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Les peuples autochtones ont joué un rôle essentiel dans le commerce des fourrures. Ils étaient très habiles pour piéger les animaux et accumulaient les fourrures en hiver lorsque les duvets étaient épais. Ils savaient les conserver jusquà larrivée des Européens qui venaient les acheter au printemps. Toutefois, le commerce des fourrures eut des conséquences profondes sur le mode de vie des autochtones.
Il y eut intensification des conflits entre Iroquois et Algonquins qui cherchaient à contrôler laccès au fleuve Saint-Laurent, porte dentrée des marchands de fourrure français. Le régime anglais des postes de traite (comme ceux de York factory et Moose factory) exigeait que les autochtones parcourent de grandes distances pour livrer les fourrures. Ceci modifia leurs parcours traditionnels. Les Français procédaient autrement: ils saventuraient à lintérieur des territoires des autochtones et épousaient parfois des autochtones, ce qui aboutit à lémergence dun peuple métis (mélange racial). Les peuples autochtones sen remirent de plus en plus aux postes de traite pour obtenir des armes, des munitions et de la nourriture européenne. Comme ils consacraient la plus grande part de leur temps à chasser pour des fourrures, ils navaient plus le temps de chasser pour se nourrir comme dans le passé. Plutôt que de vivre dans une économie fondée sur une nourriture «partagée», ils vivaient maintenant dans une économie reposant sur les profits du commerce des fourrures. On commença à diviser les territoires de chasse et la notion de propriété territoriale fit son apparition au sein des communautés autochtones. Le commerce des fourrures entraîna une perte du sens de la conservation. Lorsquils chassaient pour se nourrir, les peuples autochtones napportaient que ce dont ils avaient besoin. Les surplus étaient inutiles. Une économie fondée sur le commerce des fourrures signifiait que plus il y avait de fourrures, plus il y avait de profits. Ceci entraîna une baisse sensible du nombre de castors. Le commerce des fourrures et les contacts avec les Européens permirent larrivée des «robes noires» - des missionnaires catholiques, surtout des Jésuites, venus convertir les «païens». Les religions autochtones étaient animistes: elles conféraient un même degré de spiritualité à tous les êtres. Les personnes ne jouissaient pas dun statut spirituel supérieur à celui des arbres, des roches ou des animaux. Ceci était conforme au rapport que les peuples autochtones entretenaient avec leur environnement. Les Européens incitèrent également les populations autochtones à consommer de lalcool. Ceci contribua à affaiblir davantage leur culture. Les peuples autochtones subirent de grandes pertes en raison de maladies importées par les Européens et contre lesquelles ils nétaient pas immunisés. |
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