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BabicheUne lectrice de Debden, Mme Annette Duret, écrit: «J'aimerais avoir une copie du petit livre qui avait été fait pour les élèves qui apprenaient le français dans l'école vers les années 50-60-70. Les élèves devaient apprendre les bons mots et delà avaient des examens à écrire.» Le livre en question était «Le manuel du bon parler français» qui était préparé par l'Association culturelle franco-canadienne de la Saskatchewan à l'époque où l'A.C.F.C. s'occupait des cours de français dans nos écoles de la province. À cette époque, les francophones avaient droit à une heure de français par jour et les examens, préparés et corrigés par des enseignants francophones sous la direction du Secrétaire-général de l'A.C.F.C. (le terme D.-G. n'existait pas encore dans la francophonie), avaient lieu par un beau samedi de juin. Les résultats de ces examens étaient ensuite publiés dans le journal La Liberté et le Patriote. En 1967, le ministre Lionel Coderre a amendé la loi scolaire de la Saskatchewan pour permettre l'établissement d'écoles désignées et augmenter le nombre d'heures d'enseignement du français dans nos écoles. L'A.C.F.C. a alors cédé au ministère de l'Éducation son rôle dans l'enseignement du français. Avant 1967, il y a eu plusieurs versions du «Manuel du bon parler français». Des copies de ce manuel semblent être très rares. J'ai réussi à en obtenir une photocopie des Archives de la Saskatchewan. Il s'agit de la dernière version préparée par M René Rottiers alors qu'il était directeur de l'A.C.F.C. Je recommanderais alors à Mme Duret de s'adresser aux Archives de la Saskatchewan, Université de Regina, Regina (Saskatchewan) S4S 0A2. Adressez vos requêtes à Marie-Louise Perron, archiviste. Une autre lectrice, celle-ci originaire de Bellevue, écrit pour suggérer une série de termes et d'expressions qui étaient utilisés chez-eux à Bellevue. Je dois admettre que la plupart ne m'étaient pas familiers. Allons-y dans cette liste: Il ne se mouche pas avec ses doigts: cette expression était utilisée pour parler d'une personne qui était toujours le plus beau, le meilleur, ou du moins, qui se croyait le plus beau et le meilleur. Prendre la piste à pataud: on disait ceci lorsque venait le temps de retourner à l'école après les vacances. Exemple: Une mère qui parle à sa voisine. «J'vais bien me reposer lorsque les p'tits vont reprendre la piste à pataud la semaine prochaine.» Belle expression que j'espère voir dans un prochain roman publié aux Éditions Louis Riel. Avoir du covillon: se dit d'une personne qui est plein de vie. Il n'a pas volé le St-Esprit: se dit de quelqu'un qui n'est pas très débrouillard. Il compte les oeufs dans le derrière de la poule: se dit d'une personne qui fait des rêves et des projets longtemps d'avance. Enfin, il pette plus haut que le trou: se dit d'une personne qui dépense plus qu'il en a les moyens, une personne qui fait la grosse vie. Cette lectrice anciennement de Bellevue suggère aussi un terme, babiche, qui voudrait dire «la peau de chat tannée et coupée en étroites lanières dont nous nous servions pour réparer les attelages, coudre les mitaines de cuir et les mocassins, ou encore pour empailler le siège des chaises.» Léandre Bergeron, dans son Dictionnaire de la langue québécoise, est le seul de mes sources qui donne une définition à babiche. Selon lui, «babiche: n.f., lanière de cuir de chevreuil, de caribou, d'orignal ou d'anguille. Ex. Le siège d'une chaise faite de babiche.» Dans le Dictionnaire général de la langue française, 1924, j'ai trouvé une autre définition pour babiche: «n.f. vieilli. petit chien à longs poils.» Malheureusement, les auteurs de ce dictionnaire ne disent pas si le petit chien a perdu sa peau pour faire des sièges de chaises. |