Titre : Jacques Plante, gardien de but

Lieu : Chutes Shawinigan (Québec)

Date : 1944-1945

Photographe inconnu

Archives nationales du Canada, n° de négatif PA-164700

Né le 17 janvier 1929 à Mont-Carmel, près de Shawinigan (Québec), Joseph Omer Jacques Plante est, dès son enfance, passionné par le hockey. D'une grande dextérité, Jacques aime, entre autres, le dessin, la broderie, le tricot. Il est d'ailleurs reconnu pour le port de ses fameuses tuques (qu'il tricote lui-même et dont l'entraîneur des Canadiens aura bien du mal à le séparer). Le baseball, la balle molle, la crosse, le tennis de table, la natation et, évidemment le hockey, pour ne nommer que quelques-uns, sont ses préférés. Le hockey est celui où il excelle le plus, et ce, en tant que gardien de but. Après avoir joué pour différentes équipes de niveau junior et senior au Québec, Jacques monte au rang des professionnels, en 1953, avec les Canadiens de Montréal. Au cours des dix années consécutives pendant lesquelles il évoluera avec cette formation, l'équipe remporte six fois la coupe Stanley. Il y joue avec de grands joueurs tels que Maurice Richard, Jean Béliveau, Bernard Geoffrion, Dickie Moore... Par la suite, il fera partie d'autres équipes de la LNH et de la LAH.

En 1963, il est échangé aux Rangers de New York. Deux ans plus tard, il prend sa première retraite. Il fait un retour au jeu, en 1968, avec les Blues de Saint Louis puis passe aux Maple Leafs de Toronto, aux Bruins de Boston et, finalement, aux Oilers d'Edmonton. Jacques participe aussi à plusieurs parties des étoiles. À partir de 1975, il se retire définitivement en tant que gardien de but et travaille comme entraîneur et conseilller auprès des gardiens de but de différentes équipes. Au cours de cette période, il écrit également quelques livres. Doué d'un talent remarquable, Jacques Plante a profondément marqué le hockey professionnel. Reconnu pour avoir influencé énormément le style et le rôle des gardiens de but, Jacques était très actif autour du filet, sortant fréquemment de la zone des buts afin de venir en aide aux défenseurs de l'équipe. Il a également été le premier gardien de but de la Ligue nationale à porter régulièrement un masque durant les parties et cela n'a pas été une sinécure.

Jacques a dû mener une lutte acharnée contre la direction des Canadiens et l'opinion publique afin de pouvoir porter un masque durant les parties. D'aucuns lui reprochent d'avoir peur de la rondelle et, selon certains, le masque diminue son champ de vision. Ce n'est qu'après avoir subi une grave blessure au nez que Jacques va obtenir de son entraîneur (Hector « Toe » Blake) la permission de porter un masque pour le reste de la partie. Il n'est jamais revenu sur la glace sans son masque. Puis, grâce à ses conseils, des experts ont réussi, après plusieurs tentatives, à confectionner un masque résistant et confortable pour la gardien, et ce, sans restreindre son champ de vision. Les prouesses de Jacques Plante ont démontré qu'avec le masque, il jouait mieux que jamais.

En 1956, il remporte pour la première fois le trophée Vézina, remis au gardien de but ayant accordé le moins grand nombre de points par match durant la saison. Il réitère le même exploit à six reprises entre 1957 et 1969 (il partage le dernier trophée avec Glen Hall). Récipiendaire du trophée Hart, remis au joueur le plus utile à son équipe, en 1962, il est élu au Temple de la Renommée du Hockey en 1978.

Il a été un des meilleurs gardiens de but que la LNH ait jaimais connu. Plusieurs blessures, parfois graves, ainsi que des problèmes d'asthme ont assombri quelque peu sa carrière, mais ses exploits devant le filet sont restés légendaires. Il est mort le 27 février 1986 à Sierre, en Suisse, où il résidait avec sa femme depuis quelques années.