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ChiqueUn petit mot tout simplement pour rappeler que le 1er colloque provincial de la Société historique de la Saskatchewan aura lieu le samedi 4 mai au College St. Thomas More sur le campus de l'Université de la Saskatchewan à Saskatoon. La Société historique n'est pas un organisme qui s'adresse exclusivement aux chercheurs scientifiques et aux professeurs universitaires; de plus en plus, elle cherche à attirer le grand public, ceux qui s'intéressent à l'histoire de leur communauté ou à leur généalogie. Ces derniers veulent peut-être de l'aide avec leur recherche; la Société peut leur être utile en leur montrant comment utiliser les archives, comment faire de la recherche et comment rédiger un texte historique. Le 1er colloque offre justement deux ateliers pratiques: Marie-Louise Perron donnera des conseils sur la recherche de votre généalogie tandis que j'essayerai de vous transmettre certaines notions de l'écriture d'un texte historique. Lorsqu'un groupe d'historiens se réunit en congrès, le temps n'est pas entièrement consacré aux choses sérieuses. Il faut réserver du temps au dialogue; Marie-Louise Perron essayera de convaincre un autre Fransaskois de déposer les documents de sa famille aux Archives; Roland Pinsonneault tentera de trouver un auteur pour écrire l'histoire de l'A.C.F.C. et André Lalonde sera là pour raconter quelques petites anecdotes tirées de notre patrimoine. Personnellement, je serai à l'écoute pour capter de nouveaux termes pour la Parlure fransaskoise. La conversation pourrait être la suivante: – Tu la connais? dit Jacques. C'est la pire vieille commère dans les parages. En tout cas, hier soir elle était chez nous puis elle était-là qui essayait de me pousser une chique. – Voyons donc, Jacques, s'exclame Mathilde. Elle n'a jamais fumé de sa vie. Je doute qu'elle tirerait une chique. - Hein? reprend Jacques. – J'la connais assez bien pour savoir qu'elle ne prendrait pas du vieux tabac puant puis se mettre ça dans bouche. – Voyons, Mathilde! Qui a parlé de vieux tabac puant? – Bien... toé. Tu viens d'me dire qu'elle essayait de te pousser une chique. – Ouais. Pis? – Une chique, Jacques, c'est le tabac que tu te mets dans gueule pour chiquer. – Ça, Mathilde, c'est tirer une chique. – C'est ça que j'ai dit. – Ouais. Sauf que moé j'parle de pousser une chique. – Hein? – Pousser une chique! C'est «dropper des hints» à drête pis à gauche. – Ah, ouais! – Ouais. – Dit donc, Jacques, as-tu remarqué que lorsqu'on commence à chiquer la guénille, la qualité de notre français passe de «moi» à «moé». – Ben, t'as raison... Selon Léandre Bergeron, dans son Dictionnaire de la langue québécoise, on retrouve les définitions suivantes: «Chique: n.f. propos désagréable, pointe brutale (hint). Ex. Pousser des chiques à quelqu'un. |