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Temps d'hiver


Les hivers doux des dernières années font que les personnes âgées commençaient à désespérer puisque la majorité des jeunes doutaient leurs histoires d'antan au sujet des hivers froids et des bancs de neige de dix pieds en hauteur.

Toutefois, cet hiver fait le bonheur de tous. Nous avons connu des temps très rigoureux, des froids atteignant les moins quarante avec des grands vents qui faisaient plonger le mercure. Nous avons une abondance de neige, et même si les bancs de neige n'atteignent pas des sommets de dix pieds, il y en a assez pour faire le bonheur de tous les propriétaires de loges de ski dans la province. Bref, nos parents et grands-parents avaient raison.

Le banc de neige est une expression que l'on connaît tous. Toutefois, dans le Petit Robert on peut lire: «Au Canada, banc de neige (1722). Amas de neige entassée naturellement ou mécaniquement lors d'un déneigement. Dans les Alpes on dit congère plutôt que banc de neige

Si on continue à chercher dans le Petit Robert, on découvre le mot poudrerie et encore il s'agit d'une expression bien canadienne. Le Robert dit: «Poudrerie: Canada (1695) Neige chassée par le vent souvent en rafales. Cf. Blizzard.» À entendre parler nos parents et nos grands-parents, les poudreries d'aujourd'hui ne comparent pas à celles d'antan quand ils étaient incapables de rentrer à la maison à cause d'une de ces tempêtes de neige.

Le chinook est un mot indien qui décrit les vents chauds venant des Rocheuses. Le coin sud-ouest de la Saskatchewan est souvent balayé par ces vents et dans ces cas, la température peut changer assez vite, passant de moins trente à plus dix en l'espace de quelques heures.

Il arrive souvent que le chinook fasse place au verglas. Il s'agit d'une couche de glace, généralement très mince, qui se forme quand une neige fondante tombe sur la terre gelée.

Enfin, il y a une expression venant de l'anglais que j'aime beaucoup et qu'on entend souvent chez-nous. Il s'agit de la slush, ce mélange de neige fondante, de gravier et de saleté qu'on retrouve durant les chinooks ou au printemps. La revue Que dire du service de linguistique de Radio-Canada propose de remplacer slush par névasse. Voyons, préférons-nous aller patauger dans la névasse ou dans la bonne vieille slush?

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