Le drame de 1762

Longtemps dans la paroisse, les curés ont chanté une basse messe de requiem, le lendemain de la fête de l’Ascension, en rappel de la pire tragédie à survenir à l’époque du curé Degeay et de toute l’histoire de la paroisse à ce jour.

 


C'est un bac semblable à celui-ci
qui s'est renversé entraînant ainsi
la mort de ses passagers.

 

 

Devant l’église, un bac était autrefois disposé pour donner accès aux habitants établis au sud de la rivière, au nouveau village naissant et en même temps faciliter la fréquentation des fidèles aux offices religieux. Or, après la messe de l’Ascension, le 20 mai 1762, douze filles et jeunes femmes périrent noyées en traversant la rivière juste en face de l’église. Sans doute les eaux gonflées des crues du printemps et la rapidité du débit de la rivière peuvent avoir contribué au drame, mais rien dans les archives de la paroisse ne permet de clarifier les circonstances de ce triste événement. Toute la paroisse est bouleversée. Les funérailles des victimes sont présidées par le curé de Saint-Sulpice, assisté des curés de Repentigny et de L’Assomption.

Toujours touché profondément par l’événement, messire Degeay offre en 1770, cent cinquante livres pour fonder dans l’église de Saint-Pierre-du-Portage, cette messe de requiem chantée chaque année et à perpétuité.

 

 

 

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