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Vingt ans de scoutisme francophone en Saskatchewan

par Georgette Bru

Le scoutisme francophone en Saskatchewan

Même si le scoutisme francophone a débuté en Saskatchewan en 1976, le district de la Saskatchewan n'a pas été officiellement fondé avant le 11 février 1978. En 1976, un groupe de Bellevue a été le premier à se lancer dans l'aventure du scoutisme francophone lorsque Alice Gaudet, Gustave Gaudet et Simon Gaudet se sont rendus à Edmonton pour suivre des sessions de formation. À leur retour à Bellevue, et avec l'aide de parents de la région, ils ont formé un premier groupe scout francophone dans la province. Étant donné qu'ils étaient le seul groupe francophone en Saskatchewan, ils se sont rattachés au district de l'Alberta où le père André Mercure, o.m.i., était aumônier.

En septembre 1977, cinq personnes de North Battleford se sont rendues à Edmonton pour suivre cette même formation et, en novembre, ils ont commencé un deuxième groupe en Saskatchewan avec la branche des louveteaux.

Quelques mois plus tard, en février 1978, suite à une autre session de formation pour les stagiaires du district, on a procédé à la fondation officielle du district de la Saskatchewan. «Le 11 février 1978, le district de la Saskatchewan est officiellement reçu dans la Fédération des Scouts de l'Ouest.» Le président de la Fédération de l'Ouest, M. Laurent Ulliac, était présent pour cet événement important dans l'histoire de nos scouts francophones.

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Quelques fondateurs du mouvement scout en Saskatchewan: Laurent Happ, Laurent Ulliac, Laurent Loiselle, Louis Bandet avec l'abbé Arthur Marchildon et le père Mercure. 19.9 Kb

Le premier comité exécutif provincial était composé de Louis Bandet, président; Jean-Baptiste Giasson, vice-président; Armand Pinel, secrétaire; Laurent Happ, trésorier; l'abbé Arthur Marchildon, aumônier; le père André Mercure, personne-ressource; et Laurent Loiselle, commissaire. C'est grâce à ces pionniers que nos jeunes fransaskois ont pu s'impliquer dans ce mouvement jeunesse global.

Pendant les années qui ont suivi la fondation du district de la Saskatchewan, plusieurs autres communautés se sont impliquées dans le scoutisme. Les communautés de St-Denis, Vonda et Prud'homme ont formé le groupe «La Trinité» et se sont joints à la famille scout le 20 septembre 1978. En janvier 1981, c'est au tour de Prince Albert à s'engager dans le mouvement comme quatrième groupe. Zenon Park n'est pas loin en arrière ayant fondé un groupe en décembre 1981. Regina a formé son groupe en mars 1982, et Saskatoon en septembre 1984. Enfin, en octobre 1986, c'était au tour de Gravelbourg de se retrouver dans la grande famille scoute de la Saskatchewan.

Le scoutisme, c'est quoi?

Établi d'abord en Angleterre au début du siècle, le mouvement scout est un mouvement éducatif pour les jeunes, axé sur le bénévolat. C'est un mouvement non politique, ouvert à tous sans distinction quant à l'origine, la race et les croyances conformément aux buts, aux principes et aux méthodes conçus par le fondateur du mouvement, Lord Robert Baden-Powell. Le mouvement scout a pour but de contribuer au développement des jeunes en les aidant à réaliser pleinement leurs capacités physiques, intellectuelles, sociales et spirituelles, en tant que personnes, en tant que citoyens responsables et en tant que membres des communautés locales, nationales et internationales.

On compte aujourd'hui plus de 25 millions de scouts (garçons et filles) dans le monde. Quelque 250 millions de personnes, y inclus de grandes personnalités dans tous les secteurs de l'activité humaine, ont été scouts. C'est impressionnant, surtout si l'on considère que le scoutisme a seulement commencé en 1907 avec un camp expérimental regroupant une vingtaine de garçons. Ce camp a eu lieu du 1er au 9 août 1907 sur l'île de Brownsea, près de Poole, dans le Dorset, en Angleterre.

Depuis la fondation du mouvement scout en 1907, par Lord Baden-Powell, un militaire de l'Angleterre, le mouvement s'est répandu à travers le monde, y inclus le Canada. Au Canada, il existe deux associations: Scouts Canada (anglophone) et l'Association des scouts du Canada qui est responsable du scoutisme francophone au Canada.

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La promesse, ou l'engagement, des animateurs scouts. Cette cérémonie a eu lieu en novembre 1990. 19.1 Kb

Les principes, la promesse et la loi scouts sont orientés vers cinq buts, qui sont autant d'objectifs de développement de chaque jeune: le développement de la santé, le caractère, la débrouillardise, le sens des autres et le sens de Dieu. Pour accomplir ceci, le scoutisme utilise une pédagogie d'autoéducation. C'est-à-dire que les jeunes deviennent ce qu'ils sont de leur propre initiative et restent les artisans de leur propre épanouissement. Ainsi, le scoutisme préconise la participation active des jeunes à toutes les étapes de leurs activités. Cette pédagogie s'applique par divers moyens: les plus courants sont le jeu, l'équipe, la nature, l'engagement et la fête.

«Le mouvement scout me donne la chance de rencontrer de nouveaux amis et de revoir les amis fransaskois des années passées.» – Cédric Bell, pionnier, Gravelbourg

Le scoutisme francophone au Canada

La première troupe française au Canada a vu le jour à Ottawa en 1918. Elle était affiliée à la Boy Scouts Association of Canada. Le scoutisme francophone n'a pas tardé à se répandre dans plusieurs provinces: le Québec, l'Ontario, le Nouveau Brunswick et le Manitoba, mais il était toujours affilié aux Boy Scouts of Canada. Le 3 mars 1961, dix personnes se sont réunies à Ottawa pour y fonder une association francophone et catholique: l'Association des Scouts catholiques du Canada. En 1975, l'Association a été restructurée et divisée en 4 fédérations: l'Atlantique, le Québec, l'Ontario et l'Ouest.

L'écusson officiel du district

La première réunion annuelle du district de la Saskatchewan a eu lieu à North Battleford le 8 octobre 1978, avec des représentants de toutes les communautés où il existait un groupe de scouts. À cette réunion, on a décidé de lancer un concours d'écusson pour le district de la Saskatchewan. Beaucoup d'élèves dans les écoles des communautés impliquées, ainsi que des adultes, ont participé à ce concours. Les responsables ont choisi celui qui est devenu l'écusson officiel du district de la Saskatchewan. La gagnante du concours était Rita Levesque, animatrice des Louveteaux de la Trinité.

Effectifs

En 1978, le scoutisme francophone en Saskatchewan regroupait environ 80 jeunes et une trentaine d'adultes. Vingt ans plus tard, nous retrouvons 110 jeunes scouts et une cinquantaine d'adultes, signe certain du succès du mouvement dans la province, compte tenu que l'effectif fransaskois semble être à la baisse pour toutes les autres activités francophones. Comme tous les autres organismes fransaskois, les scouts francophones ont connu des hauts et des bas dans leurs effectifs au fil des années. Durant les années 1980, il y a eu jusqu'à 250 jeunes et 130 adultes membres du mouvement fransaskois. Dans les dernières années, l'effectif a baissé à moins de 120 jeunes et 50 adultes. C'est aussi le cas pour les communautés membres. Dans le passé, les communautés de Bellevue, North Battleford, la Trinité (Vonda, Prud'homme et St-Denis), Prince Albert, Zenon Park, Regina, Saskatoon et Gravelbourg ont eu des groupes scouts. Aujourd'hui, nous n'en retrouvons que cinq soit Prince Albert, Zenon Park, Saskatoon, Regina et Gravelbourg.

Les activités des scouts francophones

Au cours des vingt dernières années, les scouts francophones ont eu l'occasion de participer à plusieurs camps, activités et projets culturels, sociaux et de loisirs. Parmi ces activités, on retrouve la célébration du 10e anniversaire du district à l'occasion de la tenue d'un camp du 10 au 16 juillet 1988. Le «Camp André Mercure» a certainement fourni toutes sortes de souvenirs aux scouts et aux adultes. Qui peut oublier l'aventure des éclaireurs, pionniers et leurs animateurs sur la rivière Bataille?

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Le camp d'été «Ouestern», ou camp d'équitation, près de Regina en juillet 1990. 12.9 Kb

Le camp d'été «Ouestern», en juillet 1990, a été une aventure d'équitation que les jeunes n'oublieront jamais; surtout ceux et celles qui se sont retrouvés dans le fossé sans leurs chevaux. Que dire du camporee «Partons vers l'avenir» avec sa fusée et ses feux d'artifices! Les participants ont pu voir une fusée fabriquée par des scouts réellement s'envoler dans le ciel avec ses «engins» brillant dans la nuit.

Parmi les activités, il y a aussi eu les camps «Ours Polaire» où les jeunes et les moins jeunes apprenaient des techniques de survie en hiver. Dans ces camps, la température peut varier d'une année à l'autre, de -30° à +5°. Nos scouts ont même été poussés à placer leurs bottes dans le feu pour les sécher!

Plusieurs se souviennent du camp d'été dans les Rocheuses en juillet 1991 avec les randonnées en montagne, les découvertes de cavernes et l'expédition en radeau sur la rivière Bow pendant une tempête de grêle. Il y a aussi eu la session de formation, en 1993, quand nous avons été choyés par la visite de «Lord Baden-Powell», les célébrations du 15e anniversaire qui ont eu lieu en même temps que la réunion annuelle en 1993, le calendrier scout de 1994-1995 avec la superbe photo de tous les scouts et l'aide apportée à la Ferme Champêtre de St-Denis après l'incendie qui a détruit le «saloon».

Le scoutisme francophone en Saskatchewan, c'est la présentation du trophée Père Mercure à un jeune qui se dépasse tout au long de l'année, tandis que le trophée Arthur Marchildon est remis à l'animateur par excellence. C'est le lancement de nos nouvelles affiches en 1996. Ou encore, c'est le camp d'été «Camp des Bébites» qui a eu lieu en juillet 1984 sur les bords du lac Jackfish. «Camp des Bébites», c'était une aventure remplie d'apprentissages de techniques variées. En 1997, ce sont les éclaireurs et pionniers de Saskatoon, les pionniers de Regina et un éclaireur de Prince Albert qui participent à un camp d'été organisé par la Fédération de l'Ouest.

Cette année, nous avons célébré notre 20e anniversaire avec un souper, une soirée de reconnaissance pour nos bénévoles et une vente aux enchères. Il y a aussi eu le 18e camporee annuel en juin au lac Blackstrap près de Saskatoon.

«Au début, je me suis joint aux scouts (castors) parce que ma mère voulait que je parle français après l'école, mais mes expériences de scoutisme m'ont apporté beaucoup plus. J'ai appris des techniques de survie, j'ai développé mon endurance. J'ai appris à mieux me connaître et j'ai fait de bons amis. En général, je suis devenu plus débrouillard, plus indépendant.» – Dominique Powers, pionnier, Regina

Camporees

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Des jeunes pratiquent le tir à l'arc lors du Camporee au Camp Blackstrap au printemps 1997. 16.1 Kb

En juin de chaque année, tous les scouts francophones de la province se réunissent au camporee annuel. Le premier grand rassemblement de tous les scouts francophones de la province a eu lieu en juin 1981 au lac du Diable près de Victoire. Lors de ces camporees, les activités et les projets se déroulent toujours autour d'un thème. Chaque année, un thème différent est choisi pour le camporee: «Inukshuk» (lieu de rencontre) en 1987, «Partons vers l'avenir» en 1990, «Ouestern» en 1991, «Bâtir ensemble pour un monde meilleur» en 1994 et «Sur la piste de la technologie» en 1996. En 1997, nous avons célébré les 90 ans du scoutisme mondial avec le thème «90 ans de croisade».

Chaque camporee annuel est un véritable succès grâce au travail assidu de préparation des activités par les animateurs et animatrices et de plusieurs parents. Cette année, étant donné la célébration du 20e anniversaire de la fondation du scoutisme francophone en Saskatchewan, le thème du camporee était «20 ans d'aventures».

«Pour moi, le scoutisme est un moyen de former le caractère des jeunes francophones en leur montrant le respect humain, le respect de la nature, tout en gardant leur foi, ce qui leur permettra de devenir de bons citoyens pour le futur.» – Louis Bandet, administrateur, Debden

Reconnaissance au niveau national

Une reconnaissance au niveau national, c'est sûrement quelque chose de spécial et plusieurs de nos gens se sont vu décerner des décorations par le gouverneur général, le grand chef scout du Canada. Le père André Mercure, o.m.i., a reçu la médaille Vanier, la plus haute décoration possible, pour son travail en animation et administration du mouvement scout sur une période de 25 ans. D'autres récipiendaires fransaskois sont Rhéal Laroche (médaille Service Scout en animation), Laurent Loiselle (médaille Croix de Jérusalem en animation), Hubert Bru (Croix de Jérusalem pour excellence en administration), Yvette Pagé (médaille Service Scout pour son travail en administration), Joseph Marchildon (médaille Service Scout pour ses années en animation), Louis Bandet (médaille Service Scout en administration) et Georgette Bru (médaille Service Scout pour son travail en animation). André Maloney, un jeune Castor de Regina, s'est mérité la médaille d'héroïsme, degré bronze pour son geste de courage à la suite d'un accident d'automobile. Ces reconnaissances nationales sont un signe positif de l'engagement des animateurs, des animatrices, des administrateurs, des administratrices et des jeunes du district.

Implication au niveau de la Fédération de l'Ouest et au niveau national

Les adultes dévoués au scoutisme francophone en Saskatchewan ont su donner de leur temps au scoutisme dans l'Ouest aussi bien qu'au niveau national.

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Evelyn Nachtegaele enregistre la chanson thème des scouts francophones de la Saskatchewan en compagnie de François Baril, Dominique Bandet et Joël Jacques en avril 1988. 18.5 Kb

À la suite d'une réorganisation de la gouverne de la Fédération des scouts de l'Ouest, en 1988, le bureau de direction du district a démontré un appui extraordinaire en acceptant la direction et le siège social de la FSO. Hubert Bru, président du district, est aussi devenu président de la FSO, tandis qu'Yvette Pagé, conseillère au niveau du district, a accepté le poste de trésorière pour la FSO. Le bureau du district de la Saskatchewan a dû s'occuper des archives et des dossiers de la Fédération pendant quatre ans, de 1988 à 1992.

Georgette Bru, directrice du district, s'est impliquée à plein coeur au niveau de la Fédération. Pendant 15 ans (1981-1996), elle a assumé le poste de commissaire adjoint à la formation, travail qu'elle a fait bénévolement. Plusieurs personnes du district ont aussi été responsables de divers dossiers nationaux. Par exemple, Thérèse Marchildon a travaillé à l'élaboration du nouveau manuel national des Castors, Joseph Marchildon a travaillé au dossier «Activités d'hiver» et Georgette Bru à la rédaction du nouveau manuel des pionniers. Georgette Bru a aussi siégé au Comité national de formation ainsi qu'au Comité aux affaires internationales.

Implication aux activités de la Fédération aux niveaux national et international

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Marc Bru était le répresentant de la communauté fransaskoise au National Jamboree à Guelph en Ontario en 1986. Il travaillait au kiosque «Gateway to Canada» 20.8 Kb

Au fil des ans, l'animation scoute a laissé ses traces auprès des jeunes de la province. En 1983, Georgette Bru et quatre pionniers de North Battleford (Glenn Rogers, Corey Lascelle, Marc Bru et Richard Emel) se sont rendus à Kananaskis Country en Alberta pour un jamboree mondial. C'était toute une expérience pour ces jeunes de se retrouver avec 16 000 autres scouts de plusieurs pays du monde. Au «National Jamboree» des Boy Scouts of Canada, en 1985, des pionniers de St-Denis ont voyagé jusqu'à Guelph, en Ontario, pour partager l'esprit du scoutisme francophone de l'Ouest avec les jeunes anglophones du Canada, des États-Unis, de l'Australie ainsi que d'autres pays. Marc Bru a participé à ce même jamboree mais pour lui c'était avec «Gateway to Canada», un endroit permettant à chaque province de faire connaître ses attraits touristiques, ses moeurs, ses coutumes, etc. Quatre jeunes de la Saskatchewan ont passé 10 jours à faire la promotion touristique de la province. C'est grâce à un animateur francophone de Regina, Michel Guevremont, que cette participation a été rendue possible. Il travaillait alors pour Saskatchewan Tourism et il s'est assuré qu'il y aurait, à cet événement, un jeune scout francophone.

En juillet 1991, la Fédération de l'Ouest a organisé un Jamboree à Castle Mountain, près de Banff, en Alberta. Les jeunes, et les moins jeunes scouts francophones de la Saskatchewan ont bien apprécié l'occasion de connaître ce coin majestueux de l'Ouest canadien.

Enfin, en août 1998, une troupe d'éclaireurs et un poste de pionniers de Saskatoon ainsi qu'un éclaireur de Prince Albert se sont rendus à Montréal pour le Jam Sans Frontières, un jamboree du district du Métropolitain Montréal. Selon les rapports et commentaires reçus des jeunes, ils ont tous apprécié l'expérience.

Les scouts de la Saskatchewan se sont aussi beaucoup impliqués dans les activités de la communauté fransaskoise avec leur kiosque d'information. Parmi ces activités, il y a eu plusieurs Fêtes fransaskoises, les Jeux fransaskois, divers congrès, tels que le Rendez-vous fransaskois.

Perte de certains pionniers scouts

Plusieurs anciens scouts nous ont quitté au cours des années. Il s'agissait de vrais pionniers du scoutisme francophone en province.

Le groupe de la Trinité a perdu une personne dévouée, convaincue et très engagée dans le scoutisme. Mme Rita Levesque est décédée le 4 juillet 1984 après une longue bataille avec le cancer. Le R.P. André Mercure, o.m.i., a aussi succombé au cancer le 29 avril 1986 à la suite d'une longue maladie. Mme Anne-Marie Bandet, épouse de Louis Bandet, premier président de l'Association, est décédée en janvier 1987 suivant une lutte avec le cancer. Même si Mme Bandet ne s'était jamais impliquée directement dans l'animation et l'administration du mouvement, elle appuyait le scoutisme en participant aux sessions de formation comme cuistot et était toujours prête à aider. L'abbé Arthur Marchildon, aumônier depuis la fondation du scoutisme francophone en Saskatchewan, nous a quitté le 6 avril 1996 à la suite d'une crise cardiaque. La perte de ces gens a laissé un grand vide au sein du mouvement scout.

«Je me suis impliqué dans le mouvement scout parce que je reconnais la valeur de cette éducation pour les jeunes. C'est une éducation qui leur servira pour la vie et en plus, c'est tout en français, ce qui est très important pour nos jeunes Fransaskois. Nos jeunes scouts apprennent à vivre et à travailler avec leurs voisins, tout en respectant les lois du mouvement. C'est beaucoup moins coûteux de garder nos jeunes sur "le bon chemin de la vie" maintenant que d'essayer de les changer une fois adulte.» – Hubert Bru, animateur et administrateur, Craven

L'avenir du scoutisme francophone en Saskatchewan

L'avenir du scoutisme francophone en Saskatchewan demeure, comme toujours dans les mains de tous les Fransaskois et Fransaskoises.

Voici un extrait tiré d'une présentation de Louis Bandet (président) lors d'une rencontre de l'ACFC en février 1981. «Les francophones ont pour mission de devenir Fransaskois. Nous, à l'Association des scouts, croyons que le regroupement et la formation des jeunes est un besoin très réel et nécessaire au développement de nos jeunes Fransaskois. L'appui de la population fransaskoise au mouvement scout assurera ce que nous cherchons tous. Ce sera certainement un geste bien posé surtout quand les francophones veulent la viabilité, la vitalité, la visibilité.» Voici qu'après 20 ans, nous cherchons encore l'appui de la communauté fransaskoise. Notre mission demeure toujours la même: «transmettre aux jeunes Fransaskois et Fransaskoises, âgés de 7 à 20 ans, une éducation aux niveaux spirituel, intellectuel, physique et social afin qu'ils puissent appliquer les lois du scoutisme tout au long de leur vie.»

Les photos utilisées dans cet article ont été tirées de la collection de l'Association des scouts du Canada, District de la Saskatchewan. Nous tenons à remercier Madame Georgette Bru pour sa contribution à ce numéro de la Revue historique.

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