
Clarence
Alphonse Gagnon
Cheval
vers
1922
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BESTIAIRE
1922
Le
Cheval, esquissé en 1922 par Clarence Gagnon,
est trapu et robuste.
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Si
cet animal rend compte de la vie quotidienne en milieu rural
au début du siècle, il en dit tout autant
sur sa fonction dans la vie de l'agriculteur, celle d'une
bête de trait, d'un outil dont le rôle est d'alléger
le labeur humain comme en témoignent l'attirail et
les cordages qui l'attellent déjà à
cette tâche.
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Peint
quelques années auparavant, Togo (1911) permet
d'entrevoir une tout autre relation de l'homme à la bête,
celle qu'entretient le bourgeois avec son animal de compagnie,
qu'il soigne et considère comme un individu. Ici, le
chien n'est pas ébauché sur un bout de papier,
il pose au contraire fièrement pour son maître,
l'artiste d'origine britannique William Raphael, qui le représente
dans un portrait à l'huile fini et léché,
bordé de dorures.
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William
Raphaël
Togo
1911
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Ce
ne sont pourtant pas toujours les rapports réels avec
les animaux que les artistes ont privilégiés.
Depuis longtemps déjà, ils se sont servis des
bêtes pour incarner des idées, pour évoquer
des états, pour stimuler l'imaginaire et renforcer des
caractères.
L'éléphant
coloré de Niki de Saint-Phalle donne lieu à un
univers fantastique où le plaisir semble assuré
: il déambule sur trois pattes, portant sur son dos une
Nana délurée et tout aussi colorée que
lui.
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Niki
de Saint-Phalle
Éléphant et Nana
1979
(c) Niki de Saint-Phalle/SODRAC
(Montréal) 2000
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Plus
sombre, Marc Garneau rapproche la figure animale de la dimension
psychique de l'homme, des pulsions et des passions qui l'animent.
Dans
Syndrome (1989), l'animal est réduit à
une forme blanchâtre difficilement identifiable, mi-âne,
mi-oiseau, qui prend place dans un environnement tout aussi
équivoque.
La figure représente ici moins un animal que l'animalité
qui sommeille et se réveille parfois en
nous.
A.M.N.
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Marc
Garneau
Syndrome
1989
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