre-Louis Panet ( 1761- 1812 ) , seigneur du lieu.

Monte-à-Peine.- ( voir Sainte-Béatrix )

Manoir Panet. - Construit pour Pierre-Louis, un peu après l'acquisition de la seigneurie en 1800, le manoir Panet a su résister au poids des ans. On s'étonne encore de trouver non loin du " Pied-de-la-Montagne" ,une résidence seigneurial, normalement sise près du fleuve Sainte-Laurent. De style anglo-normand, la demeure fait près de quatre-vingts pieds de long mais la ligne reste symétrique. Cette imposante construction est magnifique.

Saint-Esprit :

Cadot. - Lieu-dit et appellation de la partie occidentale du rang Montcalm, le nom de Cadot vient d'une Famille qui habitait cette municipalité. On se souvient de M. Pacifique Cadot, homme fort de Saint-Esprit, pour quelques de ses exploits.

Saint-Félix-de-Valois :

On ignore pourquoi en 1843, on a choisi le nom de Saint-Félix-de-Valois. Il se peut que ce soit Mgr Bourget qui l'ait choisi parce que ce saint venait d'être canonisé.

Le rang Castel d'Autray est issu du nom du baron Cassey Hill, titre du seigneur James Cuthbert de Berthier. Le nom d'origine a été transformé par les francophones.

Saint-Gabriel :

La partie de la ville de Saint-Gabriel situé au sud de l'ancienne voie ferrée s'appelle Le petit Canada.

Brandon. - c'est le nom qui désigne le canton autour du lac Maskinongé. Érigé en1827, le canton de Brandon fait référence à une ville d'Angleterre du même nom.

On ignore la raison qui explique la présence du vocable de Saint-Marcel-du-lac-Maskinongé au registre de la paroisse, puisqu'il n'apparaît qu'une fois en 1836, lors de la visite du curé M"F"X" Marcoux. L'année suivante, le nom " Saint-Gabriel " retrouve sa place au registre !

Le petit Brandon désigne le territoire couvert par Saint-Gabriel et ses alentours : Saint-Cléophas, Saint-Didace, Saint-Charles-de-Mandeville, Saint-Damien, la partie Nors-Est de Saint-Norbert et la partie Nord de Saint-Edmond.

Le grand Brandon correspond au territoire du C.L.S.C. de Brandon : Saint-Michel-des-Saints, Saint-Zénon, Sainte-Émilie-de-l'Énergie, Sainte-Béatrix, Saint-Jean-de-Matha et le petit Brandon
( incluant Saint-Norbert en entier ).

Enfin, La Grande Baie est le nom que donne Léo-Paul Desrosiers au Lac Maskinongé dans son roman historique Nord-Sud. L'action se déroule au milieu de XIXe siècle; il est probable que les gens employaient effectivement ce nom, à tout le moins pour désigner une partie du lac.

Baie des Maskinongé. - Nommé officiellement baie des Maskinongé, cette portion du lac s'est aussi appelé la baie à Barolette :

" À l'est se trouve la baie à Barolette de laquelle sort la rivière Maskinongé qui porte au Saint-Laurent le surplus des eaux du lac. (...) Cette baie doit son nom à la femme d'Isaïe Barolette, grande pêcheuse devant l'Éternel. "

( DUCHARME, Gonzague, Histoire de Saint-Gabriel de Brandon et de ses démembrements , p.8 ( voir sur la carte de St-Charles-de-Mandeville)

Lac de la Pompe ( à Payette ). - Lorsque le propriétaire du lac, un monsieur Payette, est décédé, il laissa un droit pour les passants de venir s'abrever à son lac. Les abénaquis en caravan, aussi appelés Gypsi, y venaient pour vendre des petits pièces d'artisanats ( paniers d'osier, canots d'écorce ). Le droit que légua M. Payette à la municipalité, pour l'approvisionnement en eau, laissera le nom de lac de la Pompe à ce plan d'eau.

Saint-Jacques :

Saint-Jacques. –Officiellement inscrit de cette façon depuis 1917, on l'appellera successivement : " Terre promises ", ou " Nouvelle-Acadie ", "Saint-Jacques-de-la-Nouvelle-Acadie", " Saint-Jacques-de-l'Achigan " , " Saint-Jacques-l'Achigan" et " Saint-Jacques-de-Montcalm ".

L'hagionyme (nom de saint ) Saint-Jacques a été retenu pour rendre hommage à l'abbé Jacques Duguay, curé au "Portage" ( L'Assomption ) qui aide à l'établissement des Acadiens dès 1766. Avant le démembrement de la paroisse, on utilisait le " Grand-Saint-Jacques " pour désigner le territoire.

La présence acadienne apparaît dans la majorité des odonymes ( nom des rues ) du village et de toutes les paroisses du " Grand-Saint-Jacques ". Les Bro, les Brien dit Desrochers, les Forest, les Landry illustrent fièrement la présence acadienne plus que bicentenaire dans la région.

Grange octogone sur le rang du Cordon à Saint-Jacques : un des rares spécimens du Québec.

Montée Hamilton - Aussi appelé le rang Braillard, peut-être à cause du brouillard qui couvre ce rang aux abords des Laurentides.

Saint-Jean-de-Matha :

Rue Saint-Louise. - nommé ainsi en l'honneur de Louise-Amélie Panet, qui s'est occupé des affaires de la seigneurie de Ramezay parce que son père, le seigneur Pierre-Louis Panet, les négligeait. La rue Sainte-Louise est la plus vieille rue de Saint-Jean-de-Matha ( prolongement de la rue principale).

Matha. - Façon courante de désigner le village.

La montagne coupée. - " La montagne de gauche en montant se voit de très loin, on la reconnaît aisément à la cicatrice qu'elle porte. Une main invisible et puissante l'a taillé à pic depuis son sommet jusqu'à la moitié de sa hauteur, et a rejeté le bloc à la base sur les bords de la rivière l'Assomption. "

( PROVOST, T.S.,1888, p.117 )

Le trou du diable. - Dans le rang Saint-Léon, il rappelle le présence d'une anfractuosité dans la roche.

La chute Montapel. -" Le volume liquide pesant, rapide et terrible que l'une et l'autre rive se relancent avec violence et fureur, se roule, se tord, s'enfonce, se relève comme affolé d'épouvante ; dans sa course vertigineuse, il va frapper, se séparer et s'abîmer sur l'angle noirci d'un monstrueux rocher qui, depuis des siècles, résiste à son impétuosité, à sa rage."

( PROVOST, T.S.,1888, p.128 )

Saint-Liguori :

Montcalm. - Lieu-dit qui désigne la portion nord de la paroisse Montcalm, était la gare du chemin de fer de " The Canadien Northern Québec Railway " (Grand Nord ), acheté par le Canadien National plus tard.

Les Dalles. - Lieu-dit près du trou de fée à propos d'une importante carrière d'où l'on extrait la pierre nécessaire au ballast ( accotement ) des chemins de fer.

Lac Ouareau. - Hydronyme ( nom d'un cours d'eau ) désignant la région de Saint-Liguori, en 1816 l'arpenteur Joseph Bouchette localise dans un de ses rapports, un lac dans le haut de la seigneurie de Saint-Sulpice. Ce lac était en fait une rivière : la rivière Ouareau. On appellera longtemps la rivière "lac" Ouareau.

Ouareau signifie : " au loin " en langue amérindienne. Cette description de l'hydrographie désignait de façon implicite un plan d'eau à l'amont du cours d'eau.

Saint-Michel-des-Saints :

Réservoir Taureau. - Alors que les sources officielles parlent de " Réservoir Taureau ", partout à Saint-Michel-des-Saints, on dit et écrit "Lac Toro". L'appellation "Taureau" ne réfère pas à la forme du lac comme plusieurs le croient, mais bien au rapide Taureau. On a baptisé le rapide Toro, a cause du mugissement de ses flots tumultueux comparable aux beuglements d'un taureau.

Saint-Paul :

Le chemin Banal : ou chemin de Saint-Jacques, rappelle sûrement le lieu du moulin banal de la seigneurie de Lavaltrie, puisque celui-ci se trouvait à Saint-Paul.

Le lieu-dit la " Butte-à-Malo " est un quartier résidentiel et commercial accessible par la rue Notre-Dame ( à joliette ) et par le chemin Saint-Jacques ( à Saint-Paul ). La butte ( probablement propriété d'une des nombreuse familles Malo qui habitent à proximité ) est aujourd'hui disparue.

Saint-Roch-de-l'Achigan :

" Le nom de la paroisse de Saint-Roch de l'Achigan lui vient de son fondateur Paul Roch de Saint-Ours et de la rivière de l'Achigan qui, entre deux rangs traverse son territoire par le travers ".

Roy, Christian, Histoire de l'Assomption

Rivière L'Achigan : a été baptisée de la sorte par les amérindiens, à cause justement des achigans ( poissons ) qui y abondent. Chez les Attikameks ( têtes-de-Boules), on prononces Achikan.

Pont Mousseau : odonyme et lieu-dit qui ont été ainsi nommés à cause de la famille Mousseau qui habitait ce coin de la paroisse. Le pont a été construit en 1910.

" Le fer-à-Cheval ": immédiatement au sud du village, ce lieu-dit rappelle la forme qu'avait l'ancien chemin.

Saint-Thomas : Le rang Saint-Albert appelé autrefois le rang Tholano, "Tho" pour Saint-Thomas et " Lano" pour Lanoraie.

"Le coteau jaune ". - pour la couleur de ses champs de tabac. Aussi appelé " Dos de cheval" à cause de sa forme.

Saint-Viateur :

Saint-Viateur. - Saint-Viateur est à mi-chemin entre Saint-Barthélémi et Saint-Cuthbert. Cette municipalité de paroisse érigée au début du 19e siècle aurait été placée sous le vocable de Saint-Viateur, nous dit Hormidas Magnan dans son dictionnaire, pour honorer les Clercs de Saint-Viateur, une communauté religieuse très active dans le diocèse de Joliette.

Landry-Hénault, ruisseau. - Traversant Saint-Viateur, le ruisseau Landry-Hénault se rend au fleuve vis-à-vis l'île Dupas. Le nom qu'il porte, connu localement, a été officialisé par les autorités gouvernementales : il est composé de Landry, qui désigne selon toute vraisemblance un propriétaire riverain dont les terres sont situées dans la partie supérieur du ruisseau, et du patronyme de Hénault, un propriétaire dont les terres sont dans la partie basse.

Anjou. - Nom donné en souvenir d'une province française : Anjou ( plusieurs familles des environs seraient venus d'Anjou au milieu du 17e siècle ).

Saint-Zénon :

Le Rang de l'Arnouche. - ( rang Saint-Albert ) provient sans doute de " la Renouche ". On ne connaît pas l'origine de ce nom.

L'origine du nom rang Péningue ( rang Saint-Joseph ) n'est pas connu. Il est à noter qu'il existe un rang du même nom à Sainte-Élisabeth dont on ne connaît pas non plus l'origine. Trois hypothèse s'offrent à nous : il pourrait signifier " Pine end " , et son nom serait alors transformée par les francophones ( début du siècle ). il pourrait provenir de " Pennytinpue " du nom d'une marque de bottine chaussés par les colons. ce nom serait d'origine amérindienne.

Le rang de la Graine est une référence grivoise ( c'est très rare en toponymie québécoise ) aux organes génitaux des chevaux qui descendaient le rang ( Saint-Pierre ) aux pentes raides avec des traîneaux lourdement chargés de bois. " Le cheval n'arrêtera jamais avec sa graine ! "

Ces trois toponymes en usage ne sont malheureusement pas encore officialisés. Personne ne les appelle autrement mais, à leur entrée, une plaque les identifie respectivement comme Saint-Albert, Saint-Joseph et Saint-Pierre.

Le Belvedère des Sept-Chûtes à Saint-Zénon donne une vue plongeante sur la vallée glaciaire ( en forme d'auge) de la rivière Noire.

Terrebonne :

Terrebonne. - Nommée ainsi à cause de la grande qualité du sol de l'endroit : terre-bonne.

Saint-Louis-de-Terrbonne. - En l'honneur de Louis Lepage, curé et seigneur de l'endroit.

"L'Islet des Moulins".- Ancien nom de la petite île des Moulins.

Vaucluse :

Deux noms ont été donnés à cette municipalité : Saint-Pierre-de-Vaucluse et Saint-Gérard-Majella. L'abbé François Lanoue explique:

"Parce que Mgr Bruchési, de Montréal, avait assisté à sa canonisation à Rome ( Saint-Gérard ) et avait promis à Pie X, de confier à ce saint le patronage de la première paroisse qu'il formerait à son retour. Cela se passait en 1904. "
( dans Fragments d'histoire, p.51 )

L'archiviste de la province, Pierre-Georges Roy, explique que le père Prisque Magnan était allé visiter l'Europe où il avait vu la Chartreuse de Vaucluse. À son retour, il décida de désigner Saint-Gérard-de-Majella, par Vaucluse ( 1907 ).

Cependant, aujourd'hui, cette localité est appelée aussi bien Saint-Gérard-de-Majella que Vaucluse ou bien encore Saint-Gérard-de-Majella de Vaucluse.