Avant 1603 on ne connaît que très peu de choses sur sa vie. On suppose qu'il dut étudier la cartographie avant d'être envoyé en reconnaissance au Canada par le vice-amiral de la France (Aymar de Clermont de Chaste).

Durant ce voyage il explora le Saint-Laurent jusqu'aux rapides de Lachine. Dès son retour en France, il écrivit le récit de son voyage, Des Sauvages. Il écrira, également, au cours de sa vie trois autres récits de voyages: Les Voyages du Sieur de Champlain, Xaintongeais en 1613, Voyages et descouvertures faites en la Nouvelle-France... en 1619 et finalement, en 1632, il mettra sur papier un récit intitulé, Les Voyages de la Nouvelle- France occidentale, dite Canada. En 1604, il quitta à nouveau la France pour explorer, cette fois, la côte acadienne où il souhaite établir une colonie française. De retour en territoire français, en 1607, il retourne au Canada l'année suivante. C'est au cours de cette année, soit le 3 juillet 1608 que Champlain débarqua, avec son équipage, à Québec. Tous s'affairèrent à défricher les lieux et ainsi préparer le territoire à l'établissement d'habitations. C'est donc grâce aux labeurs de ces braves hommes que Québec verra le jour. Durant le premier hiver, n'ayant jamais été confrontés à des froids aussi arides, plusieurs membres de l'équipage furent emportés par le scorbut et la dysenterie. Le séjour de Champlain, en nos terres, bien qu'interrompu par plusieurs voyages en France avait pour but l'exploration du pays (Canada) et la création d'une colonie dont il fut, d'ailleurs, nommé le lieutenant-gouverneur par le duc de Montmorency en 1619. Et c'est à Québec, en 1635, à l'endroit même où son monument commémoratif a été érigé que Champlain vivra ses dernières heures(5). .

Et dans cette oeuvre de Champlain, mentionnée plus haut, Des Sauvages, voici comment il décrit Québec: «Nous vînmes mouiller l'ancre à Québec qui est un détroit de ladite rivière de Canada qui a quelque trois cents pas de large; il y a à ce détroit du côté du nord une montagne assez haute qui va en abaissant des deux côtés; tout le reste est pays uni et beau, où il y a de bonnes terres pleines d'arbres (...) ce qui fait qu'à mon opinion, si elles étaient cultivées elles seraient bonnes comme les nôtres(6).