Étude sur la fabrication et
la cuisson de poterie
par Henri Liboiron

 

Il y a quelque année, la plupart d'entre vous avez lu dans le journal archéologique le récit des restes que j'ai trouvés, mais aujourd'hui nous nous rencontrons face à face. En tant que des archéologues professionnels et récréatifs, je crois que vous trouverez les os que j'ai trouvés plus intéressants que ma propre chair, qui est elle-même une entité du domaine de l'anthropologie.

Le président de la commission de programmation m'a permit avec gentillesse de choisir le sujet de cette présentation. Parce que la poterie me sert à ce moment de projet d'hiver, je l'ai choisie. Je me rend compte qu'il y a des potiers présents et cela me fait avoir peur; mais en même temps je reconnais que la plupart des spectateurs sont intéressés à la poterie car ilsont eux même collecté des artefacts, d'avoir participé aux fouilles, de la littérature sur ce sujet, ou de leur curiosité. Alors, veuillez me permettre de laisser tomber les artefacts.

J'ai opté pour la fabrication de pots miniatures afin de démontre la séquence des différentes étapes que j'ai suivies en les produisant, une technique qui ne se conforme pas complètement à la méthode habituelle. Les résultats sont égales parce qu'ils viennent de techniques de moulage, de collage, de cuisson, et de finition. Ce processus m'a permit de sauver du temps et du matériel, en me laissant ainsi plus de temps à étudier des idées différentes.

On a commencé le projet de poterie en novembre de 1983 en utilisant de l'argile récupérée 65 cm au-dessous de la surface du site Niska ainsi que du mica (qui serve d'agent de collage) des côtes Tilett qui se trouvent au bord de la crique Notukeu (la Vielle). De petits conteneurs plastiques ont servi de moules partiels, alors qu'on a utilisé la méthode d'argile roulée en fabriquant les bords et les épaules. On a ajouté des impressions et des crevaisons avec un bâton enroulé de cordes, une tringle, et une petite truelle.

 

CUISSON

Je voulais étudier l'application graduelle de chaleur et ses effets sur l'argile. Le climat froid n'a pas permit la cuisson au feu à ce moment-là; alors, on a utilisé la méthode suivante. Les pots 1 à 5 ont été immergés dans du sable sec en utilisant un seau à cinq gallons suspendu au-dessus d'un feu allumé dans un bidon à 45 gallons. Les pots ont été mis au feu continuellement pendant 4 heures en utilisant du bois de peuplier local en tant que du pétrole. Ensuite, on les a laissés se refroidir pendant 3 heures au soubassement. OBSERVATIONS: Le mica a fondu à cause de la chaleur générée de la cuisson et a produit une poudre blanche sur les cinq pots. Les régions des pots exposées au côté du seau portent une nuance plus sombre à cause du haut degré de chaleur réalisé. Les cinq pots démontent les expositions diverses à la chaleur de la cuisson.

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POTS: (énumérés à la base extérieure).

1. On a rempli le pot 1 de graisse de boeuf liquidetrès chaud pendant 10 minutes, et ensuite remplacé d'eau pendant 15 minutes. Le pot a été mis au four électrique à chaleur moyenne. Au point de bouillonnement de l'eau, les contenus ont pris une couleur laiteuse et le pot a commencé à se désintégrer. Après une période de refroidissement, on a reconstruit le pot. CONCLUSION: de la graisse liquide et très chaude contenue dans un pot épaissit, ne pénètre pas, et ne carbonise pas. J'avais l'intention d'essayer le même processus en utilisant un pot chauffé.

2. On a fait les impressions du bord en utilisant un bâton enroulé de cordes ainsi que des crevaisons en utilisant une tringle. Notez que la moitié du bas du pot porte une couleur plus sombre.

3. On a incorporé du matériel jaune qui ressemble à de l'ocre (de la dolomite) avec l'argile, un mélange qui a produit une couleur orange pendant la cuisson. Les impressions ont été faites de la même manière que celles du numéro 2.

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4. Le bas du pot est noir à cause de la cuisson. On a fait des impressions à côté en utilisant un bâton enroulé de cordes. Les crevaisons ont été faites en utilisant un rameau et le motif X en utilisant une petite truelle; mais on peut modifier un petit rameau pour réaliser le même but.

5. On a fabriqué ce pot plat afin d'observer la réaction de surfaces plates pendant la cuisson. Suivant la cuisson, trois craquelages ont été observées au côté du pot. OBSERVATION: les craquelages sont des résultats possibles du refroidissement du bas plat qui a exercé une pression sur le côté du pot. CONCLUSION: Une explication possible que les pots plats n'étaient pas en vogue. Deuxièmement, des lors, je concentrerais mes efforts à la fabrication de pots ronds.

6. Le pot le plus délicat fabriqué. On l'a recuit pendant 3 heures avec du matériel de vernissage qui fend au temps de 2800 à 3200 degrés Fahrenheit. Après la cuisson, le vernissage était encore poudreux. On a montré le pot à Soeur Lauriane Lizé pour l'observation. Elle a dit que la poterie d'argile du site Niska ressemblerait aux pots de grès suivant une cuisson au temps de 3200 degrés Fahrenheit.

7. Donné à Soeur Lizé en gratitude. Plus tard au printemps, on l'a mis au four céramique sous les mêmes conditions et les mêmes contrôles que la porcelaine. Cuit au temps de 3200 degrés Fahrenheit, le résultat a été un pot vert-gris avec une surface vernissée, une conséquence de la fonte du sable silique présent dans l'échantillon d'argile. L'objectif de ce processus a été de déterminer la réaction de l'argile du site Niska dans les hautes températures.

À ce moment-là, Dr. David Meyer m'a sauvé par ses conseils favorables; dont le mélange d'argiles différentes et l'usage de granite broyé en tant qu'un agent de collage. Il m'a aussi envoyé une copie du livre "Mandan and Midasta pottery making" par Gilbert Wilson. Cela a fortifié mes résolutions de continuer mon travail dans le domaine de la poterie.

Sauf indication contraire, on a fabriqué les pots 8 à 15 en utilisant un mélange 50/50 d'argile brune du site Niska et d'argile bleue du site Lalonde Features;. Les pots 8 à 13 inclusifs ont été cuits deux par fois, un au-dessus de l'autre, immergés dans du sable contenu dans un conteneur plus petit pour qu'on puisse obtenir et observer deux variations de degrés de chaleur.

Il est propice maintenant de parler de la graisse de rognon. La graisse de rognon est le gras autour des reins et des autres organes internes de bestiaux domestiques ou de bisons. Fondue, elle devient un liquide bien saturé et sans eau (le haut point de fonte de la graisse de rognon enlève par l'évaporation l'eau qu'elle contient). Etant enfant, j'ai aidé à préparer ce gras liquide. On l'a utilisé à conserver des viandes pré-cuites, dont du bifteck d'aloyau, par l'immersion. Les autochtones ont utilisé la graisse de rognon de la même manière dans la préparation de pemmican.

8. Un mélange 50/50 d'argile brune du site Niska et d'argile bleue du site Lalonde a été incorporé avec du granite broyé qui servait d'agent de collage. On a mis le pot en haut du seau parce qu'il était plus mince que le pot 9. Pendant que le pot était encore chaud de la cuisson, on a frotté de la graisse de rognon partiellement fondue jusqu'au point de saturation (on atteint le point lorsque le pot n'absorbe plus la graisse de rognon liquide ou lorsque la surface devient huileuse au lieu d'une couleur sombre et sans éclat). Il faut que l'application de la graisse de rognon procède de la base extérieure au bord, et ensuite au fond intérieur. On répète ce processus jusqu'à l'atteinte du point de saturation. OBSERVATIONS: Pendant la première application de graisse de rognon chaude, le pot chaud l'absorbe tout-de-suite et devient une couleur noire. Deuxièmement, on a mesuré 0,08 pour cent de rétrécissement produit du séchage ou de la cuisson. Ce calcul se compose de 70 pour cent du séchage et 30 pour cent de la cuisson. (Le moule s'affiche avec No. 8.)

9. Le même matériel et le même processus que numéro 8, sauf qu'on a fait une impression d'étoffe en utilisant des sous-vêtements thermaux parce qu'ils sont extensibles. Le pot a été mis en bas du seau parce qu'il est plus épaisse. Il a aussi reçu le même traitement de graisse de rognon.

10. Les mêmes processus que numéro 9, sauf qu'on a remplacé la graisse de rognon avec de l'huile de maïs chauffée au point de bouillonnement. OBSERVATIONS: Les tribus qui ont cultivé du maïs utilisaient de la bouillie de maïs en tant qu'une finition de pots. Deuxièmement, suivant l'application de l'huile de maïs, les pots deviennent noirs; mais on obtient une nuance moins sombre.

11. Fabriqué en utilisant deux bols à soupe en tant que moules. Quand on a enlevé les morceaux qui portent des impressions d'étoffe, on les a joints avec de l'argile liquide et y a ajouté le bord en utilisant la méthode d'argile roulée. L'objectif de cet exercice a été d'apprendre à mouler, à réparer, et à modifier l'argile pendant les étapes différentes de construction. À cette étape, on a fortement étalé sur le pot de l'argile bleue et molle pour cacher les articulations diverses ainsi que pour oblitérer partiellement les impressions d'étoffe. Ensuite, on a mouillé légèrement et a brossé le pot. OBSERVATION: Le brossage peut faire ressembler des impressions de palette à des impressions d'étoffe. CONCLUSION: On a essayé de déterminer si les articulations réparées se sépareraient pendant la cuisson. Le résultat a été négatif. Deuxièmement, parce que ce pot a aussi été frotté d'huile de maïs chaude, la couleur plus sombre vient de l'argile bleue qu'on a frottée sur la surface.

12. L'argile se composait de 75 pour cent de Niska brune et de 25 pour cent de Lalonde bleue. Je voulais étudier les crevaisons et les impressions diverses. Pendant que le pot a encore été très chaud de la cuisson, on y a frotté de la graisse de rognon liquide et chauffée au point de bouillonnement jusqu'à l'atteinte du point de saturation. C'est mon propre processus de finition.

13. De même que le numéro 12, sauf que le pot a été mis en bas du seau, sur une couche de sable d'un pouce. Pendant les 30 dernières minutes de cuisson, on a mis le seau au-dessus de charbons chauds. Trois minutes plus tard, on y a appliqué de la graisse de rognon chaude. La chaleur a été tellement intensive que la graisse de rognon liquide bouillonnait pendant l'application. Les taches blanches sur le pot sont des résultats des petites particules de mica dans l'argile bleue du site Lalonde. OBSERVATIONS: Le processus de finition ne produira pas de craquage aux températures très hautes. Aussi, la chaleur de la graisse de rognon ainsi que celle du pot sont proportionnelles à l'obscurité de la couleur obtenue. CONCLUSION: Le processus de finition produit de la carbonisation qui rend les pots une couleur noire distinctive. On peut observer cette couleur des artefacts trouvés dans les champs, bien qu'elle ne soit pas nécessairement une conséquence du même processus.

14. L'argile a été un mélange de 60 pour cent de Niska brune et de 40 pour cent de Lalonde bleue. On a utilisé du tissu de sac de jute à faire les impressions d'étoffe du bol ainsi qu'un fil de maçon à faire une impression de cordes au-dessous du bord extérieur. On a fabriqué très mince cette portion au-dessous du bord extérieur avec l'intention de vérifier si le pot se craquerait pendant la cuisson. Le résultat a été négatif. Le pot a été mis au feu en utilisant de l'écorce de peuplier en tant que du pétrole. On a mis dans le pot des charbons chauds ou des braises et les a couverts graduellement des charbons, pendant que le feu environnant a été maintenu, une heure au moins. Le processus a été renversé afin de laisser se refroidir le pot. On a ensuite enveloppé le pot de lambeaux (de fibres naturelles) pour éviter plus de refroidissement ainsi que du choc thermal. Le processus de finition a suivi en utilisant de la graisse de rognon. Le pot a été tellement chaud que les lambeaux se sont allumés périodiquement. La température dehors a été -5 degrés Celsius et la vélocité du vent a été 25 milles de l'heure. Un abat-vent improvisé a été nécessaire.

poterie15. L'objectif a été d'utiliser les techniques de fabrication de poterie"Mandan" et "Midasta" à fabriquer un gros pot. À ce but, on a ajouté à la trousse d'outils de poterie 2 palettes de bois de feuillu qui portaient quatre dessins distinctifs. L'argile a été un mélange à 50/50 pendant que du gravier criblé servait d'agent de collage. Suivant l'incorporation, on a roulé l'argile en forme cylindrique et l'a moulée à la main en forme générale. La palette qui portait le dessin carré a été utilisée à former et à obtenir l'épaisseur désirée, pendant qu'une pierre ronde servait d'enclume à l'intérieur. On a frappé le pot à quatre intervalles différentes afin de rendre ferme l'argile en forme présente. Quant aux décorations finales, on a couvert d'étoffe la palette et l'enclume pour produire un motif distinctif. J'ai appelé cet effet caillouteux ou tacheté "la poterie empressée de type Stanfield" parce qu'on a scellé les pièces d'étoffe aux murs intérieurs avant l'achèvement du séchage. Ce pot a aussi été mis au feu, immergé dans des charbons ou des braises pendant 45 minutes, et ensuite y permit de se refroidir graduellement pendant 25 minutes. Enfin, la finition de graisse de rognon jusqu'au point de saturation a pris 8 minutes de plus. Le pot portait une couleur grise-sablonneuse avant la cuisson. OBSERVATIONS: Les impressions et surtout les crevaisons ont servi de décorations ainsi qu'à produire une distribution égale de chaleur pendant la cuisson. Elles se trouvent d'habitude aux portions épaisses des pots, dont le bord et la bouche. Deuxièmement, les crevaisons etc. n'ont pas produit le craquage pendant la cuisson d'argile. Troisièmement, on peut réparer ou modifier les pots d'argile pendant les étapes de production en ajoutant de l'argile liquide aux régions nécessaires, jusqu'au point où les réparations se montrent suivant la cuisson.

 

CONCLUSIONS: L'histoire et l'évolution de la poterie des autochtones se sont concernés du développement d'une technologie qui a rempli un besoin spécifique. Les potiers ont considéré la réalisation de cette technologie en tant que l'achèvement de la cuisson de pots d'argile au feu. L'arrivée de la traite européenne a cessé l'utilisation de cette technologie, sauf par les vieilles femmes qui l'ont conservée en tant qu'une symbole de leur culture et de leur génération.

En terminant, j'admets que ce travail m'a accordé une nouvelle conscience du domaine de la poterie. J'accueillerai des idées et des suggestions de l'adhésion que je pourrait utiliser. J'ai l'intention de continuer les études au point culminant de cuire de la nourriture en utilisant un de ces pots. Merci beaucoup pour votre attention gentille et prévenante.

Article présenté à l'assemblée générale annuelle de l'organisme archéologique provincial "Saskatchewan Archaeological Society" à Swift Current en 1984.

 

Études additionnelles sur la fabrication et la cuisson de poterie.
Continuées en 1984.

16. Ce gros pot mesure 46 cm de diamètre à la bouche. L'argile est 50/50 bleue et brune. À cause du poids exceptionnel et du mélange intentionnellement médiocre plus l'absence d'agents de séparation, ce pot a formé des craquelages qu'on a ensuite réparés. Pendant la cuisson, les forces de voilure se sont intensifiées et ainsi ont fait craquer le pot en

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moitié, et ensuite en grands morceaux. On pouvait observer clairement ces forces. Un bol circulaire d'un barbaque servait de moule. On a utilisé du tissu de sac de jute ainsi que de l'huile végétale en tant que des agents de séparation. Le pot a été mis au feu en utilisant du bois de cèdre et d'orme en tant que du pétrole. On a étudié soigneusement le pot et l'a reconstruit en novembre. La cuisson et la finition du pot ne sont pas consistantes à cause du craquage et de sa grandeur.

 

17. Petit pot. On n'a utilisé que de l'argile brune du site Niska. Du mica broyé (fourni par Gordon Moat des côtes "Gatineau" en Ontario) servait de trempe. Les dessins et les impressions sont de croix et de triangles. Cuit au feu dans du sable. La graisse de rognon appliquée pendant que l'argile et la graisse de rognon ont encore été très chaudes. OBSERVATIONS: Le mica ne s'est pas fondu mais des taches se sont apparues suivant la finition du pot. Le mica des côtes "Gatineau" est plus dur que celui des côtes "Tilett", qui ressemble plus la sélénite.

 

18 et 19. Des pots fabriqués spécialement pour, et donnés à, Soeur Lauriane Lizé qui a maintenu un dossier de ses observations. On a utilisé de l'argile brune du site Niska en y ajoutant 5 pour cent d'argile bleue. On a fabriqué les pots semblables en se servant du même moule de plastique. La bouche a été faite en utilisant la méthode d'argile roulée. On a appliqué au moule de la graisse de rognon fondue et froide pendant que de la maille fine servait d'agent de séparation. Pour libérer les pots du moule, on a immergé l'ensemble dans de l'eau chaude et ensuite permit aux pots de se sécher graduellement à l'envers et couverts d'une étoffe humide. Deux assiettes assorties ont aussi été fabriquées pour accompagner les pots. On a cuit les pots au temps de 1830 degrés Fahrenheit. La couleur est orange-ocre brun. Du gravillon servait de trempe. Un four céramique est avantageux en vue d'enregistrer les changements et les contrôles.

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20. Le même moule que celui des pots de Soeur Lizé a été utilisé. On a utilisé de l'argile brune du site Niska avec 5 pour cent d'argile bleue. Du gravillon servait de trempe. Après la cuisson, on a laissé se refroidir le pot au point de la fonte et de l'absorption de la graisse de rognon froide. La couleur du pot n'est pas devenue noire. En le recuisant, le pot n'a pas encore changé sa couleur. Alors, on a frotté de la graisse de rognon chaude jusqu'au point de saturation où le pot est devenu très noir. La corde servait d'agent de séparation ainsi que de dessin distinctif. La bouche du pot a été fabriquée en utilisant la méthode d'argile roulée. 45 pieds de corde servait d'agent de séparation.

 

21. Plus gros pot avec un bord évasé. Une passoire aux légumes servait de moule. On a utilisé le même mélange d'argile et le même processus que le pot 20 sauf que du tissu fin et semblable à l'étamine servait d'agent de séparation. Les impressions ont été faites en utilisant une tringle, un tube de cuivre, et la pointe d'une boussole. Pour la première fois, du fumier de vaches servait de pétrole. D'abord, on a allumé un feu de bois et ensuite y a ajouté du fumier autour du seau. OBSERVATIONS: Les feux allumés de fumier produisent une chaleur interne et rougeoyante plus haute et plus égale. Cela a réduit en moitié le temps de cuisson. Un bon ensemble pour sauver du temps serait un feu de bois avec du fumier en tant que la source principale de pétrole. Pendant que le fumier atteint une couleur rouge rougeoyante, le pot immergé est graduellement chauffé afin d'éviter du choc thermal au premier étage de cuisson. Au moment où le pot devient rougeoyant, on laisse s'éteindre le feu afin d'éviter du choc thermal au dernier étage de cuisson. On a recuit ce pot en y frottant plus de graisse de rognon pour obtenir la couleur présente. À cause de la grandeur du pot, de la chaleur en a échappé en rendant ainsi la bouche du pot une couleur plus faible.

 

PIPES: Des tubes de plastique servaient de moule dans la fabrication de trois pipes d'argile cérémoniales. De l'huile végétale servait d'agent de séparation. On a traité pipe 1 à de la graisse de rognon chaude, mais pas la pipe 2. La troisième a été traitée à de la graisse de rognon chaude suivant le refroidissement partiel de l'argile. On a fait les impressions de la pipe 1 après le séchage partiel de l'argile. Les tuyaux ont été fabriqués de roseaux et leurs trous avec un fil très chaud. Le tuyau de la pipe 3 a été fabriqué de rameau de saule fendu. On en a enlevé le noyau brun, a rassemblé le rameau en utilisant de la colle, et l'a couvert en entier de cuir léger.

 

22. De l'argile bleue du nord-est du "Gouverneur Reservoir" a été utilisée avec du gravillon qui servait de trempe (et qui contenait du feldspath, de la silice, et du quartz). Cuit au feu de bois et de fumier, immergé dans du sable, dans un seau à 5 gallons. On a cassé la bouche du pot en l'enlevant du seau (ma faute). Cela m'a offert l'opportunité d'étudier le pot désassemblé avant sa restauration. OBSERVATIONS: La texture, la trempe, et l'épaisseur ressemblent celles des artefacts trouvés dans les champs. Si les autochtones ont fabriqué de la poterie dans la région de Ponteix, ils auraient pu obtenir de l'argile bleue des côtes "Tilett" au nord-est de Ponteix ou des rives de la crique Notukeu. Lorsqu'on utilise de l'argile bleue qui contient du mica, il faut la sécher, la pulvériser, et l'absorber dans l'eau. Ce processus de flottaison permettra le mica de se séparer de l'argile. On a traité le pot très chaud à de la graisse de rognon chaude, en obtenant une couleur grise-fumée au lieu de noire. Le pot a été fabriqué en utilisant la méthode de palette/enclume couverte d'étoffe, et la bouche en utilisant la méthode d'argile roulée.

 

23. Pot fabriqué d'argile bleue à 100 pour cent. De la corde de nylon (85 pieds) servait d'agent de séparation qui a produit un effet d'impression de cordes à l'extérieur du pot. On a utilisé le même moule que les pots 19 et 20, mais ce pot est plus petit à cause de la corde. Quand la corde de nylon sert d'agent de séparation, il faut enlever le pot du moule avant le commencement du séchage pour que le moule ne se contracte pas avec l'argile. Si on utiliserait de la corde de coton humide, on pourrait laisser le pot dans le moule parce que la corde et l'argile se contracteraient proportionnellement. Parce que l'épaule a été plate, le pot a subi de la pression pendant le séchage. De petits craquelages se sont apparus au cou et à la bouche, mais on les a scellés. Cependant, pendant la cuisson, le pot s'est fendu le long de ces anciens craquelages. OBSERVATIONS: Des angles mous sont nécessaires dans la production de pots d'argile bleue, qui sont plus sujets à la pression pendant le séchage et la cuisson.

 

OBSERVATIONS GÉNÉRALES:

1. On préfère la méthode de palette/enclume aux autres dans la fabrication de pots d'argile bleue. L'argile bleue se sèche et se contracte plus vite que les autres types d'argile; alors un séchage graduel est nécessaire. D'habitude, il faut passer la palette trois ou quatre fois pour obtenir un bon produit final. Le bas du pot est la dernière partie frappée et séchée.

2. Il faut mettre tous les pots à l'envers aussitôt que le bord est assez sec à supporter le poids du pot; cela ralentira aussi le séchage. Le hâte est l'ennemi principal dans la fabrication de poterie. Il est préférable de prendre plus de temps pour assurer que le séchage se passe assez lentement.

3. L'argile bleue qui n'est pas frappée d'une palette s'écaille souvent; alors, il faut la frapper jusqu'à l'enlèvement de toute la plasticité.

4. La méthode de palette/enclume est une véritable gageure mais la méthode la plus satisfaisante dans la fabrication de poterie, parce que la conception et la production viennent de l'imagination du potier.

5. Par choix, il faut que toutes les argiles soient sans matériels étrangers, broyées et séchées en forme de poudre. Si on n'utilise pas la méthode de flottaison, il faut bien mélanger l'argile avant et après l'addition du matériel de trempe. Il faut ajouter de l'argile sèche à de l'eau en préférence au matériel de trempe jusqu'à l'achèvement de la plasticité désirée. Le mélange d'argiles humides est difficile et exerce de la pression pendant le séchage et la cuisson si le produit est inégal.

6. Dans le contexte de l'investigation scientifique moderne, on a démontré que la manipulation de l'argile avant la fabrication de poterie et l'usage de la palette et l'enclume réarrangera les molécules de l'argile et, ainsi, réduira la pression pendant le séchage et la cuisson de la poterie. En réarrangeant les molécules, on réalise une consistance dans le pot entier ainsi qu'augmente le degré de succès; notamment si la cuisson se passe avant que les molécules puissent se ré-aligner en séquence naturelle.

 

CONCLUSION GÉNÉRALE:

Il ne faut pas être fou pour fabriquer de la poterie, mais cela y aide bien.

Henri Liboiron.


Partie 2 écrite en novembre de 1984
Copie des parties 1 et 2 a été envoyée à Dr. David Meyer,
Saskatchewan Research Council, Saskatoon (Saskatchewan).



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L'article ci-dessus a été mis à jour le 3 décembre 1991.