Très-Saint-Rédempteur
Texte: Paul Labonne

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Nincheri réalise les vitraux de quinze églises ou chapelles montréalaises. Parmi les plus achevés figurent ceux des églises Saint-Léon-de-Westmount, Notre-Dame-du-Rosaire, Sainte-Madeleine d'Outremont et du Très-Saint-Rédempteur.

Ces derniers, au nombre de cinq, ont été réalisés entre 1935 et 1946 au coût de 850$ chacun.

L'artiste fait d'abord approuver les maquettes par le client, ici Mgr Verner, qui est à l'origine du choix des thèmes. Au moment où le studio entreprend l'exécution de trois verrières, en 1945, d'après des maquettes dessinées en 1938, les employés viennent de terminer et d'installer, l'année précédente, seize grandes verrières et quatorze petites dans l'église Saint-François-Xavier à Burlington, dix verrières au Nouveau-Brunswick, deux à Toronto, sept à Québec et une à Montréal, pour les Soeurs du Bon Pasteur.

Vitrail  

D'une grande complexité, les verrières de l'église du Très-Saint-Rédempteur évoquent les songes du prophète Daniel et le Christ Rédempteur (vitrail du centre). Dans le premier vitrail de gauche, Daniel explique à Nabuchodonosor II, roi de l'empire néo-babylonien de ~605 à ~562, "qu'il y a un Dieu dans le ciel, qui révèle les mystères et qui a fait connaître au roi Nabuchodonosor ce qui doit arriver à la fin des jours" Daniel 2 28. Dieu est représenté dans la partie supérieure de la verrière avec les archanges Saint-Michel et Saint-Gabriel, respectivement à droite et à gauche du Père.

Le deuxième vitrail illustre le songe de la statue aux pieds d'argile qui symbolise la destruction du royaume de Nabuchodonosor.

 

Vitrail  
  technique