Les Muses (1) sont généralement associées à l'inspiration. Sans elles, du moins le croit-on, le poète ne parviendrait jamais à composer son oeuvre. Des expressions sont d'ailleurs nées de cette identification des Muses à la poésie. On entend, parfois, par exemple: courtiser les Muses, ce que fait le poète lorsqu'il est en mal d'inspiration, ou encore on parlera des enfants de la Muse pour désigner les poètes en général.

Le monument que l'on retrouve à Québec, face au Palais Montcalm, met en scène les Muses de la musique, de l'éloquence, de la poésie, de l'architecture, de la sculpture et de la peinture. Cependant, leur véritable signification provient du monde grec, plus précisément de la mythologie. Ici le monument à leur effigie ne compte seulement que six d'entre elles, les Muses sont en vérité au nombre de neuf. On dit qu'elles habitent l'Olympe et qu'elles participent à toutes les festivités données par les dieux. Alors que sur terre, elles assurent le plaisir des hommes qui, coupe à la main, les saluent chaleureusement.

Véritables déesses, les Muses sont très convoitées par les dieux. Mais jamais elles ne se jalousent entre elles, puisque chacune possède un talent particulier dans le domaine artistique.

Ainsi, apparaît en premier Clio, la Muse de l'histoire. On la représente, habituellement, couronnée de lauriers et tenant dans la main droite une trompette et de l'autre un livre. Parfois, elle apparaît, aussi, portant un globe terrestre avec le Temps à ses côtés, comme pour nous signifier que l'Histoire englobe tous les lieux et toutes les époques.

Puis, arrive en deuxième lieu, Euterpe, Muse de la musique. Puisqu'elle est à l'origine de la flûte, on la voit, surtout, jouant de cet instrument et portant, sur la tête, une couronne de fleurs. Elle est entourée de musique et de divers instruments.

La troisième des Muses est celle de la comédie, on la nomme Thalie. Avec son air enjoué, elle tient un masque et un porte-voix, instrument autrefois privilégié pour amplifier la voix des acteurs. À ses côtés apparaît Melpomène, Muse de la tragédie. Cette dernière, parce qu'elle représente le drame, affiche un air grave et sérieux.

Il y a également Terpsichore qui préside la danse. Joyeuse et enthousiaste, elle porte une harpe et bercée par le son mélodieux de cette dernière, elle se laisse guider.

Puis vient se joindre au groupe, Érato déesse de la poésie lyrique. On l'associe généralement à l'amour. Couronnée de roses, elle est accompagnées par Cupidon et deux tourterelles.

Polymnie, autre Muse, représente, quant à elle, l'art de bien parler. On la voit portant des vêtements blancs tenant à la main un parchemin qui rappelle l'écriture.

Uranie, préside, pour sa part, l'astronomie. Vêtue d'une robe couleur azur et couronnée d'étoiles, elle tient un globe et plusieurs instruments de mathématique.

Et finalement, on retrouve Calliope, Muse de la poésie héroïque et de l'éloquence. On la reconnaît par son air majestueux.

Jadis, maintes fois honorées par les Grecs, les Muses sont encore, aujourd'hui, très célébrées dans plusieurs villes de la Grèce ancienne et de la Macédoine. On leur offre de nombreux sacrifices et des temples ont été élevés en leur honneur.





Historique

Artiste

Construction

Conservation

Description matérielle

Page d'accueil du monument

Accueil

Liste des monuments