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HomesteadÀ l'époque de la colonisation, plusieurs mots et expressions furent ajoutés à la parlure fransaskoise. Il y a le mot homestead, un mot anglais venu des États-Unis et voulant dire les 160 acres de terre cédés par le gouvernement aux nouveaux agriculteurs. Même si la plupart des colons connaissait le bon mot français, soit «concession», ils utilisaient plus couramment le mot homestead. C'est que la loi qui gouvernait ces concessions était le Homestead Act. Comme nous venons de le dire, un homestead était une terre de 160 acres, un quart de section, soit un carré d'un demi-mille de côté. Les premiers colons adoptèrent un autre mot, carreau pour parler du «quart de section» que représentait le homestead. Pour ces premiers colons, carreau était le mot logique. À cette époque, il n'y avait pas de copies du Petit Robert dans toutes les maisons de la province. Toutefois, dans ce dictionnaire, on peut lire «que des carreaux ce sont un assemblage symétrique de plusieurs carrés». Puisque tout le territoire de la Saskatchewan était divisé comme un échiquier, des milliers de carrés de 160 acres, le mot carreau décrivait bien la parcelle individuelle de chaque fermier. Du mot homestead nous vient l'expression: «patenter son homestead». Lorsque le colon prenait un homestead, il s'engageait à y faire certaines améliorations. Par exemple, il devait y construire une maison et déficher un certain nombre d'acres chaque année. Et, s'il y restait pendant trois ans, il recevait sa patente, c'est-à-dire qu'il recevait le titre de la terre. «Patenter son homestead» voulait simplement dire que le fermier avait rempli toutes les conditions du gouvernement et était propriétaire du terrain. Le mot patente nous vient du XVIe siècle et veut dire: «écrit émanant du roi, d'un corps qui établissait un droit ou un privilège». Puisque le fermier avait rempli certaines conditions, il a maintenant des droits et des privilèges. Le terrain lui appartient. |