| Dans le but de choisir le sculpteur du monument, on devait, à
l'origine, organiser un concours, mais le comité responsable de
ce dossier décida qu'il en serait autrement. Et le contrat fut donné,
sans concertation publique, à Louis-Philippe Hébert.
Né le 27 janvier 1850 à Sainte-Sophie-de-Mégantic (Québec) et décédé à Wesmount, le 13 juin 1917, Louis-Philippe Hébert fut sculpteur et professeur de beaux-arts. Dès son enfance, il manifesta un certain talent pour la sculpture. Adolescent, il passait tous ses temps libres à sculpter le bois. En 1879, il commença ses études à Paris et revint au Canada en 1880. De 1880 à 1887, il se consacra à la décoration des églises Notre-Dame d'Ottawa et Notre-Dame de Montréal. En 1887, on le désigna pour réaliser les statues de la façade du parlement de Québec. Suite à un deuxième séjour à Paris, il réalisa neuf de ces statues. Interrompue par plusieurs voyages en Europe, la carrière phénoménale de L.-P. Hébert, au Canada, fit de lui le maître incontesté de la sculpture commémorative. Plusieurs villes du Canada dont Halifax, Calgary et Hamilton s'embellirent, d'ailleurs, des monuments de Louis-Philippe Hébert. Et il est possible de voir, soit dit en passant, plusieurs des oeuvres de ce sculpteur dans divers musées canadiens. |
| Le monument de Mgr de Laval que l'on retrouve à Québec est l'un des plus beaux et des plus imposants de la ville. Il est composé d'un socle en granit de Stanstead sur lequel repose la statue de l'évêque. La face principale du soubassement est ornée d'une inscription, alors que l'arrière et les côtés présentent des bas-reliefs décorés de personnages représentant trois événements importants soit une audience avec Louis XIV, le baptême de Garagontié, un jeune Amérindien et l'épiscopat de Mgr de Laval. Louis-Philippe Hébert a su tirer avantage du terrain accidenté choisi comme site de l'emplacement du monument, pour donner à son oeuvre un effet de grandeur surréel. |  |
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